A la recherche d'un salaire...
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A la recherche d'un salaire...
De tout temps, j'ai eu plaisir à prendre le large. Pourtant, la trop grande proximité avec les voisins de cabine et les matelots auraient rapidement pu avoir raison de ma sociabilité toute relative. Mais finalement, la compagnie des marins est beaucoup moins désagréable que celle des autres étrangers que je croise parfois. Parce qu'ils sont peu loquace ? Possible. Parce que leurs voyages répétés au large les ont forcés à côtoyer la solitude, solitude devenue inestimable à leur yeux, considérant pour meilleure amie cette étendue bleue qu'ils apprennent peu à peu à connaître ? Sans doute. C'est peut-être pourquoi mon voyage à bord de cette caravelle marchande me paraît paisible. Je n'ai que rarement été accosté par les autres civils prenant part à la traversée, ceux-ci ayant en effet rapidement abandonné l'idée de discuter avec moi. Celui avec lequel je converse le plus régulièrement est un vieux loup-de-mer bourru qui à de suite vu en moi un «type pas comme les autres», raison pour laquelle il a accepté de me montrer sommairement en quoi consiste le métier de matelot. Lui-même lâchant rarement plus d'une poignée de mot à chaque explication, sa présence est tout sauf une gêne. La majorité du temps, je reste sur l'une des barres de flèches du grand mât, perché entre ciel et mer. Là, je peux contempler en toute tranquillité le décor d'une splendeur sans égale qui s'offre à mes yeux. Au lointain, on distingue le bleu du ciel et de la mer se noyer dans un seul ton. Même en montant à la vigie, il me serait impossible de voir les confins de l'océan au milieu duquel nous voguons. La nuit, en fermant les yeux, je peux entendre la complainte mélodieuse des vagues venant se déchirer sur la coque. Contrairement à beaucoup, je ne considère pas la mer comme un danger, menaçant de nous engloutir à chaque instant. Elle s'apparente pour moi à une présence bienveillante, qui nous protège du mauvais sort. Je vis donc un voyage fort agréable, alternant entre mes longues heures de méditation et les conseils du vieux marin renfrogné qui m'inculque les bases indispensable à tout marin, comme hisser la voile en premier lieu.
Maintenant que j'y pense, je n'ai toujours pas précisé la destination du bateau à bord duquel je voyage. Voilà près d'une semaine que le navire, doté du nom de la Trinité, vogue en direction de l'île de Gemeylrum. Pour le marchand embarqué, il s'agit de vendre les cargaisons, notamment d'alcool et de denrées alimentaires. En ce qui me concerne, il y a une raison particulière à ma venue sur cette île. Elle est réputée pour être particulièrement animée. Le rhum y coule à flot, et qui parle de rhum y associe évidemment l'image de pirate ! Pour moi, chasseur de primes sans ambition démesurée mais toujours en quête d'un salaire pour m'assurer de passer les prochains mois à l'abri du besoin, c'est le lieu idéal pour partir à la pêche aux informations. Bien sûr un passage par le poste de la marine le plus proche est indispensable, mais mon expérience m'a appris que régulièrement, les voleurs ont un temps d'avance sur les représentants de la loi. Il n'est donc pas à exclure de devoir se lancer dans les bas-quartiers. Mais peut-être croiserais-je quelque bienveillant collègue qui pourra me renseigner sans que je n'ai à me lancer dans les tavernes et les tripots mal-famés où l'on se trouve forcément accosté par les filles de joie trop entreprenantes et les ivrognes à l'haleine insoutenable...sans oublier les petites frappes du vol qui vous dérobent votre bourse en un instant. Mon séjour sur l'île de Gemeylrum ne s'annonce vraiment pas de tout repos...
La nuit tomba. Comme à mon habitude, je ne quittais pas mon perchoir, ne souhaitant pour rien au monde me dérober au spectacle auquel j'assistais. J'aurais pu rester un mois entier assis là avec le sentiment d'être comblé. Finalement, les matelot ont eux-aussi une vie fort agréable. Pas de quoi certes en faire un métier en ce qui me concerne. Ma routine de chasseur de prime me manquerait trop et je n'ai d'ailleurs jamais penser à l'abandonner. Mais j'admets que le paysage que tout bon marin peut admirer chaque jour de voyage à un charme tout particulier.
Soudain, une voix enroué me tira de ma méditation. C'était Grock, le vieux marin grincheux, qui montait me rejoindre.
-C'est trop te demander de venir partager le repas du cuisinier avec nous ? Ma parole, même parmi les marins, j'en connais peu qui soit aussi solitaire que toi, mon gars !
-Hin, dis tout de suite que je te manques, vieux gredin...répliquai-je sans prendre la peine de lui lancer un regard.
-Et il réplique avec ça ! s'offusqua le vieil homme en s'étouffant presque. Moi qui t'apporte des nouvelles toute fraîches !
-Ah ? Je suis toute ouïe.
-Mon gars, demain, on accoste à Gemeylrum. On devrait y arriver aux premières lueurs du jour...
-Dommage, je me plaisais bien sur votre rafiot...
-Rafiot ? La Trinité ? Enfin, passons. Je vais prendre place à la vigie. Tu devrais prendre un peu de repos, toi...
Le vieux Grock n'avait pas tort. Pour attaquer cette journée en forme, il était indispensable de prendre une bonne nuit de repos. Avant de descendre, je remerciais à ma façon le vieux marin bourru mais bienveillant.
-Merci, Grock, t'es une vraie mère poule pour moi...
-C'est ça marre toi...C'est ça le problème avec vous les nouveaux, vous faites jamais attention à...
Je n'entendis pas la fin de la remarque de Grock. J'étais déjà en bas. Sans plus attendre je me dirigeais vers la salle de repos des matelots pour me trouver un hamac. Une cabine avait été spécialement aménagé pour les voyageurs, mais je ne tenais pas particulièrement à entendre les pleurs d'un nourrisson où les plaintes d'un petit bourgeois trop bien nourri me réveiller au beau milieu de la nuit. Je m'étalais donc sur le premier hamac que je vis, enfonçant fermement mon vieux chapeau sur ma tête, pour passer ma dernière nuit à bord de la Trinité, avant d'atteindre enfin l'île de Gemeylrum.
Maintenant que j'y pense, je n'ai toujours pas précisé la destination du bateau à bord duquel je voyage. Voilà près d'une semaine que le navire, doté du nom de la Trinité, vogue en direction de l'île de Gemeylrum. Pour le marchand embarqué, il s'agit de vendre les cargaisons, notamment d'alcool et de denrées alimentaires. En ce qui me concerne, il y a une raison particulière à ma venue sur cette île. Elle est réputée pour être particulièrement animée. Le rhum y coule à flot, et qui parle de rhum y associe évidemment l'image de pirate ! Pour moi, chasseur de primes sans ambition démesurée mais toujours en quête d'un salaire pour m'assurer de passer les prochains mois à l'abri du besoin, c'est le lieu idéal pour partir à la pêche aux informations. Bien sûr un passage par le poste de la marine le plus proche est indispensable, mais mon expérience m'a appris que régulièrement, les voleurs ont un temps d'avance sur les représentants de la loi. Il n'est donc pas à exclure de devoir se lancer dans les bas-quartiers. Mais peut-être croiserais-je quelque bienveillant collègue qui pourra me renseigner sans que je n'ai à me lancer dans les tavernes et les tripots mal-famés où l'on se trouve forcément accosté par les filles de joie trop entreprenantes et les ivrognes à l'haleine insoutenable...sans oublier les petites frappes du vol qui vous dérobent votre bourse en un instant. Mon séjour sur l'île de Gemeylrum ne s'annonce vraiment pas de tout repos...
La nuit tomba. Comme à mon habitude, je ne quittais pas mon perchoir, ne souhaitant pour rien au monde me dérober au spectacle auquel j'assistais. J'aurais pu rester un mois entier assis là avec le sentiment d'être comblé. Finalement, les matelot ont eux-aussi une vie fort agréable. Pas de quoi certes en faire un métier en ce qui me concerne. Ma routine de chasseur de prime me manquerait trop et je n'ai d'ailleurs jamais penser à l'abandonner. Mais j'admets que le paysage que tout bon marin peut admirer chaque jour de voyage à un charme tout particulier.
Soudain, une voix enroué me tira de ma méditation. C'était Grock, le vieux marin grincheux, qui montait me rejoindre.
-C'est trop te demander de venir partager le repas du cuisinier avec nous ? Ma parole, même parmi les marins, j'en connais peu qui soit aussi solitaire que toi, mon gars !
-Hin, dis tout de suite que je te manques, vieux gredin...répliquai-je sans prendre la peine de lui lancer un regard.
-Et il réplique avec ça ! s'offusqua le vieil homme en s'étouffant presque. Moi qui t'apporte des nouvelles toute fraîches !
-Ah ? Je suis toute ouïe.
-Mon gars, demain, on accoste à Gemeylrum. On devrait y arriver aux premières lueurs du jour...
-Dommage, je me plaisais bien sur votre rafiot...
-Rafiot ? La Trinité ? Enfin, passons. Je vais prendre place à la vigie. Tu devrais prendre un peu de repos, toi...
Le vieux Grock n'avait pas tort. Pour attaquer cette journée en forme, il était indispensable de prendre une bonne nuit de repos. Avant de descendre, je remerciais à ma façon le vieux marin bourru mais bienveillant.
-Merci, Grock, t'es une vraie mère poule pour moi...
-C'est ça marre toi...C'est ça le problème avec vous les nouveaux, vous faites jamais attention à...
Je n'entendis pas la fin de la remarque de Grock. J'étais déjà en bas. Sans plus attendre je me dirigeais vers la salle de repos des matelots pour me trouver un hamac. Une cabine avait été spécialement aménagé pour les voyageurs, mais je ne tenais pas particulièrement à entendre les pleurs d'un nourrisson où les plaintes d'un petit bourgeois trop bien nourri me réveiller au beau milieu de la nuit. Je m'étalais donc sur le premier hamac que je vis, enfonçant fermement mon vieux chapeau sur ma tête, pour passer ma dernière nuit à bord de la Trinité, avant d'atteindre enfin l'île de Gemeylrum.
Dernière édition par Enarik Santa le Mer 28 Avr - 16:56, édité 1 fois
Enarik Santa- Mister Black Day
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Re: A la recherche d'un salaire...
Ma nuit de sommeil s'était finalement avérée beaucoup plus longue que prévue. La fatigue résultant du peu de repos des nuits précédentes s'était brutalement faite ressentir, et je me levais aujourd'hui beaucoup plus tard qu'à l'accoutumée. Ni les bruits des marins déchargeant la cargaison au port de Gemeylrum, ni les cris des mouettes n'avaient réussi à me tirer de mes rêves. Tout du moins pas suffisamment tôt. Je comptais en effet débarquer à l'instant même où nous accosterions pour enquêter dans le calme, sans avoir à me lancer dans des bains de foule aussi désagréables que dangereux. Mais quand je croisai le vieux Grock sur le pont, celui-ci m'expliqua avec un grand sourire que nous avions jeté l'ancre depuis plus de quatre heures, aux premières lueurs de l'aube. Maintenant, le soleil trônait, haut dans un ciel sans nuages, et le port de Gemeylrum était pris d'une agitation frénétique.
* Tss, merveilleux ! Maintenant, tu vas devoir te lancer dans cette masse de dégénérés qui crient, râlent et se frappent à longueur de journées... *
M'efforçant de masquer l'embarras que je ressentais, je descendais aussitôt de la Trinité ma paresse m'ayant déjà trop coûté de temps, et fendais la foule pour me diriger vers le poste de marine le plus proche. Rien de tel que les nouvelles fraîches partagées par des gens fiables pour commencer une recherche. Vigilant, je gardais mes mains sur mes armes, et observais précautionneusement la situation sur les docks. Les marchands côtoyaient les marins, quelques badauds du coin s'amassaient également, sans oublier les mauvaises graines toujours à l'affut pour subtiliser ce qui leur passe sous le nez. Le tout formait un rassemblement semblable à celui d'un nid d'abeilles, bourdonnant, presque assourdissant, assurément dérangeant.
Suivant les indications, parfois contradictoires, de quelques jeunes garnements que je croisais, je sillonnais les rues marchandes, et projetais de remonter vers les hauts-quartiers où se trouvait certainement le bureau de la Marine. Déambulant ainsi, je pris rapidement conscience que, dans ma hâte, j'avais omis de prendre mon modeste baluchon, dans lequel se trouvait les provisions indispensables à n'importe quel aventurier. Pestant contre mon étourderie, je fouillai le fond de mes poches, et trouvai une poignée de Berry. J'estimai que ma maigre fortune devrait être suffisante pour m'assurer le gîte et le couvert pour quelques jours. De toute manière, j'aurais probablement le temps de repasser par la Trinité récupérer le reste de mes biens. Rassuré quant à mes chances de survie dans cette ville qui prenait pour moi l'apparence d'un véritable enfer, je reprenais ma route. A mesure que je marchais, je croisais de plus en plus de marines. L'agitation qui régnait dans les quartiers marchands était ici toute relative. Je m'y trouvais plus à mon aise, même si mon accoutrement usée jusqu'à la corde semblait heurter la sensibilité de quelques petits bourgeois. Cependant, mon air placide et ma démarche flegmatique suffisait à rassurer ceux qui auraient pu voir en moi un individu dangereux.
Finalement, après une petite heure de marche sans heurt de quelque sorte, je tombais sur l'office de la marine. Le bâtiment imposant était gardé à l'entrée par deux soldats en uniforme et en arme, le regard ferme, presque dur.
* Pourquoi vous tirez cette gueule les gars, personne va vous mangez vous savez...*
Finalement, je gardais cette remarque pour ma petite personne, choix d'une sagesse élémentaire; rester discret et garder pour soi toute les idées farfelues qui peuvent vous traverser l'esprit est le meilleur moyen à ma connaissance pour ne pas offusquer les gens. Même si parfois, leur comportement est difficile à comprendre je l'avoue volontiers.
J'entrai donc dans le bâtiment. Dedans, tout était soigné, mais pas clinquant. La décoration, des tapis jusqu'au moindre siège, était sobre, ce qui je dois dire me plut énormément. Il n'est pas rare de voir certains petits gradés se pavaner en arborant une tenue digne d'un amiral, et c'est donc d'autant plus louable de voir que certains représentants de la Loi n'oublient pas leur fonction au profit de leur avancement personnel. Je m'asseyais en attendant qu'un des marines charger de renseigner les visiteurs vienne à ma rencontre. Ce qui ne tarda pas d'ailleurs. Un jeune homme légèrement moins âgé que moi m'invita avec un sourire à lui demander n'importe quelle information.
-Bien, dans ce cas. Je suis un simple chasseur de prime qui vient tout juste d'arriver dans la région, et j'aimerais savoir si certaines têtes mises à prix sont sur l'île de Gemeylrum ?
J'avais demander cela sans hausser la voix, avec une pointe de désinvolture. Le marine me dévisagea un instant, l'air surpris. Il faut croire que je n'ai pas la tête de l'emploi. A moins qu'il ne veuille partager de telles informations...
*Ben, restes pas planter là, mon gars. Je te demandes pas la lune, que je sache ! *
Comme mon interlocuteur restait silencieux, je reposai ma question en prenant soin de bien articuler.
-Alors, auriez-vous eu vent de rumeurs susceptibles de m'intéresser ?
* Tss, merveilleux ! Maintenant, tu vas devoir te lancer dans cette masse de dégénérés qui crient, râlent et se frappent à longueur de journées... *
M'efforçant de masquer l'embarras que je ressentais, je descendais aussitôt de la Trinité ma paresse m'ayant déjà trop coûté de temps, et fendais la foule pour me diriger vers le poste de marine le plus proche. Rien de tel que les nouvelles fraîches partagées par des gens fiables pour commencer une recherche. Vigilant, je gardais mes mains sur mes armes, et observais précautionneusement la situation sur les docks. Les marchands côtoyaient les marins, quelques badauds du coin s'amassaient également, sans oublier les mauvaises graines toujours à l'affut pour subtiliser ce qui leur passe sous le nez. Le tout formait un rassemblement semblable à celui d'un nid d'abeilles, bourdonnant, presque assourdissant, assurément dérangeant.
Suivant les indications, parfois contradictoires, de quelques jeunes garnements que je croisais, je sillonnais les rues marchandes, et projetais de remonter vers les hauts-quartiers où se trouvait certainement le bureau de la Marine. Déambulant ainsi, je pris rapidement conscience que, dans ma hâte, j'avais omis de prendre mon modeste baluchon, dans lequel se trouvait les provisions indispensables à n'importe quel aventurier. Pestant contre mon étourderie, je fouillai le fond de mes poches, et trouvai une poignée de Berry. J'estimai que ma maigre fortune devrait être suffisante pour m'assurer le gîte et le couvert pour quelques jours. De toute manière, j'aurais probablement le temps de repasser par la Trinité récupérer le reste de mes biens. Rassuré quant à mes chances de survie dans cette ville qui prenait pour moi l'apparence d'un véritable enfer, je reprenais ma route. A mesure que je marchais, je croisais de plus en plus de marines. L'agitation qui régnait dans les quartiers marchands était ici toute relative. Je m'y trouvais plus à mon aise, même si mon accoutrement usée jusqu'à la corde semblait heurter la sensibilité de quelques petits bourgeois. Cependant, mon air placide et ma démarche flegmatique suffisait à rassurer ceux qui auraient pu voir en moi un individu dangereux.
Finalement, après une petite heure de marche sans heurt de quelque sorte, je tombais sur l'office de la marine. Le bâtiment imposant était gardé à l'entrée par deux soldats en uniforme et en arme, le regard ferme, presque dur.
* Pourquoi vous tirez cette gueule les gars, personne va vous mangez vous savez...*
Finalement, je gardais cette remarque pour ma petite personne, choix d'une sagesse élémentaire; rester discret et garder pour soi toute les idées farfelues qui peuvent vous traverser l'esprit est le meilleur moyen à ma connaissance pour ne pas offusquer les gens. Même si parfois, leur comportement est difficile à comprendre je l'avoue volontiers.
J'entrai donc dans le bâtiment. Dedans, tout était soigné, mais pas clinquant. La décoration, des tapis jusqu'au moindre siège, était sobre, ce qui je dois dire me plut énormément. Il n'est pas rare de voir certains petits gradés se pavaner en arborant une tenue digne d'un amiral, et c'est donc d'autant plus louable de voir que certains représentants de la Loi n'oublient pas leur fonction au profit de leur avancement personnel. Je m'asseyais en attendant qu'un des marines charger de renseigner les visiteurs vienne à ma rencontre. Ce qui ne tarda pas d'ailleurs. Un jeune homme légèrement moins âgé que moi m'invita avec un sourire à lui demander n'importe quelle information.
-Bien, dans ce cas. Je suis un simple chasseur de prime qui vient tout juste d'arriver dans la région, et j'aimerais savoir si certaines têtes mises à prix sont sur l'île de Gemeylrum ?
J'avais demander cela sans hausser la voix, avec une pointe de désinvolture. Le marine me dévisagea un instant, l'air surpris. Il faut croire que je n'ai pas la tête de l'emploi. A moins qu'il ne veuille partager de telles informations...
*Ben, restes pas planter là, mon gars. Je te demandes pas la lune, que je sache ! *
Comme mon interlocuteur restait silencieux, je reposai ma question en prenant soin de bien articuler.
-Alors, auriez-vous eu vent de rumeurs susceptibles de m'intéresser ?
Dernière édition par Enarik Santa le Mar 18 Mai - 21:03, édité 1 fois
Enarik Santa- Mister Black Day
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Re: A la recherche d'un salaire...
Le jeune homme était bien occupé du haut de de ses 23 années, la marine n'était pas quelque chose de tout repos et c'est avec plusieurs dossiers en main qu'il venait enfin d'aller faire signer par ses supérieurs ! Il était bien temps, l'administration était lente par moment, 3 jours entiers à courir après le grand manitou et, au final, un grand sourire pour acceuillir l'homme qui venait de se présenter.
Au début il lui aurait volontiers demander si ce n'était pas pour un recrutement mais l'inconnu mit les choses au clair dès le début : un chasseur de primes ? Ces gens étaient plutôt utiles dans le monde actuel car ils chassaient le même ennemi mais un point l'énervait plus que tout, la raison même pour laquelle ces gens partaient en mer n'était autre que la même qui poussait les pirates à commettre leurs crimes : l'argent ! Lui s'en moquait, la marine lui en fournissait suffisamment mais, du reste, c'était pour rendre la Justice qu'il faisait ce métier. Un regard surpris donc vers celui qui se revendiquait justicier de l'argent, il semblait plus agé donc il lui devait le respect.
Perdu dans ses pensées, c'est le chasseur lui même qui le secoua et le remis sur le chemin, des rumeurs ?
" Et bien, le nouveau journal est sorti il y a peu " il se tourna et en saisit un exemplaire qu'il tendit à l'inconnu.
" Sinon, vous pouvez sortir du bâtiment, 2e rue à droite puis à gauche et vous tomberez sur la place, là il y a un mur affichant toutes les têtes mises à prix. Mais, dans l'immédiat il n'y a aucun pirate connu qui réside sur l'île. Je ne peux que vous conseiller d'en changer ou de décider d'attendre au port une arrivée quelconque. Il semblerait que des pirates aient fait de sérieux dégâts à Baterilla si vous comptez reprendre la mer "
Il médita encore quelques secondes mais ne voyait rien de plus à ajouter, tout avait été dit.
Au début il lui aurait volontiers demander si ce n'était pas pour un recrutement mais l'inconnu mit les choses au clair dès le début : un chasseur de primes ? Ces gens étaient plutôt utiles dans le monde actuel car ils chassaient le même ennemi mais un point l'énervait plus que tout, la raison même pour laquelle ces gens partaient en mer n'était autre que la même qui poussait les pirates à commettre leurs crimes : l'argent ! Lui s'en moquait, la marine lui en fournissait suffisamment mais, du reste, c'était pour rendre la Justice qu'il faisait ce métier. Un regard surpris donc vers celui qui se revendiquait justicier de l'argent, il semblait plus agé donc il lui devait le respect.
Perdu dans ses pensées, c'est le chasseur lui même qui le secoua et le remis sur le chemin, des rumeurs ?
" Et bien, le nouveau journal est sorti il y a peu " il se tourna et en saisit un exemplaire qu'il tendit à l'inconnu.
" Sinon, vous pouvez sortir du bâtiment, 2e rue à droite puis à gauche et vous tomberez sur la place, là il y a un mur affichant toutes les têtes mises à prix. Mais, dans l'immédiat il n'y a aucun pirate connu qui réside sur l'île. Je ne peux que vous conseiller d'en changer ou de décider d'attendre au port une arrivée quelconque. Il semblerait que des pirates aient fait de sérieux dégâts à Baterilla si vous comptez reprendre la mer "
Il médita encore quelques secondes mais ne voyait rien de plus à ajouter, tout avait été dit.
PNJ OPR- Conducteur des RPs
Re: A la recherche d'un salaire...
* Pas très instructive cette visite chez nos confrères de la Marine...Bah au moins j'ai gagné le droit de lire le journal...*
Ressortant du bâtiment légèrement désappointé, je lus toutefois avec attention les nouvelles fraîches du monde, pour me rendre compte que le marine auprès duquel je m'étais renseigné avait dit vrai. En effet, de récents troubles semblait avoir éclaté à Baterilla, non loin de l'île où je me trouvais. Mais la perspective de me rendre dans une région probablement encore plus turbulente que celle où je me trouvais déjà ne m'enchantait guère. D'autant plus que l'horoscope des lézards suggérait de se reposer et d'attendre tranquillement des jours meilleurs. Même si je ne me fie guère à ce genre de prédiction, que ma suspicion naturelle considère comme un attrape-couillon, je dois avouer que cette idée avait du bon. Elle me semblait même excellente ! Prendre quelques semaines de congé me permettrait sans doute de faire un point à tête reposée sur ma situation. Au fond de moi, une petite voix me rappella que je n'avais pas les moyens de me la couler douce pour longtemps, mais je la chassai rapidement de mon esprit sans lui prêter attention. C'était décidé, j'allais profiter du beau temps de Gemeylrum pour un moment !
Après une après-midi entière passée à profiter du soleil assis sur un banc à côté d'un vieillard assoupi, je repartis vers les quais, sans même consulter le panneau des primes, puisque l'heure était à la détente et non à la chasse. N'ayant pas oublié que mon sac et les modestes affaires qu'il contenait se trouvait toujours à bord de la Trinité, je me devais de repasser par le navire marchand avant son départ. Ce qui impliquait évidemment de traverser à nouveau la masse turbulente qui siégeait sur la zone des docks à longueur de journée. Mais pour une fois, la foule et ses discussions diverses et variées ne me troublait pas outre mesure. Je savais que d'ici une heure tout au plus, je me serais trouvé un endroit calme et reposant où je pourrais admirer en toute tranquillité un coucher de soleil magnifique. Une chance que le temps soit de la partie. En chemin, je décidais d'acheter à l'étalage d'une marchande aux airs de vieille mégère un poulet bien rôti, même un peu trop pour être honnête, que je dévorai pendant le reste du trajet. Enfin, dévalant les quais, je fus en vue de la Trinité. A ma grande surprise, je vis à nouveau le vieux Grock sur le pont, brandissant je-ne-sais-trop-quoi au dessus de sa tête. M'approchant peu à peu, il me sembla reconnaître un objet familier. Enfin, quand je posai pied sur le bateau, je pus constater avec surprise qu'il s'agissait de mon baluchon.
-Alors, gamin, on allait partir sans ses p'tites affaires, ma parole ! fit t'il dans un sourire en me lançant ma besace.
Sachant pertinemment que je ne comptais pas lui répondre, il enchaina sans tarder, une pointe de malice dans la voix.
-Tu sais, au fond, je crois que c'est ces grandes conversations avec toi qui me manqueront le plus...
Je dois avouer à ma grande surprise que ce satané loup-de-mer réussit à me tirer un franc sourire, et non ce rictus si particulier qui me caractérise souvent lorsque je discute avec quelqu'un.
-Tu vois, je savais bien que j'allais te manquer, vieux brigand...
-Bah, bah, bah qu'est ce que tu racontes encore, jeune écervelé... Mais je dois avouer que c'est pas tout les jours qu'on croise des voyageurs comme toi. Si un jour le coeur t'en dit, remontes à bord de la Trinité, je crois que le patron embauche.
-Hin, comptes pas trop la dessus, grand-père. Bon, j'ai aussi épuisé tout mon solde d'adieux déchirants, à la prochaine ! ajoutai-je en enfonçant mon vieux chapeau sur mes cheveux décoiffés par ce petit vent frais.
Et sans autre forme de salut qu'un bref signe de la main, j'abandonnai Grock à sa vie de marin, tandis que je me replongeai dans la ville toujours débordante d'activité en dépit de l'heure de plus en plus tardive. Je ne sais pas si le vieux Grock me manquera, mais je dois moi aussi admettre que ce fut une chance de croiser personne si remarquable à bord de mon navire de voyage. Après avoir accordé un instant symbolique à penser à cet éphémère camarade de traversée, je me mis à chercher un endroit où passer la nuit. Hors de question d'aller me terrer dans une de ces tavernes mal-famées. Inutile également de chercher un gîte plus coquet, ma bourse n'y survivrait pas. Une seule solution donc.
* Mon vieux Rik, on va dormir à la belle-étoile cette nuit...*
Alors que le soleil descendait peu à peu dans le ciel, je m'éloignai du centre-ville pour atteindre les sommets d'une colline, en bordure de la Cité. Un silence quasi-absolu régnait sur ce modeste quartier. J'examinai attentivement la plus haute construction. Cela ressemblait fort à une demeure abandonnée. Pas vraiment en ruine, mais pas en bon état non plus. Dedans, quelques rares meubles poussiéreux fatigués par le poids des ans.
-Ma foi, ça devrait faire l'affaire...
J'empruntai avec précaution l'escalier instable qui menait à l'étage. Dans l'obscurité ,je distinguai une trouée de lumière, qui m'indiquait un accès au toit. D'une acrobatie, je me retrouvai au sommet de l'habitation. Après m'être assuré de la stabilité de l'édifice, je m'installai confortablement pour passer ma première nuit à Gemeylrum, prenant mon baluchon comme oreiller de fortune, et le ciel qui serait bientôt parsemé d'étoile comme seule couverture...
Ressortant du bâtiment légèrement désappointé, je lus toutefois avec attention les nouvelles fraîches du monde, pour me rendre compte que le marine auprès duquel je m'étais renseigné avait dit vrai. En effet, de récents troubles semblait avoir éclaté à Baterilla, non loin de l'île où je me trouvais. Mais la perspective de me rendre dans une région probablement encore plus turbulente que celle où je me trouvais déjà ne m'enchantait guère. D'autant plus que l'horoscope des lézards suggérait de se reposer et d'attendre tranquillement des jours meilleurs. Même si je ne me fie guère à ce genre de prédiction, que ma suspicion naturelle considère comme un attrape-couillon, je dois avouer que cette idée avait du bon. Elle me semblait même excellente ! Prendre quelques semaines de congé me permettrait sans doute de faire un point à tête reposée sur ma situation. Au fond de moi, une petite voix me rappella que je n'avais pas les moyens de me la couler douce pour longtemps, mais je la chassai rapidement de mon esprit sans lui prêter attention. C'était décidé, j'allais profiter du beau temps de Gemeylrum pour un moment !
Après une après-midi entière passée à profiter du soleil assis sur un banc à côté d'un vieillard assoupi, je repartis vers les quais, sans même consulter le panneau des primes, puisque l'heure était à la détente et non à la chasse. N'ayant pas oublié que mon sac et les modestes affaires qu'il contenait se trouvait toujours à bord de la Trinité, je me devais de repasser par le navire marchand avant son départ. Ce qui impliquait évidemment de traverser à nouveau la masse turbulente qui siégeait sur la zone des docks à longueur de journée. Mais pour une fois, la foule et ses discussions diverses et variées ne me troublait pas outre mesure. Je savais que d'ici une heure tout au plus, je me serais trouvé un endroit calme et reposant où je pourrais admirer en toute tranquillité un coucher de soleil magnifique. Une chance que le temps soit de la partie. En chemin, je décidais d'acheter à l'étalage d'une marchande aux airs de vieille mégère un poulet bien rôti, même un peu trop pour être honnête, que je dévorai pendant le reste du trajet. Enfin, dévalant les quais, je fus en vue de la Trinité. A ma grande surprise, je vis à nouveau le vieux Grock sur le pont, brandissant je-ne-sais-trop-quoi au dessus de sa tête. M'approchant peu à peu, il me sembla reconnaître un objet familier. Enfin, quand je posai pied sur le bateau, je pus constater avec surprise qu'il s'agissait de mon baluchon.
-Alors, gamin, on allait partir sans ses p'tites affaires, ma parole ! fit t'il dans un sourire en me lançant ma besace.
Sachant pertinemment que je ne comptais pas lui répondre, il enchaina sans tarder, une pointe de malice dans la voix.
-Tu sais, au fond, je crois que c'est ces grandes conversations avec toi qui me manqueront le plus...
Je dois avouer à ma grande surprise que ce satané loup-de-mer réussit à me tirer un franc sourire, et non ce rictus si particulier qui me caractérise souvent lorsque je discute avec quelqu'un.
-Tu vois, je savais bien que j'allais te manquer, vieux brigand...
-Bah, bah, bah qu'est ce que tu racontes encore, jeune écervelé... Mais je dois avouer que c'est pas tout les jours qu'on croise des voyageurs comme toi. Si un jour le coeur t'en dit, remontes à bord de la Trinité, je crois que le patron embauche.
-Hin, comptes pas trop la dessus, grand-père. Bon, j'ai aussi épuisé tout mon solde d'adieux déchirants, à la prochaine ! ajoutai-je en enfonçant mon vieux chapeau sur mes cheveux décoiffés par ce petit vent frais.
Et sans autre forme de salut qu'un bref signe de la main, j'abandonnai Grock à sa vie de marin, tandis que je me replongeai dans la ville toujours débordante d'activité en dépit de l'heure de plus en plus tardive. Je ne sais pas si le vieux Grock me manquera, mais je dois moi aussi admettre que ce fut une chance de croiser personne si remarquable à bord de mon navire de voyage. Après avoir accordé un instant symbolique à penser à cet éphémère camarade de traversée, je me mis à chercher un endroit où passer la nuit. Hors de question d'aller me terrer dans une de ces tavernes mal-famées. Inutile également de chercher un gîte plus coquet, ma bourse n'y survivrait pas. Une seule solution donc.
* Mon vieux Rik, on va dormir à la belle-étoile cette nuit...*
Alors que le soleil descendait peu à peu dans le ciel, je m'éloignai du centre-ville pour atteindre les sommets d'une colline, en bordure de la Cité. Un silence quasi-absolu régnait sur ce modeste quartier. J'examinai attentivement la plus haute construction. Cela ressemblait fort à une demeure abandonnée. Pas vraiment en ruine, mais pas en bon état non plus. Dedans, quelques rares meubles poussiéreux fatigués par le poids des ans.
-Ma foi, ça devrait faire l'affaire...
J'empruntai avec précaution l'escalier instable qui menait à l'étage. Dans l'obscurité ,je distinguai une trouée de lumière, qui m'indiquait un accès au toit. D'une acrobatie, je me retrouvai au sommet de l'habitation. Après m'être assuré de la stabilité de l'édifice, je m'installai confortablement pour passer ma première nuit à Gemeylrum, prenant mon baluchon comme oreiller de fortune, et le ciel qui serait bientôt parsemé d'étoile comme seule couverture...
Dernière édition par Enarik Santa le Mar 18 Mai - 21:08, édité 1 fois
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Re: A la recherche d'un salaire...
Plus loin durant la journée, un jeune garçon avait piqué une crise de nerf et arraché violement une affiche du mur sans laisser aux passants le temps de s'attarder sur le visage qui y était représenté.
Non mais nooooon! C'est pas possible! Ils sont désespérants! On peut pas leur faire confiance! Trop abrutis pour comprendre même un truc énoncé clairement!
Et fourrant le papier dans sa poche il partit à grand pas sans se soucier de ceux qu'il bousculait.
Continuant de se plaindre à voix haute
Et je vais aller protester moi! Un courrier! Oui un courrier de réclamation! Parce qu'il va se prendre une crise de fou rire l'autre ahuri si il tombe là-dessus. Et il va y tomber! Parce que ces incapables l'on mit dans le journal! Y sont encore plus débiles que je le pensais!
Un arrêt brusque en pleine rue, alors que ses pensées prennent un autre tour.
Ca dois être la chaleur... oui c'est ça! Rester debout sous le soleil c'est ça qui explique tout! Putaaaiiinn, c'est scientifiquement étudié pour produire des décérébrés en fait. Et moi qui m’étais toujours interrogé sur le pourquoi des tours de garde....
Et il repartit, s'éloignant du centre de la ville.
Quelques personnes se retournant perplexes devant ce type qui parlait tout seul.
Oui mais ça n'excuse pas! Lucian c'est pas difficile à comprendre! Lucian! L U C I A N! Pas Diss! Luce! Je leur dirais en javanais tient, peut-être qu'ils comprendront mieux.
Plus tard dans l’après-midi alors que par mesure de précaution il s’était éloigné de Gemeylrum pour aller se rafraîchir, il ne changeait toujours pas de sujet. A croire que l’affiche l’avait vraiment excédé.
Et puis j’imagine sa tête. Il va rien comprendre lui vu qu’il y a perpette que Môsieur a mis les voiles ! Et ce morceau de tissus qui serre comme pas possible ! J’ai beau y être habitué ça fait du bien quand ça s’arrête !
Une oreille attentive aurait entendu ensuite un gros plouf suivit un long soupir de délacement. Avant que le rallage ne reprenne.
…et puis il va se demander pourquoi j’ai mi autant de temps à me barrer… Et surtout pourquoi j’assume pas d’être moi ! Mais j’assuuuuume ! C’est juste les ahuris de soldillons qui ont rien compris…
Encore bien plus tard alors que les premières étoiles apparaissaient il se dit qu’il était temps de trouver où dormir… Son toit habituel ? Hors de question. Bien trop d’autres vagabonds de la cité savaient que cet endroit lui était réservé. Et avec le coup précèdent… non, mieux valait changer ces habitudes. Tient là-bas par exemple… cette vieille bâtisse paraissait idéales. Dans un quartier sur les collines tranquille et à l’écart du centre.. visiblement abandonné. Une aubaine quoi.
Le ventre émit une protestation sonore que Lucian ignora. Une soirée sans diner ne le tuerait pas. Poussant la porte de la demeure il s’engouffra silencieusement dans la maison. Une bonne couche de poussière recouvrait tour. Direction le toit comme à son habitude
Mon auberge était à la Grande-Ourse.
− Mes étoiles au ciel avaient un doux frou-frou
Apres avoir monté un escalier branlant, le jeune tireur se hissa sans trop de difficulté sur le toit, poussant un soupir de délice en y arrivant… Sauf que..
Ah mince…. Heuu… y a de la place pour deux ?
Non mais nooooon! C'est pas possible! Ils sont désespérants! On peut pas leur faire confiance! Trop abrutis pour comprendre même un truc énoncé clairement!
Et fourrant le papier dans sa poche il partit à grand pas sans se soucier de ceux qu'il bousculait.
Continuant de se plaindre à voix haute
Et je vais aller protester moi! Un courrier! Oui un courrier de réclamation! Parce qu'il va se prendre une crise de fou rire l'autre ahuri si il tombe là-dessus. Et il va y tomber! Parce que ces incapables l'on mit dans le journal! Y sont encore plus débiles que je le pensais!
Un arrêt brusque en pleine rue, alors que ses pensées prennent un autre tour.
Ca dois être la chaleur... oui c'est ça! Rester debout sous le soleil c'est ça qui explique tout! Putaaaiiinn, c'est scientifiquement étudié pour produire des décérébrés en fait. Et moi qui m’étais toujours interrogé sur le pourquoi des tours de garde....
Et il repartit, s'éloignant du centre de la ville.
Quelques personnes se retournant perplexes devant ce type qui parlait tout seul.
Oui mais ça n'excuse pas! Lucian c'est pas difficile à comprendre! Lucian! L U C I A N! Pas Diss! Luce! Je leur dirais en javanais tient, peut-être qu'ils comprendront mieux.
Plus tard dans l’après-midi alors que par mesure de précaution il s’était éloigné de Gemeylrum pour aller se rafraîchir, il ne changeait toujours pas de sujet. A croire que l’affiche l’avait vraiment excédé.
Et puis j’imagine sa tête. Il va rien comprendre lui vu qu’il y a perpette que Môsieur a mis les voiles ! Et ce morceau de tissus qui serre comme pas possible ! J’ai beau y être habitué ça fait du bien quand ça s’arrête !
Une oreille attentive aurait entendu ensuite un gros plouf suivit un long soupir de délacement. Avant que le rallage ne reprenne.
…et puis il va se demander pourquoi j’ai mi autant de temps à me barrer… Et surtout pourquoi j’assume pas d’être moi ! Mais j’assuuuuume ! C’est juste les ahuris de soldillons qui ont rien compris…
Encore bien plus tard alors que les premières étoiles apparaissaient il se dit qu’il était temps de trouver où dormir… Son toit habituel ? Hors de question. Bien trop d’autres vagabonds de la cité savaient que cet endroit lui était réservé. Et avec le coup précèdent… non, mieux valait changer ces habitudes. Tient là-bas par exemple… cette vieille bâtisse paraissait idéales. Dans un quartier sur les collines tranquille et à l’écart du centre.. visiblement abandonné. Une aubaine quoi.
Le ventre émit une protestation sonore que Lucian ignora. Une soirée sans diner ne le tuerait pas. Poussant la porte de la demeure il s’engouffra silencieusement dans la maison. Une bonne couche de poussière recouvrait tour. Direction le toit comme à son habitude
Mon auberge était à la Grande-Ourse.
− Mes étoiles au ciel avaient un doux frou-frou
Apres avoir monté un escalier branlant, le jeune tireur se hissa sans trop de difficulté sur le toit, poussant un soupir de délice en y arrivant… Sauf que..
Ah mince…. Heuu… y a de la place pour deux ?
Lucian Hime- Luce
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Re: A la recherche d'un salaire...
La nuit était tombée depuis un bon moment maintenant. Allongé de tout mon long, les mains derrière la tête, je contemplais distraitement les étoiles faisant leur apparition une à une dans le ciel d'encre. Je ressentis un léger frisson. Pas question de trouver un abri pour autant, malgré la relative froideur. Question d'habitude tout simplement. J'attendais ainsi patiemment que le sommeil ne vienne m'emporter vers des rêves d'îles paisibles et lointaines, où je pourrais admirer de magnifiques paysages aux couleurs chatoyantes. J'étais il faut bien le reconnaître parti pour profiter d'une bonne nuit de repos.
* Ah, ça c'est la vraie vie...Un décor magnifique et personne pour nuire à votre plaisir ! *
Mais, j'eus tôt fait de comprendre que j'avais parlé trop vite. A l'instant où je me laissais glisser doucement vers un sommeil tant désiré, une voix claire, qui laissait transparaître une pointe d'embarras, me retint dans ma chute :
Ah mince.... Heuu... y a de la place pour deux ?
La phrase avait été lancée sans animosité. Mais elle eût le don de m'irriter.
* Tss, à quoi bon aller se planquer sur les toits si même là on doit y être dérangé... *
Je me redressai sans hâte, m'assis en tailleur, et réajustai mon vieux chapeau, lâchant un petit raclement de gorge. Puis je tentais de discerner malgré l'obscurité la personne qui venait de faire irruption sur la vieille bâtisse où j'avais élu résidence pour la nuit. Silhouette longiligne, pas d'armes en main à première vue ; au moins, l'individu, dont j'avais du mal à savoir dans la nuit si c'était un homme où une femme, ne semblait pas animé de mauvaises intentions. Sinon à quoi bon signaler sa présence ?
Je réalisais à ce moment que la situation devait paraître étrange vue de l'extérieur. Deux vagabonds posant leurs maigres bagages sur le même toit pour une nuit. Plutôt cocasse, non ? Dans ma réflexions, je pris soudainement conscience que mon silence prolongé devait être mal vécu par le nouvel arrivant, aussi devais-je me décider quant à la réponse que j'allais lui donner. Ma foi, bien que je ne me sente pas franchement proche de mes semblables, j'ai déjà plus de sympathie pour ceux qui comme moi se contentent de peu, ce qui semble être le cas de cet intrus. D'autant plus qu'il ne semble pas du genre belliqueux. Je répliquais donc avec détachement :
-Sans doute, les toits sont à tout le monde...
D'un geste vague de la main, je l'invitai à s'installer où bon lui semblait sur ce toit, qui je l'admets, était effectivement largement suffisant pour accueillir un autre dormeur. Bien que la conversation soit un art que je maîtrise très superficiellement, je m'efforçai de trouver quelque remarque à ajouter. Après tout c'est avec les inconnus que l'on discute le plus, non ? En tout cas, c'est là ma philosophie. Et en outre, cela me permettrait de cerner un peu mieux l'original qui venaitde débarquer devant moi. J'optais donc pour un ton neutre, quand je faisais remarquer au nouveau venu :
-Généralement, les gens optent pour un bon lit, voire une ruelle déserte pour y passer la nuit...
Pas vraiment, une question ; pas trop direct non plus. Ma foi, si l'autre ne faisait pas le difficile, on était tout de même bien parti pour passer une nuit paisible, perché entre ciel et terre...
* Ah, ça c'est la vraie vie...Un décor magnifique et personne pour nuire à votre plaisir ! *
Mais, j'eus tôt fait de comprendre que j'avais parlé trop vite. A l'instant où je me laissais glisser doucement vers un sommeil tant désiré, une voix claire, qui laissait transparaître une pointe d'embarras, me retint dans ma chute :
Ah mince.... Heuu... y a de la place pour deux ?
La phrase avait été lancée sans animosité. Mais elle eût le don de m'irriter.
* Tss, à quoi bon aller se planquer sur les toits si même là on doit y être dérangé... *
Je me redressai sans hâte, m'assis en tailleur, et réajustai mon vieux chapeau, lâchant un petit raclement de gorge. Puis je tentais de discerner malgré l'obscurité la personne qui venait de faire irruption sur la vieille bâtisse où j'avais élu résidence pour la nuit. Silhouette longiligne, pas d'armes en main à première vue ; au moins, l'individu, dont j'avais du mal à savoir dans la nuit si c'était un homme où une femme, ne semblait pas animé de mauvaises intentions. Sinon à quoi bon signaler sa présence ?
Je réalisais à ce moment que la situation devait paraître étrange vue de l'extérieur. Deux vagabonds posant leurs maigres bagages sur le même toit pour une nuit. Plutôt cocasse, non ? Dans ma réflexions, je pris soudainement conscience que mon silence prolongé devait être mal vécu par le nouvel arrivant, aussi devais-je me décider quant à la réponse que j'allais lui donner. Ma foi, bien que je ne me sente pas franchement proche de mes semblables, j'ai déjà plus de sympathie pour ceux qui comme moi se contentent de peu, ce qui semble être le cas de cet intrus. D'autant plus qu'il ne semble pas du genre belliqueux. Je répliquais donc avec détachement :
-Sans doute, les toits sont à tout le monde...
D'un geste vague de la main, je l'invitai à s'installer où bon lui semblait sur ce toit, qui je l'admets, était effectivement largement suffisant pour accueillir un autre dormeur. Bien que la conversation soit un art que je maîtrise très superficiellement, je m'efforçai de trouver quelque remarque à ajouter. Après tout c'est avec les inconnus que l'on discute le plus, non ? En tout cas, c'est là ma philosophie. Et en outre, cela me permettrait de cerner un peu mieux l'original qui venaitde débarquer devant moi. J'optais donc pour un ton neutre, quand je faisais remarquer au nouveau venu :
-Généralement, les gens optent pour un bon lit, voire une ruelle déserte pour y passer la nuit...
Pas vraiment, une question ; pas trop direct non plus. Ma foi, si l'autre ne faisait pas le difficile, on était tout de même bien parti pour passer une nuit paisible, perché entre ciel et terre...
Enarik Santa- Mister Black Day
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Re: A la recherche d'un salaire...
L’intrus installé sur son futur toit se redressa tranquillement et sans un mot… Luce eut l’impression d’être détaillé. Bon, sans doute était-ce normal, après tout c’était lui le nouvel arrivant –et ce soir il ne se sentait franchement pas d’humeur à déloger l’autre. Trop fatiguant, trop d’efforts pour rien. La silhouette assise devant lui ne semblait pas bien effrayante. Dans cette semi pénombre il lui apparaissait banal. Une barbe de quelques jours brouillant les traits de son visage. Au moins il ne dégageait pas l’odeur de crasse commune aux mendiants de la cité.
Lucian s’apprêtait à demander au pauvre bougre s’il était (on ne sait jamais) muet lorsqu’il prononça enfin son premier son. Son qui était également la réponse attendue. Une voix…qui ne paraissait absolument pas concerné par ce qui se passait. Allons bon ! Un philosophe. Comme quoi on trouve de tout et de n’importe quoi sur ces toits.
Le jeune pirate se demanda quelques instants ce que donnerait un cliché instantané de la population présente sur les toitures de la cité. Quel serait le pourcentage de vagabonds, de mendiants, de rêveurs et d’amoureux, de philosophes et sans abris. De ceux qui resteraient encore et toujours inclassable. Qu’on tenterait sans succès de ranger dans une petite boite trop étroite pour eux. Lui ? Oh lui il ne savait franchement pas où il se mettrait lui-même… Et n’avait pas envie d’y penser.
S’installant sans plus parler sur le toit, pas loin d’Enarik Luche enleva lentement son écharpe, la roulant en boule pour en faire son oreiller. Il n’avait pas froid. Là d’où il venait, la température était bien moins élevée… North Blue, aux froids hivers et aux paysages blancs. Il hésita quelques instants avant de renoncer à sortir l’un de ses pistolets « au cas où ». La flemme de se méfier de son compagnon de nuit.
Dos aux tuiles, les yeux plongé dans l’immensité étoilée il répondit à la question informulée…
En ce cas vous avez de drôle de gouts. Préférer une ruelle glauque et basse à ces lieux. En plus la compagnie dans ce genre d’endroit n’est pas franchement du genre fréquentable. Ca braille trop. Et ça empeste. Un manque de manière qui nuit gravement à toute forme de sociabilisassions. Ou de poésie…. Non ? Mauvais pour les nerfs.
Et mauvais pour la poudre. Et la discrétion.
Silence… Puis il leva un bras en direction du ciel
Un bon lit n’offre pas… ca…
Si seulement il avait pu voler, s’envoler, loin, toujours droit devant lui. Voler.
Entre ciel, terre et mer.
Lucian s’apprêtait à demander au pauvre bougre s’il était (on ne sait jamais) muet lorsqu’il prononça enfin son premier son. Son qui était également la réponse attendue. Une voix…qui ne paraissait absolument pas concerné par ce qui se passait. Allons bon ! Un philosophe. Comme quoi on trouve de tout et de n’importe quoi sur ces toits.
Le jeune pirate se demanda quelques instants ce que donnerait un cliché instantané de la population présente sur les toitures de la cité. Quel serait le pourcentage de vagabonds, de mendiants, de rêveurs et d’amoureux, de philosophes et sans abris. De ceux qui resteraient encore et toujours inclassable. Qu’on tenterait sans succès de ranger dans une petite boite trop étroite pour eux. Lui ? Oh lui il ne savait franchement pas où il se mettrait lui-même… Et n’avait pas envie d’y penser.
S’installant sans plus parler sur le toit, pas loin d’Enarik Luche enleva lentement son écharpe, la roulant en boule pour en faire son oreiller. Il n’avait pas froid. Là d’où il venait, la température était bien moins élevée… North Blue, aux froids hivers et aux paysages blancs. Il hésita quelques instants avant de renoncer à sortir l’un de ses pistolets « au cas où ». La flemme de se méfier de son compagnon de nuit.
Dos aux tuiles, les yeux plongé dans l’immensité étoilée il répondit à la question informulée…
En ce cas vous avez de drôle de gouts. Préférer une ruelle glauque et basse à ces lieux. En plus la compagnie dans ce genre d’endroit n’est pas franchement du genre fréquentable. Ca braille trop. Et ça empeste. Un manque de manière qui nuit gravement à toute forme de sociabilisassions. Ou de poésie…. Non ? Mauvais pour les nerfs.
Et mauvais pour la poudre. Et la discrétion.
Silence… Puis il leva un bras en direction du ciel
Un bon lit n’offre pas… ca…
Si seulement il avait pu voler, s’envoler, loin, toujours droit devant lui. Voler.
Entre ciel, terre et mer.
Lucian Hime- Luce
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Re: A la recherche d'un salaire...
Fichtre ! Cet inconnu était vraiment particulier ! Moi qui pensais être le seul à apprécier la discrétion et le calme des toits pour profiter pleinement de mes nuits, voilà que je tombais sur cet individu qui, en quelques phrases, m'avait dépeint la répugnante situation dans ce bas monde, justifiant à elle-seule que l'on ne prenne pas la peine de vouloir s'y intégrer. D'emblée, cette réponse me suffit pour classer l'étranger dans la catégorie, bien pauvre malheureusement, des gens intéressants.
Tandis qu'une timide lune perçait dans le ciel, la nuit avait enveloppé de son manteau d'ombre la totalité de l'île. J'abandonnais toute méfiance, persuadé que l'autre avait du en faire tout autant. S'il avait fait l'effort de me donner son point de vue, c'est qu'il devait me juger différent de la masse, et suffisamment doué de bon sens pour converser sans que la situation ne s'envenime.
Un léger vent, porteur de l'appel du large, vint me caresser le visage avec douceur. L'autre l'avait surement aussi ressentit. Un doigt pointé vers l'étendue qui nous recouvrait, il semblait totalement enivré. L'espace d'un instant, unique, figé, il n'appartenait plus à ce monde. Ces rêves l'avaient submergé, et il voyageait dans un lieu connu de lui seul, loin des trivialités de ce monde restrictif. J'assistais, pétrifié, à une scène aussi majestueuse qu'inattendue. Cette personne était à mes yeux un mystère à elle-seule. Elle semblait, contrairement à moi, porté par un espoir tendre, mais allié à une volonté indestructible. Elle baignait dans un étrange bonheur insondable, fuyant. Une telle symbiose se dégageait de cette scène qu'elle aurait pu saisir ses rêves d'un simple geste.
Enfin, la voix reprit, harmonieuse, aimante, comme si elle tentait d'embrasser cet infini qui la séduisait :
Un bon lit n'offre pas...ça...
* Hin, un rêveur doublé d'un idéaliste. Association vouée à l'échec. *
J'avais envie de lui faire connaître mon point de vue. Je n'éprouvais pas cette volonté enflammée. Face aux horizons lointains, je me retrouvais confronté à la rigidité de l'existence. Contempler ces paysages grandioses tranchait avec la frivolité de notre quotidien, que beaucoup pourtant veulent transformer en destin formidable. Rien ne pouvait égaler, ni même être comparé à ces décors immuables, à la force d'une nature qui nous dépasserait toujours. Pour les rêveurs et songeurs inadaptés à notre époque, il fallait malgré tout s'accommoder de cette cruelle vérité. Partager le même monde que la populace, en essayant d'effleurer du bout des doigts nos désirs idéalistes, utopiques.
Pourtant, par je ne sais quel scrupule, je gardais le silence. Peut-être pour ne pas dévoiler à ce fugace compagnon l'amertume qui me tenaillait ? Ou bien pour le protéger de ce sentiment amer ? Toujours est-il que je dissimulai de mon mieux ma mélancolie, quand je lâchai à mi-voix :
-Qui sait ? Peut-être volerez-vous un jour au dessus de ce monde...
Inutile d'en dire plus. Je voulais bien lui apporter ma gratitude. Ce n'était pas fatiguant. Et peut-être même que je lui souhaitais réellement de réussir. Après tout, pourquoi pas. Mais je n'allais pas non plus l'encourager à persévérer dans une voie dans laquelle je ne percevais aucun avenir...Pourtant, j'y aspirais. Sincèrement. Mais se lancer à la recherche de l'espoir, ce n'était pas ce qu'il est convenu de qualifier d'objectif réalisable.
Songer de la sorte ne m'était pas arrivé depuis longtemps. Très longtemps. C'est comme si l'on avait dépoussiéré un vieux livre depuis des années oublié pour en relire le contenu. Le résultat ? Bousculant. Une étrange sensation. Comme si l'on regrettait tout ce temps perdu à jamais. Le sommeil m'envahit à nouveau. En guise de conclusion, je lançai comme en signe pour souhaiter une réussite future à l'inconnu :
-Vous avez bien de la chance, vous savez...
Après quoi, je m'allongeai à nouveau le plus confortablement qu'il soit permis de faire sur un toit instable, pour enfin goûter à un repos depuis un long moment convoité.
Tandis qu'une timide lune perçait dans le ciel, la nuit avait enveloppé de son manteau d'ombre la totalité de l'île. J'abandonnais toute méfiance, persuadé que l'autre avait du en faire tout autant. S'il avait fait l'effort de me donner son point de vue, c'est qu'il devait me juger différent de la masse, et suffisamment doué de bon sens pour converser sans que la situation ne s'envenime.
Un léger vent, porteur de l'appel du large, vint me caresser le visage avec douceur. L'autre l'avait surement aussi ressentit. Un doigt pointé vers l'étendue qui nous recouvrait, il semblait totalement enivré. L'espace d'un instant, unique, figé, il n'appartenait plus à ce monde. Ces rêves l'avaient submergé, et il voyageait dans un lieu connu de lui seul, loin des trivialités de ce monde restrictif. J'assistais, pétrifié, à une scène aussi majestueuse qu'inattendue. Cette personne était à mes yeux un mystère à elle-seule. Elle semblait, contrairement à moi, porté par un espoir tendre, mais allié à une volonté indestructible. Elle baignait dans un étrange bonheur insondable, fuyant. Une telle symbiose se dégageait de cette scène qu'elle aurait pu saisir ses rêves d'un simple geste.
Enfin, la voix reprit, harmonieuse, aimante, comme si elle tentait d'embrasser cet infini qui la séduisait :
Un bon lit n'offre pas...ça...
* Hin, un rêveur doublé d'un idéaliste. Association vouée à l'échec. *
J'avais envie de lui faire connaître mon point de vue. Je n'éprouvais pas cette volonté enflammée. Face aux horizons lointains, je me retrouvais confronté à la rigidité de l'existence. Contempler ces paysages grandioses tranchait avec la frivolité de notre quotidien, que beaucoup pourtant veulent transformer en destin formidable. Rien ne pouvait égaler, ni même être comparé à ces décors immuables, à la force d'une nature qui nous dépasserait toujours. Pour les rêveurs et songeurs inadaptés à notre époque, il fallait malgré tout s'accommoder de cette cruelle vérité. Partager le même monde que la populace, en essayant d'effleurer du bout des doigts nos désirs idéalistes, utopiques.
Pourtant, par je ne sais quel scrupule, je gardais le silence. Peut-être pour ne pas dévoiler à ce fugace compagnon l'amertume qui me tenaillait ? Ou bien pour le protéger de ce sentiment amer ? Toujours est-il que je dissimulai de mon mieux ma mélancolie, quand je lâchai à mi-voix :
-Qui sait ? Peut-être volerez-vous un jour au dessus de ce monde...
Inutile d'en dire plus. Je voulais bien lui apporter ma gratitude. Ce n'était pas fatiguant. Et peut-être même que je lui souhaitais réellement de réussir. Après tout, pourquoi pas. Mais je n'allais pas non plus l'encourager à persévérer dans une voie dans laquelle je ne percevais aucun avenir...Pourtant, j'y aspirais. Sincèrement. Mais se lancer à la recherche de l'espoir, ce n'était pas ce qu'il est convenu de qualifier d'objectif réalisable.
Songer de la sorte ne m'était pas arrivé depuis longtemps. Très longtemps. C'est comme si l'on avait dépoussiéré un vieux livre depuis des années oublié pour en relire le contenu. Le résultat ? Bousculant. Une étrange sensation. Comme si l'on regrettait tout ce temps perdu à jamais. Le sommeil m'envahit à nouveau. En guise de conclusion, je lançai comme en signe pour souhaiter une réussite future à l'inconnu :
-Vous avez bien de la chance, vous savez...
Après quoi, je m'allongeai à nouveau le plus confortablement qu'il soit permis de faire sur un toit instable, pour enfin goûter à un repos depuis un long moment convoité.
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Re: A la recherche d'un salaire...
L’espace d’un instant le temps et l’espace se dilatent sous l’effet de la bise venue lui caresser la peau. Fraiche et légère… Comme chez lui. L’espace d’un instant Luche n’est plus sur un toit quelque part au beau milieu de South Blue, l’espace d’un instant le voilà ramené des années en arrière. Elle est allongée au bord d’une falaise, et Lui aussi. Ils sont tous les deux en train d’admirer les constellations de North Blue et la mer qui s’est assombrie. Elle qui était dans la journée d’un azur plus pur et plus clair que le ciel est maintenant d’un marine plus noir que bleu. Sombre mais toujours aussi belle. Plus si possible. Gardienne de milles et un trésor enfouis. Témoins de serments, de promesses et de trahisons aujourd’hui perdus. De batailles et de morts désormais oubliées. Au pied des deux enfants les vagues se brisent contre la falaise, le ressac rythmant leur vie et alimentant toujours plus cette envie de partir. Ce rêve de voyage, cette aspiration à une liberté absolue que seul l’océan semblait pouvoir leur offrir.
Oui l’espace d’un instant Enarik lui a offert un magnifique présent. Un partage que Luce n’avait plus connu depuis son départ. Il n’en est sans doute absolument pas conscient. Et peut-être est-il lui aussi perdu dans ses souvenirs.
Loin au-dessus d’eux, loin au-dessus son bras, la voute étoilée pourrait n’exister que pour eux ce soir. Berceau de ses rêves, de ses espoirs, de ses ambitions et de son désir absolu de liberté. Quel qu’en soit le prix pour Luche. Pour Luche ou pour les autres.
-Qui sait ? Peut-être volerez-vous un jour au-dessus de ce monde...
Lucian tourne la tête vers l’homme, laissant s’esquisser sur ses lèvres un léger sourire. Peut-être cela paraissait il stupide, ou illusoire, mais n’était-ce pas ce qu’on disait de tout ce qui dépassait un tant soit peu les esprits étriqués du commun des médiocres. Parce que c’était cela la piraterie aussi. Le dernier refuge de ceux qui refusaient d’entrer dans un moule. Un repaire de fous qui choisissaient de suivre leurs rêves et leurs envies plutôt que de se plier à ceux qui s’imposaient. Et qui envoyaient au diable les moralistes et les biens pensant. Ma liberté s’arrête là où commence celle d’un autre ? Rien à cirer ! S’ils n’ont pas la foi de la saisir, ils ne la méritent pas.
Une pointe de tristesse peut être dans la voix de son interlocuteur. De regret peut être. Et pourtant, il n’avait pas l’air assez vieux dans la pénombre pour avoir l’âge des regrets. L’âge des déjà morts, des oubliés, des regrettés, des vaincus. Et pourtant déjà assez de vécu pour avoir abandonné ses rêves, renoncé à lui-même, s’être soumis aux dictats du mondes. Enfin, là c’était l’imagination de Luche qui l’entrainait trop loin sans doute. Il semblait faire preuve d’une sorte de délicatesse dont il lui était gré. Non, lui n’était pas l’un de ces déjà morts soumis au passage du Temps. Puisqu’il était là ce soir. Peut-être avait-il encore des aspirations, des rêves. Même si enfouis, et presque oubliés. Délaissés. Qu’importe au fond.
Il importait.. quelqu'en soit la raison.
-Vous avez bien de la chance, vous savez...
Un silence… . Oublier ses rêves, c’était oublier comment vivre, entrer encore vivant dans une mort de l’esprit. Pire que mourir même, puisque là c’était un choix. Non, Luce n’aurait franchement pas pu le faire. Renoncer ainsi était au-dessus de ses forces. Pas faute de l’avoir tenté…
Je veut y croire. Même si j’échoue, au moins j’aurais eu ce que je désirais… La Vie.
Bizarre conclusion prononcée dans un murmure… Oui, elle aurait vécu. Sans remords. Le blondinet ferme les yeux finalement, se laissant lentement sombrer dans le sommeil.
Oui l’espace d’un instant Enarik lui a offert un magnifique présent. Un partage que Luce n’avait plus connu depuis son départ. Il n’en est sans doute absolument pas conscient. Et peut-être est-il lui aussi perdu dans ses souvenirs.
Loin au-dessus d’eux, loin au-dessus son bras, la voute étoilée pourrait n’exister que pour eux ce soir. Berceau de ses rêves, de ses espoirs, de ses ambitions et de son désir absolu de liberté. Quel qu’en soit le prix pour Luche. Pour Luche ou pour les autres.
-Qui sait ? Peut-être volerez-vous un jour au-dessus de ce monde...
Lucian tourne la tête vers l’homme, laissant s’esquisser sur ses lèvres un léger sourire. Peut-être cela paraissait il stupide, ou illusoire, mais n’était-ce pas ce qu’on disait de tout ce qui dépassait un tant soit peu les esprits étriqués du commun des médiocres. Parce que c’était cela la piraterie aussi. Le dernier refuge de ceux qui refusaient d’entrer dans un moule. Un repaire de fous qui choisissaient de suivre leurs rêves et leurs envies plutôt que de se plier à ceux qui s’imposaient. Et qui envoyaient au diable les moralistes et les biens pensant. Ma liberté s’arrête là où commence celle d’un autre ? Rien à cirer ! S’ils n’ont pas la foi de la saisir, ils ne la méritent pas.
Une pointe de tristesse peut être dans la voix de son interlocuteur. De regret peut être. Et pourtant, il n’avait pas l’air assez vieux dans la pénombre pour avoir l’âge des regrets. L’âge des déjà morts, des oubliés, des regrettés, des vaincus. Et pourtant déjà assez de vécu pour avoir abandonné ses rêves, renoncé à lui-même, s’être soumis aux dictats du mondes. Enfin, là c’était l’imagination de Luche qui l’entrainait trop loin sans doute. Il semblait faire preuve d’une sorte de délicatesse dont il lui était gré. Non, lui n’était pas l’un de ces déjà morts soumis au passage du Temps. Puisqu’il était là ce soir. Peut-être avait-il encore des aspirations, des rêves. Même si enfouis, et presque oubliés. Délaissés. Qu’importe au fond.
Il importait.. quelqu'en soit la raison.
-Vous avez bien de la chance, vous savez...
Un silence… . Oublier ses rêves, c’était oublier comment vivre, entrer encore vivant dans une mort de l’esprit. Pire que mourir même, puisque là c’était un choix. Non, Luce n’aurait franchement pas pu le faire. Renoncer ainsi était au-dessus de ses forces. Pas faute de l’avoir tenté…
Je veut y croire. Même si j’échoue, au moins j’aurais eu ce que je désirais… La Vie.
Bizarre conclusion prononcée dans un murmure… Oui, elle aurait vécu. Sans remords. Le blondinet ferme les yeux finalement, se laissant lentement sombrer dans le sommeil.
Lucian Hime- Luce
- Localisation RP : south blue
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Re: A la recherche d'un salaire...
La dernière remarque de mon étonnant camarade d'une nuit se perdit dans un chuchotement, à peine audible. Trop tard, je n'y avais pas prêté attention. Nous aurions de toute façon tout le loisir de poursuivre cette conversation au matin si nous nous en sentions l'envie. En attendant, rien n'aurait désormais pu m'empêcher de profiter d'une nuit de sommeil paisible. Car si ce gîte original était pour le moins instable, il offrait en contrepartie la possibilité de jouir d'un repos sans trouble, loin au dessus de l'agitation que connaîtrait de nouveau l'île entière aux premières lueurs de l'aube.
Allongé dans un équilibre précaire, je plongeai rapidement dans un sommeil profond, sans rêve.
[…]
Les premiers rayons du soleil, comme à leur habitude, vinrent me réveiller sans douceur, perçant sous mon couvre-chef pour venir heurter sans ménage mes yeux clos. Incapable de me rendormir une fois éveillé, je me redressai sans me presser, pour m'asseoir en tailleur, la tête rentrée dans les épaules, tentant de réactiver petit à petit toutes les composantes de mon cerveau, naturellement grippé le matin. Un coup-d'oeil à la forme roulée en boule non loin du bord de la toiture m'indiquait que j'étais le plus matinal des deux.
* Tss, c'est un coup à finir dans la rue le cul dans le boue si on a le sommeil agité ça... *
En dessous, dans les rues encore désertes, sillonnées par quelques rares chiens errants, le calme régnait encore, mais sans doute plus pour très longtemps. Déjà, autour de moi, les premiers oiseaux par leurs chants mélodieux, tiraient peu à peu Gemeylrum de son inertie. Quelques-uns, téméraires, volant au plus près des toits, manquaient de me frôler. J'assistais, silencieux, les yeux mis-clos, les cheveux en bataille, à l'éveil de toute une Cité, prête à reprendre inlassablement vie sur le même rythme effrénée que la veille.
Comme à l'accoutumée, je comptais sortir sans précipitation de ma somnolence, mais un évènement fortuit vint bouleverser mes plans. Une mouette, plus audacieuse que ses congénères, fendant l'air de son vol fulgurant, fonça droit sur ma petite personne. L'esprit encore trop embrumé pour pressentir le danger, je ne perçus la menace que lorsque le battement d'ailes du volatile se fit particulièrement proche de moi. Mais avant que je n'ai pu esquisser le moindre geste, les serres de l'animal se rabattaient fermement sur mon modeste chapeau, prisonnier du rapace.
-Hééé, c'est quoi ce délire ?!
Malgré toute ma nonchalance, je ne pus retenir un juron, passablement agacé de voir mon vieux compagnon pris pour cible par un stupide animal tandis qu'avec une spontanéité qui me surprit moi-même, je me relevai, et me lançai à la poursuite de l'oiseau pour reprendre mon bien.
Sans songer un instant à regarder vers quoi m'orientait ma course, les yeux rivés sur l'auteur de l'impardonnable larcin, je fondis en quelques longues foulées sur lui avant qu'il ne reprenne de la hauteur. D'un spectaculaire saut qui se voulait bien maîtrisé, je réussis à empoigner fermement mon chapeau, que l'animal lâcha bien contre son gré. Victoire !
- Hin, celui qui prendra par surprise le grand Rik n'est pas encore né...hééé c'est quoi ça ?
Obnubilé par mon objectif, je n'avais pas songé un seul instant à regarder attentivement où je posais les pieds. Grossière erreur. Au lieu de me réceptionner, comme je l'avais supposé, sur le toit quasi-inoccupé, mon pied vint butter de plein fouet contre le buste de celui qui dormait à poings fermés depuis tout à l'heure, le tirant sans ménagement de son sommeil. Emporté dans mon élan, j'enjambais à grand peine le jeune homme, comptant reprendre mon équilibre sur mon troisième appui qui se fit...dans le vide ! Sur une jambe, je lançai alors désespérément mes bras vers l'arrière, les yeux rivés vers le ciel pour ne pas contempler la rue qui n'attendait que ma chute, tentant de faire contre-poids. Au prix d'un effort sensationnel, au cours duquel la demi-seconde ou tout se joua me parut durer une éternité, je réussis à stabiliser ma situation. Toujours sur un pied, je m'accordai même une petite réplique un brin présomptueuse, arborant un sourire satisfait.
-Qu'est ce que je disais, je suis imprenable...
Mais manifestement, pour moi, aujourd'hui serait un jour difficile. Alors que je pensais – enfin ! - être tiré d'affaire, je sentis un poids me pousser inexorablement vers le précipice. L'étranger que j'avais bien malgré moi percuté assez rudement, déstabilisé à l'impact, venait de me cogner violemment au niveau du talon. Le choc fut suffisant pour me faire chuter dans le vide, et me tirer une grimace d'effroi que je tâcherai d'effacer au plus vite de mes souvenirs. Je tentai d'agripper celui qui prenait pour moi l'apparence d'un sauveur, espérant qu'il serait capable de me haler jusqu'au rebord. Mais cela n'aurait eu pour seul effet que de l'entrainer avec moi dans le vide. Je lâchai donc rapidement prise, espérant ainsi lui permettre de se rattraper à temps avant de perdre à son tour l'équilibre.
Sans autre forme de procès, je dégringolai d'une hauteur de trois étages. Seule bonne nouvelle dans cette malencontreuse affaire, j'eus la chance d'atterrir dans une charrette remplie de foin, qui amortit sérieusement l'atterrissage.
-Bon c'est fini oui ? lançai-je, agacé par cette suite d'actions bien infortunés, levant les yeux vers le ciel prenant à parti l'infini qui me surplombait.
Et bien non ! A croire que le destin lui même s'acharnait contre moi, je vis fondre sur moi la tignasse blonde de mon original camarade, que ma tentative avait également condamné à la chute. Comme vaincu par ces coups du sort successifs, la mine défaite, je n'esquissais pas le moindre geste, de toute manière incapable d'esquiver à temps le colis probablement un brin agacé qui fondait sur moi.
-Hé merde...
La collision fut rude. L'estomac heurté de plein fouet par les genoux repliés de celui qui quelques instants plus tôt dormait encore profondément. Le souffle court, je m'enquis toutefois de son état de santé, me sentant à raison fautif sur cette affaire.
-Rien de cassé ?
Le visage rouge pivoine et le regard mi-colérique mi-embarrassée de l'autre m'indiquèrent que son amour-propre était surement le plus froissé dans ce regrettable incident
Allongé dans un équilibre précaire, je plongeai rapidement dans un sommeil profond, sans rêve.
[…]
Les premiers rayons du soleil, comme à leur habitude, vinrent me réveiller sans douceur, perçant sous mon couvre-chef pour venir heurter sans ménage mes yeux clos. Incapable de me rendormir une fois éveillé, je me redressai sans me presser, pour m'asseoir en tailleur, la tête rentrée dans les épaules, tentant de réactiver petit à petit toutes les composantes de mon cerveau, naturellement grippé le matin. Un coup-d'oeil à la forme roulée en boule non loin du bord de la toiture m'indiquait que j'étais le plus matinal des deux.
* Tss, c'est un coup à finir dans la rue le cul dans le boue si on a le sommeil agité ça... *
En dessous, dans les rues encore désertes, sillonnées par quelques rares chiens errants, le calme régnait encore, mais sans doute plus pour très longtemps. Déjà, autour de moi, les premiers oiseaux par leurs chants mélodieux, tiraient peu à peu Gemeylrum de son inertie. Quelques-uns, téméraires, volant au plus près des toits, manquaient de me frôler. J'assistais, silencieux, les yeux mis-clos, les cheveux en bataille, à l'éveil de toute une Cité, prête à reprendre inlassablement vie sur le même rythme effrénée que la veille.
Comme à l'accoutumée, je comptais sortir sans précipitation de ma somnolence, mais un évènement fortuit vint bouleverser mes plans. Une mouette, plus audacieuse que ses congénères, fendant l'air de son vol fulgurant, fonça droit sur ma petite personne. L'esprit encore trop embrumé pour pressentir le danger, je ne perçus la menace que lorsque le battement d'ailes du volatile se fit particulièrement proche de moi. Mais avant que je n'ai pu esquisser le moindre geste, les serres de l'animal se rabattaient fermement sur mon modeste chapeau, prisonnier du rapace.
-Hééé, c'est quoi ce délire ?!
Malgré toute ma nonchalance, je ne pus retenir un juron, passablement agacé de voir mon vieux compagnon pris pour cible par un stupide animal tandis qu'avec une spontanéité qui me surprit moi-même, je me relevai, et me lançai à la poursuite de l'oiseau pour reprendre mon bien.
Sans songer un instant à regarder vers quoi m'orientait ma course, les yeux rivés sur l'auteur de l'impardonnable larcin, je fondis en quelques longues foulées sur lui avant qu'il ne reprenne de la hauteur. D'un spectaculaire saut qui se voulait bien maîtrisé, je réussis à empoigner fermement mon chapeau, que l'animal lâcha bien contre son gré. Victoire !
- Hin, celui qui prendra par surprise le grand Rik n'est pas encore né...hééé c'est quoi ça ?
Obnubilé par mon objectif, je n'avais pas songé un seul instant à regarder attentivement où je posais les pieds. Grossière erreur. Au lieu de me réceptionner, comme je l'avais supposé, sur le toit quasi-inoccupé, mon pied vint butter de plein fouet contre le buste de celui qui dormait à poings fermés depuis tout à l'heure, le tirant sans ménagement de son sommeil. Emporté dans mon élan, j'enjambais à grand peine le jeune homme, comptant reprendre mon équilibre sur mon troisième appui qui se fit...dans le vide ! Sur une jambe, je lançai alors désespérément mes bras vers l'arrière, les yeux rivés vers le ciel pour ne pas contempler la rue qui n'attendait que ma chute, tentant de faire contre-poids. Au prix d'un effort sensationnel, au cours duquel la demi-seconde ou tout se joua me parut durer une éternité, je réussis à stabiliser ma situation. Toujours sur un pied, je m'accordai même une petite réplique un brin présomptueuse, arborant un sourire satisfait.
-Qu'est ce que je disais, je suis imprenable...
Mais manifestement, pour moi, aujourd'hui serait un jour difficile. Alors que je pensais – enfin ! - être tiré d'affaire, je sentis un poids me pousser inexorablement vers le précipice. L'étranger que j'avais bien malgré moi percuté assez rudement, déstabilisé à l'impact, venait de me cogner violemment au niveau du talon. Le choc fut suffisant pour me faire chuter dans le vide, et me tirer une grimace d'effroi que je tâcherai d'effacer au plus vite de mes souvenirs. Je tentai d'agripper celui qui prenait pour moi l'apparence d'un sauveur, espérant qu'il serait capable de me haler jusqu'au rebord. Mais cela n'aurait eu pour seul effet que de l'entrainer avec moi dans le vide. Je lâchai donc rapidement prise, espérant ainsi lui permettre de se rattraper à temps avant de perdre à son tour l'équilibre.
Sans autre forme de procès, je dégringolai d'une hauteur de trois étages. Seule bonne nouvelle dans cette malencontreuse affaire, j'eus la chance d'atterrir dans une charrette remplie de foin, qui amortit sérieusement l'atterrissage.
-Bon c'est fini oui ? lançai-je, agacé par cette suite d'actions bien infortunés, levant les yeux vers le ciel prenant à parti l'infini qui me surplombait.
Et bien non ! A croire que le destin lui même s'acharnait contre moi, je vis fondre sur moi la tignasse blonde de mon original camarade, que ma tentative avait également condamné à la chute. Comme vaincu par ces coups du sort successifs, la mine défaite, je n'esquissais pas le moindre geste, de toute manière incapable d'esquiver à temps le colis probablement un brin agacé qui fondait sur moi.
-Hé merde...
La collision fut rude. L'estomac heurté de plein fouet par les genoux repliés de celui qui quelques instants plus tôt dormait encore profondément. Le souffle court, je m'enquis toutefois de son état de santé, me sentant à raison fautif sur cette affaire.
-Rien de cassé ?
Le visage rouge pivoine et le regard mi-colérique mi-embarrassée de l'autre m'indiquèrent que son amour-propre était surement le plus froissé dans ce regrettable incident
Enarik Santa- Mister Black Day
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Re: A la recherche d'un salaire...
Dans son sommeil, comme certains animaux, Lucian s’est recroquevillé. Un peu. La tête ne dépassant qu’à moitié du pull, on voit surtout des cheveux d’un blond doré. La moue très concentrée qu’il arbore est assez inhabituelle, bien différente de son indifférence coutumière.
Les premiers rayons de soleil ne l’ont pas réveillé. Non, et on entend à peine un léger souffle de son côté. L’habitude peut être. Roulé en boule de son coté du toit, son esprit est encore plein des rêves de cette nuit. Une image vivante de paix et de tranquillité. Aussi il est tout à fait inconscient des pantomimes et gesticulades que fait son colocataire actuel.
Le réveil est brutal. Subit. Quelqu’un lui trébuche contre les cotes, et manque de se ramasser sur lui. Le choc de la rencontre entre son ventre délicat et sensible et le pied de l’autre lui coupe à la fois le souffle et l’envie de dormir. Sous le coup ses yeux s’ouvrent immédiatement et la bouche s’ouvre à demi, laissant s’échapper un coassement de douleur.
-Qu’ est-ce que je disais, je suis imprenable...
Sous le coup de la surprise il tente à demi de se relever, une main sur son ventre et,..
.qu’ est-ce que…
Mais qu’est ce qui se passe ce matin ? On vient soudainement de le dégrader au rang de carpette ? De tapis ? De paillasson? Putaiiiinn ça fait mal ! Qui c’est qu’a fait ça! Vais l’faire payer ! L’autre là! Cet ertaz d’hydrocarbure ! C’est forcément l’autre ! La seconde main se dirige par reflexe vers l’un des pistolets de sa ceinture. Le cerveau tente désespérément de saisir depuis sa position suffisamment de données pour savoir ce qu’il se passe et comment réagir. Pour le moment ça s’apparente plutôt, du moins de son coté à de l’agression caractérisée. Non pas qu’il soit véritablement en état de fonctionner étant donné les conditions de remise en marche.
Il vient de heurter un truc dans son dos dans sa tentative de retrouver une position dominante… Et tout bascule alors.. Le monde vacille, Enarik décide de se lancer dans le vol libre et Luche se retrouve la victime au dernier moment de son hésitation à défier la loi de la pomme et du sol. C'est-à-dire que sa jambe se retrouve soudain attrapée par une poigne désespérée.
Hééééééé…..
Le poids du chasseur de prime est bien supérieur à celui du tireur qui se retrouve à son tour dangereusement proche de l’abime. Alors qu’il tente à la fois de se rattraper à ce qu’il peut, arrachant des tuiles au passage, et de faire lâcher prise à l’importun à coup de pied Luce se rendit compte qu’il n’allait rien pouvoir faire. La tuile à laquelle il essaye de se raccrocher se détache du toit sous la traction. Même si l’autre andouille l’a maintenant lâché, Lucian a la gravité qui joue contre lui. Il s’agrippe encore désespérément à la bordure du toit mais sais qu’il n’est pas assez costaud pour remonter juste à la force du poignet. Il ne fait que retarder l’inévitable. L’ex marine se dit que ce n’est pas pour rien qu’il n’a jamais été catalogué dans les « costauds ». Ou peut-être l’a-t-il été. Enfin pas lui, lui. Quelle bonne blague ! Et le voilà maintenant suspendu au-dessus du vide comme un pigeon qui n’attend que de se faire tirer. La honte ! Un coup d’œil vers le bas. La seule bonne nouvelle c’est que l’atterrissage semble avoir été prévu.
Il maudit une nouvelle fois le chasseur de prime.
Très bien… puisqu’il semble qu’il lui faut rendre les armes pour cette fois… La seule chose qui lui vient à l’esprit avant de lâcher prise c’est qu’avec de la chance l’autre s’est ramassé quelques tuiles sur le nez. Et si ça n’est pas encore le cas, ça ne va pas tarder. Cible repérée !
Il ouvre les mains et se laisse happer par le vide. Le jeune garçon tombe dans la lumière du jour naissant, jambes en avant, griffes sort.. heu non, tête rentrée entre les épaules et bras croisés pour se protéger du choc. Le colis tombait du ciel, un brin agacé effectivement.
Le but premier, réduire l’importun en miette grâce à l’énergie accumulée durant son bref passage entre ciel et terre ne semble pas se présenter si mal que ça. L’impact est brutal. Et légerement douloureux pour ses genoux mais qu’importe. Son coussin improvisé a bien plus souffert que lui espère-il. Enarik parvient à lui demander, comme s’il se souciait du bien être de Lucian dans cette affaire.
-Rien de cassé ?
Si ma fierté. Un silence… Luche prend lentement conscience de la situation actuelle. Il est actuellement dans une position qui se situe à mi-chemin entre assise, affalée, ou carrément écrasant le chasseur de prime. Se rappelant d’un coup sa propre condition et le fait qu’il ne s’est jamais retrouvé dans une telle situation, il ne peut empêcher le rouge de lui envahir le visage, mélange confus de gêne et de colère. Lucian le regarde quelques seconde, figé, avant d’attraper dans un geste brusque son cou et de commencer à l’étrangler tout en le secouant. Raaahhh ça fait du bien….Surtout en prenant bien soin de continuer à lui écraser les côtes et l’estomac.
Ça valait mieux que de lui tirer une balle dans le front. Apres tout, il avait joué les amortisseurs non ? Il arrêterait quand l’autre deviendrait tout bleu. Et en lui pestant dans les oreilles!
Et j’exige des explications ! Et un ptit dej ! Et… et on ne reveille pas les gens comme ça espece de cercopytheque !
La petite silhouette blonde à califourchon sur le parasite brun dans le tas de foin continuait meticuleusement à l'etrangler tout en se passant les nerfs sur lui pour son reveil.
oryctérope! Phlébotome! hypocondriaque ! mérinos belant! Colonqiunte! Bovin alpin! sinapisme!
Tout était bon pour se calmer...
Les premiers rayons de soleil ne l’ont pas réveillé. Non, et on entend à peine un léger souffle de son côté. L’habitude peut être. Roulé en boule de son coté du toit, son esprit est encore plein des rêves de cette nuit. Une image vivante de paix et de tranquillité. Aussi il est tout à fait inconscient des pantomimes et gesticulades que fait son colocataire actuel.
Le réveil est brutal. Subit. Quelqu’un lui trébuche contre les cotes, et manque de se ramasser sur lui. Le choc de la rencontre entre son ventre délicat et sensible et le pied de l’autre lui coupe à la fois le souffle et l’envie de dormir. Sous le coup ses yeux s’ouvrent immédiatement et la bouche s’ouvre à demi, laissant s’échapper un coassement de douleur.
-Qu’ est-ce que je disais, je suis imprenable...
Sous le coup de la surprise il tente à demi de se relever, une main sur son ventre et,..
.qu’ est-ce que…
Mais qu’est ce qui se passe ce matin ? On vient soudainement de le dégrader au rang de carpette ? De tapis ? De paillasson? Putaiiiinn ça fait mal ! Qui c’est qu’a fait ça! Vais l’faire payer ! L’autre là! Cet ertaz d’hydrocarbure ! C’est forcément l’autre ! La seconde main se dirige par reflexe vers l’un des pistolets de sa ceinture. Le cerveau tente désespérément de saisir depuis sa position suffisamment de données pour savoir ce qu’il se passe et comment réagir. Pour le moment ça s’apparente plutôt, du moins de son coté à de l’agression caractérisée. Non pas qu’il soit véritablement en état de fonctionner étant donné les conditions de remise en marche.
Il vient de heurter un truc dans son dos dans sa tentative de retrouver une position dominante… Et tout bascule alors.. Le monde vacille, Enarik décide de se lancer dans le vol libre et Luche se retrouve la victime au dernier moment de son hésitation à défier la loi de la pomme et du sol. C'est-à-dire que sa jambe se retrouve soudain attrapée par une poigne désespérée.
Hééééééé…..
Le poids du chasseur de prime est bien supérieur à celui du tireur qui se retrouve à son tour dangereusement proche de l’abime. Alors qu’il tente à la fois de se rattraper à ce qu’il peut, arrachant des tuiles au passage, et de faire lâcher prise à l’importun à coup de pied Luce se rendit compte qu’il n’allait rien pouvoir faire. La tuile à laquelle il essaye de se raccrocher se détache du toit sous la traction. Même si l’autre andouille l’a maintenant lâché, Lucian a la gravité qui joue contre lui. Il s’agrippe encore désespérément à la bordure du toit mais sais qu’il n’est pas assez costaud pour remonter juste à la force du poignet. Il ne fait que retarder l’inévitable. L’ex marine se dit que ce n’est pas pour rien qu’il n’a jamais été catalogué dans les « costauds ». Ou peut-être l’a-t-il été. Enfin pas lui, lui. Quelle bonne blague ! Et le voilà maintenant suspendu au-dessus du vide comme un pigeon qui n’attend que de se faire tirer. La honte ! Un coup d’œil vers le bas. La seule bonne nouvelle c’est que l’atterrissage semble avoir été prévu.
Il maudit une nouvelle fois le chasseur de prime.
Très bien… puisqu’il semble qu’il lui faut rendre les armes pour cette fois… La seule chose qui lui vient à l’esprit avant de lâcher prise c’est qu’avec de la chance l’autre s’est ramassé quelques tuiles sur le nez. Et si ça n’est pas encore le cas, ça ne va pas tarder. Cible repérée !
Il ouvre les mains et se laisse happer par le vide. Le jeune garçon tombe dans la lumière du jour naissant, jambes en avant, griffes sort.. heu non, tête rentrée entre les épaules et bras croisés pour se protéger du choc. Le colis tombait du ciel, un brin agacé effectivement.
Le but premier, réduire l’importun en miette grâce à l’énergie accumulée durant son bref passage entre ciel et terre ne semble pas se présenter si mal que ça. L’impact est brutal. Et légerement douloureux pour ses genoux mais qu’importe. Son coussin improvisé a bien plus souffert que lui espère-il. Enarik parvient à lui demander, comme s’il se souciait du bien être de Lucian dans cette affaire.
-Rien de cassé ?
Si ma fierté. Un silence… Luche prend lentement conscience de la situation actuelle. Il est actuellement dans une position qui se situe à mi-chemin entre assise, affalée, ou carrément écrasant le chasseur de prime. Se rappelant d’un coup sa propre condition et le fait qu’il ne s’est jamais retrouvé dans une telle situation, il ne peut empêcher le rouge de lui envahir le visage, mélange confus de gêne et de colère. Lucian le regarde quelques seconde, figé, avant d’attraper dans un geste brusque son cou et de commencer à l’étrangler tout en le secouant. Raaahhh ça fait du bien….Surtout en prenant bien soin de continuer à lui écraser les côtes et l’estomac.
Ça valait mieux que de lui tirer une balle dans le front. Apres tout, il avait joué les amortisseurs non ? Il arrêterait quand l’autre deviendrait tout bleu. Et en lui pestant dans les oreilles!
Et j’exige des explications ! Et un ptit dej ! Et… et on ne reveille pas les gens comme ça espece de cercopytheque !
La petite silhouette blonde à califourchon sur le parasite brun dans le tas de foin continuait meticuleusement à l'etrangler tout en se passant les nerfs sur lui pour son reveil.
oryctérope! Phlébotome! hypocondriaque ! mérinos belant! Colonqiunte! Bovin alpin! sinapisme!
Tout était bon pour se calmer...
Lucian Hime- Luce
- Localisation RP : south blue
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Re: A la recherche d'un salaire...
Un court instant, j'esquissai un petit sourire en coin, l'air embarrassé, la mine repentante, pour signifier clairement à l'inconnu fort courroucé et toujours campé sur moi que je m'en voulais sincèrement d'avoir déclenché ce fâcheux incident. Mais ma bonne foi ne dut pas lui sembler évidente, à moins qu'il n'en tienne tout simplement pas compte. En effet cette mésaventure semblait l'avoir troublé au plus haut point, et une colère noire dont je ne m'expliquai pas l'ampleur avait empourpré son visage, visage néanmoins d'une étrange finesse.
* Ben quoi, y'a pas de quoi être si énervé mon ptit gars, y'a pas mort d'homme... *
Au bout de quelques secondes pourtant, ne partageant manifestement pas mon sens de la tempérance, il m'agrippa de ses mains fines mais nerveuses pour m'étrangler frénétiquement tout en prenant le soin de continuer à me labourer le buste avec les genoux. Heureusement pour moi, le jeune premier offusqué dont j'essuyais la colère n'avait pas la force de ces gaillards alcooliques dégénérés qui vous accostent parfois la nuit dans une ruelle sombre, la démarche mal assuré et la voix rauque, avec la ferme intention d'avoir avec vous une franche discussion, comme ils se plaisent à le dire. Et tandis que ma tête valdinguait de droite de gauche dans le foin décidément particulièrement confortable, l'autre lâchait tout un chapelet d'insultes toutes plus originales les unes que les autres, après avoir expressément réclamé des éclaircissements. Sa remarque eut au moins le mérite de me tirer définitivement de mon sommeil. Mais le dormeur froissé avait encore de la hargne à revendre, et continuait de se cramponner énergiquement à mon cou.
* Peut-être que si tu me laissais en placer une, ça aiderait aussi...*
Mais je restai encore un temps, là, sans me défendre, face à cette véritable furie, toujours allongé dans la paille, le visage plus ou moins impassible malgré les secousses. Pas franchement ravi de servir d'exutoire à l'autre mais acceptant cette punition dans un souci d'équité. Je n'allais tout de même pas me fâcher après le bougre que j'avais si rudement malmené au réveil, conscient d'avoir moi-même provoqué chez lui cette contrariante mais bénigne riposte. En outre, cette réaction enfantine réprimait chez moi toute envie de révolte. Rarement excité à l'idée de me battre, je l'étais encore moins face à un adversaire inoffensif.
Enfin, estimant m'être acquitté de ma dette, je me décidai à agir. Pour être honnête, c'est surtout le flot de jurons – dont la variété était ceci dit remarquable - qu'il déversait qui m'y contraignait. Je le saisis donc au niveau des poignets pour lui faire lâcher prise. Sans rudesse exagérée mais assez pour libérer mon cou de l'étau qui l'emprisonnait. Les mains relâchèrent leur étreinte, suffisamment pour que je fusse libre de m'exprimer à haute voix. Craignant que l'autre ne se remette à m'étrangler, je maintins fermement ses poignets. Puis, je tâchai de faire amende honorable, bien que les apparences me fussent défavorables, en chassant de mon visage l'air détaché qui me caractérisait si souvent.
-Navré pour ce réveil plutôt abrupt...les aléas de la vie...
C'était malgré tout une réplique un peu trop évasive pour être entièrement pardonné. Je suggérai alors, bien que sans grand enthousiasme, de me fendre de mes derniers Berrys pour lui offrir une pâtisserie dans l'une des nombreuses boutiques qui ouvraient en ville.
-...si tu es sûr que cela mettra fin à ta fureur et au déluge d'aberrations qui sort de ton clapet...pris-je le soin de préciser.
En même temps, je desserrais légèrement l'étreinte autour de ses poignets en signe de bonne volonté. Et puis, une pâtisserie. Quoi de mieux pour calmer un enfant ? Voilà qui devrait mettre fin au malentendu. Pourtant, celui qui ressemblait en cet instant à un enfant contrarié avait semblé faire preuve hier d'une maturité dans ses propos qui tranchait avec sa réaction puérile de ce matin. Etait-il vraiment un enfant ? Difficile de lui donner un âge. Ses traits doux, délicats, dégageaient une certaine candeur, mais son physique n'était pourtant pas celui d'un gamin ou d'un adolescent. Il dégageait une étrange sensation. Un individu pas facile à cerner, assurément...
* Bah qu'importe après tout. Tenons-nous en au principe de base, si tu veux éviter les ennuis, obtempère. Surtout, ne le fâches pas à nouveau. Une averse est déjà amplement suffisante... *
-Ce serait charitable de rendre sa charrette au paysan qui la possède avant qu'il ne nous remarque, non ? ajoutai-je, fidèle à mes principes, pour l'inciter à nous mettre en route, ce qui me permettrait ainsi de respirer plus librement. Au fait, je m'appelle Enarik, enchanté.
De mémoire, jamais je ne me m'étais présenté à un inconnu dans situation si cocasse. Bah, il fallait une première fois à tout. Ayant épuisé tous les stratagèmes à ma portée pour calmer le jeune homme, agité comme une puce depuis la chute, je le fixai droit dans les yeux, lui, ce personnage aux réactions si imprévisibles, plongeant mon regard dans le sien, en quête d'une réponse au mystère qui semblait l'entourer.
* Ben quoi, y'a pas de quoi être si énervé mon ptit gars, y'a pas mort d'homme... *
Au bout de quelques secondes pourtant, ne partageant manifestement pas mon sens de la tempérance, il m'agrippa de ses mains fines mais nerveuses pour m'étrangler frénétiquement tout en prenant le soin de continuer à me labourer le buste avec les genoux. Heureusement pour moi, le jeune premier offusqué dont j'essuyais la colère n'avait pas la force de ces gaillards alcooliques dégénérés qui vous accostent parfois la nuit dans une ruelle sombre, la démarche mal assuré et la voix rauque, avec la ferme intention d'avoir avec vous une franche discussion, comme ils se plaisent à le dire. Et tandis que ma tête valdinguait de droite de gauche dans le foin décidément particulièrement confortable, l'autre lâchait tout un chapelet d'insultes toutes plus originales les unes que les autres, après avoir expressément réclamé des éclaircissements. Sa remarque eut au moins le mérite de me tirer définitivement de mon sommeil. Mais le dormeur froissé avait encore de la hargne à revendre, et continuait de se cramponner énergiquement à mon cou.
* Peut-être que si tu me laissais en placer une, ça aiderait aussi...*
Mais je restai encore un temps, là, sans me défendre, face à cette véritable furie, toujours allongé dans la paille, le visage plus ou moins impassible malgré les secousses. Pas franchement ravi de servir d'exutoire à l'autre mais acceptant cette punition dans un souci d'équité. Je n'allais tout de même pas me fâcher après le bougre que j'avais si rudement malmené au réveil, conscient d'avoir moi-même provoqué chez lui cette contrariante mais bénigne riposte. En outre, cette réaction enfantine réprimait chez moi toute envie de révolte. Rarement excité à l'idée de me battre, je l'étais encore moins face à un adversaire inoffensif.
Enfin, estimant m'être acquitté de ma dette, je me décidai à agir. Pour être honnête, c'est surtout le flot de jurons – dont la variété était ceci dit remarquable - qu'il déversait qui m'y contraignait. Je le saisis donc au niveau des poignets pour lui faire lâcher prise. Sans rudesse exagérée mais assez pour libérer mon cou de l'étau qui l'emprisonnait. Les mains relâchèrent leur étreinte, suffisamment pour que je fusse libre de m'exprimer à haute voix. Craignant que l'autre ne se remette à m'étrangler, je maintins fermement ses poignets. Puis, je tâchai de faire amende honorable, bien que les apparences me fussent défavorables, en chassant de mon visage l'air détaché qui me caractérisait si souvent.
-Navré pour ce réveil plutôt abrupt...les aléas de la vie...
C'était malgré tout une réplique un peu trop évasive pour être entièrement pardonné. Je suggérai alors, bien que sans grand enthousiasme, de me fendre de mes derniers Berrys pour lui offrir une pâtisserie dans l'une des nombreuses boutiques qui ouvraient en ville.
-...si tu es sûr que cela mettra fin à ta fureur et au déluge d'aberrations qui sort de ton clapet...pris-je le soin de préciser.
En même temps, je desserrais légèrement l'étreinte autour de ses poignets en signe de bonne volonté. Et puis, une pâtisserie. Quoi de mieux pour calmer un enfant ? Voilà qui devrait mettre fin au malentendu. Pourtant, celui qui ressemblait en cet instant à un enfant contrarié avait semblé faire preuve hier d'une maturité dans ses propos qui tranchait avec sa réaction puérile de ce matin. Etait-il vraiment un enfant ? Difficile de lui donner un âge. Ses traits doux, délicats, dégageaient une certaine candeur, mais son physique n'était pourtant pas celui d'un gamin ou d'un adolescent. Il dégageait une étrange sensation. Un individu pas facile à cerner, assurément...
* Bah qu'importe après tout. Tenons-nous en au principe de base, si tu veux éviter les ennuis, obtempère. Surtout, ne le fâches pas à nouveau. Une averse est déjà amplement suffisante... *
-Ce serait charitable de rendre sa charrette au paysan qui la possède avant qu'il ne nous remarque, non ? ajoutai-je, fidèle à mes principes, pour l'inciter à nous mettre en route, ce qui me permettrait ainsi de respirer plus librement. Au fait, je m'appelle Enarik, enchanté.
De mémoire, jamais je ne me m'étais présenté à un inconnu dans situation si cocasse. Bah, il fallait une première fois à tout. Ayant épuisé tous les stratagèmes à ma portée pour calmer le jeune homme, agité comme une puce depuis la chute, je le fixai droit dans les yeux, lui, ce personnage aux réactions si imprévisibles, plongeant mon regard dans le sien, en quête d'une réponse au mystère qui semblait l'entourer.
Enarik Santa- Mister Black Day
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Re: A la recherche d'un salaire...
Etrangler quelqu’un était, contrairement à la croyance populaire, une activité qui demande un certain savoir-faire. On ne devient pas étrangleur sur un coup de tête. Non, c’est quelque chose qui se travaille, qui s’acquière avec l’expérience. Sans compter que de larges mains sont un atout dans la profession.
Luche, lui, n’a pas vraiment d’avenir dans cette branche. Tout d’abord il tente plus de secouer sa victime comme un prunier que de réellement l’étrangler. Et ensuite parce que l’impulsion est seule directrice de sa réaction, et la position... Quant aux jurons… ils viennent tout seuls mais si Lucian ne se prive pas de dire tout ceux qui lui passent par l’esprit, il s’enorgueillit par contre de n’être pas vulgaire. L’art de l’insulte n’est pas celui de la grossièreté.
Les mains d’Enarik se sont refermées sur ses poignets, les forçant à s’ecarter du cou malmené. Fermement. Il s’est comme statufié quelques secondes. Des menottes. Des menottes d’acier. Etre enchainé quelque part sans plus pouvoir bouger. Quelques secondes de lutte contre cette poigne lui ont suffi à comprendre qu’il ne pourrait pas se libérer… Il se fige.. immobile, il ne lutte plus. Mais attend ce qui va suivre.
-Navré pour ce réveil plutôt abrupt...les aléas de la vie..
Et une proposition de repas… Bon, fallait avouer une chose, l’autre n’avait pas l’air enchanté de cela mais il ne semblait pas agressif le moins du monde, et il s’était excusé. Luce n’éprouve pas le moindre sentiment de honte ou de remord pour sa réaction. Peut-être un poil extrême mais après tout, le lent réveil du soleil qui vous réchauffe doucement la peau était un plaisir auquel il n’entendait pas renoncer, et paradoxalement, il était prêt à défendre cela griffes et pistolets sortis..
Lucian s’est détendu rapidement une fois la sensation de menace effacée, et la colère est trop fatigante a maintenir longtemps, sans parler de la relancer et maintenant c’est un blondinet pensif qui observe son matelas, les mains toujours bloquées. Les yeux plongent dans le regard d’Enarik, interogateurs. La tête qui se penche légèrement sur le côté alors qu’il détaille les traits qui seraient peut-être fins s’ils n’étaient pas brouillés par la barbe de trois ou quatre jours et des yeux gris. Qui peut bien être cet homme qui hier soir s’est montré courtois et aimable, partageant son refuge, et ce matin n’a rien trouvé de mieux que de le réveiller d’un shoot dans les côtes. Oui, délicat la veille, brute au matin. Luce ne comprend pas… se demande…
Le tireur levé un sourcil et esquisse un sourire amusé en entendant le tutoiement. Apparemment la proximité corporelle autorisait aussi celle linguistique.
Et puis il le relâche.. légèrement. Lucian songe qu’il pourrait, en étant suffisamment rapide retirer ses poignets de l’étau d’Enarik. Mais il n’y voit aucun intérêt objectif et n’a pas particulièrement envie de continuer à pester jusqu’à la saint Sili. Oh il en fallait de la motiv’ pour rester en colère lorsque la seule chose qui vous fait envie présentement est un transat’, une falaise, une bonne citronnade et un bouquin. Ou alors un lac gelé. Et des patins. Enfin, pas la peine de rêver à l’impossible non plus… Leger soupir…
.. nous remarque, non ?. Au fait je m’appelle Enarik.
Oups, il a dû rater un morceau lui… Tant pis. Ca ne devait pas être très important. Voir même carrément secondaire. Quoique…
Je me nomme Di… Lucian.
Plusieurs années à être Dissodan laissaient des traces. Inévitablement.
Si tu désires des salutations plus complètes j’ajouterais que je suis enchanté de faire ta connaissance même si c’est dans une … situation plutôt atypique. Et une position des plus originales.
Il se moque ? Non à peine… Le léger sourire flotte sur les lèvres du déserteur. Il tente de l’acheter avec de la nourriture ? Amusant. Il ne va pas dire non à un repas offert. Ses maigres économies lui en seront reconnaissantes. Et puis un peu de compagnie ne serait pas désagréable tant qu’il ne réitèrerait pas la performance du matin.
Cela dit… je ne refuse pas le plaisir passager d’une quelconque viennoiserie. Proposée de si bon cœur… et si spontanément ! Il est rare de voir un tel altruiste.
Que comprendre à ma parole ?
Il faut qu’elle fuie et vole !
Enfin…tout ceci nécessite comme pré requis ma libération sans quoi je serais bien en peine de me relever. Je doute être un si terrible adversaire qu’il faille impérativement me restreindre les mains. Et à moins que tu ne projetes de me balancer à nouveau d'un toit je ne vois pas franchement de raisons de te sauter à la gorge... non?
Enfin… du moins tant qu’il n’avait pas d’arme à feu dans lesdites mains.
Luche, lui, n’a pas vraiment d’avenir dans cette branche. Tout d’abord il tente plus de secouer sa victime comme un prunier que de réellement l’étrangler. Et ensuite parce que l’impulsion est seule directrice de sa réaction, et la position... Quant aux jurons… ils viennent tout seuls mais si Lucian ne se prive pas de dire tout ceux qui lui passent par l’esprit, il s’enorgueillit par contre de n’être pas vulgaire. L’art de l’insulte n’est pas celui de la grossièreté.
Les mains d’Enarik se sont refermées sur ses poignets, les forçant à s’ecarter du cou malmené. Fermement. Il s’est comme statufié quelques secondes. Des menottes. Des menottes d’acier. Etre enchainé quelque part sans plus pouvoir bouger. Quelques secondes de lutte contre cette poigne lui ont suffi à comprendre qu’il ne pourrait pas se libérer… Il se fige.. immobile, il ne lutte plus. Mais attend ce qui va suivre.
-Navré pour ce réveil plutôt abrupt...les aléas de la vie..
Et une proposition de repas… Bon, fallait avouer une chose, l’autre n’avait pas l’air enchanté de cela mais il ne semblait pas agressif le moins du monde, et il s’était excusé. Luce n’éprouve pas le moindre sentiment de honte ou de remord pour sa réaction. Peut-être un poil extrême mais après tout, le lent réveil du soleil qui vous réchauffe doucement la peau était un plaisir auquel il n’entendait pas renoncer, et paradoxalement, il était prêt à défendre cela griffes et pistolets sortis..
Lucian s’est détendu rapidement une fois la sensation de menace effacée, et la colère est trop fatigante a maintenir longtemps, sans parler de la relancer et maintenant c’est un blondinet pensif qui observe son matelas, les mains toujours bloquées. Les yeux plongent dans le regard d’Enarik, interogateurs. La tête qui se penche légèrement sur le côté alors qu’il détaille les traits qui seraient peut-être fins s’ils n’étaient pas brouillés par la barbe de trois ou quatre jours et des yeux gris. Qui peut bien être cet homme qui hier soir s’est montré courtois et aimable, partageant son refuge, et ce matin n’a rien trouvé de mieux que de le réveiller d’un shoot dans les côtes. Oui, délicat la veille, brute au matin. Luce ne comprend pas… se demande…
Le tireur levé un sourcil et esquisse un sourire amusé en entendant le tutoiement. Apparemment la proximité corporelle autorisait aussi celle linguistique.
Et puis il le relâche.. légèrement. Lucian songe qu’il pourrait, en étant suffisamment rapide retirer ses poignets de l’étau d’Enarik. Mais il n’y voit aucun intérêt objectif et n’a pas particulièrement envie de continuer à pester jusqu’à la saint Sili. Oh il en fallait de la motiv’ pour rester en colère lorsque la seule chose qui vous fait envie présentement est un transat’, une falaise, une bonne citronnade et un bouquin. Ou alors un lac gelé. Et des patins. Enfin, pas la peine de rêver à l’impossible non plus… Leger soupir…
.. nous remarque, non ?. Au fait je m’appelle Enarik.
Oups, il a dû rater un morceau lui… Tant pis. Ca ne devait pas être très important. Voir même carrément secondaire. Quoique…
Je me nomme Di… Lucian.
Plusieurs années à être Dissodan laissaient des traces. Inévitablement.
Si tu désires des salutations plus complètes j’ajouterais que je suis enchanté de faire ta connaissance même si c’est dans une … situation plutôt atypique. Et une position des plus originales.
Il se moque ? Non à peine… Le léger sourire flotte sur les lèvres du déserteur. Il tente de l’acheter avec de la nourriture ? Amusant. Il ne va pas dire non à un repas offert. Ses maigres économies lui en seront reconnaissantes. Et puis un peu de compagnie ne serait pas désagréable tant qu’il ne réitèrerait pas la performance du matin.
Cela dit… je ne refuse pas le plaisir passager d’une quelconque viennoiserie. Proposée de si bon cœur… et si spontanément ! Il est rare de voir un tel altruiste.
Que comprendre à ma parole ?
Il faut qu’elle fuie et vole !
Enfin…tout ceci nécessite comme pré requis ma libération sans quoi je serais bien en peine de me relever. Je doute être un si terrible adversaire qu’il faille impérativement me restreindre les mains. Et à moins que tu ne projetes de me balancer à nouveau d'un toit je ne vois pas franchement de raisons de te sauter à la gorge... non?
Enfin… du moins tant qu’il n’avait pas d’arme à feu dans lesdites mains.
Dernière édition par Lucian Hime le Ven 21 Mai - 1:09, édité 1 fois
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Re: A la recherche d'un salaire...
Comme le jour succédant à la nuit, la tempête qui grondait se dissipa en un instant, annonçant une accalmie que je ne boudai point. Conséquence de ma petite réflexion ? J'osais à peine y croire. Serais-je passer maître dans l'art ô combien délicat de la diplomatie ? Je ne m'accordais même pas le bénéfice du doute. C'était sans doute plutôt le contrecoup logique du traitement de faveur réservé à ses poignets. Si tel était le cas, je ne faisais que traverser l'oeil du cyclone. Une chose était sûre, il valait mieux rester vigilant pour parer à toute éventualité.
Un temps, je supposai que mes efforts étaient vain. L'autre, à nouveau absent de sa propre vie, l'air pensif, songeait à je-ne-sais-quoi. Contre toute attente, il se présenta néanmoins. En bafouillant. Faux nom ? Qu'importait. Je n'y attachais de toute façon pas grande importance. Le seul objectif qui revêtait une dimension capitale, c'était d'apaiser la furie.
L'autre ajouta une remarque.
* Hmm, percevrais-je une pointe d'ironie ? A la bonne heure, s'il se remet à me gratifier de quelques jeux d'esprit, le plus dur est passé. *
Je ne pris pas la peine de répondre. Pas mon genre. Et de toute façon trop heureux de voir l'autre recouvrer son sang-froid et son sens de la répartie. Il eût été malvenu d'attiser le feu qui s'essouflait.
La suite me donna raison. Le dénommé Lucian accepta mon offre, synonyme de trêve, voire de traité de paix si rien ne venait contrarier à nouveau mes plans.
Consentant volontiers à le libérer de mes poignes, je pris aussi le soin de me redresser, poussant sans rudesse superflue le jeune homme. Mine de rien, il pesait son poids, avachi sur moi depuis un petit moment déjà. Enfin libre de mes mouvements, je tâchai d'enlever les brins de paille ramassés par ma tignasse. Ensuite, je remis un semblant d'ordre dans mes habits, réajustai la cordelette à laquelle pendait un coquillage autour de mon coup, et enfonçait comme de coutume mon couvre-chef sur ma tête. Histoire d'être un peu plus présentable, en somme. Une fois ce petit manège terminé, je posai pied à terre, et m'étirai longuement pour clore à ma façon l'incident.
-On y va ?
D'un signe de la tête, j'invitai l'autre à me suivre, en prenant le temps de le dévisager à la lumière du jour tandis que celui-ci descendait à son tour de la charrette. Les cheveux blond, brillants, en bataille. Les traits fins, mais affichant une moue boudeuse, presque condescendante adressée à ses semblables. Une boucle scintillante à l'oreille gauche, mais des habits somme toute assez banals. Je remarquai une veste de marine en particulier, mais son état laissait singulièrement à désirer. Tout chez lui était un mélange d'élégance et de négligence. Curieuse association. Je le soupçonnais presque de renforcer de son plein gré l'impression de paradoxe qu'il dégageait. Mais elle collait plutôt bien au personnage. Surtout, je notai la présence de deux pistolets, de fort bonne facture, accrochés à sa ceinture. Eux, paradoxe ou pas, étaient bien là pour me rappeler que l'individu n'était pas si banal que ça, quoi qu'il veuille bien admettre.
Sans prendre la peine d'ajouter un mot de plus, je pris la direction menant vers la boutique ou je comptais offrir la pâtisserie promise à l'autre original. J'avais repéré la veille une modeste boulangerie lors de ma flânerie. Non loin d'ici, à deux rues tout au plus. Ce choix était le plus adéquat avec mes revenus et le moins contrariant en terme de bains de foule a effectuer. Il avait donc rapidement fait l'unanimité dans mon for intérieur.
La mine un brin fermée, je marchais. Pas vraiment fâché. Mais pourtant un poil contrarié contre moi-même. Contrarié d'avoir cédé aux caprices d'un jeune trop gâté qui se la jouait loubard avec sa gueule d'ange. En vla un qui allait pas faire long-feu dans la profession. Et pourtant difficile de lui en vouloir, au blanc-bec, j'avais de moi-même proposé l'invitation, tout comme j'avais moi-même provoqué toute cette situation. Contrarié néanmoins. Contrarié par cette ville et son agitation insupportable. Contrarié d'être contrarié. Contrarié sans trop savoir pourquoi en fin de compte. Je marchais. Les yeux rivés sur mes bottes, la bouche close, d'un pas cependant pas plus énergique que d'habitude, malgré mon humeur.
Enfin, en dépit de cet agacement notoire, j'arrivais à bon port sans avoir causé quelque trouble que ce soit. Difficile de toute manière d'être accosté lorsque l'on ne prend pas la peine de regarder les autres passants. J'espérais sans trop y croire que l'autre aurait abandonné l'idée de se faire offrir le petit-déjeuner par un inconnu. Et afin de mieux ménager la surprise, je n'avais pas pris la peine de vérifier s'il était toujours à côté de moi durant le trajet.
La douce odeur qui émanait de la petite boulangerie de quartier chassa rapidement mon mécontentement. Dedans, un vieil homme à l'air affable, disposait sur des étals les derniers pains sortis du four. D'un signe de la main, il m'invita à entrer.
* Hin...Il pense peut-être que je suis trop timide pour entrer dans sa boutique. *
Timide ? Certainement pas. Simplement solitaire. Et comme je n'étais pas celui qui souhaitait prendre commande, je ne risquais pas d'entrer là dedans. Quoi que si je passais commande j'aurais au moins l'avantage de pouvoir épargner au mieux ma bourse. M'enfin, l'avarice n'étant pas à ajouter à la liste de mes qualités, ou de mes défauts selon le point de vue, mon choix fut rapidement fait. Fouillant le fond de mes poches, j'empoignai d'une main mes modestes économies et les tendis à celui qui se trouvait très probablement à côté de moi.
-Chose promise chose due, bon appétit.
* Et ramènes la monnaie s'il y en a, jeune prince...*
J'aurais volontiers lâché cette dernière pique, mais je ne dérogeai pas à mes principes. Et de toute façon, je n'étais plus fâché. Juste lassé, comme trop souvent.
Un temps, je supposai que mes efforts étaient vain. L'autre, à nouveau absent de sa propre vie, l'air pensif, songeait à je-ne-sais-quoi. Contre toute attente, il se présenta néanmoins. En bafouillant. Faux nom ? Qu'importait. Je n'y attachais de toute façon pas grande importance. Le seul objectif qui revêtait une dimension capitale, c'était d'apaiser la furie.
L'autre ajouta une remarque.
* Hmm, percevrais-je une pointe d'ironie ? A la bonne heure, s'il se remet à me gratifier de quelques jeux d'esprit, le plus dur est passé. *
Je ne pris pas la peine de répondre. Pas mon genre. Et de toute façon trop heureux de voir l'autre recouvrer son sang-froid et son sens de la répartie. Il eût été malvenu d'attiser le feu qui s'essouflait.
La suite me donna raison. Le dénommé Lucian accepta mon offre, synonyme de trêve, voire de traité de paix si rien ne venait contrarier à nouveau mes plans.
Consentant volontiers à le libérer de mes poignes, je pris aussi le soin de me redresser, poussant sans rudesse superflue le jeune homme. Mine de rien, il pesait son poids, avachi sur moi depuis un petit moment déjà. Enfin libre de mes mouvements, je tâchai d'enlever les brins de paille ramassés par ma tignasse. Ensuite, je remis un semblant d'ordre dans mes habits, réajustai la cordelette à laquelle pendait un coquillage autour de mon coup, et enfonçait comme de coutume mon couvre-chef sur ma tête. Histoire d'être un peu plus présentable, en somme. Une fois ce petit manège terminé, je posai pied à terre, et m'étirai longuement pour clore à ma façon l'incident.
-On y va ?
D'un signe de la tête, j'invitai l'autre à me suivre, en prenant le temps de le dévisager à la lumière du jour tandis que celui-ci descendait à son tour de la charrette. Les cheveux blond, brillants, en bataille. Les traits fins, mais affichant une moue boudeuse, presque condescendante adressée à ses semblables. Une boucle scintillante à l'oreille gauche, mais des habits somme toute assez banals. Je remarquai une veste de marine en particulier, mais son état laissait singulièrement à désirer. Tout chez lui était un mélange d'élégance et de négligence. Curieuse association. Je le soupçonnais presque de renforcer de son plein gré l'impression de paradoxe qu'il dégageait. Mais elle collait plutôt bien au personnage. Surtout, je notai la présence de deux pistolets, de fort bonne facture, accrochés à sa ceinture. Eux, paradoxe ou pas, étaient bien là pour me rappeler que l'individu n'était pas si banal que ça, quoi qu'il veuille bien admettre.
Sans prendre la peine d'ajouter un mot de plus, je pris la direction menant vers la boutique ou je comptais offrir la pâtisserie promise à l'autre original. J'avais repéré la veille une modeste boulangerie lors de ma flânerie. Non loin d'ici, à deux rues tout au plus. Ce choix était le plus adéquat avec mes revenus et le moins contrariant en terme de bains de foule a effectuer. Il avait donc rapidement fait l'unanimité dans mon for intérieur.
La mine un brin fermée, je marchais. Pas vraiment fâché. Mais pourtant un poil contrarié contre moi-même. Contrarié d'avoir cédé aux caprices d'un jeune trop gâté qui se la jouait loubard avec sa gueule d'ange. En vla un qui allait pas faire long-feu dans la profession. Et pourtant difficile de lui en vouloir, au blanc-bec, j'avais de moi-même proposé l'invitation, tout comme j'avais moi-même provoqué toute cette situation. Contrarié néanmoins. Contrarié par cette ville et son agitation insupportable. Contrarié d'être contrarié. Contrarié sans trop savoir pourquoi en fin de compte. Je marchais. Les yeux rivés sur mes bottes, la bouche close, d'un pas cependant pas plus énergique que d'habitude, malgré mon humeur.
Enfin, en dépit de cet agacement notoire, j'arrivais à bon port sans avoir causé quelque trouble que ce soit. Difficile de toute manière d'être accosté lorsque l'on ne prend pas la peine de regarder les autres passants. J'espérais sans trop y croire que l'autre aurait abandonné l'idée de se faire offrir le petit-déjeuner par un inconnu. Et afin de mieux ménager la surprise, je n'avais pas pris la peine de vérifier s'il était toujours à côté de moi durant le trajet.
La douce odeur qui émanait de la petite boulangerie de quartier chassa rapidement mon mécontentement. Dedans, un vieil homme à l'air affable, disposait sur des étals les derniers pains sortis du four. D'un signe de la main, il m'invita à entrer.
* Hin...Il pense peut-être que je suis trop timide pour entrer dans sa boutique. *
Timide ? Certainement pas. Simplement solitaire. Et comme je n'étais pas celui qui souhaitait prendre commande, je ne risquais pas d'entrer là dedans. Quoi que si je passais commande j'aurais au moins l'avantage de pouvoir épargner au mieux ma bourse. M'enfin, l'avarice n'étant pas à ajouter à la liste de mes qualités, ou de mes défauts selon le point de vue, mon choix fut rapidement fait. Fouillant le fond de mes poches, j'empoignai d'une main mes modestes économies et les tendis à celui qui se trouvait très probablement à côté de moi.
-Chose promise chose due, bon appétit.
* Et ramènes la monnaie s'il y en a, jeune prince...*
J'aurais volontiers lâché cette dernière pique, mais je ne dérogeai pas à mes principes. Et de toute façon, je n'étais plus fâché. Juste lassé, comme trop souvent.
Dernière édition par Enarik Santa le Mar 1 Juin - 22:55, édité 2 fois
Enarik Santa- Mister Black Day
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Re: A la recherche d'un salaire...
Comme s’il n’avait attendu que sa demande pour le faire, Enarik libera ses poignets. Lui rendant la maitrise de ses mouvements en même temps qu’il tentait de se relever. Poussé gentiment dans la paille par le chasseur de prime qui se dégageait, Lucian assis le regarda se refaire une beauté. Visiblement il ne tenait pas à être vu dans un état négligé, enlevant les restes de foin dans ses cheveux et tentant de défroisser ses vêtements, ce qui à son avis était inutile.. Ses fringues étaient ce qu’on appelle communément banales et sans grand intérêt aussi Luce préféra-t-il suivre le trajet des mains jusqu’à son cou. Le chapeau est mis en place une fois la chevelure nettoyée (ce qui lui rappela qu’il ferait mieux de faire de même). Le jeune homme ne peut réprimer un sourire en comparant l’état du chapeau avec celui de sa veste.
Il regarda sans mot dire Enarik qui s’étirait. Non, pas tres imposant vraiment. Mais il n’oubliait pas s’être fait immobilisé sans pouvoir rien y faire. Ce n’était peut-être pas un marine bodybuildé mais malheureusement il n’y avait pas besoin d’être très fort pour l’immobiliser… Non, il suffisait d’être bâtit normalement.
On y va ?
Oh ah oui c’est vrai, il n’était pas au programme de rester assis dans une charrette toute la journée et après un bâillement à moitié caché derrière sa main, il se relève souplement. Descendre de la charrette ne lui prend que quelques secondes. Deux trois mouvements pour s’épousseter à son tour et il adresse un regard à Enarik comme pour lui signaler qu’il était prêt.
Le sourire un tantinet narquois revient flotter sur ses lèvres alors qu’il remarque l’examen dont il est victime. Le regard du chasseur s’attarde sur les crosses.. Les lèvres s’étirent fugacement en une grimace satisfaite. Ces bijoux-là sont sa fierté et son bonheur. S’il ne pensait pas aller tout de même trop loin en disant cela, il pourrait presque dire qu’ils sont une partie de son cœur. De son âme. Double. Mais c’est une limite qu’il ne franchit pas. Pas encore. Mais ils sont une extension de ses mains lorsqu’il en manifeste le désir. Il en connait la moindre rayure, la moindre imperfection. Tout comme s’il s’agissait de sa peau.
Enfin, Lucian n’y pouvait rien si sa classe et sa beauté innée et naturelle attirait les regards. N’est pas lui qui veut. Et s’il compte le juger sur sa manière de s’habiller ou sa façon d’être ce monsieur Enarik peut bien aller se brosser. Pour ce qu’il en a à faire de ce qu’on pense de lui. Un air peut être suffisant se peint sur les traits fins du garçon. Avant de s’effacer pour ne plus laisser filtrer que le fin sourire. Ephémère et moqueur. Avant d’enrouler son écharpe qui dissimule son menton.
Chacun sa façon de se protéger des curieux. Enfin, il n’est pas dit que ça fonctionne. Comment savoir ce qui se passe dans la tête des gens…
L’homme se détourne du jeune garçon pour s’engager sans mot dire vers la cité. Il lui tourne le dos, s’éloigne. S’il veut partir c’est le moment idéal songe Luche en fixant les épaules du type. Il serait tellement simple de se glisser dans une des rues tangentes et d’oublier l’inconnu. Trop simple peut être. Et comme il l’a pensé tout à l’heure, un peu de compagnie n’est pas à dédaigner. Apres tout, il faut bien passer le temps d’une manière ou d’une autre.
Un haussement d’épaule, une décision de prise. Lucian suit tranquillement Enarik. Sans se presser, curieux de savoir où il l’emmenait prendre ce fameux petit déjeuner. Prêt du port ? En centre-ville ? Dans le coin ? Tant de possibilités, chacune renfermant son lot de questions et de réponses.
Quelques pas derrière Enarik, il l’observe. Le tireur ne voit pas son visage, et il lui est difficile de deviner quelle expression il peut bien arborer. Comment savoir ? La tension des épaules peut être, ou l’allure, ou la raideur… autant d’indices pour qui sait les décrypter et surtout, qui a une référence. Ce qui n’est pas son cas. Est-il énervé ? Anxieux ? Fatigué ? Ou alors est-ce les suites de la chute ? Il n’est pas tout léger tout de même. De toute manière s’il tire la tronche c’est son problème. Serait-il du genre éternel insatisfait de la vie ? Encore une fois, peut lui chaux sauf qu'il apprécie savoir à quoi s'en tenir avec ses interlocuteurs.
Son guide ignore visiblement les autres passants, dédaignant adresser la parole ou même regarder les rares personnes qui passent. Faut dire que ça ne le dérange pas ça. C’est reposant. Ca ne doit pas être quelqu’un de trop curieux ou fouineur. Vraisemblablement du genre à vous ficher la paix si vous lui rendiez la pareille. Pourquoi ne le ferait-il pas ? D’ailleurs.. S’il était sympa il pourrait disparaitre de la vue et la vie d’Enarik (quoique de la vue…c’était déjà le cas), mais il n’avait jamais signé de contrat de ce genre. Ou sinon c’était écrit en toutes petites lettres. Donc il n’était pas sympa. Donc il allait l’accompagner.
Est-il moyen, ô Moi qui connais l'amertume,
[...]
Et de m'enfuir, avec mes deux ailes sans plumes
-au risque de tomber pendant l'éternité?
Enfin, sa présence n’était pas non plus ce qu’il considérait comme foncièrement nuisible ou trop pressante.
L’odeur de brioche à peine sortie du four parfume agréablement la rue. Ils viennent d’arriver et Luce ferme à demi les yeux, comme pour capturer le parfum et le garder en mémoire. Un mouvement brusque près de lui. Lorsqu’il réouvre ses yeux bleu c’est pour voir de l’argent qui lui est tendu, ou plutôt tendu à n’importe qui. Il ne va pas se gêner et récupère les pièces avec un merci lâché d’une voix claire.
Apres une petite courbette, parodie ironique de celle d'un serviteur à son maitre il se glisse dans la boulangerie. L’autre ne vient pas ? Qu’il fasse comme il veut, ce n’est pas lui qui l’y forcera. Le vieil homme lui fait un sourire engageant en lui présentant le contenu de l’étalage. Quelques pains qui viennent de sortir du four, chauds et appétissants, des brioches avec un peu de sucre, des croissants et des pains au chocolat à l’attirant arome. Il laisse son regard glisser avant de fixer son choix.
Donnez-moi celui-ci.
Quelques pièces changent de main et bientôt un sachet contenant l’achat à la main, Lucian ressort de la boutique, tendant negligement celles qui restent à son bienfaiteur nourricier du jour. Il ne va quand même pas être suffisamment mesquin pour les conserver. Pour ce qu’il s’en soucie…
Et voilà, Rik’, Ou comment prononcer un surnom sur un ton qui se voudrait absolument neutre mais ne peut s’empêcher d’y mêler une touche de chaleur (après tout il l’a nourrit). Une chose de réglée. Un petit déjeuner contre une grasse matinée, le marché me semble interessant. Quoique peut être un peu trop avantageux pour moi. Enfin, je ne vais pas m’en plaindre…
Dans le regard, une interrogation.. Et maintenant ?
Il regarda sans mot dire Enarik qui s’étirait. Non, pas tres imposant vraiment. Mais il n’oubliait pas s’être fait immobilisé sans pouvoir rien y faire. Ce n’était peut-être pas un marine bodybuildé mais malheureusement il n’y avait pas besoin d’être très fort pour l’immobiliser… Non, il suffisait d’être bâtit normalement.
On y va ?
Oh ah oui c’est vrai, il n’était pas au programme de rester assis dans une charrette toute la journée et après un bâillement à moitié caché derrière sa main, il se relève souplement. Descendre de la charrette ne lui prend que quelques secondes. Deux trois mouvements pour s’épousseter à son tour et il adresse un regard à Enarik comme pour lui signaler qu’il était prêt.
Le sourire un tantinet narquois revient flotter sur ses lèvres alors qu’il remarque l’examen dont il est victime. Le regard du chasseur s’attarde sur les crosses.. Les lèvres s’étirent fugacement en une grimace satisfaite. Ces bijoux-là sont sa fierté et son bonheur. S’il ne pensait pas aller tout de même trop loin en disant cela, il pourrait presque dire qu’ils sont une partie de son cœur. De son âme. Double. Mais c’est une limite qu’il ne franchit pas. Pas encore. Mais ils sont une extension de ses mains lorsqu’il en manifeste le désir. Il en connait la moindre rayure, la moindre imperfection. Tout comme s’il s’agissait de sa peau.
Enfin, Lucian n’y pouvait rien si sa classe et sa beauté innée et naturelle attirait les regards. N’est pas lui qui veut. Et s’il compte le juger sur sa manière de s’habiller ou sa façon d’être ce monsieur Enarik peut bien aller se brosser. Pour ce qu’il en a à faire de ce qu’on pense de lui. Un air peut être suffisant se peint sur les traits fins du garçon. Avant de s’effacer pour ne plus laisser filtrer que le fin sourire. Ephémère et moqueur. Avant d’enrouler son écharpe qui dissimule son menton.
Chacun sa façon de se protéger des curieux. Enfin, il n’est pas dit que ça fonctionne. Comment savoir ce qui se passe dans la tête des gens…
L’homme se détourne du jeune garçon pour s’engager sans mot dire vers la cité. Il lui tourne le dos, s’éloigne. S’il veut partir c’est le moment idéal songe Luche en fixant les épaules du type. Il serait tellement simple de se glisser dans une des rues tangentes et d’oublier l’inconnu. Trop simple peut être. Et comme il l’a pensé tout à l’heure, un peu de compagnie n’est pas à dédaigner. Apres tout, il faut bien passer le temps d’une manière ou d’une autre.
Un haussement d’épaule, une décision de prise. Lucian suit tranquillement Enarik. Sans se presser, curieux de savoir où il l’emmenait prendre ce fameux petit déjeuner. Prêt du port ? En centre-ville ? Dans le coin ? Tant de possibilités, chacune renfermant son lot de questions et de réponses.
Quelques pas derrière Enarik, il l’observe. Le tireur ne voit pas son visage, et il lui est difficile de deviner quelle expression il peut bien arborer. Comment savoir ? La tension des épaules peut être, ou l’allure, ou la raideur… autant d’indices pour qui sait les décrypter et surtout, qui a une référence. Ce qui n’est pas son cas. Est-il énervé ? Anxieux ? Fatigué ? Ou alors est-ce les suites de la chute ? Il n’est pas tout léger tout de même. De toute manière s’il tire la tronche c’est son problème. Serait-il du genre éternel insatisfait de la vie ? Encore une fois, peut lui chaux sauf qu'il apprécie savoir à quoi s'en tenir avec ses interlocuteurs.
Son guide ignore visiblement les autres passants, dédaignant adresser la parole ou même regarder les rares personnes qui passent. Faut dire que ça ne le dérange pas ça. C’est reposant. Ca ne doit pas être quelqu’un de trop curieux ou fouineur. Vraisemblablement du genre à vous ficher la paix si vous lui rendiez la pareille. Pourquoi ne le ferait-il pas ? D’ailleurs.. S’il était sympa il pourrait disparaitre de la vue et la vie d’Enarik (quoique de la vue…c’était déjà le cas), mais il n’avait jamais signé de contrat de ce genre. Ou sinon c’était écrit en toutes petites lettres. Donc il n’était pas sympa. Donc il allait l’accompagner.
Est-il moyen, ô Moi qui connais l'amertume,
[...]
Et de m'enfuir, avec mes deux ailes sans plumes
-au risque de tomber pendant l'éternité?
Enfin, sa présence n’était pas non plus ce qu’il considérait comme foncièrement nuisible ou trop pressante.
L’odeur de brioche à peine sortie du four parfume agréablement la rue. Ils viennent d’arriver et Luce ferme à demi les yeux, comme pour capturer le parfum et le garder en mémoire. Un mouvement brusque près de lui. Lorsqu’il réouvre ses yeux bleu c’est pour voir de l’argent qui lui est tendu, ou plutôt tendu à n’importe qui. Il ne va pas se gêner et récupère les pièces avec un merci lâché d’une voix claire.
Apres une petite courbette, parodie ironique de celle d'un serviteur à son maitre il se glisse dans la boulangerie. L’autre ne vient pas ? Qu’il fasse comme il veut, ce n’est pas lui qui l’y forcera. Le vieil homme lui fait un sourire engageant en lui présentant le contenu de l’étalage. Quelques pains qui viennent de sortir du four, chauds et appétissants, des brioches avec un peu de sucre, des croissants et des pains au chocolat à l’attirant arome. Il laisse son regard glisser avant de fixer son choix.
Donnez-moi celui-ci.
Quelques pièces changent de main et bientôt un sachet contenant l’achat à la main, Lucian ressort de la boutique, tendant negligement celles qui restent à son bienfaiteur nourricier du jour. Il ne va quand même pas être suffisamment mesquin pour les conserver. Pour ce qu’il s’en soucie…
Et voilà, Rik’, Ou comment prononcer un surnom sur un ton qui se voudrait absolument neutre mais ne peut s’empêcher d’y mêler une touche de chaleur (après tout il l’a nourrit). Une chose de réglée. Un petit déjeuner contre une grasse matinée, le marché me semble interessant. Quoique peut être un peu trop avantageux pour moi. Enfin, je ne vais pas m’en plaindre…
Dans le regard, une interrogation.. Et maintenant ?
Lucian Hime- Luce
- Localisation RP : south blue
Rang/Grade : sniper
Feuille de personnage
Points de vie:
(750/750)
Re: A la recherche d'un salaire...
Hé non. L'autre n'avait pas filé. Trop heureux de manger à l'oeil pour entamer au mieux sa journée, il avait suivi son bienfaiteur. Avec une réserve et une distance auxquelles j'étais toutefois sensible. Soit. De toute façon, avais-je seulement cru une seconde à un dénouement différent ?
Après avoir manifesté sa reconnaissance, concluant le tout d'une petite révérence débordant de franchise, le jeune homme s'était engagé dans la boulangerie, et dévisageait désormais avec un intérêt certain les pâtisseries si convoitées. Installées bien en évidence, de sorte que n'importe quel passant trop gourmand n'aurait su leur résister, elles semblaient toute aussi alléchantes les unes que les autres. Devant une telle pléthore de sucreries, l'autre hésitait, balayait toute la boutique du regard, régalant sa vue avant son estomac en quête de la perle rare.
Tandis que j'attendais son retour, je portai enfin un regard sur la rue, n'ayant rien trouvé de mieux pour m'occuper. Rue pas franchement animée, d'ailleurs. Il y avait non loin de moi un couple de jeunes gens souriant, qui discutaient avec une vieille mégère un peu grincheuse ne partageant manifestement pas leur allégresse. Derrière eux, un tavernier qui ouvrait sa modeste échoppe, mais les clients ne se bousculaient pas sur le palier. Enfin, à l'autre bout de l'allée, un passant entre deux âges, vêtu d'habits forts élégants, traversant la chaussée d'un pas agité, un journal fiché devant le nez.
Ceci me fit penser à mon propre journal, que le marine en poste à la garnison m'avait généreusement offert. Le décor n'étant pas à la hauteur de mes espérances, certainement pas digne d'être contemplé, je plongeai les mains dans mon sac de voyage et en tirai "Le Mondial". Froissé, il avait eu du mal à digérer la nuit mouvementé. Mais la feuille de choux était résistante, et donc encore lisible. Son contenu n'avait pas changé depuis la veille, mais restait amplement suffisant pour patienter quelques minutes.
Je ne portai pas mon attention sur les articles relatant les nouvelles du monde, que j'avais pour la plupart déjà lus. Feuilletant sans grande conviction, je finis par tomber sur la section des pirates recherchés et mis à prix. L'une des premières têtes focalisa mon attention. A ma grande surprise, elle me parut étrangement familière. Et pour cause, puisqu'il s'agissait du jeune freluquet qui dilapidait mes modestes économies en croissant et autre pâtisseries. De plus, son nom n'était pas Lucian, mais Dissodan.
* Comme quoi, il ne faut jamais se fier aux inconnus. Ils vous mentent, vous cassent les côtes et croquent votre bourse...En tout cas, voila la preuve que la presse peut s'avérer utile de temps en temps... *
Un petit sourire se dessina sous mes traits brouillons. Le jour ou je me lançais dans une période de vacances à durée indéterminée, les poches vides de surcroit, une cible me tombait tout droit du ciel. Que faire ? Première précaution, ranger le journal, et rester naturel. Se décider rapidement. Un petit examen de conscience s'imposait.
* Alors, voyons. Pour l'arrestation : je suis chasseur de prime, lui pirate. Je suis à sec, et vivre coûte cher il parait. Donc, il faut des liquidités...Contre : sa prime vaut pas trois clopinettes, je suis en vacances, et l'autre sait sans doute se défendre, ce qui me promet au mieux un combat fatiguant, au pire une mort contrariante... *
A cet instant, le bougre de pirate ressortit et me fit face, me tirant de ma réflexion sans que j'ai pu trancher en faveur d'une option où de l'autre. Malgré la surprise, je n'eus pas à me forcer pour reprendre mon air indifférent, puisqu'il ne m'avait pas quitté.
* Maintenant, il va falloir jouer ser...Héé, il se passe quoi là ? *
Diantre ! Voilà qu'il me rendait la monnaie. Première bonne surprise. Et avec nonchalance en plus. Remarquable. Et trêve de politesse, en avant les surnoms ! Il n'en fallait pas plus pour déboussoler l'expert en relations sociales que j'étais.
* Euh, quelqu'un m'explique ? *
Un brin pris de court par l'attitude du jeune homme, je cogitai à toute vitesse, masquant ma surprise derrière une mine taciturne que je pouvais arborer presque sur commande quand la situation l'exigeait. L'autre enchaîna. Sa dernière remarque me permit de faire le point.
* Oula, j'ai du louper un épisode moi... Alors, où il se fout de moi et je le massacre, où il est vraiment content et je l'épargnes. Hmm, il s'agit pas de faire le mauvais choix... *
Finalement, dans le doute, je m'abstins, fidèle au diction. Mais je n'étais pas tiré d'affaire pour autant. Mon interlocuteur me poussait dans mes derniers retranchements avec ses manières amicales. Son ton cordial et son regard interrogateur me plongeaient dans l'embarras. Je ne pouvais pas l'envoyer balader, cela m'aurait exposé à une nouvelle crise. Et de plus, si l'on omettait le fâcheux incident du réveil, ce jeune n'était ni difficile, ni bavard. Pourtant, mon côté solitaire ne revendiquait nul besoin de compagnie. Et la personnalité de l'autre n'était peut-être que faux-semblant. Après tout, il ne devait pas être pirate par hasard...
Pour ne pas laisser un blanc dans la conversation, qui eut sans nul doute laisser transparaitre mon malaise, je devais donner une réponse rapidement, malgré mon hésitation.
* Hin, trop fatiguant de réfléchir...Jouons cartes sur table ! *
Les mains sur les hanches, arborant un léger sourire et le ton le plus serviable qu'il me soit permis de prendre, je lançai :
-J'espère que c'était à ton gout, l'ami. J'avoue n'avoir jamais offert un repas à une célébrité avant aujourd'hui. Rarement chasseur de prime aura eu pareille veine...
Et avant que l'autre ne se sentît trop en danger, j'ajoutai, en reprenant mon air détaché habituel :
-Ceci dit, aujourd'hui, tu n'as pas d'inquiétude à avoir. Je ne suis pas intéressé par ta prime, tout ce que je veux, c'est me trouver un coin peinard pour me la couler douce quelque temps. Si tu connais un endroit pareil, je suis preneur...
* Hin, j'ai pas autant parlé d'un coup depuis un bail. J'espère que ça valait le coup... *
Les bras croisés, attentif à la moindre de ses réactions, le visage affichant un léger rictus révélateur de ma perplexité, j'attendais le verdict. Allait-il être favorable ?
Après avoir manifesté sa reconnaissance, concluant le tout d'une petite révérence débordant de franchise, le jeune homme s'était engagé dans la boulangerie, et dévisageait désormais avec un intérêt certain les pâtisseries si convoitées. Installées bien en évidence, de sorte que n'importe quel passant trop gourmand n'aurait su leur résister, elles semblaient toute aussi alléchantes les unes que les autres. Devant une telle pléthore de sucreries, l'autre hésitait, balayait toute la boutique du regard, régalant sa vue avant son estomac en quête de la perle rare.
Tandis que j'attendais son retour, je portai enfin un regard sur la rue, n'ayant rien trouvé de mieux pour m'occuper. Rue pas franchement animée, d'ailleurs. Il y avait non loin de moi un couple de jeunes gens souriant, qui discutaient avec une vieille mégère un peu grincheuse ne partageant manifestement pas leur allégresse. Derrière eux, un tavernier qui ouvrait sa modeste échoppe, mais les clients ne se bousculaient pas sur le palier. Enfin, à l'autre bout de l'allée, un passant entre deux âges, vêtu d'habits forts élégants, traversant la chaussée d'un pas agité, un journal fiché devant le nez.
Ceci me fit penser à mon propre journal, que le marine en poste à la garnison m'avait généreusement offert. Le décor n'étant pas à la hauteur de mes espérances, certainement pas digne d'être contemplé, je plongeai les mains dans mon sac de voyage et en tirai "Le Mondial". Froissé, il avait eu du mal à digérer la nuit mouvementé. Mais la feuille de choux était résistante, et donc encore lisible. Son contenu n'avait pas changé depuis la veille, mais restait amplement suffisant pour patienter quelques minutes.
Je ne portai pas mon attention sur les articles relatant les nouvelles du monde, que j'avais pour la plupart déjà lus. Feuilletant sans grande conviction, je finis par tomber sur la section des pirates recherchés et mis à prix. L'une des premières têtes focalisa mon attention. A ma grande surprise, elle me parut étrangement familière. Et pour cause, puisqu'il s'agissait du jeune freluquet qui dilapidait mes modestes économies en croissant et autre pâtisseries. De plus, son nom n'était pas Lucian, mais Dissodan.
* Comme quoi, il ne faut jamais se fier aux inconnus. Ils vous mentent, vous cassent les côtes et croquent votre bourse...En tout cas, voila la preuve que la presse peut s'avérer utile de temps en temps... *
Un petit sourire se dessina sous mes traits brouillons. Le jour ou je me lançais dans une période de vacances à durée indéterminée, les poches vides de surcroit, une cible me tombait tout droit du ciel. Que faire ? Première précaution, ranger le journal, et rester naturel. Se décider rapidement. Un petit examen de conscience s'imposait.
* Alors, voyons. Pour l'arrestation : je suis chasseur de prime, lui pirate. Je suis à sec, et vivre coûte cher il parait. Donc, il faut des liquidités...Contre : sa prime vaut pas trois clopinettes, je suis en vacances, et l'autre sait sans doute se défendre, ce qui me promet au mieux un combat fatiguant, au pire une mort contrariante... *
A cet instant, le bougre de pirate ressortit et me fit face, me tirant de ma réflexion sans que j'ai pu trancher en faveur d'une option où de l'autre. Malgré la surprise, je n'eus pas à me forcer pour reprendre mon air indifférent, puisqu'il ne m'avait pas quitté.
* Maintenant, il va falloir jouer ser...Héé, il se passe quoi là ? *
Diantre ! Voilà qu'il me rendait la monnaie. Première bonne surprise. Et avec nonchalance en plus. Remarquable. Et trêve de politesse, en avant les surnoms ! Il n'en fallait pas plus pour déboussoler l'expert en relations sociales que j'étais.
* Euh, quelqu'un m'explique ? *
Un brin pris de court par l'attitude du jeune homme, je cogitai à toute vitesse, masquant ma surprise derrière une mine taciturne que je pouvais arborer presque sur commande quand la situation l'exigeait. L'autre enchaîna. Sa dernière remarque me permit de faire le point.
* Oula, j'ai du louper un épisode moi... Alors, où il se fout de moi et je le massacre, où il est vraiment content et je l'épargnes. Hmm, il s'agit pas de faire le mauvais choix... *
Finalement, dans le doute, je m'abstins, fidèle au diction. Mais je n'étais pas tiré d'affaire pour autant. Mon interlocuteur me poussait dans mes derniers retranchements avec ses manières amicales. Son ton cordial et son regard interrogateur me plongeaient dans l'embarras. Je ne pouvais pas l'envoyer balader, cela m'aurait exposé à une nouvelle crise. Et de plus, si l'on omettait le fâcheux incident du réveil, ce jeune n'était ni difficile, ni bavard. Pourtant, mon côté solitaire ne revendiquait nul besoin de compagnie. Et la personnalité de l'autre n'était peut-être que faux-semblant. Après tout, il ne devait pas être pirate par hasard...
Pour ne pas laisser un blanc dans la conversation, qui eut sans nul doute laisser transparaitre mon malaise, je devais donner une réponse rapidement, malgré mon hésitation.
* Hin, trop fatiguant de réfléchir...Jouons cartes sur table ! *
Les mains sur les hanches, arborant un léger sourire et le ton le plus serviable qu'il me soit permis de prendre, je lançai :
-J'espère que c'était à ton gout, l'ami. J'avoue n'avoir jamais offert un repas à une célébrité avant aujourd'hui. Rarement chasseur de prime aura eu pareille veine...
Et avant que l'autre ne se sentît trop en danger, j'ajoutai, en reprenant mon air détaché habituel :
-Ceci dit, aujourd'hui, tu n'as pas d'inquiétude à avoir. Je ne suis pas intéressé par ta prime, tout ce que je veux, c'est me trouver un coin peinard pour me la couler douce quelque temps. Si tu connais un endroit pareil, je suis preneur...
* Hin, j'ai pas autant parlé d'un coup depuis un bail. J'espère que ça valait le coup... *
Les bras croisés, attentif à la moindre de ses réactions, le visage affichant un léger rictus révélateur de ma perplexité, j'attendais le verdict. Allait-il être favorable ?
Enarik Santa- Mister Black Day
- Localisation RP : South Blue
Feuille de personnage
Points de vie:
(750/750)
Re: A la recherche d'un salaire...
Lucian ne saurait peut être jamais combien il avait été proche de se faire massacrer.
Le possesseur de la boulangerie l’avait regardé sortir en souriant, laissant dépasser quelques dents un peu jaunies par l’âge avant de se détourner de la devanture pour se pencher à nouveau sur sa tâche : sortir et aligner ses préparations. La journée s’annonçait belle pour le vieil homme.
Plus loin, la ménagère regardait s’éloigner le couple en maugréant. Toute à sa mauvaise humeur, elle reprit son ménage de façon bien plus énergique ; mieux valait éviter de passer trop près d’elle quand elle trempait son balais dans le seau, les éclaboussures n’étaient pas un vain mot.
Le sourcil se soulève, légèrement tandis que le regard passe sur la nouvelle posture du chasseur.
Que lui vaut ce nouveau sourire de la part d’Enarik ? Pourtant, il ne s’est pas soudainement transformé en serveuse de cabaret ou en quoique ce soit qui aurait pu l’amener à exprimer une telle satisfaction. Pourquoi donc.. ? Se serait-il passé quelque chose d’amusant ? Aurait-il une tache sur le nez ? Il n’a aucune raison de s’inquieter à priori non ? Alors pour le moment il s’intrigue… Ce que montre clairement son visage.
Une célébrité… ? Au fond de sa tête une alarme se met à sonner, mais il ne l’écoute pas, pas encore. La suite des paroles l’intéresse bien plus. Que veut dire Enarik, que sous entends-il ? Ces paroles sibyllines ont-elles un sens qu’il ne perçoit pas encore.
C’est aux mots chasseur de prime que tout s’éclaire. Un piège. C’est un piège ! Le visage de Lucian se fige tandis que ses prunelles s’élargissent.
Deux, trois, quatre secondes passent durant lesquelles il entend en boucle la sirène résonner. Sa main s’est crispée sur le sachet, les jointures blanchissant.
C’est la douleur de sa paume gauche qui l’informe qu’il s’est enfoncé les ongles dans la main et le force à se focaliser sur Enarik qui vient de reprendre la parole et se force à se détendre et à écouter.
Les yeux de Luce se sont lentement étrécit pour ne plus devenir que deux saphir glacés qui semble soupeser ce qu’il lui dit, tandis que le sourire disparaissait petit à petit. Comme instinctivement il s’est forcé à se détendre.
Merde! Je fais quoi là maintenant… deux possibilités, soit le croire et lui faire confiance pour ne pas m’abattre dans le dos… soit ne lui accorder aucun crédit et… et quoi alors ? L’abattre en pleine rue séance tenante ? Il est chasseur de prime, surement non sans raison, et plus costaud que moi… Si il est encore vivant dans son métier soit ce n’est qu’un imposteur, un matamore de bas étages et dans ce cas-là il est négligeable, soit il vaut quelque chose et… beaucoup de fatigue pour un résultat douteux. Partir en courant ? Mais oui bien sûr… rêve ! Je ne suis pas une petite souris qui part se cacher quand on lui parle du chat ou qu’on lui montre la tapette. Pas s’il y a un fromage…
Et s’il est sincère… Apres tout ma prime ne vaut pas grand-chose… faut bien l’avouer. A moi seule je porte vingt fois ce montant… en plomb et en acier… et il était plutôt de bonne compagnie. Enfin, plus intéressant que le ramassis de pauvres bouseux qui traine habituellement sur cette ile. Trop cloués au sol pour oser lever les yeux.
Il m’observe… au moins autant que je l’observe je pense…
Répondre…
Les traits de Lucian perdent de l’immobilité qu’ils avaient gagnée pour à nouveau laisser apparaitre un sourire en coin.
Apres tout… pourquoi pas. Je n’ai rien à craindre. Tu veux jouer ? Moi aussi je peux jouer. Et la chose serait tellement belle.
Et je n’ai pas l’habitude de perdre. Et je n’aime pas me faire du souci pour des choses sur lesquelles je ne peux pas jouer.
Je t’ignore, litige. Et mon avis est que l’on vive !
Avec la torche dans le vent, avec la flamme dans le vent,
Et que tous hommes, en nous, si bien s’y mêlent et s’y consument,
Qu’a telle torche grandissante s’allume en nous plus de clarté…Laisse-t-il s’échapper. A peine plus fort qu’un murmure.
Ca veut dire que je connais effectivement un tel endroit… Celui où je vais moi-même. Si tu n’es pas effrayé par un peu de marche, Rik, tu pourrais y trouver toute la tranquillité que tu cherches. Une crique de sable fins, à l’écart de la ville.
Et d’un, le diminutif est resté, et de deux, bien que la phrase soit absolument inoffensive (tout comme ses intentions) Luche s’amuse du double sens qu’il pourrait y voir. Bien que les yeux soient restés minces, ils ont perdu cette froideur prise l’espace d’un instant pour retrouver la teinte que leur connaissait Enarik. Il fait un geste désinvolte en direction d’une des sorties de la cité ajoutant d'un ton leger.
Apres toi, si ça t’intéresse toujours du moins…
S’il le tutoie… Luche en fera de même… un silence… un ajout d’un ton un peu… vexé.
Et il ne faut pas croire toutes les bêtises que l’on lit, mon nom est vraiment Lucian !
Le possesseur de la boulangerie l’avait regardé sortir en souriant, laissant dépasser quelques dents un peu jaunies par l’âge avant de se détourner de la devanture pour se pencher à nouveau sur sa tâche : sortir et aligner ses préparations. La journée s’annonçait belle pour le vieil homme.
Plus loin, la ménagère regardait s’éloigner le couple en maugréant. Toute à sa mauvaise humeur, elle reprit son ménage de façon bien plus énergique ; mieux valait éviter de passer trop près d’elle quand elle trempait son balais dans le seau, les éclaboussures n’étaient pas un vain mot.
Le sourcil se soulève, légèrement tandis que le regard passe sur la nouvelle posture du chasseur.
Que lui vaut ce nouveau sourire de la part d’Enarik ? Pourtant, il ne s’est pas soudainement transformé en serveuse de cabaret ou en quoique ce soit qui aurait pu l’amener à exprimer une telle satisfaction. Pourquoi donc.. ? Se serait-il passé quelque chose d’amusant ? Aurait-il une tache sur le nez ? Il n’a aucune raison de s’inquieter à priori non ? Alors pour le moment il s’intrigue… Ce que montre clairement son visage.
Une célébrité… ? Au fond de sa tête une alarme se met à sonner, mais il ne l’écoute pas, pas encore. La suite des paroles l’intéresse bien plus. Que veut dire Enarik, que sous entends-il ? Ces paroles sibyllines ont-elles un sens qu’il ne perçoit pas encore.
C’est aux mots chasseur de prime que tout s’éclaire. Un piège. C’est un piège ! Le visage de Lucian se fige tandis que ses prunelles s’élargissent.
Deux, trois, quatre secondes passent durant lesquelles il entend en boucle la sirène résonner. Sa main s’est crispée sur le sachet, les jointures blanchissant.
C’est la douleur de sa paume gauche qui l’informe qu’il s’est enfoncé les ongles dans la main et le force à se focaliser sur Enarik qui vient de reprendre la parole et se force à se détendre et à écouter.
Les yeux de Luce se sont lentement étrécit pour ne plus devenir que deux saphir glacés qui semble soupeser ce qu’il lui dit, tandis que le sourire disparaissait petit à petit. Comme instinctivement il s’est forcé à se détendre.
Merde! Je fais quoi là maintenant… deux possibilités, soit le croire et lui faire confiance pour ne pas m’abattre dans le dos… soit ne lui accorder aucun crédit et… et quoi alors ? L’abattre en pleine rue séance tenante ? Il est chasseur de prime, surement non sans raison, et plus costaud que moi… Si il est encore vivant dans son métier soit ce n’est qu’un imposteur, un matamore de bas étages et dans ce cas-là il est négligeable, soit il vaut quelque chose et… beaucoup de fatigue pour un résultat douteux. Partir en courant ? Mais oui bien sûr… rêve ! Je ne suis pas une petite souris qui part se cacher quand on lui parle du chat ou qu’on lui montre la tapette. Pas s’il y a un fromage…
Et s’il est sincère… Apres tout ma prime ne vaut pas grand-chose… faut bien l’avouer. A moi seule je porte vingt fois ce montant… en plomb et en acier… et il était plutôt de bonne compagnie. Enfin, plus intéressant que le ramassis de pauvres bouseux qui traine habituellement sur cette ile. Trop cloués au sol pour oser lever les yeux.
Il m’observe… au moins autant que je l’observe je pense…
Répondre…
Les traits de Lucian perdent de l’immobilité qu’ils avaient gagnée pour à nouveau laisser apparaitre un sourire en coin.
Apres tout… pourquoi pas. Je n’ai rien à craindre. Tu veux jouer ? Moi aussi je peux jouer. Et la chose serait tellement belle.
Et je n’ai pas l’habitude de perdre. Et je n’aime pas me faire du souci pour des choses sur lesquelles je ne peux pas jouer.
Je t’ignore, litige. Et mon avis est que l’on vive !
Avec la torche dans le vent, avec la flamme dans le vent,
Et que tous hommes, en nous, si bien s’y mêlent et s’y consument,
Qu’a telle torche grandissante s’allume en nous plus de clarté…Laisse-t-il s’échapper. A peine plus fort qu’un murmure.
Ca veut dire que je connais effectivement un tel endroit… Celui où je vais moi-même. Si tu n’es pas effrayé par un peu de marche, Rik, tu pourrais y trouver toute la tranquillité que tu cherches. Une crique de sable fins, à l’écart de la ville.
Et d’un, le diminutif est resté, et de deux, bien que la phrase soit absolument inoffensive (tout comme ses intentions) Luche s’amuse du double sens qu’il pourrait y voir. Bien que les yeux soient restés minces, ils ont perdu cette froideur prise l’espace d’un instant pour retrouver la teinte que leur connaissait Enarik. Il fait un geste désinvolte en direction d’une des sorties de la cité ajoutant d'un ton leger.
Apres toi, si ça t’intéresse toujours du moins…
S’il le tutoie… Luche en fera de même… un silence… un ajout d’un ton un peu… vexé.
Et il ne faut pas croire toutes les bêtises que l’on lit, mon nom est vraiment Lucian !
Lucian Hime- Luce
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Re: A la recherche d'un salaire...
Lorsque je m'étais exprimé, une lueur d'inquiétude avait percé la moue de Lucian - puisque à l'entendre Lucian était son vrai nom. Mais là n'était pas le plus important. La frayeur passée, l'autre était entré dans mon jeu. Affichant de nouveau son léger sourire, il m'avait tout bonnement incité à l'accompagner vers des horizons plus paisibles, vers "une crique de sable fin". C'était sans doute une manière de tester mes réelles intentions. Sage précaution certes...si c'en était une. Dans le cas contraire, voilà qui ressemblait fort à une tentative de coup fourré visant à m'expédier d'un aller simple chez le tout-puissant créateur, si tant est qu'il existe, ou, à tout le moins, au coeur des verts pâturages.
Que faire ? Refuser aurait sans doute été le plus sage, mais cela aurait signifié dévoiler à l'autre mon intention de lui chercher noise. Pas franchement astucieux. D'autant plus que je n'étais même pas sûr d'être emballé à l'idée d'un affrontement de si bon matin. Eliminée la première option. Je devais me rabattre sur l'autre, bien qu'elle ne m'enchantât pas vraiment non plus. J'informai donc le jeune homme de mon choix avec un enthousiasme tout relatif.
-Entendu, Lucian, ça peut pas être pire qu'ici de toute façon.
Avant de suivre la direction qui m'était indiquée d'un geste vague, je rangeai dans mon baluchon le Mondial, source de cette nouvelle situation bigrement contrariante. Après un temps d'hésitation, je sortis sans geste brusque ma paire de pistolets un peu particuliers, rangés dans leur holster double. Holster que je plaçai autour de mon cou de sorte que les armes étaient ajustées de part et d'autre de ma tête. En guise d'explication, je lançai mollement :
-Simple précaution, je suis d'un naturel suspicieux...
Avant d'ajouter sans plus d'énergie ni de conviction :
-Sans rancune j'espère.
Ayant pris la seule mesure qui s'imposait vraiment dans ce cas de figure, je me mis en route, abandonnant la modeste boulangerie et son odeur alléchante, ouvrant la voie au jeune d'un pas paisible et régulier, malgré le contexte. Si l'autre se trouvait dans la même situation que moi, à savoir complètement désorienté par cette situation confuse, hésitant quant à l'attitude à adopter, il ne manquerait pas de remarquer l'ostensible sang-froid que j'affichais. Cela l'inciterait peut-être à ne pas me sauter dessus pour m'étriper. Cependant, je ne pouvais m'empêcher de me préoccuper de mon sort, connaissant l'individu qui, si j'en croyais mon ouïe, marchait quelques pas en retrait. Il avait tout à l'heure laisser exploser sa colère pour un malheureux réveil mouvementé, que ne ferait-il pas à celui qui démasquerait son identité ? A celui qui se présenterait de plus comme un danger potentiel ?
* Ah, y a pas à dire, t'as été inspiré sur le coup, Rik. Brillant sur toute la ligne, vraiment ! *
Bon gré mal gré, j'avançais. Avec le désir farouche de me dénicher mon éden particulier où rien ni personne ne viendrait me troubler. Avec l'intime conviction que toute cette histoire serait bientôt un vieux souvenir dont je rigolerai. Avec l'assurance que le danger ne se pointerait pas tout de suite étant donné la populace qui fréquentait la rue. En effet, à mesure que j'approchais de la sortie de la ville, nous croisions toujours plus de citadins et de villageois à l'allure pressée, se ruant sans doute vers les quartiers bouillonnant d'activité de Gemeylrum. Paysans ou commerçants pour la plupart, matelots ou garçons d'écurie pour certains. Même quelques mères de familles avec leurs enfants, lesquels s'amusaient gaiement sans se soucier de l'activité grouillante, comme s'ils l'avaient déjà apprivoisée pour l'avoir trop côtoyée depuis le berceau.
Le soleil s'annonçait à nouveau comme le principal acteur de la journée, perché bientôt haut dans un ciel sans nuages. Un temps à rester étendu de tout son long les pieds en éventails dans un coin tranquille. Comme une crique de sable fin.
* Hein ? Qu'est ce que je raconte moi, un peu de sérieux bordel. Le petit démon est peut-être en train de décider à quelle sauce il va me mijoter. *
En effet, l'heure n'était plus aux promenades insouciantes. J'apercevais déjà les dernières maisons de la Cité. Ici, les marcheurs comme nous se faisaient plus rares. A y prêter attention, il n'y avait plus là qu'une modeste paysanne, vêtu simplement, jetant un oeil timide à notre cortège. Pas de quoi effrayer le coquin qui me suivait. Il pouvait très bien décider de passer à l'action. A l'instant même.
* Pourquoi je paniques autant, moi. C'est pas ce freluquet qui me filerait la frousse, quand même... *
Pourtant, si je marchais toujours d'un pas tranquille, je restais à l'affut du moindre bruit. Persuadé que tout allait se jouer maintenant.
Soudain, un bruit. Des pas, derrière moi. Rapides, légers. Le bougre se décidait à agir. Abandonnant ma nonchalance, j'effectuai une roulade sur le côté pour éviter l'attaque pressentie, empoignai au plus vite l'une de mes armes, et la pointai sur mon assaillant.
-Alors, mon gars, fini de rire, hein ! lançai-je, fier de mon l'anticipation.
La suite me donna moins de raison de fanfaronner. Devant moi, la cible que je tenais en joue ne ressemblait pas à Lucian, mais plutôt à une petite fille de 6 ans tout au plus, frêle et mal coiffée, qui, la surprise passée, pleurait à chaudes larmes. Ne pouvant contenir mon étonnement, je restai figé, tentant de comprendre comment un tel scénario avait pu se produire.
-Hé mais...qu'est ce que...
Avant que mon cerveau ne reprenne le contrôle de la situation, la jeune femme qui regardait timidement dans notre direction auparavant se précipita vers moi, et se plaça devant la gamine. A genoux, elle me supplia de laisser la vie sauve à sa fille et me tendit une poignée de Berrys, assurant qu'elle ne possédait pas d'autre fortune.
* Non mais ça veut dire quoi ce manège, là ? J'ai pas l'air d'un monstre sans coeur que je sache ! *
Bafouillant de plates excuses à la paysanne et sa gamine éplorée, rengainant enfin mon arme, je crus entendre pouffer derrière moi. Lucian apprécierait-il le spectacle ?
-Mais qu'est ce qu'il y a de si drôle ?
Je repris, en englobant de mes bras déployés la scène dans son ensemble.
-Et puis d'abord, c'est quoi ça ?
Mon ton n'était pas agressif. Mais on pouvait y percevoir mon incompréhension, mon impuissance face à ces malentendus successifs. Sans attendre de réponse, j'ajoutai, impatient d'atteindre le havre de paix promis.
-Bon, on y va oui ?
Décidément une journée pas comme les autres...
Que faire ? Refuser aurait sans doute été le plus sage, mais cela aurait signifié dévoiler à l'autre mon intention de lui chercher noise. Pas franchement astucieux. D'autant plus que je n'étais même pas sûr d'être emballé à l'idée d'un affrontement de si bon matin. Eliminée la première option. Je devais me rabattre sur l'autre, bien qu'elle ne m'enchantât pas vraiment non plus. J'informai donc le jeune homme de mon choix avec un enthousiasme tout relatif.
-Entendu, Lucian, ça peut pas être pire qu'ici de toute façon.
Avant de suivre la direction qui m'était indiquée d'un geste vague, je rangeai dans mon baluchon le Mondial, source de cette nouvelle situation bigrement contrariante. Après un temps d'hésitation, je sortis sans geste brusque ma paire de pistolets un peu particuliers, rangés dans leur holster double. Holster que je plaçai autour de mon cou de sorte que les armes étaient ajustées de part et d'autre de ma tête. En guise d'explication, je lançai mollement :
-Simple précaution, je suis d'un naturel suspicieux...
Avant d'ajouter sans plus d'énergie ni de conviction :
-Sans rancune j'espère.
Ayant pris la seule mesure qui s'imposait vraiment dans ce cas de figure, je me mis en route, abandonnant la modeste boulangerie et son odeur alléchante, ouvrant la voie au jeune d'un pas paisible et régulier, malgré le contexte. Si l'autre se trouvait dans la même situation que moi, à savoir complètement désorienté par cette situation confuse, hésitant quant à l'attitude à adopter, il ne manquerait pas de remarquer l'ostensible sang-froid que j'affichais. Cela l'inciterait peut-être à ne pas me sauter dessus pour m'étriper. Cependant, je ne pouvais m'empêcher de me préoccuper de mon sort, connaissant l'individu qui, si j'en croyais mon ouïe, marchait quelques pas en retrait. Il avait tout à l'heure laisser exploser sa colère pour un malheureux réveil mouvementé, que ne ferait-il pas à celui qui démasquerait son identité ? A celui qui se présenterait de plus comme un danger potentiel ?
* Ah, y a pas à dire, t'as été inspiré sur le coup, Rik. Brillant sur toute la ligne, vraiment ! *
Bon gré mal gré, j'avançais. Avec le désir farouche de me dénicher mon éden particulier où rien ni personne ne viendrait me troubler. Avec l'intime conviction que toute cette histoire serait bientôt un vieux souvenir dont je rigolerai. Avec l'assurance que le danger ne se pointerait pas tout de suite étant donné la populace qui fréquentait la rue. En effet, à mesure que j'approchais de la sortie de la ville, nous croisions toujours plus de citadins et de villageois à l'allure pressée, se ruant sans doute vers les quartiers bouillonnant d'activité de Gemeylrum. Paysans ou commerçants pour la plupart, matelots ou garçons d'écurie pour certains. Même quelques mères de familles avec leurs enfants, lesquels s'amusaient gaiement sans se soucier de l'activité grouillante, comme s'ils l'avaient déjà apprivoisée pour l'avoir trop côtoyée depuis le berceau.
Le soleil s'annonçait à nouveau comme le principal acteur de la journée, perché bientôt haut dans un ciel sans nuages. Un temps à rester étendu de tout son long les pieds en éventails dans un coin tranquille. Comme une crique de sable fin.
* Hein ? Qu'est ce que je raconte moi, un peu de sérieux bordel. Le petit démon est peut-être en train de décider à quelle sauce il va me mijoter. *
En effet, l'heure n'était plus aux promenades insouciantes. J'apercevais déjà les dernières maisons de la Cité. Ici, les marcheurs comme nous se faisaient plus rares. A y prêter attention, il n'y avait plus là qu'une modeste paysanne, vêtu simplement, jetant un oeil timide à notre cortège. Pas de quoi effrayer le coquin qui me suivait. Il pouvait très bien décider de passer à l'action. A l'instant même.
* Pourquoi je paniques autant, moi. C'est pas ce freluquet qui me filerait la frousse, quand même... *
Pourtant, si je marchais toujours d'un pas tranquille, je restais à l'affut du moindre bruit. Persuadé que tout allait se jouer maintenant.
Soudain, un bruit. Des pas, derrière moi. Rapides, légers. Le bougre se décidait à agir. Abandonnant ma nonchalance, j'effectuai une roulade sur le côté pour éviter l'attaque pressentie, empoignai au plus vite l'une de mes armes, et la pointai sur mon assaillant.
-Alors, mon gars, fini de rire, hein ! lançai-je, fier de mon l'anticipation.
La suite me donna moins de raison de fanfaronner. Devant moi, la cible que je tenais en joue ne ressemblait pas à Lucian, mais plutôt à une petite fille de 6 ans tout au plus, frêle et mal coiffée, qui, la surprise passée, pleurait à chaudes larmes. Ne pouvant contenir mon étonnement, je restai figé, tentant de comprendre comment un tel scénario avait pu se produire.
-Hé mais...qu'est ce que...
Avant que mon cerveau ne reprenne le contrôle de la situation, la jeune femme qui regardait timidement dans notre direction auparavant se précipita vers moi, et se plaça devant la gamine. A genoux, elle me supplia de laisser la vie sauve à sa fille et me tendit une poignée de Berrys, assurant qu'elle ne possédait pas d'autre fortune.
* Non mais ça veut dire quoi ce manège, là ? J'ai pas l'air d'un monstre sans coeur que je sache ! *
Bafouillant de plates excuses à la paysanne et sa gamine éplorée, rengainant enfin mon arme, je crus entendre pouffer derrière moi. Lucian apprécierait-il le spectacle ?
-Mais qu'est ce qu'il y a de si drôle ?
Je repris, en englobant de mes bras déployés la scène dans son ensemble.
-Et puis d'abord, c'est quoi ça ?
Mon ton n'était pas agressif. Mais on pouvait y percevoir mon incompréhension, mon impuissance face à ces malentendus successifs. Sans attendre de réponse, j'ajoutai, impatient d'atteindre le havre de paix promis.
-Bon, on y va oui ?
Décidément une journée pas comme les autres...
Dernière édition par Enarik Santa le Mar 8 Juin - 1:44, édité 1 fois
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Re: A la recherche d'un salaire...
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Ca ne peut pas être pire qu’içi.
Mmmm mmm…. Aprouve il mollement.
Ah bon, au moins ce n’était pas un lâche de bas étage. On pouvait lui accorder ça. Vu tout l’enthousiasme qu’il y mettait il devait bien avoir compris la menace implicite. Et qu’il ne parte pas en courant assurait au moins qu’il tenait un minimum à sa fierté. Ou alors qu’il était trop paresseux pour se donner la peine d’esquiver.
C’est plutôt réticent voir peu enthousiaste qu’il observe Enarik sortir ses armes.. voilà qui changeait quelque peu la donne. Et qui appuyait le statut de Chasseur de Prime… dans le mauvais sens pour lui. Peut-être que finalement il aurait dû s’en tenir là. Que chacun reprenne son chemin et salut la compagnie, ravi de t’avoir rencontré et au plaisir de ne pas te recroiser avant que tu ne te sois reconverti. Mais non, bien sûr, c’aurait été trop simple, trop beau…
Pffff tu aurais pu me faire confiance... Ca n’était franchement pas necessaire… commente le jeune pirate à mi-voix.
Tu rigole j’espère ?? Franchement, qui pourrait te faire confiance ? Ton existence même est un mensonge ! Se corrige-t-il
Par contre Luce espéra avoir dissimulé a temps l’éclair de vif intérêt qui le pris à la vue de la forme du holster. Ca… c’était comme présenter une tartine de pain frais à la confiture de groseille à un affamé. Ou une source d’eau claire et fraiche au beau milieu du désert de la soif. Parce que ledit holster n’avait pas une forme classique. Quelle arme pouvait-il bien dissimuler ? Et pourtant, il considérait s’y connaitre au moins un minimum en matière d’arme à feu.. alors…
Enarik bien qu’afflué du défaut fondamental qu’était son travail demeurait dans la catégorie des gens intéressants. La preuve : il avait du gout quant au choix de ses armes, au moins il ne prenait pas un sabre, un marteau ou une autre de ces armes de brutes sans cervelles. Mais quel dommage qu’il ait une telle tare ! Enfin, nul n’est parfait. Il comprenait pourquoi il avait pensé ressentir du regret la veille au soir en Enarik. Regret de ce qu’il avait perdu et abandonné ? Bah, tant pis pour lui hein.
Par contre… il ne fallait pas relâcher sa garde. Il venait de lui signifier par ce geste que 1/ il ne comptait pas se laisser tirer comme un lapin… comme si il n’avait que ça à faire! Et puis il n’était même pas assez riche pour que ça compense les frais de poudre. 2/ si c’était juste un poseur, alors c’était un poseur avec des arguments. Bon, il serait quand même temps de se décider concrètement sur le comportement à avoir… C’était une chose avant de voir les flingues, et c’en était une autre après. Quoique…Au moins c’est qu’il le prenait au sérieux lui. Son sang-froid manifeste, sa tranquillité… Mazette… Bon, officiellement ils avaient conclus une trêve non ? Et puis, s’il tentait un coup tordu, Luche n’aurait qu’à le descendre le premier.
Lucian vérifie d’un rapide coup d’œil que sa veste ne gêne pas son accès à ses propres pistolets. Il serait dommage de se faire descendre pour un détail aussi secondaire que celui-ci. En fait il serait dommage de se faire descendre tout court. Les racines de marguerite, très peu pour lui. Pour les autres, no problèmes, mais pour lui ça l’embêtait un peu…
La main demeure non loin dédits pistolets.
Le sourire un peu narquois étire ses lèvres alors qu’ils se mettent en route. Au moins il a une vision directe de la nuque d’Enarik, de ses omoplates. Un petit trou là-dedans et plus de raison de s’en faire. Oui mais il était civilisé. Et les gens civilisés ne tuent pas pour un rien. Et pas en pleine rue avec autant de monde.
Tandis qu’ils s’acheminent vers la sortie de la ville Lucian a beau faire le fier, le sarcastique, au fond de lui, il n’en mène pas très large. Parce que si Enarik l’a reconnu… d’autres peuvent en faire autant. Et si le chasseur en profitait ? Et si il tentait en réalité d’aller quelque part où il ne risquerait pas de blesser un civil en voulant l’arrêter.. Qui lui dit que le bougre n’est pas en train de comploter quelque chose ? Et combien d’armes peut-il avoir sur lui?
Allons, calme toi un peu Luce ! Là tu serais capable de dégainer au moindre truc bizarre ! Déstresse !
La seule chose dont il était sûr, c’est que la situation d’Enarik n’était pas beaucoup plus confortable que la sienne… Hinhinhin… en fait ça le réconfortait même. Ou pas. Parce que l’autre en était imprévisible. Et s’il pétait un boulon hein ? S’il décidait soudainement de tenter le tout pour le tout sous l’effet de la tension ? Qu’est ce qui lui disait qu’en fait ce n’était pas un grand psychopathe ?
Quoique non ! On a dormis ensemble et tout s’est bien passé ! A part le réveil…
Zeeeennnn. Relax… Pourquoi je panique autant ? C’est pas ce type qui va me flanquer la trouille hein…
N’empêche que sa deuxième main s’est elle aussi rapprochée de sa ceinture. Et qu’il ne quitte pas des yeux celles d’Enarik.
La sortie de la ville… Luce respire un peu plus. Un peu seulement. Mais il n’a plus à craindre un mouvement de foule. Il n’y a plus qu’une mioche à coté qui le dépasse pour s’avancer vers la sortie elle aussi d’un pas rapide. Plus que leur rythme tranquille en tout cas.
Et alors que son œil suit le mouvement de la petite, le jeune pirate capte un mouvement au niveau du chasseur !
Il s’est décidé à agir !
Lucian se jette à terre sur le côté pour éviter la balle qui dans son esprit est imminente, dirigée en plein sur son front.
Rouler pour amortir le choc et se redresser à demi un pistolet braqué devant soi vers l’assaillant pour lui rendre la monnaie de sa pièce et lui apprendre à s’attaquer à meilleurs que lui.
La seule chose qui l’empêche d’appuyer sur la gâchette c’est…que le pistolet d’Enarik n’est pas dirigé vers Luce… mais bien vers une tierce personne… La gamine..
Les paroles atteignent enfin son cortex cérébral…
Gné ?
Il… il s’était trompé ? Enarik s’était trompé ? Avait cru qu’il attaquait ? Qu’est-ce que c’était que ce délire ?
Et la suite continue sur le même tempo. Avec une mère éplorée suppliant pour la vie de sa fille… Et l’autre confus. Il fallait bien un fou rire pour désamorcer la scène et Lucian contint le sien à grand peine. L’arme n’est pas rengainée, mais c’est parce qu’il n’y a pas pensé, trop occupé à se gondoler. Contrairement à Rik qui semble passablement vexé.
Oh c’est trop beau ! Je suis fan ! Complètement fan !
Et ça repart dans un autre fou rire. C’est nerveux.
Finalement, Lucian se calme. Mais impossible de faire disparaitre le sourire radieux qu’il arbore.
Je croyais que dans l’histoire c’était moi le méchant. Mais cette version me convient tout à fait… Rien à redire au script.
Non sérieusement, t’es sur que tu ne t’es pas trompé d’emplois ?
Le pauvre… Complètement dépassé… l’entendre bafouiller ôtait au personnage beaucoup de crédibilité et d’effroi.
Lucian se relève, rangeant d’un geste souple l’arme et enlève en quelques gestes le plus gros de la poussière qui macule maintenant sa veste et son pantalon.
Mais t’es génial Rik, si si, absolument génial.
Par contre… ça lui rappelait une chose… les pistolets du chasseur…. Intéressant… faudrait s’y pencher pour plus tard.
Aller, c’par là, on suit la côte et on y serait d’ici une ptite demie heure. La panacé, parfait pour faire la sieste.
Non mais franchement… Il en rigolait encore. Et s'engagea non pas le premier, mais au même niveau que le chasseur.
Ca ne peut pas être pire qu’içi.
Mmmm mmm…. Aprouve il mollement.
Ah bon, au moins ce n’était pas un lâche de bas étage. On pouvait lui accorder ça. Vu tout l’enthousiasme qu’il y mettait il devait bien avoir compris la menace implicite. Et qu’il ne parte pas en courant assurait au moins qu’il tenait un minimum à sa fierté. Ou alors qu’il était trop paresseux pour se donner la peine d’esquiver.
C’est plutôt réticent voir peu enthousiaste qu’il observe Enarik sortir ses armes.. voilà qui changeait quelque peu la donne. Et qui appuyait le statut de Chasseur de Prime… dans le mauvais sens pour lui. Peut-être que finalement il aurait dû s’en tenir là. Que chacun reprenne son chemin et salut la compagnie, ravi de t’avoir rencontré et au plaisir de ne pas te recroiser avant que tu ne te sois reconverti. Mais non, bien sûr, c’aurait été trop simple, trop beau…
Pffff tu aurais pu me faire confiance... Ca n’était franchement pas necessaire… commente le jeune pirate à mi-voix.
Tu rigole j’espère ?? Franchement, qui pourrait te faire confiance ? Ton existence même est un mensonge ! Se corrige-t-il
Par contre Luce espéra avoir dissimulé a temps l’éclair de vif intérêt qui le pris à la vue de la forme du holster. Ca… c’était comme présenter une tartine de pain frais à la confiture de groseille à un affamé. Ou une source d’eau claire et fraiche au beau milieu du désert de la soif. Parce que ledit holster n’avait pas une forme classique. Quelle arme pouvait-il bien dissimuler ? Et pourtant, il considérait s’y connaitre au moins un minimum en matière d’arme à feu.. alors…
Enarik bien qu’afflué du défaut fondamental qu’était son travail demeurait dans la catégorie des gens intéressants. La preuve : il avait du gout quant au choix de ses armes, au moins il ne prenait pas un sabre, un marteau ou une autre de ces armes de brutes sans cervelles. Mais quel dommage qu’il ait une telle tare ! Enfin, nul n’est parfait. Il comprenait pourquoi il avait pensé ressentir du regret la veille au soir en Enarik. Regret de ce qu’il avait perdu et abandonné ? Bah, tant pis pour lui hein.
Par contre… il ne fallait pas relâcher sa garde. Il venait de lui signifier par ce geste que 1/ il ne comptait pas se laisser tirer comme un lapin… comme si il n’avait que ça à faire! Et puis il n’était même pas assez riche pour que ça compense les frais de poudre. 2/ si c’était juste un poseur, alors c’était un poseur avec des arguments. Bon, il serait quand même temps de se décider concrètement sur le comportement à avoir… C’était une chose avant de voir les flingues, et c’en était une autre après. Quoique…Au moins c’est qu’il le prenait au sérieux lui. Son sang-froid manifeste, sa tranquillité… Mazette… Bon, officiellement ils avaient conclus une trêve non ? Et puis, s’il tentait un coup tordu, Luche n’aurait qu’à le descendre le premier.
Lucian vérifie d’un rapide coup d’œil que sa veste ne gêne pas son accès à ses propres pistolets. Il serait dommage de se faire descendre pour un détail aussi secondaire que celui-ci. En fait il serait dommage de se faire descendre tout court. Les racines de marguerite, très peu pour lui. Pour les autres, no problèmes, mais pour lui ça l’embêtait un peu…
La main demeure non loin dédits pistolets.
Le sourire un peu narquois étire ses lèvres alors qu’ils se mettent en route. Au moins il a une vision directe de la nuque d’Enarik, de ses omoplates. Un petit trou là-dedans et plus de raison de s’en faire. Oui mais il était civilisé. Et les gens civilisés ne tuent pas pour un rien. Et pas en pleine rue avec autant de monde.
Tandis qu’ils s’acheminent vers la sortie de la ville Lucian a beau faire le fier, le sarcastique, au fond de lui, il n’en mène pas très large. Parce que si Enarik l’a reconnu… d’autres peuvent en faire autant. Et si le chasseur en profitait ? Et si il tentait en réalité d’aller quelque part où il ne risquerait pas de blesser un civil en voulant l’arrêter.. Qui lui dit que le bougre n’est pas en train de comploter quelque chose ? Et combien d’armes peut-il avoir sur lui?
Allons, calme toi un peu Luce ! Là tu serais capable de dégainer au moindre truc bizarre ! Déstresse !
La seule chose dont il était sûr, c’est que la situation d’Enarik n’était pas beaucoup plus confortable que la sienne… Hinhinhin… en fait ça le réconfortait même. Ou pas. Parce que l’autre en était imprévisible. Et s’il pétait un boulon hein ? S’il décidait soudainement de tenter le tout pour le tout sous l’effet de la tension ? Qu’est ce qui lui disait qu’en fait ce n’était pas un grand psychopathe ?
Quoique non ! On a dormis ensemble et tout s’est bien passé ! A part le réveil…
Zeeeennnn. Relax… Pourquoi je panique autant ? C’est pas ce type qui va me flanquer la trouille hein…
N’empêche que sa deuxième main s’est elle aussi rapprochée de sa ceinture. Et qu’il ne quitte pas des yeux celles d’Enarik.
La sortie de la ville… Luce respire un peu plus. Un peu seulement. Mais il n’a plus à craindre un mouvement de foule. Il n’y a plus qu’une mioche à coté qui le dépasse pour s’avancer vers la sortie elle aussi d’un pas rapide. Plus que leur rythme tranquille en tout cas.
Et alors que son œil suit le mouvement de la petite, le jeune pirate capte un mouvement au niveau du chasseur !
Il s’est décidé à agir !
Lucian se jette à terre sur le côté pour éviter la balle qui dans son esprit est imminente, dirigée en plein sur son front.
Rouler pour amortir le choc et se redresser à demi un pistolet braqué devant soi vers l’assaillant pour lui rendre la monnaie de sa pièce et lui apprendre à s’attaquer à meilleurs que lui.
La seule chose qui l’empêche d’appuyer sur la gâchette c’est…que le pistolet d’Enarik n’est pas dirigé vers Luce… mais bien vers une tierce personne… La gamine..
Les paroles atteignent enfin son cortex cérébral…
Gné ?
Il… il s’était trompé ? Enarik s’était trompé ? Avait cru qu’il attaquait ? Qu’est-ce que c’était que ce délire ?
Et la suite continue sur le même tempo. Avec une mère éplorée suppliant pour la vie de sa fille… Et l’autre confus. Il fallait bien un fou rire pour désamorcer la scène et Lucian contint le sien à grand peine. L’arme n’est pas rengainée, mais c’est parce qu’il n’y a pas pensé, trop occupé à se gondoler. Contrairement à Rik qui semble passablement vexé.
Oh c’est trop beau ! Je suis fan ! Complètement fan !
Et ça repart dans un autre fou rire. C’est nerveux.
Finalement, Lucian se calme. Mais impossible de faire disparaitre le sourire radieux qu’il arbore.
Je croyais que dans l’histoire c’était moi le méchant. Mais cette version me convient tout à fait… Rien à redire au script.
Non sérieusement, t’es sur que tu ne t’es pas trompé d’emplois ?
Le pauvre… Complètement dépassé… l’entendre bafouiller ôtait au personnage beaucoup de crédibilité et d’effroi.
Lucian se relève, rangeant d’un geste souple l’arme et enlève en quelques gestes le plus gros de la poussière qui macule maintenant sa veste et son pantalon.
Mais t’es génial Rik, si si, absolument génial.
Par contre… ça lui rappelait une chose… les pistolets du chasseur…. Intéressant… faudrait s’y pencher pour plus tard.
Aller, c’par là, on suit la côte et on y serait d’ici une ptite demie heure. La panacé, parfait pour faire la sieste.
Non mais franchement… Il en rigolait encore. Et s'engagea non pas le premier, mais au même niveau que le chasseur.
Lucian Hime- Luce
- Localisation RP : south blue
Rang/Grade : sniper
Feuille de personnage
Points de vie:
(750/750)
Re: A la recherche d'un salaire...
Ma bourde, aussi gênante ait-elle pu être, eu au mois le mérite de détendre singulièrement l'atmosphère jusqu'ici pesante. Le jeune Lucian, comme pressenti, n'avait pu réprimer un fou rire à la vue d'une scène aussi cocasse. Difficile de lui en tenir rigueur, j'enchainais gaffe sur gaffe depuis le réveil. Il me semblait même percevoir une pointe de soulagement dans cette hilarité, preuve que sans cet imprévu nous aurions été engagé dans une situation beaucoup moins reluisante.
Après s'être bidonné un petit moment en me lançant des remarques qui ne m'offusquaient point, il en fallait bien plus pour froisser un caractère indifférent à la critique comme le mien, Lucian se décida à reprendre la route. Non sans lâcher quelques nouveaux éclats de rire. Mais le plus intéressant résidait dans le fait qu'il cheminait désormais à côté de moi, négligent toute méfiance. Manifestement, ma prestation l'avait rassuré quant à mes capacités, mon humeur du moment et mes intentions. Désormais, je n'étais plus digne d'intérêt.
* Ma foi, à sa guise, je ne m'en plaindrai pas. *
Cela me rassurait presque, puisque l'espace d'un instant, il avait semblé vivement intrigué par ma paire d'armes. Au moins, la pression était retombée. Le bon sens pouvait reprendre son droit.
Après m'être retourné une dernière fois pour présenter mes plus sincères excuses à la paysanne, et esquisser un piètre sourire à la gamine pour l'apaiser, je rattrapais en quelques enjambées le jeune homme.
Maintenant, nous marchions côte à côte sur un petit chemin qui devenait de plus en plus sablonneux à mesure que nous approchions du rivage, décontractés et surtout en silence. Ainsi, impossible de se retrouver embarqué dans une nouvelle scène. De plus, il était inutile de gâcher cette promenade par quelques mots maladroits et superflus. Il suffisait de profiter de ce petit moment de liberté et de plaisir. Le soleil sans nuage resplendissait. Toute la nature autour de nous s'épanouissait sous ses rayons bienveillants. Le petit vent frais du littoral nous caressait avec légèreté. En fermant les yeux, je le sentais m'inviter, m'entraîner vers des horizons nouveaux. Une sensation ineffable de bien-être m'envahissait.
Eprouvait-il pareille sensation, lui aussi ? Possible. Je tournai la tête dans sa direction. Il n'affichait plus sa moue caractéristique, mais un léger sourire, plus sincère. Sans doute appréciait-il le décor. Le jeune homme était plein de surprises. Derrière ses airs parfois malicieux, parfois songeur, se cachait une personnalité décidemment complexe. Etrange qu'un individu pareil soit recherché. Si j'avais pris la peine de lire plus en détail l'article, je saurais sans doute quels griefs étaient retenus contre lui. Si j'avais été du genre curieux, je lui aurais bien demandé quelques explications, mais ce n'était pas le cas. Je n'en ressentais pas le besoin. D'ailleurs, je ne comprenais pas ceux qui s'obstinaient à toujours chercher à connaitre le fin mot d'une histoire. Que cela pouvait-il bien leur procurer ?
* Un sentiment d'auto-satisfaction ? A quoi bon, très peu pour moi. De bonheur ? Savoir et bonheur sont deux notions bien distinctes que je sache...En plus, m'étonnerait que l'autre drôle soit enclin à déballer sa vie privée à un inconnu. M'enfin, y'a des choses qui nous échappent dans ce bas monde, faut se faire une raison.*
Je profitais donc de ces quelques minutes de ravissement, me délectant du décor, sans chercher à en retirer un quelconque bénéfice où à y déceler une interprétation, un signe particulier.
* Le bonheur se suffit à lui-même *
Ayant de cette phrase un brin philosophique clôt ma petite réflexion, je portai un regard aux alentours tandis que nous atteignions le sommet d'une bute. Je devinai que nous étions tout près de notre objectif, puisqu'en contrebas, on pouvait distinguer une petite échancrure, retirée, ou la mer d'un bleu azur venait se jeter gracieusement.
-Choix d'un goût certain, fis-je pour témoigner de ma satisfaction.
Sans plus attendre, je dévalais la pente douce dans la direction de ce petit coin de paradis, accélérant légèrement le rythme, impatient de m'y installer. Mais l'accès n'était pas évident, et certains passages méritaient cependant toute mon attention. Je manquai de glisser plus d'une fois sur le sol meuble, un peu moins vigilant qu'à l'accoutumée. Pour éviter de me rompre les os dans une chute, je réfrénai mon ardeur et abordai la suite de la descente avec précaution.
* J'espère que la place n'est pas prise, ce serait bigrement contrariant. *
Au détour d'un taillis, à travers une ouverture, on pouvait admirer la baie désormais toute proche. Elle dépassait de loin mes espérances, encore plus étincelante qu'elle ne l'était déjà depuis la colline. Il ne restait guère que quelques foulées à travers de petits arbustes secs pour l'atteindre. Et même si je bouillais d'envie de fouler cette plage idyllique, je n'en oubliais pas Lucian, auquel revenait tout le mérite de la découverte.
Un temps, j'hésitai. Je me demandai si l'autre n'allait pas mal interprété mon geste et y voir une menace. Non, maintenant, les choses étaient rentrées dans l'ordre. Il n'y avait pas de raison que cela cause un quelconque problème.
D'un geste de la main, je l'invitai donc à passer devant pour pénétrer le premier dans la baie.
-A toi l'honneur.
Après s'être bidonné un petit moment en me lançant des remarques qui ne m'offusquaient point, il en fallait bien plus pour froisser un caractère indifférent à la critique comme le mien, Lucian se décida à reprendre la route. Non sans lâcher quelques nouveaux éclats de rire. Mais le plus intéressant résidait dans le fait qu'il cheminait désormais à côté de moi, négligent toute méfiance. Manifestement, ma prestation l'avait rassuré quant à mes capacités, mon humeur du moment et mes intentions. Désormais, je n'étais plus digne d'intérêt.
* Ma foi, à sa guise, je ne m'en plaindrai pas. *
Cela me rassurait presque, puisque l'espace d'un instant, il avait semblé vivement intrigué par ma paire d'armes. Au moins, la pression était retombée. Le bon sens pouvait reprendre son droit.
Après m'être retourné une dernière fois pour présenter mes plus sincères excuses à la paysanne, et esquisser un piètre sourire à la gamine pour l'apaiser, je rattrapais en quelques enjambées le jeune homme.
Maintenant, nous marchions côte à côte sur un petit chemin qui devenait de plus en plus sablonneux à mesure que nous approchions du rivage, décontractés et surtout en silence. Ainsi, impossible de se retrouver embarqué dans une nouvelle scène. De plus, il était inutile de gâcher cette promenade par quelques mots maladroits et superflus. Il suffisait de profiter de ce petit moment de liberté et de plaisir. Le soleil sans nuage resplendissait. Toute la nature autour de nous s'épanouissait sous ses rayons bienveillants. Le petit vent frais du littoral nous caressait avec légèreté. En fermant les yeux, je le sentais m'inviter, m'entraîner vers des horizons nouveaux. Une sensation ineffable de bien-être m'envahissait.
Eprouvait-il pareille sensation, lui aussi ? Possible. Je tournai la tête dans sa direction. Il n'affichait plus sa moue caractéristique, mais un léger sourire, plus sincère. Sans doute appréciait-il le décor. Le jeune homme était plein de surprises. Derrière ses airs parfois malicieux, parfois songeur, se cachait une personnalité décidemment complexe. Etrange qu'un individu pareil soit recherché. Si j'avais pris la peine de lire plus en détail l'article, je saurais sans doute quels griefs étaient retenus contre lui. Si j'avais été du genre curieux, je lui aurais bien demandé quelques explications, mais ce n'était pas le cas. Je n'en ressentais pas le besoin. D'ailleurs, je ne comprenais pas ceux qui s'obstinaient à toujours chercher à connaitre le fin mot d'une histoire. Que cela pouvait-il bien leur procurer ?
* Un sentiment d'auto-satisfaction ? A quoi bon, très peu pour moi. De bonheur ? Savoir et bonheur sont deux notions bien distinctes que je sache...En plus, m'étonnerait que l'autre drôle soit enclin à déballer sa vie privée à un inconnu. M'enfin, y'a des choses qui nous échappent dans ce bas monde, faut se faire une raison.*
Je profitais donc de ces quelques minutes de ravissement, me délectant du décor, sans chercher à en retirer un quelconque bénéfice où à y déceler une interprétation, un signe particulier.
* Le bonheur se suffit à lui-même *
Ayant de cette phrase un brin philosophique clôt ma petite réflexion, je portai un regard aux alentours tandis que nous atteignions le sommet d'une bute. Je devinai que nous étions tout près de notre objectif, puisqu'en contrebas, on pouvait distinguer une petite échancrure, retirée, ou la mer d'un bleu azur venait se jeter gracieusement.
-Choix d'un goût certain, fis-je pour témoigner de ma satisfaction.
Sans plus attendre, je dévalais la pente douce dans la direction de ce petit coin de paradis, accélérant légèrement le rythme, impatient de m'y installer. Mais l'accès n'était pas évident, et certains passages méritaient cependant toute mon attention. Je manquai de glisser plus d'une fois sur le sol meuble, un peu moins vigilant qu'à l'accoutumée. Pour éviter de me rompre les os dans une chute, je réfrénai mon ardeur et abordai la suite de la descente avec précaution.
* J'espère que la place n'est pas prise, ce serait bigrement contrariant. *
Au détour d'un taillis, à travers une ouverture, on pouvait admirer la baie désormais toute proche. Elle dépassait de loin mes espérances, encore plus étincelante qu'elle ne l'était déjà depuis la colline. Il ne restait guère que quelques foulées à travers de petits arbustes secs pour l'atteindre. Et même si je bouillais d'envie de fouler cette plage idyllique, je n'en oubliais pas Lucian, auquel revenait tout le mérite de la découverte.
Un temps, j'hésitai. Je me demandai si l'autre n'allait pas mal interprété mon geste et y voir une menace. Non, maintenant, les choses étaient rentrées dans l'ordre. Il n'y avait pas de raison que cela cause un quelconque problème.
D'un geste de la main, je l'invitai donc à passer devant pour pénétrer le premier dans la baie.
-A toi l'honneur.
Dernière édition par Enarik Santa le Lun 28 Juin - 0:18, édité 1 fois
Enarik Santa- Mister Black Day
- Localisation RP : South Blue
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Points de vie:
(750/750)
Re: A la recherche d'un salaire...
Il s'excusait face à la Paysanne? Bah, c'est pas comme si c'était nécessaire. Elle avait croisé quelqu'un de plus fort qu'elle, avait chialé, supplié et au total s'en était tiré avec juste une grosse frayeur à propos de sa fille. Et c'était tout. Rik' était un gentil chevalier blanc défenseur de la veuve et de l'orpheline et incapable de faire du mal aux gentils.
La vie était belle.
Alors qu'ils marchent vers la plage le jeune tireur complètement détendu profite simplement du paysage. De la beauté de l'environnement ambiant. Il est encore tôt mais les cigales ont entonnées leur chant. Ça sent encore l'été. L'odeur parfumée du littoral embaume chaque chose.
Le sol sous leurs pieds passe lentement et de façon presque imperceptible des cailloux à la terre, puis de la terre au sable. Sable blanc mais pas encore brulant. Le bruit des vagues parvient à leur oreilles. Bruit de fond millénaire et familier. Comment ne pas savourer un tel instant?
D'autant plus que Enarik a le bon goût de ne pas le troubler de vaines paroles. Il s'agit juste de ressentir, de profiter, d'être. Juste là. Pourquoi en demander plus? Il suffisait de savoir apprécier le présent à sa juste valeur.
D'ailleurs... Lucian n'aurait sans doute pas répondu à des questions directes. Ou sinon pour l'envoyer paitre. Ou avec une réponse élusive. Qui pouvait vouloir dire tout comme son contraire.
Ah, il reconnaissait les lieux. Après ce bosquet normalement ils auraient une vue directe sur la crique. Encore quelques pas... Il fallait dire que le jeune tireur était.. curieux. Ou il était curieux de ce que pourrait penser le chasseur de prime de l'endroit. C'était bien la première fois qu'il y amenait quelqu'un. La curiosité de savoir si leur goût en matière de plages paradisiaques et tranquilles se ressemblaient. Vu que c'était déjà le cas des nids d'aigles nocturnes...
-Choix d'un goût certain
Visiblement oui.
Je sais...
Ben tient mon vieux, pourquoi l'ai je choisit à ton avis? Pour éviter des regards indiscrets? Bon oui ok, aussi pour ça...
Et voilà que le chasseur de prime s'avance sans plus attendre. Impatient sans doute de gouter la fraîcheur de l'eau. Lucian rit doucement, son compagnon ne montre plus aucune méfiance pour avancer devant lui toute prudence envolée. Lui s'arrête... pour retirer ses tennis. Et c'est nu pied qu'il repart, évitant ainsi d'avoir à subir le terrible supplice du sable dans les chaussure, qui se glisse entre le tissus et la peau tendre du pied, ou pire encore, entre les orteils.. Enarik a prit un peu d'avance.
Se laisser entrainer par la pente, et au détour d'un buisson la redécouvrir. Aussi belle qu'hier, et sans doute autant que demain. A tient, il l'attends.
Et lui adressant un petit sourire complice Luce laisse les pieds fouler le sable tiède. Laissant derrière lui la trace de ses pas. Il atteint la mer, se baisse pour remonter légèrement les jambes de son pantalon. Libérant la peau jusqu'au genoux. Et puis, le jeune garçon remonte le long de la plage. Les pieds dans l'eau. Sans même vérifier su Enarik le suit il avance vers l'autre bout de l'étendue sableuse. Puis soudain bifurque et s'approche à nouveau des arbres qui bordent leur coin de paradis. Choisissant là où il fera la sieste en y déposant et son écharpe, et sa veste, et en s'y allongeant. La tete à l'ombre. Ses armes et son ceinturon également. Là encore, il ne prend pas le risque que du sable s'y engouffre. Un long bâillement et il semble s'apprêter à retourner dormir.
Réveil intempestif, commente il à mi voix pour le chasseur. Une touche d'humour dans le ton.
Un bon moment après, alors qu'il a encore les yeux mi-clos la voix de Lucian s'élève à nouveau.
Ça dois être un peu lassant d'être toujours derrière quelqu'un...
Curiosité? Why not. Mais ça pourrait tout aussi bien être une remarque dans le vide
La vie était belle.
Alors qu'ils marchent vers la plage le jeune tireur complètement détendu profite simplement du paysage. De la beauté de l'environnement ambiant. Il est encore tôt mais les cigales ont entonnées leur chant. Ça sent encore l'été. L'odeur parfumée du littoral embaume chaque chose.
Le sol sous leurs pieds passe lentement et de façon presque imperceptible des cailloux à la terre, puis de la terre au sable. Sable blanc mais pas encore brulant. Le bruit des vagues parvient à leur oreilles. Bruit de fond millénaire et familier. Comment ne pas savourer un tel instant?
D'autant plus que Enarik a le bon goût de ne pas le troubler de vaines paroles. Il s'agit juste de ressentir, de profiter, d'être. Juste là. Pourquoi en demander plus? Il suffisait de savoir apprécier le présent à sa juste valeur.
D'ailleurs... Lucian n'aurait sans doute pas répondu à des questions directes. Ou sinon pour l'envoyer paitre. Ou avec une réponse élusive. Qui pouvait vouloir dire tout comme son contraire.
Ah, il reconnaissait les lieux. Après ce bosquet normalement ils auraient une vue directe sur la crique. Encore quelques pas... Il fallait dire que le jeune tireur était.. curieux. Ou il était curieux de ce que pourrait penser le chasseur de prime de l'endroit. C'était bien la première fois qu'il y amenait quelqu'un. La curiosité de savoir si leur goût en matière de plages paradisiaques et tranquilles se ressemblaient. Vu que c'était déjà le cas des nids d'aigles nocturnes...
-Choix d'un goût certain
Visiblement oui.
Je sais...
Ben tient mon vieux, pourquoi l'ai je choisit à ton avis? Pour éviter des regards indiscrets? Bon oui ok, aussi pour ça...
Et voilà que le chasseur de prime s'avance sans plus attendre. Impatient sans doute de gouter la fraîcheur de l'eau. Lucian rit doucement, son compagnon ne montre plus aucune méfiance pour avancer devant lui toute prudence envolée. Lui s'arrête... pour retirer ses tennis. Et c'est nu pied qu'il repart, évitant ainsi d'avoir à subir le terrible supplice du sable dans les chaussure, qui se glisse entre le tissus et la peau tendre du pied, ou pire encore, entre les orteils.. Enarik a prit un peu d'avance.
Se laisser entrainer par la pente, et au détour d'un buisson la redécouvrir. Aussi belle qu'hier, et sans doute autant que demain. A tient, il l'attends.
Et lui adressant un petit sourire complice Luce laisse les pieds fouler le sable tiède. Laissant derrière lui la trace de ses pas. Il atteint la mer, se baisse pour remonter légèrement les jambes de son pantalon. Libérant la peau jusqu'au genoux. Et puis, le jeune garçon remonte le long de la plage. Les pieds dans l'eau. Sans même vérifier su Enarik le suit il avance vers l'autre bout de l'étendue sableuse. Puis soudain bifurque et s'approche à nouveau des arbres qui bordent leur coin de paradis. Choisissant là où il fera la sieste en y déposant et son écharpe, et sa veste, et en s'y allongeant. La tete à l'ombre. Ses armes et son ceinturon également. Là encore, il ne prend pas le risque que du sable s'y engouffre. Un long bâillement et il semble s'apprêter à retourner dormir.
Réveil intempestif, commente il à mi voix pour le chasseur. Une touche d'humour dans le ton.
Un bon moment après, alors qu'il a encore les yeux mi-clos la voix de Lucian s'élève à nouveau.
Ça dois être un peu lassant d'être toujours derrière quelqu'un...
Curiosité? Why not. Mais ça pourrait tout aussi bien être une remarque dans le vide
Lucian Hime- Luce
- Localisation RP : south blue
Rang/Grade : sniper
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Re: A la recherche d'un salaire...
Après la succession d'incidents fâcheux que j'avais essuyé, me retrouver dans un havre de paix comme celui-là me paraissait être une juste récompense. Mieux encore, une revanche contre les aléas de la vie qui s'étaient acharnés sur moi. La journée se présentait enfin sous de meilleurs hospices. Et j'entendais bien en profiter pleinement.
Tout ces petits tracas désormais derrière moi, petits uniquement en leur accordant le recul nécessaire et en tenant compte de ma bonne humeur retrouvée, je suivais le mouvement initié par Lucian en avisant un bout de plage fort charmant pour y piquer un petit somme.
Tandis que l'autre apportait une pointe d'humour dans cette non-conversation, celle-là même qui ne semblait d'ailleurs lui avoir causé aucun problème pendant le trajet, je posais mon baluchon à mes côtés et m'asseyais en tailleur pour admirer le décor avant d'offrir une rallonge à ma nuit de sommeil.
Mais soudain, pas même une minute après, un bruit. Caractéristique. Celui d'un estomac affamé. Le mien.
* Hin, j'aurais p'tetre du y rentrer aussi dans cette boulangerie en fin de compte...*
Lâchant un long soupir qui traduisait à lui seul le peu de motivation qu'un retour en ville me procurait, je me résignais néanmoins à faire un rapide passage par la case Manger, après rapide évaluation des avantages et des inconvénients que cela impliquait.
Un coup d'oeil sur ma droite m'indiquait que le jeune homme confortablement installé et déjà à moitié assoupi n'avait rien contre mon départ. C'était à peine s'il se rendrait compte que je m'étais absenté un temps si je revenais avant son réveil.
Sans plus attendre, je repris le chemin menant à la Cité, vérifiant que mes désormais très maigres économies suffiraient pour acheter je ne sais quelle pâtisserie, bien qu'un plat plus consistant remplierait sans doute mieux son rôle de mate-faim.
[...]
Une petite demi-heure plus tard, j'étais de retour dans les premiers, ou derniers selon le point de vue, quartiers de la cité. Jusque là, tout s'était bien passé. Le paysage valait toujours le détour, même si déjà vu. Le calme ambiant n'avait rien de désagréable bien au contraire. La seule ombre au tableau était donc de replonger dans la masse pour les quelques instants de mon passage par la boulangerie.
* Finalement, ermite ça doit être une situation peinard aussi. En plus j'ai déjà de bonnes bases... *
La question de se lancer dans une nouvelle vie faite de silence et de solitude allait être remise à plus tard. J'étais arrivé devant la vitrine. D'un coup d'oeil, je dévisageais les produits à ma portée financièrement parlant. Sans trop tarder, je trouvais une miche de pain à l'aspect peu reluisant mais sans doute bigrement nourrissante.
* Ca fera l'affaire. Allez, on commande et on s'arrache, zou ! *
D'un pas décidé, la mine renfrogné sans trop, j'entrais dans la boulangerie. Dedans, quelques clients, peu de bruit. Le gérant ne sembla pas me reconnaitre. Tant mieux. En revanche, j'étais sauf méprise allègrement épié par une autre paire d'yeux. Celle d'une femme d'une trentaine d'année, fort élégante, vêtu d'une robe légère, maquillée, affichant un air hautain si ridicule qu'il me fila presque envie de rire. Une vraie dame du monde, pour sûr. Qui savait qu'elle était digne de bien des regards et des éloges de la part des plus charmeurs. Qui surtout ne se privait pas pour me dévisager de la tête au pied, à peine masqué par un épouvantail selon mes suppositions à la dernière mode.
Pas franchement gêné pour autant, j'ignorai l'indiscrète et pris l'objet de mon choix. Mais ce geste ne fut pas du goût de ma toute nouvelle plus grande admiratrice, qui exprima son mécontentement d'une voix qui vira rapidement dans le aigüe pour me briser les tympans.
-Voyez ce pouilleux qui ose se servir lui même de ses mains pleines de crasse ! Révoltant, révoltant ! Ah, si mon mari était là, il jetterai ce moins que rien en cellule...
* Tss, calme toi ma grande, je paye mon dû et je me casse. M'évitera peut-être aussi de devenir sourd... *
Les autres clients, une poignée de citadins sans histoire, approuvèrent en silence l'agitatrice qui semblait rechercher du regard le soutien de son auditoire. Sans dire mot, bien que passablement contrarié, ce qui devait d'ailleurs se refléter assez clairement sur mon visage, je me dirigeai vers le comptoir où m'attendait le vieil homme, embarrassé d'assister à pareille scène. Entre moi et le comptoir, la plaignante. Banal détail. Et pourtant.
Me voyant approcher, elle prit peur. Réaction incompréhensible, stupide de surcroit, mais sans doute craignait-elle les représailles du mauvais bougre qu'elle identifiait en moi. Toujours est-il que la Miss paniqua. Sans me quitter des yeux elle tenta de reculer, à petits pas, amorçant la fuite. Pour le coup, je lâchai un rire acide, tant la scène était grotesque. Comble du risible, elle trébucha et manqua de tomber à la renverse, lâchant un cri de panique.
* He bah, la totale... *
Même si l'idée de voir cette mauvaise langue punie ne me déplaisait pas, je ne pouvais me résoudre à la laisser tomber et fis donc un pas en avant pour la rattraper in-extremis avant la chute douloureuse, retenant fermement la robe au niveau de l'encolure, tâchant de ne pas toucher la belle, ce qui ne ferait qu'aggraver mes ennuis.
* Après ça, si elle est encore fâché, je bouffe mon chapeau *
Craaac.
Le bout de tissu ne résista pas à la force imprimé par mon mouvement pour redresser la jeune femme. La malheureuse retomba à mes pieds, le vêtement resta fiché dans ma main.
-Hein...qu'est ce que...
Un silence de courte durée s'installa. Puis la voix stridente de celle qui se retrouvait recroquevillée sur elle-même en sous-vêtements un poil aguicheurs devant moi retentit. Un couple sortit appeler la garde tandis que j'essayais de redresser la victime d'une main pour la faire taire et pour lui présenter mes plus plates excuses suite à cet accident.
Le vieux gérant me supplia de lâcher "la femme du Colonel" et de déguerpir avant d'attirer des ennuis sur son commerce. Trop tard, le temps que je réagisse et ordonne dans ma tête cette nouvelle et l'ahurissante série de coups du sort qui s'enchainaient, des bruits de pas me parvinrent depuis la rue. Un premier homme en uniforme se présenta à la porte. Seul pour le moment, mais cherchant du regard les renforts arrivant du centre-ville. Profitant de son inattention, je fondis sur lui. D'un coup d'épaule je libérai la voie. Sans prendre le temps de chercher à m'expliquer, réalisant enfin l'ampleur du désastre, je pris mes jambes à mon coup direction la sortie de la ville, serrant fermement le pain finalement resté impayé, tandis que des voix non loin dans mon dos me sommaient de me rendre. Mais il était trop tard pour obtempérer. Faisant valoir ma pointe de vitesse, je pris la fuite comme un vulgaire criminel, pour atteindre la sortie de la ville par laquelle j'étais arrivé une poignée de minutes auparavant.
- Mais bordel c'est quoi cette journée de dingue ??
Tout ces petits tracas désormais derrière moi, petits uniquement en leur accordant le recul nécessaire et en tenant compte de ma bonne humeur retrouvée, je suivais le mouvement initié par Lucian en avisant un bout de plage fort charmant pour y piquer un petit somme.
Tandis que l'autre apportait une pointe d'humour dans cette non-conversation, celle-là même qui ne semblait d'ailleurs lui avoir causé aucun problème pendant le trajet, je posais mon baluchon à mes côtés et m'asseyais en tailleur pour admirer le décor avant d'offrir une rallonge à ma nuit de sommeil.
Mais soudain, pas même une minute après, un bruit. Caractéristique. Celui d'un estomac affamé. Le mien.
* Hin, j'aurais p'tetre du y rentrer aussi dans cette boulangerie en fin de compte...*
Lâchant un long soupir qui traduisait à lui seul le peu de motivation qu'un retour en ville me procurait, je me résignais néanmoins à faire un rapide passage par la case Manger, après rapide évaluation des avantages et des inconvénients que cela impliquait.
Un coup d'oeil sur ma droite m'indiquait que le jeune homme confortablement installé et déjà à moitié assoupi n'avait rien contre mon départ. C'était à peine s'il se rendrait compte que je m'étais absenté un temps si je revenais avant son réveil.
Sans plus attendre, je repris le chemin menant à la Cité, vérifiant que mes désormais très maigres économies suffiraient pour acheter je ne sais quelle pâtisserie, bien qu'un plat plus consistant remplierait sans doute mieux son rôle de mate-faim.
[...]
Une petite demi-heure plus tard, j'étais de retour dans les premiers, ou derniers selon le point de vue, quartiers de la cité. Jusque là, tout s'était bien passé. Le paysage valait toujours le détour, même si déjà vu. Le calme ambiant n'avait rien de désagréable bien au contraire. La seule ombre au tableau était donc de replonger dans la masse pour les quelques instants de mon passage par la boulangerie.
* Finalement, ermite ça doit être une situation peinard aussi. En plus j'ai déjà de bonnes bases... *
La question de se lancer dans une nouvelle vie faite de silence et de solitude allait être remise à plus tard. J'étais arrivé devant la vitrine. D'un coup d'oeil, je dévisageais les produits à ma portée financièrement parlant. Sans trop tarder, je trouvais une miche de pain à l'aspect peu reluisant mais sans doute bigrement nourrissante.
* Ca fera l'affaire. Allez, on commande et on s'arrache, zou ! *
D'un pas décidé, la mine renfrogné sans trop, j'entrais dans la boulangerie. Dedans, quelques clients, peu de bruit. Le gérant ne sembla pas me reconnaitre. Tant mieux. En revanche, j'étais sauf méprise allègrement épié par une autre paire d'yeux. Celle d'une femme d'une trentaine d'année, fort élégante, vêtu d'une robe légère, maquillée, affichant un air hautain si ridicule qu'il me fila presque envie de rire. Une vraie dame du monde, pour sûr. Qui savait qu'elle était digne de bien des regards et des éloges de la part des plus charmeurs. Qui surtout ne se privait pas pour me dévisager de la tête au pied, à peine masqué par un épouvantail selon mes suppositions à la dernière mode.
Pas franchement gêné pour autant, j'ignorai l'indiscrète et pris l'objet de mon choix. Mais ce geste ne fut pas du goût de ma toute nouvelle plus grande admiratrice, qui exprima son mécontentement d'une voix qui vira rapidement dans le aigüe pour me briser les tympans.
-Voyez ce pouilleux qui ose se servir lui même de ses mains pleines de crasse ! Révoltant, révoltant ! Ah, si mon mari était là, il jetterai ce moins que rien en cellule...
* Tss, calme toi ma grande, je paye mon dû et je me casse. M'évitera peut-être aussi de devenir sourd... *
Les autres clients, une poignée de citadins sans histoire, approuvèrent en silence l'agitatrice qui semblait rechercher du regard le soutien de son auditoire. Sans dire mot, bien que passablement contrarié, ce qui devait d'ailleurs se refléter assez clairement sur mon visage, je me dirigeai vers le comptoir où m'attendait le vieil homme, embarrassé d'assister à pareille scène. Entre moi et le comptoir, la plaignante. Banal détail. Et pourtant.
Me voyant approcher, elle prit peur. Réaction incompréhensible, stupide de surcroit, mais sans doute craignait-elle les représailles du mauvais bougre qu'elle identifiait en moi. Toujours est-il que la Miss paniqua. Sans me quitter des yeux elle tenta de reculer, à petits pas, amorçant la fuite. Pour le coup, je lâchai un rire acide, tant la scène était grotesque. Comble du risible, elle trébucha et manqua de tomber à la renverse, lâchant un cri de panique.
* He bah, la totale... *
Même si l'idée de voir cette mauvaise langue punie ne me déplaisait pas, je ne pouvais me résoudre à la laisser tomber et fis donc un pas en avant pour la rattraper in-extremis avant la chute douloureuse, retenant fermement la robe au niveau de l'encolure, tâchant de ne pas toucher la belle, ce qui ne ferait qu'aggraver mes ennuis.
* Après ça, si elle est encore fâché, je bouffe mon chapeau *
Craaac.
Le bout de tissu ne résista pas à la force imprimé par mon mouvement pour redresser la jeune femme. La malheureuse retomba à mes pieds, le vêtement resta fiché dans ma main.
-Hein...qu'est ce que...
Un silence de courte durée s'installa. Puis la voix stridente de celle qui se retrouvait recroquevillée sur elle-même en sous-vêtements un poil aguicheurs devant moi retentit. Un couple sortit appeler la garde tandis que j'essayais de redresser la victime d'une main pour la faire taire et pour lui présenter mes plus plates excuses suite à cet accident.
Le vieux gérant me supplia de lâcher "la femme du Colonel" et de déguerpir avant d'attirer des ennuis sur son commerce. Trop tard, le temps que je réagisse et ordonne dans ma tête cette nouvelle et l'ahurissante série de coups du sort qui s'enchainaient, des bruits de pas me parvinrent depuis la rue. Un premier homme en uniforme se présenta à la porte. Seul pour le moment, mais cherchant du regard les renforts arrivant du centre-ville. Profitant de son inattention, je fondis sur lui. D'un coup d'épaule je libérai la voie. Sans prendre le temps de chercher à m'expliquer, réalisant enfin l'ampleur du désastre, je pris mes jambes à mon coup direction la sortie de la ville, serrant fermement le pain finalement resté impayé, tandis que des voix non loin dans mon dos me sommaient de me rendre. Mais il était trop tard pour obtempérer. Faisant valoir ma pointe de vitesse, je pris la fuite comme un vulgaire criminel, pour atteindre la sortie de la ville par laquelle j'étais arrivé une poignée de minutes auparavant.
- Mais bordel c'est quoi cette journée de dingue ??
Dernière édition par Enarik Santa le Dim 19 Sep - 9:38, édité 1 fois
Enarik Santa- Mister Black Day
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Re: A la recherche d'un salaire...
Le soleil commence à taper fort. Il a conscience que sa peau pale ne va plus tarder à se teinter de rose puis de rouge. L’astre solaire est décidément la malédiction des teints clairs se dit Luche dans son demi sommeil. Puis… il prend conscience du silence environnant. Il entend toujours les cigales, le ressac des vagues, le vent léger dans les arbres mais… mais de bruits témoins d’une présence humaine autre que lui, nada. Ouverture des yeux. Le tireur regarde autours de lui. Personne. Bon, l’autre doit s’être tiré… S’il était simplement allé nager il y aurait encore ses affaires sur le sable.
Pfff…. Où peut-il bien être allé ? C’est pas bien prudent de laisser sans surveillance un type qui connaît ton identité mon vieux… S’il est allé chercher la marine tu es dans de beaux draps…
Exact… Mais statistiquement… Quelles sont les probabilités qu’il ai fait ça ? Si ça avait été moi…. Mouais, je l’aurais probablement fait. Même si c’est pas la panacée ; c’est toujours ça de pris. Maintenant, lui, il ne m’a pas particulièrement donné l’impression de m’en vouloir plus que ça, une fois qu’on élimine les menus détails. Et puis s’il ramène les marines ici, adieu la plage tranquille. Ces pachydermes cacochymes seraient fichus de vouloir s’y installer pour faire rôtir leurs orteils malodorants. Ceci dit… ces atrophiés de l’imagination pourraient ne même pas la voir la beauté de l’endroit… Mais peut-il parier là-dessus… ? Telle est la Question.
Le père Murphy étant mon meilleur copain ce matin… Quoique… J’ai bouffé à l’œil, et faillit mourir de rire devant ses pitreries. Non, en fait ce n’est pas encore aujourd’hui que la poisse s’acharnera sur moi. Enfin, j’espère.
Oh et puis inutile de se casser la tête maintenant ! Soit il m’a trahit, et il n’en profitera pas plus que moi, soit je suis toujours peinard et pas la peine de s’en faire. S’inquiéter pour ce sur lequel on n’a aucune prise est le meilleur moyen de vieillir avant l’heure.
Maintenant ce qu’il lui fallait décider c’est s’il allait ou non à l’eau… Donc juger si l’autre avait ou non une chance de revenir auquel cas un léger problème l’empêchait d’aller faire trempette.
Alors qu’il venait de décider de se fier à sa chance et s’apprêtait à retirer son haut, un bruit de course attira son attention.
Des cris. Et de la poussière qui s'élève du sentier. Trop pour n'être due qu'à un seul homme. Les yeux de Lucian s'étrécissent tandis que sa main se dépose inconsciemment sur la crosse de son arme. Qu'est ce que c'est...? Ou plutôt... qui est ce...? Si c'est Enarik qui l'a vendu il ne l'emportera pas au paradis.
A ben... ouais... ce type là... c'est bien lui et suivit par...Comment il a réussit son coup le bougre??? Poursuivit et non suivit par une troupe de marines enragés. Luche cligne des yeux plusieurs fois pour être sur de ce qu'il voit. Mais pourquoi il les ramène içi? Il pouvait pas aller se faire arrêter ailleurs? L'andouille faisandé! Non mais pas chez moi!
Et plus d'autres considérations d'un mouvement souple Lucian dégaina, souffla sur le canon pour en faire partir les minuscules grains de sable qui y étaient restés accrochés, visa à peine et tira deux fois. Il savait sans le moindre doute avoir touché son but: les deux premiers des fantoches porteurs d'uniforme à avoir posé leurs sales pattes sur SA plage de rêve à lui sans y avoir été invité. Bon, les cadavres vont faire tache mais.... au moins il a expliqué ses principes.
Et sans attendre la suite il prit lui aussi la poudre d'escampette. Courage, fuyons!
Pfff…. Où peut-il bien être allé ? C’est pas bien prudent de laisser sans surveillance un type qui connaît ton identité mon vieux… S’il est allé chercher la marine tu es dans de beaux draps…
Exact… Mais statistiquement… Quelles sont les probabilités qu’il ai fait ça ? Si ça avait été moi…. Mouais, je l’aurais probablement fait. Même si c’est pas la panacée ; c’est toujours ça de pris. Maintenant, lui, il ne m’a pas particulièrement donné l’impression de m’en vouloir plus que ça, une fois qu’on élimine les menus détails. Et puis s’il ramène les marines ici, adieu la plage tranquille. Ces pachydermes cacochymes seraient fichus de vouloir s’y installer pour faire rôtir leurs orteils malodorants. Ceci dit… ces atrophiés de l’imagination pourraient ne même pas la voir la beauté de l’endroit… Mais peut-il parier là-dessus… ? Telle est la Question.
Le père Murphy étant mon meilleur copain ce matin… Quoique… J’ai bouffé à l’œil, et faillit mourir de rire devant ses pitreries. Non, en fait ce n’est pas encore aujourd’hui que la poisse s’acharnera sur moi. Enfin, j’espère.
Oh et puis inutile de se casser la tête maintenant ! Soit il m’a trahit, et il n’en profitera pas plus que moi, soit je suis toujours peinard et pas la peine de s’en faire. S’inquiéter pour ce sur lequel on n’a aucune prise est le meilleur moyen de vieillir avant l’heure.
Maintenant ce qu’il lui fallait décider c’est s’il allait ou non à l’eau… Donc juger si l’autre avait ou non une chance de revenir auquel cas un léger problème l’empêchait d’aller faire trempette.
Alors qu’il venait de décider de se fier à sa chance et s’apprêtait à retirer son haut, un bruit de course attira son attention.
Des cris. Et de la poussière qui s'élève du sentier. Trop pour n'être due qu'à un seul homme. Les yeux de Lucian s'étrécissent tandis que sa main se dépose inconsciemment sur la crosse de son arme. Qu'est ce que c'est...? Ou plutôt... qui est ce...? Si c'est Enarik qui l'a vendu il ne l'emportera pas au paradis.
A ben... ouais... ce type là... c'est bien lui et suivit par...Comment il a réussit son coup le bougre??? Poursuivit et non suivit par une troupe de marines enragés. Luche cligne des yeux plusieurs fois pour être sur de ce qu'il voit. Mais pourquoi il les ramène içi? Il pouvait pas aller se faire arrêter ailleurs? L'andouille faisandé! Non mais pas chez moi!
Et plus d'autres considérations d'un mouvement souple Lucian dégaina, souffla sur le canon pour en faire partir les minuscules grains de sable qui y étaient restés accrochés, visa à peine et tira deux fois. Il savait sans le moindre doute avoir touché son but: les deux premiers des fantoches porteurs d'uniforme à avoir posé leurs sales pattes sur SA plage de rêve à lui sans y avoir été invité. Bon, les cadavres vont faire tache mais.... au moins il a expliqué ses principes.
Et sans attendre la suite il prit lui aussi la poudre d'escampette. Courage, fuyons!
Lucian Hime- Luce
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Re: A la recherche d'un salaire...
La fuite était la seule alternative après pareil méfait et Lucian ne s'était pas fait prier pour déguerpir. Mais après avoir parcouru une dizaine de mètres sur le sable fin, dans la trajectoire la plus propre à disparaitre au plus vite de la vue des marines, le sol se déroba sous lui, dans un bruit de bois qui craque et se brise. L'instant d'après, le jeune tireur atterrit quelques mètres en contrebas, recevant une bonne quantité de sable sur la tête au passage mais évitant par chance les débris. Selon toute vraisemblance, il était tombé dans une sorte de galerie souterraine. Le sol meuble avait été consolidé ici, des murs aménagés pour renforcer la construction, tandis qu'au dessus, un socle en bois faisait office de toit sur toute la surface de l'édifice, lui même largement recouvert par une bonne épaisseur de sable. Mais voilà, le bois avait sans doute pourri, ce qui expliquait le pourquoi de la scène.
Grâce à la lumière du jour qui s'infiltrait par la trouée consécutive à la chute, Lucian put distinguer plus en détail ce qui l'entourait. Une petite pièce ronde, d'où partait deux galeries. L'une vers la droite, l'autre la gauche. Au centre, à égale distance entre les deux issues, une vieille table. Poussiéreuse, terreuse, mais toujours en état. A ses pieds trainaient plusieurs gros coffres, tous ouverts et sans doute vidés depuis fort longtemps. Mais sur le vieux meuble, il restait encore un coffre, beaucoup plus petit certes, mais cadenassé, signe qu'il renfermait sans doute quelque bien précieux. Le dernier vestige de ce qui ressemblait fort à l'ancienne planque au trésor d'un pirate d'une autre ère.
Derrière, quelques coups de feus retentirent. Les marines se rapprochaient. Pour Lucian, il fallait prendre une décision, et vite. Qu'allait-il décider ?
Grâce à la lumière du jour qui s'infiltrait par la trouée consécutive à la chute, Lucian put distinguer plus en détail ce qui l'entourait. Une petite pièce ronde, d'où partait deux galeries. L'une vers la droite, l'autre la gauche. Au centre, à égale distance entre les deux issues, une vieille table. Poussiéreuse, terreuse, mais toujours en état. A ses pieds trainaient plusieurs gros coffres, tous ouverts et sans doute vidés depuis fort longtemps. Mais sur le vieux meuble, il restait encore un coffre, beaucoup plus petit certes, mais cadenassé, signe qu'il renfermait sans doute quelque bien précieux. Le dernier vestige de ce qui ressemblait fort à l'ancienne planque au trésor d'un pirate d'une autre ère.
Derrière, quelques coups de feus retentirent. Les marines se rapprochaient. Pour Lucian, il fallait prendre une décision, et vite. Qu'allait-il décider ?
PNJ OPR- Conducteur des RPs
Re: A la recherche d'un salaire...
Pareil méfait, pareil méfait... ce n'était rien que de la petite mort de rien du tout....Certes, si cela s'était appliqué à lui il aurait protesté énergiquement mais puisque tel n'était pas le cas....
A peine Lucian s'était il élancé que sous le choc de la course le sol se déroba et le jeune homme se disparu effectivement de la vue des marines. Malheureusement pas dans la bonne direction.
Héééé....
Deux chutes dans la même journées, ça faisait un peu beaucoup surtout pour quelqu'un qui se vantait de son équilibre. La vie était trop injuste. Qu'est ce qu'il pensait déjà à propos de son pote Murphy? Ne pas rester là! Luce évita sans trop savoir comment la plupart des débris, se contentant de se recevoir sur la tronche suffisamment de sable pour ouvrir sa propre place. Le col de sa chemise en était plein. Il n'osait même pas imaginer la quantité astronomique de lavage qu'il faudrait faire subir à sa tignasse avant quelle ne soit à nouveau vivable.
Les marines! Il ne devait pas rester là! Le tireur n'avait que le temps qu'ils traversent la plage pour s'enfuir. Ou se cacher.
Où est ce qu'il était tombé déjà... Une pièce souterraine. Avec deux galeries. Avec de la chance au moins l'un des couloirs menait à l'extérieur par ce que remonter à la force des poignets jusqu'au trou dans le plafond il n'était pas chaud chaud.. Surtout que le reste risquait aussi de s'écrouler sur lui. Lucian se releva rapidement. Rien de cassé ou de foulé. OK... Surement une ancienne cache au trésor d'un pirate désormais oublié. Son imagination débordante lui monte les montagnes d'argents débordant des coffres, les rubis et les diamants... mais las, tout est vide désormais. Sauf... Là toi je t'ai vu!
Un petit coffret fermé. Mmm... son Trésor, son Précieux... Des tirs retentirent... Pourvu qu'Enarik occupe leur attention mais il fallait faire vite s'il voulait récupérer les perles et les diamants qui devait n'attendre que lui. Il entendait déjà leur doux chant entre ses mains. Ils le suppliaient littéralement de prendre soin d'eux. Son âme charitable ne pouvait laisser de tels petits seuls au monde et abandonnés mais il fallait faire vite. Tirant à nouveau l'un de ses pistolets il le dirigeât vers le cadenas, de manière à ne pas endommager le contenu du coffre mais simplement à faire sauter la chaine.
Un tir suffit à ouvrir le coffret..
Ah zut.... C'est pas des diams c'est un bête Fruit.
…
Le ptit dej était chiche... Je complète.Lucian tendit la main et s'empara du fruit, y croquant un bon coup.
Mmmm... assez amer ce truc... Pas terrible mais on fait avec ce qu'on a.
Opération fuite maintenant.
A peine Lucian s'était il élancé que sous le choc de la course le sol se déroba et le jeune homme se disparu effectivement de la vue des marines. Malheureusement pas dans la bonne direction.
Héééé....
Deux chutes dans la même journées, ça faisait un peu beaucoup surtout pour quelqu'un qui se vantait de son équilibre. La vie était trop injuste. Qu'est ce qu'il pensait déjà à propos de son pote Murphy? Ne pas rester là! Luce évita sans trop savoir comment la plupart des débris, se contentant de se recevoir sur la tronche suffisamment de sable pour ouvrir sa propre place. Le col de sa chemise en était plein. Il n'osait même pas imaginer la quantité astronomique de lavage qu'il faudrait faire subir à sa tignasse avant quelle ne soit à nouveau vivable.
Les marines! Il ne devait pas rester là! Le tireur n'avait que le temps qu'ils traversent la plage pour s'enfuir. Ou se cacher.
Où est ce qu'il était tombé déjà... Une pièce souterraine. Avec deux galeries. Avec de la chance au moins l'un des couloirs menait à l'extérieur par ce que remonter à la force des poignets jusqu'au trou dans le plafond il n'était pas chaud chaud.. Surtout que le reste risquait aussi de s'écrouler sur lui. Lucian se releva rapidement. Rien de cassé ou de foulé. OK... Surement une ancienne cache au trésor d'un pirate désormais oublié. Son imagination débordante lui monte les montagnes d'argents débordant des coffres, les rubis et les diamants... mais las, tout est vide désormais. Sauf... Là toi je t'ai vu!
Un petit coffret fermé. Mmm... son Trésor, son Précieux... Des tirs retentirent... Pourvu qu'Enarik occupe leur attention mais il fallait faire vite s'il voulait récupérer les perles et les diamants qui devait n'attendre que lui. Il entendait déjà leur doux chant entre ses mains. Ils le suppliaient littéralement de prendre soin d'eux. Son âme charitable ne pouvait laisser de tels petits seuls au monde et abandonnés mais il fallait faire vite. Tirant à nouveau l'un de ses pistolets il le dirigeât vers le cadenas, de manière à ne pas endommager le contenu du coffre mais simplement à faire sauter la chaine.
Un tir suffit à ouvrir le coffret..
Ah zut.... C'est pas des diams c'est un bête Fruit.
…
Le ptit dej était chiche... Je complète.Lucian tendit la main et s'empara du fruit, y croquant un bon coup.
Mmmm... assez amer ce truc... Pas terrible mais on fait avec ce qu'on a.
Opération fuite maintenant.
Lucian Hime- Luce
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