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Frasques nocturnes

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Message par Sieg von Wilhelm Dim 18 Juil - 14:17

Sieg trouvait décidément ces hommes poisson bien drôles, et c'est avec les grands éclats d'un rire communicatif qu'il accueillit la tirade du bestial capitaine tandis que celui-ci retournait à sa beuglante, ignorant manifestement la nouvelle spasmophilie du Barde. Ce dernier se douta d'ailleurs que cet équipage ne mesurait pas le cadeau qu'il était en train d'offrir au musicien: au vu de la proposition, il ferait d'une pierre deux coups...En effet cette joyeuse bande de zouaves allait lui permettre de se rendre sur Grand Line mais en plus de laisser son capitaine derrière pour un moment histoire de lui faire les pieds, la bonne blague en somme. Bien sur, Von Wilhelm mesurait les conditions inhumaines dans lesquelles il embarquerait si il acceptait l'offre de ce Mr Tern, mais apparemment tout cela semblait plus l'amuser que le dissuader...En effet, tant que notre ami pouvait pratiquer son art et relever quelques facéties envers celui qu'il appelait "Ossan", les conditions dans lesquelles il exercerait lui importaient peu...Risquer la mort n'était qu'une facette supplémentaire du jeu, qui y ajoutait, il faut le dire, un certain piment qui ne déplaisait pas le moins du monde à la petite barre de folie que possédait Sieg...

"...Quant à mes motivations, elles ne regardent que moi!"

Cependant, le réel problème se posant à l'héritier des von Wilhelm était de nature instrumentale...En effet, si le Barde n'avait absolument rien contre un public plus tribal, lequel ne se prédestinait pas forcément à être plus mauvais qu'un autre, la satisfaction du dit public allait devoir passer par quelques concessions sur le plan de l'interprétation...Que ne concédait pas l'actuel instrument de notre ami...Lequel n'étant, comme le signalait Tern, pas vraiment adapté à la rudesse de mise à bord...Sieg se creusa alors la tête un court moment pour y faire germer une astuce, en repensant à l'outil de travail de son prédécesseur le musicien en vint rapidement à la conclusion qu'en fabriquer un de meilleure facture sonore ne serait pas forcément très compliqué pour lui. Cependant, si il pensa un instant à utiliser la peau du défunt requin pour vaquer à la fabrication d'un tambour de qualité, l'idée s'écarta presque aussitôt de son esprit lorsqu'il vit les camarades de la poiscaille transporter son cadavre: choquer leur sensibilité serait mal venu, même si le Barde se douta que leur capitaine s'en tamponnerait royalement...

"Un peu de créativité que diable!"

Décidant que revenir à des matériaux plus rudimentaires serait plus sage, von Wilhelm s'approcha alors du sieur Tern avec son habituel air souriant et détaché, satisfait de la solution qu'il venait de trouver:

"Il semblerait que la perle au fond d'la maigre coquille que compose mon esprit mousse allègrement très cher! Cependant j'ai une requête, si embarquer avec vous ne me pose aucun problème hormis celui de votre manifeste odeur corporelle -ce en quoi je peux faire abstraction-, il faudrait que vous puissiez me fournir quelques plaques ou barils de tôles, ainsi qu'une demi douzaine de pièces de bois...De façon à agrémenter votre labeur d'une manière plus...Barbare, qu'avec ma cithare..."

Toujours souriant, Sieg espérait que l'usage du terme " Barbare" allait émoustiller les rudes et amusantes manières de son interlocuteur pour que celui-ci accède à son unique requête d'embarquement...Le musicien s'en voudrait sans doute de passer à côté d'une telle occasion de mettre son capitaine officiel dans l'embarras en plus de se payer une odyssée qui promettait d'être aussi instructive que frivole en compagnie de ces virils hommes-poissons...Qui l'étaient peut-être un peu trop...Virils...Constata Sieg après avoir observé plus en détail les membres de l'équipage par dessous la large épaule de Tern...Tous les bons hommes faisaient aisément deux fois la taille du blond, au minimum, ce qui donnait à ce dernier l'air d'un parfait freluquet bien qu'il ne soit de base pas si mal formé que cela...Pour un humain...

"Alors "Capitaine", vous acceptez mes conditions? En dehors de cela, faire l'ascète sur la mer ne me dérange pas le moins du monde pourvu que mes Muses me suivent!"

Et elles le suivraient probablement...Sur cette promesse d'océan sinueux, qui décidément promettait d'inspirer grandement notre ami lunatique...
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Message par PNJ OPR Dim 18 Juil - 22:44

Tern avait compris à la façon dont l'étranger se comportait que même s'il lui demandait de résister à la pression des fonds marins il accepterait avec cette pointe d'insouciance, dont il ne savait pas encore si elle était fausse ou singulière. Il apprit le nom de l'instrument qu'il aurait qualifié de luth ou "truc à cordes", et il aimait ça. Cithare, ça se hurlait bien. Mieux que "gueule d'algues" encore qu'il réservait déjà à beaucoup d'humains à la pilosité développée. Le nouveau s'appellerait Cithare, et en embarquant sur le Black Sea son nom, ses crimes et ses raisons n'auraient plus aucune valeur.

Mais la condition du nouveau demandait à réfléchir, même pour le Capitaine qui n'aimait pas vraiment perdre de temps à cogiter pour un point de détail qu'il acceptera de toute façon. Le problème n'était pas tant de le laisser fabriquer son instrument que le temps qu'il leur restait. Et embarquer les matériaux pour les travailler sur place allait, en plus de les tremper, déconcentrer les rameurs conditionnés au rythme du musicien. Une idée fut menée à Tern.

J'accepte ta condition Cithare, tu l'auras ton tambour barbare. Par contre pour tes Muses c'est non, si tu veux des filles faudra attendre l'escale.


A défaut de trouver la tôle et les planches, Tern hurla sur l'équipage en pause et leur ordonna de trouver un gros tambour, "le plus gros" qu'ils puissent trouver ajouta-t-il en leur jetant sa bourse à la figure. Les partirent au pas de course.

Si tu veux aller tirer ton coup grouille-toi, on n'a pas la journée. Et si tu dois faire des achats avant le départ c'est le moment aussi, ascète ou pas on ne rebroussera pas chemin si t'as oublié ta gnôle ou un slip de rechange.
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Message par Sieg von Wilhelm Sam 24 Juil - 17:09

"Ma musique me suffira très cher..."

Toujours souriant, le Barde repartit dans l'un des inexplicables fou rires le prenant depuis qu'il avait rencontré cette singulière troupe d'hommes-poissons. Ma foi, les vents de l'inspiration le conduisaient vers de biens saugrenus horizons où ses interlocuteurs ne comprenaient visiblement pas ses métaphores...Enfin, il gaspillerait probablement sa salive en expliquant la signification d'une Muse pour l'artiste qu'il était au rude capitaine Tern...Ces quelques notions de lyrisme basique échapperaient sans doute à son interlocuteur qui ne semblait jurer que par les valeurs physiques...Comme la plupart de ses pairs d'ailleurs, au grand bonheur de Sieg qui, posant pied sur le pont du navire, semblait au grand désarroi de tous s'émerveiller de la plus petite encoche sur le bois...

Pourtant, il n'y avait cure de s'en faire pour la santé mentale du Barde, en effet, cet émerveillement devant l'artisanat rudimentaire qu'on lui mettait sous le nez, ainsi que pour ses désormais compagnons aquatiques, était bien sur inhérent à son "métier"...Quoi de mieux que la découverte pour mettre en marche les fins rouages de la création artistique? A moins que tout cela -et c'est sans doute à quoi pensa Tern lorsqu'il vit Sieg applaudir joyeusement les rameurs s'installer- ne soit que le fruit du lunatisme singulier du Barde, lequel étant d'une bonne humeur manifeste à l'idée de quitter cette mer pour se diriger en lieu inconnu! Ha qui sait, peut-être qu'à l'issue de cette escapade notre ami aurait l'occasion de découvrir d'autres peuplades ainsi que d'autres lieux intéressant où il pourrait à la fois distiller et nourrir son art...

Et puis, à moins que Jaghen ne fusse complètement imbibé lorsqu'il lui avait raconté cela; les femelles des hommes-poissons n'étaient autres que les fantasmagoriques sirènes...Qui, au regret de Sieg, ne se montrèrent jamais à ses yeux de pauvre musicien en quête d'une inspiration "pure et sensuelle" au cours de tous les voyages qu'il avait vécu...Le sort se montrait décidément bien cruel avec von Wilhelm de ce côté là, lui qui aurait voulut chanter une ode à ces magnifiques êtres et non pas les courtiser bassement -mais non sans tact, une demoiselle restait une demoiselle- dans le but de satisfaire son entrejambe comme il avait l'habitude de le faire avec ses rencontres de taverne...Enfin, à cette dernière pensée, Sieg imagina bien que ce fut là l'un de seuls avantages de sa profession, on était sans le sous, mais les nuits étaient agrémentées...

"...Haaaa Sirènes de mon coeur!"

Tandis que le musicien s'enlisait au sein d'un fantasme peu avouable ponctué de soupirs en même temps qu'il laissait s'écouler un large filet de sang de son nez, les hommes de Tern ramenèrent enfin toute une batterie de barils de fers assemblés à l'aide de peaux tendues à l'extrême. Ils posèrent le tout en poupe sans plus de cérémonie, gratifiant le navire d'un *bong* sonore qui ramena notre artiste à la raison...Lequel se redressa d'une traite en prenant un air étrangement sérieux, qui dut surprendre la plupart de l'équipage auprès duquel il faisait surement désormais office de bouffon...Sieg se dirigea alors d'un pas rapide vers l'instrument -au moins ces mufles ne l'avaient pas posé à l'envers- dont il fit rapidement le tour, le scrutant de son oeil expert, ses douces sirènes bottés dans un recoin sombre de son esprit...Entre frivolités et musique, la question ne se posait même pas pour le Barde...Ses Muses lui en donnaient assez à elles seules, des frivolités!

Appréhendant les barils, le Barde y donna quelques pichenettes pour en vérifier la sonorité, accordant aux hommes de Tern une mimique approbatrice...Au moins, à défaut d'avoir la meilleure qualité possible, ils avaient choisit des percussions correctes...Du moins pour battre un rythme de rame dont Sieg jura que toute cette rascasse ne sera pas prête d'oublier...Congédiant les quelques curieux restant autour de l'installation instrumentale d'un geste de la main, von Wilhelm alla s'installer derrière, se saisissant de deux baguettes de bois larges comme ses avant bras -dont les petites soeurs reposaient au pied du baril le plus gros-...

"Hum...Au moins, on nous entendra venir avec cela..."

Voyant que les rameurs attendaient sous l'égide de Tern qu'il se mette à l'oeuvre, le Barde sourit quelques instants tout en allumant nonchalamment sa pipe qu'il avait bien sur bourré d'herbes au préalable...De la même manière, il ôta son sacro-saint couvre-chef qu'il déposa avec son manteau sur la reliure de deux barils...Dévoilant par la même occasion son torse et ses bras recouverts de fins arabesques entremêlés à l'assistance qui sembla partagée devant ce spectacle: certains riaient de la faible mais pourtant honorable -pour un humain- masse musculaire du musicien, d'autres semblaient être intrigués par ces étranges tatouages dont un mysticisme évident émanait...

Haussant, la voix, Sieg donna sans plus attendre le signal du départ:

"Il va falloir se bouger les nageoires maintenant!"

Théâtral, le musicien se cala alors bien en appui sur ses jambes fléchies, le dos droit, avant d'élever ses bras en l'air pour finalement abattre ses baguettes sur les barils, entamant un rythme croissant afin que tout le monde se dérouille tranquillement...Ponctuant parfois sa composition d'un éclat de voix -dont il ne sut si son "public" le reprenait au vu du bruit infernal de ses tambours-, histoire d'agrémenter un peu la chose et de "chauffer la salle" avant les choses sérieuses...


Dernière édition par Sieg von Wilhelm le Mer 1 Sep - 21:54, édité 1 fois
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Message par PNJ OPR Ven 30 Juil - 2:23

Allez la poiscaille, droit sur le vent, droit sur les vagues. Défiez cette tempête et montrez-lui que sous l'eau comme en surface, personne ne freine l'équipage du Capitaine Tern.

Le temps se dégradait de minute en minute et bientôt le Black Sea fut balloté avec une violence connue mais redoutée des marins. Sieg avait été sommairement présenté sous le nom de "Cithare", qu'il conserverait aux mémoires de l'équipage dont, il put s'en apercevoir, aucun nom ne devait être d'origine. Entre Gueule d'écharde, Pince barbe et Sirène manquée, il s'en tirait plutôt bien. L'équipage avait une façon bien à elle de naviguer. Tandis que les matelots les plus musculeux roulaient des épaules en activant leur rame, les plus fins ne cessaient de quitter l'unique pont pour plonger dans l'eau et remonter de l'autre côté. Leur endurance était étonnante, même pour des hommes-poissons. Le musicien tambourinait depuis plus d'une heure et le groupe n'avait pas baissé le rythme, en fait ils anticipaient presque la cadence qui ne cessait de monter. L'équipage connaissait l'importance de sa tâche, et hormis l'humain à bord personne n'était dérangé par les hautes vagues qui s'abbataient sur la coque et giflait les gueules lisses du peuple des mers.

Les habits et le tabac du virtuose ne purent repousser l'eau bien longtemps les assauts aqueux et pour le coup des vêtements plus sophistiqués et des bottes auraient été bien plus pénibles à porter. La prochaine pipe allait devoir attendre, ainsi que la prochaine couverture qui pourrait réchauffer les corps meurtris par l'impitoyable froideur de l'eau et du vent. Le tambour avait une utilité plus que certaine pour Cithare, elle lui permettait de ne pas conserver une teinte bleutée sur ses membres que l'activité maintenait dans un état supportable. Tern n'avait pas menti, chez lui on était utile ou mort. Quiconque resterait végétatif entrerait sitôt en hypothermie. Si Sieg devait tenir le rythme jusqu'à ce que les cieux offrent un temps plus clément, la nuit allait être longue et les muscles brûlants. Il était bien difficile de reprendre son souffle quand l'eau salée bordait la moitié du temps au coin des fosses nasales. Il fallait vraiment avoir une bonne raison pour embarquer sur le Black Sea quand on était un humain.

Le Capitaine ordonna de tourner "par là" et un banc de matelots fins fondirent dans les eaux. Plusieurs à-coups se firent sentir dans la direction voulue, et la galère changea de cap. Comme le rythme du tambour était bon et que les rameurs semblaient satisfaits du bombardement de l'instrument attaché au navire pour éviter sa perte, la voix de Tern engloutit le glissement de l'eau sur le bois imbibé, et les autres suivirent à l'unisson.


Allez bande de bars
Agitez vos nageoires
Black Sea est parée au départ

Trimez sur vos rames
Faut balader la dame
Et si un d'vous lâche c'est le blâme

On est des coriaces
Les plaintifs nous agacent
Quand on passe l'ennemi se casse

Voilà qu'la vigie
Crie la pause piraterie
Leurs femmes allumeront des bougies

En guise d'sommation
Je leur arrache le pont
Mais si ils tiennent à leur baston

Alors les lascars
Préparez vos hachoirs
Hurlez au carnage qui s'prépare

Ne faites pas de quartier
Tuez qui vous vous voulez
Et libérez leurs prisonniers

Y a plus d'équipage
Mais si tu veux j't'engage
Tu seras libre au prochain mouillage

Coulez leur navire
Grande Line doit se nourrir
Sitôt fait nous pourrons repartir

Une terre est en vue
Alors pas d'imprévu
On visite sans faire de bévue

Allons les soiffards
Faut envahir les bars
Jouer et conter nos histoires

Allez les pillards
Ecaillez les roublards
Ou perdez jusqu'au dernier liard

Allez les soudards
Voir les catins notoires
Les femmes devront se coucher tard


Tandis que la chanson suivait son cours, Tern avait invité Sieg d'un coup de coude complice dans l'épaule à enregistrer les paroles et à éventuellement calquer sa musique dessus. Le baume au coeur des choeurs prenait de l'ampleur, ils s'amusaient comme des petits fous sur leur banc rigide où même assis on devait jouer des appuis pour se maintenir en équilibre. Les rames ne leur entaillaient plus les paumes qui avaient la solidité de la roche et les gorges déployées offraient à la nuit tombante une version très éloignée des contes du chant du peuple des mers.

Les voix se turent au bout de quelques refrains, quand un poisson fin nommé "Oeil de Sphinx" lui affirma sentir un navire quelque part sur les flots. Tern l'empoigna pour lui demander confirmation, comme s'il venait de l'insulter, et Oeil de Sphinx hocha de la tête en redressant le foulard qui lui bandait la moitié du regard, son sourire de brochet marqué d'une joie non contenue.

Maint'nant vos gueules les bars, on part à la pêche au gros.

Tern se mis à la proue, sur le point le plus haut, et dressa sa mèche de peau au-dessus de lui. Un faisceau de lumière en jaillit et, dans une rythme régulier, il le fit tourner tout autour du navire à la manière d'un phare. Marins ou commerçants allaient voir cet espoir en pleine tempête et s'y précipiter. Une trentaine de monstres marins dotés de parole et mauvaises intentions en auront massacré une bonne partie avant qu'ils ne comprennent qu'aucune terre ne pourra leur offrir un endroit ou faire naufrage.


Evénement: Ton personnage a tenu le coup, mais ce moment d'accalmie réveille son corps qui lui montre qu'il est à bout. Tu pourras bientôt reprendre le travail mais tu as faim et tu as besoin d'une pause. Cet événement a été tiré au dé.
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Message par Sieg von Wilhelm Sam 31 Juil - 14:06

La première vague qu'encaissa le Barde lui arracha un grognement agacé, pour la pipe qu'elle venait d'éteindre puis pour le désagréable coup de fouet qu'elle infligea à son corps...Dans l'ordre...Sur cette mer agitée, notre ami musicien devait mobiliser toute son agilité féline afin de rester campé sur ses appuis pour porter ses assauts sur le cuir et le métal de ses fûts...Petits pas, entrechats, le tout au millimètre en anticipant les ballotements du navire, de façon à se retrouver avec le bon angle de frappe...Ajouté à cela, les multiples vagues qu'encaissait le corps de Sieg, le froid, l'humidité...Von Wilhelm était content d'être né à North Blue, originaire de contrées plus chaudes il supposait qu'il serait déjà en pleine hypothermie...Bien sur, à sa résistance naturelle s'ajoutait le fait que frapper comme un soudard sur une demi douzaine de barils maintenait ses muscles et son corps au chaud malgré la teinte bleuâtre que celui-ci tendait à prendre sous l'implacable brise marine d'un ciel chargé...

Faisant onduler les tatouages de son corps dans une danse hypnotique à mesure qu'il frappait des cadences plus ou moins élaborées, le musicien criait toujours en rythme, la pipe calée au coin de la bouche -par habitude, même si elle était éteinte- et le défi sur les lèvres...Défi contre cette mer et ce ciel qui semblaient vouloir stopper l'expression de ses Muses en déchainant leurs éléments contre Sieg...Et pour le Barde, quiconque osait s'attaquer à ses plus précieuses courtisanes encourait la peine capitale, qu'il soit fait de chair et de sang ou d'air et d'eau: oh non, violenté, malmené, la chair mise à vif, l'héritier de la maison von Wilhelm ne laisserait pas ce foutu ciel d'orage s'en tirer à si bon compte...

Cependant, qu'est la conscience humaine contre la frivolité de Dame Nature? Surtout aux abords de Grand Line...Malgré ses louables intentions, le corps de Sieg le rappelait à l'ordre, hurlant sa détresse à son propriétaire dont la volonté allait et venait au fur et à mesure de ses coups de pilon sur les tambours, ne s'effondrant pas uniquement grâce au fil ténu d'inconscience que les sons distillés par la Barde lui inspiraient...Et bien sur, par son amour inconditionnel envers les magnifiques êtres dont il prenait la défense en s'engageant dans cette joute avec la plus cruelle des amantes...

"Nirsikil!"

Juron des confins de l'océan, étouffé par la clameur qui s'élevait dès lors parmi les rangs des hommes poissons qui, semblant apprécier l'art et les amies du ménestrel, décidèrent d'appuyer ses frappes puissantes à l'aide de leurs voix éraillées...Ce qui finit de donner au tout une ambiance des plus burtoniennes et motiva le Barde à suivre instinctivement les paroles de la chanson à l'aide de ses tambours...

"Douces demoiselles, vous n'êtes donc pas des ingrates!"

Mettant cette intervention sur le compte de ses protégées, Sieg laissa aller sa tête en arrière, comblé de ce retour heureux qui lui permit d'ignorer temporairement les alertes de son corps. C'est ainsi que, les yeux révulsés, un idyllique sourire fiché sur son visage aux traits tirés, le Barde continua de distiller son art avec une vigueur renouvelée...Jusqu'à ce que le sieur Tern ramène notre ami à la réalité, en stoppant le navire pour une raison qui échappa au Barde , lequel n'avait que partiellement récupéré ses esprits...

...Assez, toutefois, pour émettre un râle étouffé tandis que les douleurs de son buste se réveillaient et que ses jambes tremblaient à l'en pousser à s'asseoir au sol...Se connaissant assez bien, le Barde estima alors qu'il ne souffrait pas de graves lésions, mais qu'après avoir tambouriné tout ce temps dans ces conditions, il avait besoin de quelques instants pour récupérer...Et d'un petit remontant...Qu'il saisit fébrilement en enfilant ses doigts au fond de la caisse de sa cithare, dont il relevait du miracle qu'elle soit encore intacte...

"Je risque de le payer...Mais les Muses n'ont pas de prix..."

Le musicien avait attrapé un champignon blanc à large tête, qu'il huma pour confirmer que c'était bien celui qu'il cherchait avant de l'avaler d'une traite avec moult grimaces...Il ponctua le tout par une rasade de gnôle que lui offrit un matelot désoeuvré, ayant manifestement apprécié sa prestation...Sieg le remercia du geste avec un sourire, il lui fallait bien ca pour faire passer l'immonde goût de cette dope fongique...Enfin, elle lui permettrait au moins d'atténuer la douleur et de tenir sans trop crever la dalle -bien que le Barde ne refuserait pas un petit pillage pour satisfaire son estomac- jusqu'à la prochaine escale...Logiquement...

Sentant que ses jambes voulaient désormais bien le porter à nouveau, Sieg, toujours torse nu et séparé de son chapeau, se leva en s'étirant avant de rejoindre Tern et son étrange oeil à la proue, questionnant d'un signe de la tête l'homme-poisson sur ce qu'il allait se passer...


HRP: Relecture inc, si tu veux faire un jet pour les effets négatifs du champi (qui se déclencheront plus tard), amuse toi sinon je me chargerais de les transcrire x)
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Message par PNJ OPR Jeu 5 Aoû - 15:59

Tern leva la main en guise de réponse au nouveau. Sa concentration était focalisée sur la mer, et le corps tendu vers le ciel. Le vent et la pluie étaient toujours présents, mais les corps démesurés de l'équipage offrait un couvert naturel à l'humain qui reprenait de la vigueur. Quelques minutes passèrent, et une ombre à peine perceptible se détacha du noir général de l'horizon. Le Capitaine demanda à voix basse - une première dans la journée - qu'Oeil de Sphinx détermine s'il s'agit d'un navire marchand, pirate ou de la Marine. Le matelot s'exécuta et scruta dix bonnes secondes pour finalement répondre qu'il ne voyait rien. Tern brisa le silence en laissant diffuser le son caractéristique de la peau flasque claquée par des phalanges courroucées. Tern ordonna à sa vigie de mettre son bandeau sur l'autre oeil, ce que ce dernier ne manqua pas de faire avant d'exprimer la joie d'y voir à nouveau. Afin d'éviter une seconde une fracture crânienne, Oeil de Sphinx s'appliqua à vite donner des résultats, précis grâce aux éclairs qui lui offraient l'éclairage jusqu'au bâtiment voisin.

Cette fois les renseignements désirés ne se firent pas attendre, c'était un navire marchand à peine gardé et dont l'équipage peinait à se diriger à cause du remou de l'océan et de la mâture éprouvée. Oeil de Sphinx estima qu'il y avait une soixantaine d'hommes et qu'ils étaient équipés pour la course. Leur marchandise devait être légère ou déjà écoulée à en juger par la hauteur de la ligne de flottaison.

Tern reprit le crachoir, cette fois à voix haute mais plus en vue de défier les éléments.

Ok, ce sont des marchands. Les chances de bataille sont minces et vu qu'ils ne doivent plus avoir grand chose en cale on va la jouer en finesse. On va déclencher la tactique du requin, Cithare fera l'aileron.

Les mâchoires se tirèrent et l'amusement prit l'ensemble de l'équipage, y compris le Capitaine qui fixait l'humain avec une certaine malice. Quelques rameurs, qui avaient pu apprécier le travail de percussion du pourtant si friable peau-rose, l'encouragèrent vigoureusement en lui donnant des tapes dans le dos, en passant les palmures dans les cheveux ou en lui collant sous le nez un alcool d'algue à l'odeur infecte mais au goût et à la texture agréables. Bien sûr aucun ne jugea bon d'expliquer à Sieg ce qu'était la tactique du requin, ni le rôle de l'aileron. En quelques instants, tous l'équipage sauta à l'eau, tout l'équipage sauf le Capitaine et la nouvelle recrue. Le navire reçut quelques secousses, puis toutes les cordes attachées au pont se tendirent. Et alors que Tern continuait de jouer du phare pour attirer le prochaine prise, le Black Sea s'enfonçait dans l'eau noire de la nuit.

Le pont ne tarda pas à s'immerger et c'est quand Sieg eut de l'eau jusqu'aux chevilles que le Capitaine éteignit son projecteur et expliqua la suite des événements.

Allez Cithare le barbare, tu vas prendre ma place sur la proue. Les gars vont continuer à tirer le Black Sea vers le bas jusqu'à ce qu'il disparaisse entièrement. Quand ce sera fait, ils le guideront vers la cible en sous-marin. On sera invisibles, mais pas toi. Toi, tu vas rester sur la proue et t'afficher. Comme les vagues sont importantes, je serai là pour assurer tes jambes et les ancrer au Black Sea, tout ce que tu auras à faire c'est leur donner l'impression que tu tiens debout sur l'eau. Le but du jeu, c'est de ne pas te faire tirer dessus jusqu'à ce que tu touches leur coque. Si tu y parviens, tu seras considéré comme un homme de l'équipage à part entière, et on aura un cadeau pour toi.

L'eau arrivait à présent à la taille de Sieg et aux genoux de Tern qui l'aida à se mettre en bonne position. Avant de plonger sous l'eau, il précisa:

Oh et dans la tactique du requin, l'aileron n'a pas le droit de mentir. Si tu leurs dis venir en paix ou être blessé et avoir besoin de leur aide c'est un mensonge, tâche de t'arranger avec la vérité, et surtout avec la leur.


C'est avec un nouveau sourire que le visage du Capitaine passa sous les flots. Cithare ne tarda pas à sentir les mains de son compagnon lui agripper les pieds et les plaquer contre le bois du navire. Les vagues apaisées depuis peu montaient jusqu'aux hanches de l'aileron et leur creux le découvraient jusqu'aux tibia. L'avancée très régulière des poissons offraient presque un confort de progression, en tout cas Sieg pouvait uniquement se soucier de la force de l'eau qui ondulait au gré du courant.

Le navire marchant s'appelait le "Boattle" et à sa tête un homme au cheveux blancs et à la peau rubiconde braquait une bouteille de vin cerclée de doigts confus en direction d'un silhouette fine qu'il avait du mal à croire réelle.

Un truc à la mer !!!
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Message par Sieg von Wilhelm Lun 9 Aoû - 13:14

La réponse, silencieuse, ne tarda pas...En effet, lorsque Sieg entraperçut la silhouette noire se découpant au milieu du déchainement des éléments, il comprit bien vite quelle allait être la suite naturelle des choses: un pillage en bonne et due forme...Ma foi, cela faisait un bout de temps que le Barde ne s'était pas adonné à ce genre de sport, non pas que cet exercice le rebutait non, von Wilhelm était un pirate après tout, et son sens des valeurs s'orientait en conséquence...Cependant le nobliau n'appréciait que modérément les dommages collatéraux qui résultaient d'un pillage notoire, puisque notre ami, tant que l'on insultait pas ses Muses, ne se trouvait pas être un fervent amateur d'hémoglobine...Toutefois, si le musicien en était à ce genre de considérations, son estomac le rappela bien vite à l'ordre, et ce malgré le champignon magique qu'il avait ingurgité plus tôt...Au grand maux, les grand remèdes, tel fut la conclusion de notre ami, perdue dans un soupir que le vent eut tôt fait d'emporter...

"Bha...Ca me fera un peu de sport, je suppose..."

Mut par les exigences alimentaires, Sieg écouta donc avec circonspection les instructions de Tern, lequel semblait rôdé en la matière, bien que le Barde fusse incapable de lui attribuer un âge, lui qui se disait pourtant physionomiste à ses heures perdues...Enfin, surtout vis à vis de ces chères ladies en fait...Mais l'heure n'était pas aux pensées peu louables, primeur à la nourriture! Quoique le musicien ne sut si il voulait toujours remplir son estomac ou si un jeûne notoire ne lui ferait pas un peu de bien lorsqu'il saisit les dernières instructions du capitaine, en même temps que le reste de l'équipage semblait ostensiblement se payer sa tête..."Faire l'aileron", quoi qu'il en fusse, Sieg ne se rappelait pas avoir signé pour ça, en plus de ne pas saisir le but de la manoeuvre, bien que notre ami se douta qu'il y avait sans doute un rapport avec la poiscaille...Original pour un tel équipage!

Enfin, tandis que les matelots commençaient à s'affairer avec diverses cordes, quelques retardataires plus sensibles à la musique que d'autres vinrent manifester leur entrain vis à vis du Barde en lui offrant une liqueur infecte...Au moins, ce dernier se dit qu'il n'était pas tombé au milieu d'un tas d'ingrats...Ironiquement...Au vu de l'air dubitatif avec lequel il renifla la mixture, avant de l'ingurgiter d'une traite -par pure politesse, il n'allait pas faire mauvais genre auprès de ses hôtes non plus- en se préparant psychologiquement à ne pas vomir ses tripes...Préparation inutile, car à sa grande surprise, en plus de le revigorer à l'aide d'une gentille claque, la boisson se révéla plutôt agréable...Ma foi, son métier présentait bien des avantages tout de même, ce genre de bonus agrémentait magnifiquement la chose...

Cependant, d'autres travers des rançons de la gloire, comme la manifestation virile du contentement qu'il avait procuré aux rameurs par une série de tapes dans le dos qui manquèrent de lui dévisser l'épaule et de lui décoller la plèvre, dans l'ordre, furent quelque peu superflues au goûts de Sieg...Lequel ne tenait pas à finir sa vie en fauteuil roulant...Et encore, ne parlons pas des mains flasques qui vinrent ébouriffer la toison décolorée du musicien, la transformant en masse graisseuse que même le plus infâme des cuisinier n'oserait pas utiliser pour empoisonner son pire ennemi...Déjà qu'il n'était pas à son avantage après sa tambourinade, le capital charme de von Wilhelm venait définitivement de rendre l'âme...

"Ha! Heureusement que j'suis entouré de poiscaille finalement..."

Pensant ainsi tout haut, le Barde rétablit son équilibre d'une grotesque contorsion à l'aide du haut de son corps tandis que la cause de cette bouffonnerie -à savoir, le navire que l'on tirait par le fond- fit lever un sourcil à la fois dubitatif et soucieux au musicien...Le dit serviteur des Muses, alors que Tern entamait des explications, avait déjà plus ou moins compris ce qu'on s'appétait à lui faire faire, une fois l'eau arrivée à hauteur de chevilles et l'immersion du navire stoppée...

...Comprenant ce qu'on attendait de lui, le Barde soupira, un cadeau...Haha il avait le sens de l'humour ce sieur Tern, enfin mieux valait ne pas le froisser jusqu'à leur arrivée sur Grand Line...C'est ainsi que Sieg laissa le poisson se saisir de lui alors que le navire s'enfonçait un peu plus sous les flots...Au moins, le musicien pourra tirer une bonne farce à conter de cette frasque burlesque, le tout ponctué de volutes musicaux et des percussions lors des chutes...De quoi amuser la ribaude et le pochard...Cependant, il lui fallait un titre...Enfin, notre ami se dit qu'il aura le temps de réfléchir à ça plus tard, le navire marchand s'approchait, attiré par le pseudo phare de Tern.

"C'est moi qu'on traite de barbare...Il semble que le coquillage aime bien se moquer de la perle..."

Jugeant que se tenir debout sur l'eau ne présentait pas grande crédibilité, Sieg fléchit les jambes, comptant sur le capitaine pour assurer ses appuis. Ayant dès lors de l'eau jusqu'à la taille, le Barde poussa le vice de la crédibilité en pontant légèrement son buste, s'infligeant une position des plus inconfortables...Du moins, pour quiconque n'avait pas la souplesse innée de notre musicien qui faisait aussi office de danseur et contorsionniste...Il en fallait pour tous les publics après tout...

Elevant ses bras hors de l'eau, notre ami s'adonna alors à de grands signes de la main en direction du navire marchand, basique mais efficace puisque l'oreille de von Wilhelm ne tarda pas à saisir un beuglement confus émanant d'une silhouette à sa tête...Le musicien ne put toutefois entendre parfaitement ce qu'il fut élucubré, puisqu'une vague vint fouetter sa tête, faisant boire une tasse plus que conséquente à Sieg, lequel s'empressa de recracher le surplus d'eau en toussotant avant de se servir de ses mains comme porte-voix, décidant de prendre les devants sur ses futurs éventuels interlocuteurs...Le tout en beuglant assez fort pour que même le sourd notoire puisse saisir au moins une bribe de ses paroles pendant la petite accalmie sonore que les vagues lui accordaient...Ceci ponctué de quintes de toux plus burlesques les unes que les autres...

"Ohé camarade! J'suis tombé sur un rafiot d'hommes-poissons et me v'la à battre des bras ici! Vous pourriez vous rapprocher et m'remonter siouplait?!"

Tern lui avait certes interdit de mentir, mais une bonne vieille omission comme le Barde savait les pratiquer -avec une malice non feinte- ne souffrait apparemment pas de la prohibition...Les mots étaient si faciles à manipuler pour le musicien, qu'il en aurait presque rit lorsque le capitaine lui avait fait sa dernière remarque: Un défi bien désuet.
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Message par PNJ OPR Lun 9 Aoû - 16:10

Frasques nocturnes - Page 2 Drunken-master

Bach ? Bach !

Second Bach au rapport Capitaine.


Ouais, ouais, moi aussi. Tu vois un truc là ou pas ?


Hum, oui, je pense qu'il s'agit d'un homme Capitaine.


Ah voilà, c'est pas une hallu donc.

Négatif Capitaine, j'apporte une bouée pour le sauver.


Attends, attends, une minute y'a pas le feu au lac si ? Il dit Hips rho voilà que ça reprend ça. Donc il dit qu'il est tombé sur un rufian d'homme-boisson et qu'il veut remonter parce qu'il bat des draps, c'est possible ?

Euh...des homme-poissons plutôt non ?

J'en sais rien moi demande lui Hips. Aaaah, attends, demandes pas, t'as raison il a dit homme-poisson, peut-être. M'enfin ça n'explique pas les draps.

Capitaine, s'il est tombé sur des homme-poissons l'heure est grave!

Ah ? Qu'est-ce qu'on en a à Hips des homme-poissons, c'est dangereux ?

Si c'est dangereux ? Mais enfin Capitaine, ils font trois mètres de haut et déchireraient un homme à mains nues. Ce sont de véritables monstres. Je suis étonné que vous n'en n'ayez jamais entendu parler après plus de cinquante ans de navigation.

Trois mètres ? Attends, des trucs avec plein de bras puis la peau qui pue ? Z'ont des dents et des tatouages ?

Eh bien, oui ça peut.

Alors je vois pas.

...


Bon ben on le remonte alors.


Capitaine, un instant. S'il a été attaqué par ces créatures, il est étrange qu'il les distance à la nage. Ces monstres ont du le repérer à coup sûr la mer est leur domaine.

Mouarf, z'auraient Hips avant qu'il ne puisse arriver jusqu'ici.

Oui, ou alors ils sont toujours là. Dois-je demander aux hommes de se tenir prêts à une éventuelle attaque ?


Une attaque contre des trucs qui les déchirent comme du papier ? Ah ouais Bach vas-y ça va les encourager de les prévenir que des bestioles qui ne demandent qu'à les bouffer rôdent autour du navire.


Mais, il faut bien faire quelque chose...


Le petit Capitaine aux cheveux blancs cligna quelques fois des yeux pour en dissiper le flou. Bach, grand homme au maintient noble et à la dose d'alcool dans le sang proche du nul, se tenait à la rambarde pour ne pas perdre l'équilibre tandis que son supérieur avait escaladé le pont pour se pencher sur l'homme en détresse. Par un curieux phénomène qu'il ne pouvait s'expliquer, le balancement violent du navire ne semblait pas affecter le vieil homme très concentré sur ce qu'il se passait en bas.

Djong Wueï, avait plusieurs détails qui le chiffonnaient, comme le fait que malgré l'avancée plutôt rapide du Boattle, quelqu'un parvienne à le suivre en s'en approchant par le bâbord. Il s'étonnait aussi du fait que la violence des vagues ne dévient pas l'individu de sa trajectoire, comme s'il était une créature éthérée que la courant ne pouvait entraver. Mais au-delà de tous ces détails, il y avait une chose qui l'intriguait, et qu'il se devait de résoudre immédiatement pour éclaircir cette situation assez peu orthodoxe.

Ouais, faut éclaircir cette histoire de draps.

Hey, l'éponge, pourquoi tu frappes des draps ? T'as que ça à Hips ?
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Message par Sieg von Wilhelm Mer 11 Aoû - 14:57

Bien, Sieg avait réussit à attirer l'attention sur lui, premier bon point qui permettrait sans doute aux hommes poissons d'avancer à leur convenance après la navire marchand vu le ralentissement flagrant que celui-ci avait opéré tandis que son capitaine au nez rouge entamait une étrange danse sur les rambardes...Etait-il complètement fou? Le Barde se le demanda en observant la démarche chaloupée mais décidée de l'apparent vieil homme -au vu des cheveux blancs que le musicien distinguait- qui bravait la fâcheuse tendance de son navire à tanguer avec une habileté surprenante pour son gabarit de vieil alcoolique notoire...Ce qui fit émettre un sifflement admiratif à von Wilhelm lorsque ce dernier constata que le vieillard semblait en effet chargé comme une mule dès lors qu'il se fut un peu rapproché...Ou plutôt lorsque le vieil homme s'adressa à lui dans d'étranges termes...

Eponge? Grappe? Du gras? Sieg ne comprenait définitivement rien au charabia qu'on lui servait, ce qui lui fit émettre le grave constat que nous évoquions plus haut...Cependant, il était tout de même bon de signaler que la voix du vieil homme se faisait moduler et déformer par le vent, facétieux partenaire de voyage, qui bien que relativement calme sortait encore quelques tours de son ample sac...De plus, von Wilhelm devait bien se l'avouer, mais si il soupçonnait le vieillard d'être gravement atteint, il en était sans doute de même pour lui...L'étrange conscience de la chaleur que dégageait son corps alors qu'il se trouvait au beau milieu d'une mer froide, les jambes retenues par un tocard d'homme poisson, faisant office de sonnette d'alarme...A laquelle le feu sacré qu'il sentait sur ses joues finissait d'ajouter sa touche pour lui signaler qu'il commençait à entrer dans un état proche de celui du vieux...

L'alcool dont l'odeur aurait suffit à faire vomir le plus dégueulasse des taxidermistes avait des effets à retardements pour le moins...Intéressants...Bha, de toutes façons ce ne serait pas la première fois que Sieg se retrouvait complètement fait et que cela ne changerait pas grand chose...Hormis ses instincts belliqueux ou son sens des priorités retournant à l'état primaire peut-être...Ha! Qu'est ce qu'il ne donnerait pas pour une bonne pipe d'herbe en cet instant, c'aurait été un bon moment tiens...Pour peu que Tern ne le lâche point cependant, dans l'état où Sieg se trouvait, si le capitaine du Black Sea lui coupait ses appuis sournoisement, le Barde finirait surement par lamentablement boire la tasse...Et pour une fois, il était heureux de se faire palper par un homme poisson...

"Hum l'flot d'ma pensée dérive là..."

Abandonnant ces hautes considérations éthiques, le musicien se reconcentra donc sur la situation, plissant les yeux pour mieux observer son interlocuteur, donnant au pourtour de ses globes oculaires des airs de soucoupes...Puis jugeant que de toutes façons cela ne servait à rien de réfléchir dans de telles situations, le Barde décida de jouer sur la spontanéité...Bien qu'en l'occurence la date de péremption de la dite spontanéité fut passé de quelques minutes...Ma foi, saoul comme il devait l'être, le vieux ferait peut-être pas trop gaffe...Et puis, après tout, l'improvisation restait l'un des points forts de Sieg...

"Où t'as vu que j'éponge des grappes de gras l'vieux?! Laisse moi monter sur ton rafiot que j'arrête de me les peler c'est tout!"
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Message par PNJ OPR Mer 18 Aoû - 17:15

"Un roux a bu les ponchs de grappa le gueux. Laisse-moi t'es sur la fiotte que j'avais épelé et tout." Ma parole il est rond comme la panse d'un bouddha ce petit.

Hum, je pense qu'il n'a pas dit ça Capitaine.


Ah non ?

Non.

Qu'est-ce que t'en sais d'abord Bach ? T'as l'oreille absolue toi maintenant ?

Sans pour autant la posséder on peut dire que j'ai l'ouïe fine, et ce n'est pas ça qu'il a dit.


Si tu le dis. Bon, qu'est-ce qu'il a baragouiné l'autre Hips ?

Il a dit qu'une éponge de gravas il veut, et qu'il veut un zeste de thon ou de rat, mais si c'est du thon c'est sans arête parce que sinon il s'étouffe.

... T'es vraiment sûr qu'il a dit ça ?


Certain.

Bon...Hey, bouge pas on va te filer une bouée. Attrape-la.


Le Capitaine partit en quête de l'objet susmentionné. Comme il mettait du temps et que Seig était supposé au bord de la noyade, Bach tendit la bouée à son supérieur qui la lança avec une dextérité louable pour un homme saoul. Le naufragé fut vite remorqué et dès qu'il fut en contact avec le Boattle, le rameur fit surface avec une telle violence qu'il projeta Sieg et Tern dans les airs. Tous deux atterrirent sur le pont tanguant comme s'il se demandait de quel côté il allait se coucher. Les homme-poissons surgirent de tous bords, armes au poings et faciès menaçant.

Seul et unique avertissement les humains. Filez vos objets de valeur et vous survivrez.


Capitaine, c'est un piège !

Bien vu l'artiste, t'es réglé comme du papier musique pour les Hips pertinentes.

Le combat était perdu d'avance et les créatures de la nuit effrayantes, tous posèrent les armes entre deux gamelles qu'offrait le mouvement de balancier du navire. Les homme-poissons eux-mêmes n'étaient pas à leur aise, et plusieurs avaient enfoncé leurs pieds dans le plancher pour ne pas tomber. Un corps massif passa par-dessus le pont, puis deux, puis ce fut un véritable enchaînement. Parmi les occupants du vaisseau qui ne cessait de se débattre, l'un d'eux pouvait se déplacer avec la vitesse et l'agilité des félins pour distribuer une correction bestiale aux pirates.

Wueï courait d'un côté à l'autre du pont et employait la puissance de ses bras pourtant chétifs pour renvoyer le peuple de la mer dans son élément. Tern lui-même fut attaqué, et bien qu'il put parer le coup porté, son lourd corps se détacha du pont et se perdit dans les eaux sombres. Il ne restait plus qu'une cible, l'appât. Wueï chargea Sieg pour lui offrir le même vol sans escale qu'aux autres, mais ce dernier était bien plus prompt à l'équilibre et le coup de la main recroquevillée du Capitaine ne l'éjecta pas du Boattle.

Oh ho, on a bien les pieds sur terre je vois c'est appréciable.

Wueï fit une série de cumulets arrière et se saisit de sa bouteille de vin dont il but une généreuse gorgée, méditatif sur son adversaire. Après une déglutition sonore, il conclut:

Frasques nocturnes - Page 2 Chinkof

Dis-moi, tu te débrouilles très bien pour maintenir ton équilibre, ça te dirait de devenir mon Hips ?
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Message par Sieg von Wilhelm Ven 20 Aoû - 13:25

Le corps chargé de toxines du Barde fut projeté en l'air avec une telle force que ce dernier se demanda si il n'allait pas se faire accompagner de ses propres tripes...Enfin, au vu de cette inconvenante scène, Sieg avait au moins la consolation qu'il n'était pas seul: puisque Tern semblait encore moins à l'aise que lui dans l'exécution de ce balai aérien...Tout saoul qu'il fut, le musicien réussit donc à atterrir sur le navire marchand à l'aide de ses deux jambes dans un craquement sonore produit par le contact entre ses ghettas et le plancher...Titubant des suites estomacales de sa réception cependant, car si son agilité naturelle lui avait permit de retomber parfaitement sur l'embarcation, une vapeur mélangée d'alcool et de substance dopante le gratifia d'une magnifique effluve nauséabonde qui lui fit perdre momentanément l'équilibre...Peu gracieux selon von Wilhelm, cela lui apprendra à mélanger...Quoique, notre ami savait pertinemment que cela ne lui servira guère de leçon en la matière.

"Urgh...J'crois que j'vais vomir..."

En effet...Sa chute eut l'effet d'un shaker...Et le champignon consommé plus tôt se dissolvait dangereusement dans son estomac, aidé par la gnôle des hommes poissons...

"Cap'tain...Pillez les vite...Sinon ce sera pour votre pomme...Cap'tain?"

Un regard suspicieux à gauche, l'autre à droite...Pas de Tern...Etrange pour cette fichue poiscaille ayant la fâcheuse habitude d'être sur les talons de Sieg depuis le début du voyage...Le cerveau ralentit par l'alcool du Barde en déduit donc qu'il y avait logiquement un problème...D'autant que le reste de l'équipage n'était pas présent lui non plus...Mieux encore, le petit vieux qui ne calculait rien fonçait sur le musicien d'un air plutôt décidé...Fait auquel ce dernier ne put s'empêcher de répondre par un déport à gauche de façon à éviter le coup direct que lui prodiguait le vioque, le tout sans se défaire de ses appuis en un mouvement fluide...Avant de brusquement ramener son buste dans l'axe de ses jambes tout en balançant son coude en direction de la face du vieillard qui reculait déjà à l'aide de sa démarche chaloupée...Dans le genre prise de risque nulle, l'alcoolique faisait fort...Du moins c'est ce que pensa le drogué en levant un sourcil pour finalement venir se gratter la tête négligemment, histoire de faire revenir sa mémoire visuelle...Qui lui intima que le vieux venait justement de renvoyer toute la poiscaille, Tern comprit, par dessus bord...

"Mes Muses me disent que je suis concrètement dans la merde...C'en devient une habitude qui n'plait guère à mes cavités nasales..."

Soupirant, et voyant que les hommes du vieillard ne semblaient pas si à l'aise que lui en plus d'être actuellement désarmés, le musicien se dit qu'il avait peut-être sa chance finalement...Si il arrivait à neutraliser le vieil alcoolique...Enfin, avant cela...Sieg joignit ses deux mains perpendiculairement, demandant un temps mort...Devant les regards interrogateurs des protagonistes, le musicien se dirigea vers la rambarde du navire d'un pas décidé, nullement affecté par l'équilibre précaire de l'embarcation, s'y pencha, et rendit à la mer le contenu de son estomac dans une horrible cacophonie gargouillesque...Se redressant, notre ami reprit un semblant de posture offensive, faisant face au vieil homme, le visage encore dégoulinant de la sueur de l'effort qu'il avait dut faire pour vider sa panse...Ce qui lui donna un air des plus burlesques, il faut le signaler...

"Hé! Confond pas tout l'vieux! C'la poiscaille qui dérouille un brin! Pas d'quoi rire! Et mon chibre c'est pas tes oignons!"

Le regard et le cerveau vidés par l'alcool et la drogue, la compréhension de Sieg s'en trouvait amputée, et ce, même si il entendait parfaitement ses interlocuteurs désormais...Voyant une provocation du vieil homme, le Barde, tout gentilhomme qu'il était, se voyait obligé d'y répondre...Et c'est en fléchissant les jambes pour se propulser à l'aide de son incroyable détente sur le vieillard qu'il s'en ferait un petit bonheur...Arrivant à la hauteur de son opposant, le musicien propulsa bêtement son poing en direction de l'ivrogne, avant de brusquement se rétracter une fois arrivé sur le sol pour exécuter un coup de pied retourné de plus acrobatiques...Le tout, en entonnant un petit chant de circonstance, d'une voix rauque chargée d'alcool, mais pas désagréable lorsqu'on la mêlait au clapotis des vagues sur la coque du navire:

Break a bone to feel better
You’re left alone mista believer
Ajust the tone wake up and shower
It stinks da zone , mista believer...

Sieg von Wilhelm
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Message par PNJ OPR Mar 31 Aoû - 6:40

Hein ? Mais ma parole il est beurré comme une galette celui-là.

Le Capitaine n'eut pas le temps de prononcer le moindre mot supplémentaire, Sieg était déjà sur lui. Il eut à peine le temps d'écarquiller les yeux et de réaliser que le premier coup de poing, qu'il aurait pu espérer retourner à son avantage, était un mirage transformé en douloureuse réalité que portait le coup de pied du vif en plein sans le torse. Le choc fut violent et le vieil homme parcourut tout le pont sur le dos. Ce fut Bach qui le bloqua de la semelle. Le geste semblait un peu méprisant mais il était difficile pour le Second de maintenir son équilibre, même si cela s'était grandement calmé au fil des secondes. Le vieil ivre se releva en riant et en se frictionnant la poitrine tandis que son allié dévisageait l'assaillant.

Tu chantes bien, pirate.

Bach se tenait droit face à l'envahisseur, la colère en intensifiait le regard mais sa voix restait dominée. Il n'avait pas peur de Sieg, et son attitude était comme une invitation à l'avoir pour adversaire. Tandis que son supérieur récupérait ses esprits et sa bouteille de vin, les monstres marins humanoïdes étaient revenus sur la surface du prochain carnage, Tern bouillant de rage suite à l'humiliation qu'il avait subi en se laissant sortir. La navire était à présent stabilisé et seul le vent toujours violent continuait à en maintenir le balancement. La tension était concrète, les bars voulaient du sang.

T'as bien tenu Cithare, t'as droit à une distinction. Mais je dois poursuivre ton combat maintenant, j'ai un compte à régler avec le vieux. Vous connaissez tous la règle, si ils résistent, on ne fait aucun prisonnier. Carnage total les gars, vous avez carpe blanche.


Que tous les hommes d'équipage se réfugient à l'intérieur. Bach et moi, nous nous occupons d'eux.


Un homme-poisson voulut intervenir pour empêcher la main d'oeuvre du Boatlle, mais Wueï était d'une vivacité et d'une puissance étonnantes et la gueule bardée de dents du téméraire avait finie figée dans le plancher du pont en un coup de talon de l'acrobatique vieillard. Tern écarta de ses bras deux sbires qui rejoignirent à nouveau les eaux et se tint devant le Capitaine adverse. De son côté, Bach avança vers Sieg, une ration de nouilles sautées en main. Il déjeunait tranquillement sans quitter le musicien des yeux. Ses chaussures vernies et à talons durs claquait contre le sol dans un rythme précis pour une oreille experte. Bach signalait à Cithare qu'il était également un serviteur des muses.

On peut apprendre énormément de choses en observant quelqu'un jouer. Je ne suis pas aussi rapide ni souple que toi, mais je pense pouvoir mener la danse.

Dis-moi, pirate, tu comptes avoir un équipage d'innocents sur la conscience ? Pour eux, ce ne sont que des paquets de viande, une race qui leur rend bien leur haine en les vendant comme esclaves. Mais toi, toi tu es humain. Tu connais la valeur d'une vie dont tu profites toi-même. Pourquoi ne pas agir de concert avec nous plutôt que de te rendre complice d'un acte aussi crapuleux que gratuit ?


Derrière Bach, Tern et Wueï venaient d'avoir leurs premiers échanges.


HRP: Du choix de Sieg dépendra le reste de la scène. Les deux options (aider Tern ou aider Wueï) me conviennent personnellement Wink

PS: Désolé pour l'attente.
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Message par Sieg von Wilhelm Mer 1 Sep - 11:14

...Oh yeah, it really stinks da zone, mista believer.


Sieg se surprit d'abord de la réussite de sa manoeuvre, de base, il avait manifestement crut que le vieux était plus vif que cela...Persuadé que le vieil alcoolique n'aurait eut aucun mal à esquiver le coup de latte magistral qu'il venait de lui envoyer dans les côtes et qui eut pour effet de faire nettoyer le sol de son propre navire au vieillard...Dans tous les cas, soit l'ancêtre bluffait, soit l'alcool l'avait amoché avec le temps. Ou bien un mix des deux, ce qui parut sur le coup être la réponse à la question interne de Sieg lorsqu'il observa le vioque se relever en riant de plus belle, assisté dans sa réception par ce qui ressemblait à son second...Pour ne pas dire assistant gérontologue...Lequel semblait cependant bien mieux se porter que ses condisciples lorsqu'il s'avança vers le musicien, au vu de l'équilibre toujours précaire du navire...Visiblement, il désirait en découdre avec von Wilhelm qui étouffa un haut le coeur, sévices du petit retournement gastrique qu'il s'était infligé plus tôt...Avant de déglutir définitivement en dévoilant toutes ses dents:

"Bien sur, que je chante bien!"

Suite à ce bref échange, les hommes-poissons dirigés par Tern refirent surface, l'air visiblement agacés, encore que l'adjectif fasse plutôt office de litote selon le Barde qui subit avec amusement le discours de son capitaine temporaire. Pas très original dans son élucubration, comme à l'accoutumée...Enfin, cela faisait son charme après tout, ou pas.

"Allez donc inculquer votre art, je vous laisse le saoulard"

Tandis que les hommes poissons allaient vaquer à leurs occupations sanglantes et que Tern s'occupait de laver son pseudo honneur de guerrier, Sieg s'intéressa à un Bach s'avançant d'un pas de danseur vers lui...Ainsi, lui aussi vouait sa vie à l'art, ma foi si il voulait en découdre les douces sirènes du coeur de von Wilhelm éliront leur champion...Toutefois, malgré son apparente animosité, Bach proposa tout de même à son opposant de retourner sa veste, en invoquant des raisons purement éthiques et morales...Ce qui arracha de grands éclats de rire à Sieg, cette fois-ci...Lequel rétorqua avec un large sourire:

"Oh...Tu veux philosopher sur la valeur d'une vie? Désolé, mais je ne m'intéresse qu'à mes Muses...Pour le reste, je n'ai absolument aucune morale et ne sert que mes intérêts, si violence doit se faire, qu'elle se fasse...Même si ce n'est pas forcément ma tasse de thé..."

A mesure qu'il formulait sa réplique, Sieg la ponctua d'un léger rire, inquiétant:

"...Je suis un pirate après tout! Bien et Mal, quels concepts stupides!"

Oh oui, qu'il était ridicule de raisonner de cette façon...La valeur d'une vie? Elle ne se mesurait qu'à la force des aspirations de celui qu'elle porte, telle était la façon de penser toute subjective de Sieg...Or les rats qui parcouraient ce navire en se laissant massacrer ne le motivait guère à lever le petit doigt pour les aider...Dommage pour eux, mais ils allaient se faire victimes de la douce roulette musicale de l'existence...Toutefois, la grandiloquence bienveillante de Bach amusait beaucoup le Barde, qui décida de lui donner une chance...Qu'il énonça d'un ton chantant:

Porté par mes Muses
Un rien m'amuse
Ainsi de l'écluse
Ta patience j'use

Si de mes braies
Tu me soulageais
Alors je la retournerais
Ma veste de Jais

...Avant d'éclater d'un rire joyeux en se ruant sur Bach pour lui infliger le même traitement qu'à son capitaine, à la différence près que Sieg ne visa pas son homologue à l'aide de son pied, mais bel et bien le plancher du navire qu'il avait repéré branlant sous l'entrejambe de son opposant...Une manière de lui envoyer dedans pour lui souhaiter le bonsoir de l'inspiration...Cependant, le Barde n'en resta pas là, puisqu'à peine avait-t-il effectué cette manoeuvre qu'il amorça un nouveau mouvement dans la foulée, consistant en un coup de coude direct...Moins vif que ses précédentes facéties, mais beaucoup plus puissant...Tout en déclamant, visiblement amusé:

"Si la danse tu sais mener, peut-être naitra une amitié..."

"...Fais le beau, petit corbeau!"
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Message par PNJ OPR Lun 20 Sep - 4:34

Ni bien, ni mal ? Comment pouvait-on être convaincu de ne pas verser dans l'un d'eux ? Cet être drogué se pensait-il assez sage pour voir le monde d'un point de vue extérieur et ne pas y prendre part ? Bach doutait. Son adversaire était un musicien, cet art se devait de contenir la sensibilité du musicien pour atteindre les sommets de sa beauté. Quoi de plus grand qu'un être qui se consumme totalement pour ce qu'il crée ? Pirates externes à la considération de leurs actes, foutre connerie, Bach s'en pardonna la vulgarité de l'expression. L'adepte des Muses n'était pas une machine, et aucun être vivant n'a le silence pour musique.

Le planche se souleva entre ses pieds et lui râcla les mollets. Heureusement, une planche de navire, c'est large, trop pour arriver à la destination peu enviable que Sieg lui vouait. Bach coupa net les nouilles qu'il continuait de manger et se pencha pencha pour remettre le bois à sa place. Il n'eut pas le temps de masses ses jambes brûlées par le frottement, le coude pointé comme une lance menaçait déjà de s'abattre sur son crâne et de mettre un terme au combat. Le Second tourna la tête, ferma les yeux par mauvais réflexe et se protégea de son bras . Il sentit l'os de son agresseur s'enfoncer dans ses triceps et glisser sur sa figure. Sa parade maladroite avait réduit la puissance de l'impact, mais son bras lui faisait encore plus mal que ses jambes maintenant. N'ayant visiblement pas l'habitude de recevoir un tel assaut, il bascula en arrière et renversa tout le contenu de son pot en carton sur le pont.

Ouch...pas de chance.


Une amitié naître ? Après un tel désaccord ? Le pirate avait au moins le mérite de ne pas se focaliser sur les fausses notes. Ce premier coup n'était qu'un "La", Bach le savait. Il en profita pour enfin se masser les mollets et se relever en fixant à nouveau Sieg. Dans ses mains restaient les baguettes et la boîte en carton sans les nouilles.

Pas de chance pour toi. Je comptais bien te vaincre une fois mon repas fini. Elles viennent du Baratie qu'on a croisé ce matin, je t'en veux de m'avoir fait gâcher un si bon repas.

De ma patience tu as usé, et sur ton chant, je vais danser.


Bach pris le bord de son paquet entre les dents et s'arma de ses baguettes. Il entreprit ensuite un tambourinage de l'objet qui, sans la nourriture, formait une bonne caisse de résonance. Rien ne se passa les premières secondes, mais bientôt le pirate sentit quatre main puissantes lui écraser les épaules et le plaquer au sol. C'étaient deux des membres de l'équipage de Tern. Chacun d'eux l'empêchait tout mouvement en lui bloquant la base de bras et des jambes. Les gestes des deux colosses étaient fermes mais leurs visages crispés, ils fixaient leur captif avec panique.

Bordel, on ne contrôle plus rien.

Ainsi plaque, Sieg reçu les talons durs et vigoureux de Bach qui entama un numéro de claquettes extrêmement douloureux sur tout son tronc. Les coups battaient ses côtes en rythme, s'enfonçaient généreusement dans les intestins et le foie, écrasaient les seins et les clavicules du musicien transformé en piste de danse par le Fred Astair aux pieds perforants.

Lâche-le !!!

Bach leva la tête, un poing gros comme une pastèque se dirigeait vers lui. Il se pencha au maximum, puis bondit en arrière pour laisser le pilon d'un troisième homme-poissons marquer le dernier pas en enfonçant le corps de Sieg dans le plancher du Boattle. Tandis que le coup final du monstre marin approchait de Sieg, Wueï se faisait projeter pour la troisième fois contre le grand mât après une fulgurante projection de Tern.
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Message par Abbachio Costello Lun 20 Sep - 18:21

*Merda, cette épave tangue un peu trop à mon goût ….

Comment je me suis retrouvé dans cette situation moi? Je n’aurais jamais dû accepter de monter avec ce vieil alcoolique et son aristocrate de bras droit. Me voilà dans un hamac à être obligé de lutter contre le balancement de ce rafiot pour ne pas rendre mon quatre heure. La belle affaire. Il est beau le médecin de bord qui n’est même pas capable de se tenir debout sans repeindre la cale avec ses tripes. Un boulot sans inconvénients, mes fesses oui. Il avait pas compté sur le fait que moi et la mer ça fait deux et le pire dans l’affaire, c’est que je n’ai plus un seul cacheton contre le mal de mer. Il faut que je dorme, ça passera peut-être…*


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Spoiler:

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Le réveil fut brutal, un peu trop au goût d’Abbachio. Il avait déjà expérimenté le réveil sur le sol après être tombé de son lit, mais jamais encore le réveil dans une cale à rouler à droite et à gauche du navire au rythme des vagues en tombant d’un hamac. On pourrait croire que la situation revenait au même, mais Abbachio vous assurerait que la première est préférable à la seconde.

Tout en pestant contre le mauvais sort, il se releva comme il put et, c’est après moult gamelles, qu’il réussit à enfiler sa veste et à boucler la ceinture de son pantalon. Il se dirigea alors d’un pas chancelant vers le pont pour prendre une bonne bouffée d’air marin qui, selon lui, lui ferait le plus grand bien. Un pas, puis un autre, ne pas se presser, s’agripper à tout ce qui pouvait servir de support, hamac ou cargaison, tout était dans la technique, tout était dans la précision, tout était dans le jeu de jambe.

Absorbé par cette fameuse technique qui occupait bien 90% de ses facultés de concentration, il ne prit pas garde aux marins qui fuyaient dans sa direction pour échapper aux homme-poissons du capitaine Tern. Lorsque le premier d’entre eux le bouscula, sa focalisation fut brisée et il tomba à la renverse.

*Qu’est-ce qui se passe par là?*

- Bulubulubulup bulubulubulup. Merde, elle vient d’où cette sonnerie. Eh toi l’marin là ! File moi ça bordel, tu vois pas qu’ça sonne ou t’es trop con pour décrocher?

Trop occupé à paniquer, le fameux marin n’eut pas l’esprit de rétorquer et se contenta de lancer l’objet qu’il tenait dans les mains, une éponge, tandis qu’il passait à hauteur du médecin assis sur le sol.

- Katcha. Allo, Lieutenant?

*Abbachio. Tu dois certainement te demander ce qu’il se passe, mais ne panique pas.*

- Il n’y a pas lieu de paniquer Lieutenant, les marins courent comme des dératés voilà tout.

*Réfléchis un instant je te prie.* On sentait dans la voix un léger agacement. *Ce sont des marins, ils ont bien plus l’habitude que toi de partir en mer, s’ils courent, c’est qu’il y a une raison. J’en viens donc à penser que le navire sur lequel tu te trouve est sous le coup d’une attaque. Car ces hommes ont l‘air d‘avoir l‘habitude de se battre contre les éléments, mais pas contre de potentiels ennemis*

- Une attaque? Vous êtes sérieux Lieutenant? Je ne vais tout de même pas aller sur le pont et tuer tous les opposants comme ça? Je n’en ai pas les capacités.

*Parce que tu vois une autre alternative?*

Cette question n’en était pas vraiment une et Abbachio le savait, le Second ne répondrait plus, ses ordres avaient été clairs. Tuer les attaquants. Confiant dans ses capacités et regonfler à bloc, Abbachio se leva sans encombre avant de se rendre compte qu’il ne tenait toujours pas plus qu’avant sur ses deux cannes. Mais cette fois-ci, il ne pouvait se permettre d’avancer à l’allure antérieure, il devait accélérer le pas. Le Lieutenant comptait sur lui, il préférait lui confier la tâche de protéger ce navire, plutôt que de le laisser aux mains de ces couards de marins, il lui ferait honneur. Il fendit alors la foule de matelot se réfugiant dans la cale et, une fois celle-ci dépasser, tomba nez à nez avec une créature qu’il n’avait jamais vu auparavant. Cela ressemblait à une sorte hybride, peut-être même un croisé d’homme et de poisson, on pouvait voir les branchies zébrées son cou puissant. Il n’en avait jamais vu avant…un homme-poisson. On racontait qu’ils faisaient trois fois la taille d’un homme et qu’ils pouvaient soulever des maisons entières sans effort. Pour ce qui était de la taille, Abbachio pouvait clairement voir que tout ceci n’était qu’un tissu de mensonges, l’hybride étant à peine plus grand que lui. Pour ce qui était de la force en revanche, il n’avait pas envie de tester, si la rumeur disait vraie, ce serait trop douloureux.

- Rends-toi humain ou j’te tue sur-le…

La phrase fut étouffée par un gargouillement inhumain et, tandis que le corps massif de l’homme-poisson s’écroulait, un de ses congénères descendait prêter main-forte à son camarade. La vision de son frère d’arme à terre, un objet argenté coincé dans la gorge lui fit monter le rouge au visage, si l’on pouvait dire ainsi. Sans attendre qu‘il se remette du choc, Abbachio attaqua et le bistouri vint se coincer au niveau de l'épaule droite. Le dernier occupant de la cale non-humain hurla alors et se précipita sur l’humain qui peinait à tenir sur ses jambes tandis qu’il visait avec la précision que lui accordait ses faibles bras. Un autre éclat vint se ficher dans la poitrine de l'homme-poisson alors que celui-ci, débordant de rage, n'était plus qu'à deux pas du pathétique humain. Il arma son bras, déplia les doigts et claqua la chair tendre du jeteur de " couteau ". Abbachio sentit tout son corps vibrer sous l'impact et le fait qu'il était en train de voler au travers de la cale n'arrangeait rien. Heureusement pour lui, l'équipage, qui était occupé à fuir cet être, lui servit d'amortisseur et la chute fut moins violente qu'il ne l'avait prévu. Tandis qu'il se relevait en toussotant son sang et en cherchant quelque peu son souffle, l'adversaire se précipitait sur lui avec l'épée fraîchement ramassée près du corps de son ami. Au moins la légende sur la force des homme-poissons était véridique et il n'avait pas envie de voir ce que cela donnait avec une épée à la main. Se calant sur les corps qu'il avait fait tomber, il opposa à la course de son opposant une véritable pluie de lame, si bien que celui-ci ne put terminer sa charge qu'en s'écroulant et en glissant sur le parquet, laissant une trace sanguinolente derrière lui.

Apparemment, il n’en venait pas d’autres, de quoi laisser le temps à Abbachio de faire une pause et d’aller rechercher ses précieux bistouri. Tout en trainant la patte, il essuya le sang qui s'agglutinait à la comissure de ses lèvres, pour sûr, un de leur coup faisait mal. Lorsqu’il arracha les lames des cadavres encore chauds, malgré le sang froid des poissons, un liquide épais et de couleur écarlate suinta des plaies. Ainsi donc leur sang avait la même couleur que la sienne. Finalement ils n’étaient pas si différents que ça…
Tout à sa réflexion, le médecin poussa la trappe qui donnait à l’air libre et sur la bataille.

Là, il pouvait voir le capitaine Wueï aux prises avec un homme-poisson bien deux fois plus gros que ceux qu’il venait tout juste d’envoyer dans les limbes et bien quatre fois plus gros que son adversaire. Il était mis à mal par son adversaire et cela se voyait comme le nez au milieu de la figure. Quant à Bach, il combattait un humain, chose surprenante, mais il ne fit pas de cas de cela, d’une part, parce qu’il semblait maîtriser la situation mieux que son capitaine et d’autres part, car d’autres homme-poissons commençaient à monter sur le pont, prêt à prendre le vaisseau et la vie de ses occupants.

- Auriez-vous besoin d’un coup de main Signor Wueï?
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Message par Sieg von Wilhelm Lun 4 Oct - 17:26

"Facheux..."

Tels furent les mots que Sieg prononça lorsqu'il vit son corps se faire plaquer au sol sans que son cerveau n'ait son mot à dire sur la chose...Terme caractérisant autant l'état de sa personne que celui de ses tortionnaires apparemment forcés. Au moins la source de tout ceci semblait évidente, un enfant de six ans aurait été capable de faire la corrélation entre le tambourineur forcené, qui s'attaquait désormais au dos du Barde, et l'envoutement de ces chers tas de muscles iodés maintenant le pauvre musicien au sol...Lequel ne pipait bien évidement mot sous les sévices dorsaux qu'il subissait bon gré mal gré, trop occupé qu'il fut à faire le parfait petit martyr avant qu'un poing salvateur bien que ne lui étant pas destiné à la base vint s'écraser sur lui...Faisant traverser la mince couche de bois composant le pont à von Wilhelm dans un craquement des plus sinistres. Etalé sur le plancher de la cale d'un air peu gracieux, Sieg se hissa sur ce qui lui servait de jambes de la manière la moins assurée dont il était capable, tentant de dissiper mentalement le flou artistique rendu par ses yeux, ainsi que le feu venant lécher chaque centimètre carré de son dos...En louant en même temps sa noble mère de lui avoir donné une colonne vertébrale solide, sans quoi il serait probablement paraplégique à l'heure qu'il est...

"Urgh...Foutu champ..."

L'amoureux des Muses n'eut pas le temps de finir d'énoncer sa pensée tout haut qu'il fut interrompu par la manifestation de son estomac, manifestement injurieux envers son propriétaire de s'être fait autant maltraité en si peu de temps...Entre champignons douteux et talonade farouche, l'organe jugea bon de mettre quelques intrus dehors en gratifiant la gorge de Sieg d'une montée de sang mêlée à quelque bile dégueulasse que ce dernier rendit à la nature -enfin, au plancher- sans protester en même temps que sa vision revenait à la normale. Passé ces considérations gastriques, le Barde put s'atteler à réfléchir tandis qu'il s'approchait de la paroi de la cale. Revenir à la charge d'où il était arrivé ici serait peu avisé de sa part, le petit corbeau sachant manifestement mieux faire danser les autres qu'il ne dansait lui-même...Enfin, au moins cette fois ci, il ne bénéficierait plus de l'effet de surprise, mais tout de même...Sans plus de cérémonie, von Wilhelm projeta alors ses jambes, ghettas en avant contre le vieux bois du navire entretenu sommairement, occasionnant un trou de taille moyenne dans la coque qui lui suffirait à se hisser en dehors pour retomber miraculeusement sur l'embarcation de Tern se trouvant du même côté...

"Bon, dépêchons mes Muses, je doute qu'il prenne le thé là haut..."

Prestement, le musicien s'élança jusqu'à son poste de tambourinage personnel, l'oreille attirée un moment par l'incessant roulement de Bach et quelques cris d'hommes poissons...Manifestement, il avait décidé de leur faire passer un sale quart d'heure en attendant le retour du Barde. Ce dernier, quant à lui, se saisit de ses effets mouillés laissés là non sans pester contre son tabac imbibé...Ainsi que contre sa veste incrustée de sel, lequel donna à son dos l'aperçut de certains rites sado-masochistes provoquant quelques grincements de dents...Enfin, au moins, ça désinfecte...

Sans plus s'attarder, et bénéficiant d'une poussée d'adrénaline inhérente à la douleur persistante de ses dorsaux, Sieg fila en direction du navire de Wueï, grimpa agilement le long de la coque avant de bondir par dessus la rambarde pour se retrouver derrière Bach...Lequel ne sembla pas s'offusquer de sa présence puisqu'il venait d'étaler un énième bar...Crachant les derniers résidus de sang lui restant en bouche, le Barde articula doucement, un sourire aussi burlesque qu'inquiétant fiché sur les lèvres:

"Ca faisait un moment qu'on ne m'avait pas corrigé ainsi...Mais je pensais que les sorcières des mers charmaient les hommes, et non pas la friture...Enfin, chacun ses travers..."

Enfilant négligemment sa pipe sans tabac -un idiot avait eut l'idée de passer sous l'eau avec- entre ses lèvres, le musicien signifiait désormais qu'il allait passer aux choses sérieuses...Soulagé de ses drogues et titillé par ses nouveaux soucis dorsaux, un cours de danse s'imposait dans son esprit, manifestement...

"Bien, voyons si tu as vraiment le rythme dans la peau, petit corbeau..."

Arrêtant là les cérémonies, et voyant les deux pantins involontaires se ruer sur lui, le serviteur des Muses prit lestement appui d'une main sur la tête de chacun d'eux, se propulsant derrière leurs corps massifs avant que leurs immenses poings ne percutent son svelte corps...Cithare dans le dos, canne en main, il dégaina sa lame de quelques centimètre en lui apposant une série de pichenettes rythmées ce qui lui fit échapper une succession de crissement métalliques tandis qu'il se réceptionnait sur le plancher du navire jambes fléchies. Si des sons parasites venaient perturber le rythme aux oreilles des bars, ils seraient probablement moins sujets a l'emprise du tambourineur, à moins que contrairement aux prévisions de Sieg, son charme soit d'une toute autre nature...Cependant, quoiqu'il en fut, le Barde n'arrêta pas sa manoeuvre là...Dans tous les cas, les subordonnés de Tern étaient bien trop lents pour lui, ce qui laissa le temps au mélomane de profiter du fléchissement de ses jambes pour bondir sur un Bach à distance moyenne tout en conservant son inquiétant travers zygomatique...

La lame fusa alors dans un mouvement horizontal, son étui jeté par derrière, mais tout cela se contentait de masquer le mouvement ascendant de la jambe gauche de Sieg remontant dangereusement en direction de la rotule du second de Wueï...Le tout conclu par un magnifique mouvement de fin d'élan du musicien, lequel pivota son bassin en l'air de façon à orienter son talon en direction du menton de Bach...Et donc de la fameuse boîte cartonnée...

Cette joute musicale commençait à devenir amusante...

Pour ta batterie, voici ma basse...


NB: Pour le deuxième coup de l'enchainement final, reportes toi à la technique I/ de la fiche, si elle est valide, sinon considère le comme normal. Je te laisse voir si le tout porte ou non et si le "charme" est annulé par l'essai de Sieg .
Sieg von Wilhelm
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Le Barde
Le Barde

Localisation RP : En mer, direction Grand Line
Rang/Grade : Musicien & Serviteur des Muses
Supérieur : Barbe Blanche

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Message par PNJ OPR Mar 5 Oct - 20:07

Moi qui avais peur d'y avoir été trop fort, je t'ai sous-estimé.

Bach regarda avec un certain frisson son adversaire il y a peu martelé par ses solides talons. Il n'avait rien fait pour le tuer, mais le commun des mortels serait tombé évanoui après une telle danse. Elle équivalait à une solide correction au fouet que tous les marins redoutaient. Que Sieg soit capable de bouger après un tel supplice morcela la confiance de Bach quant à ses chances de remporter le combat, d'autant que cette fois les choses sérieuses étaient lancées.

Le musicien s'échappa du navire avant que le chef d'orchestre n'ordonne aux homme-poissons de le marteler à nouveau. Bach passa la tête par la rambarde et le vit se diriger vers le fond du navire où siégeait un gros tambour. Il ne savait pas ce qu'il allait y faire, mais s'il avait un plan il fallait le contrarier.

Je ne te laisserai pas t'en sortir.

Bach courut vers l'arrière du Boattle pour être assez proche du navire de Tern et l'investir à son tour, mais les monstres lui obstruèrent le passage.

Attends le guignol, tu ne monteras pas sur notre navire sans invitation.

Le Second stoppa net sa course. Il n'avait pas le choix, les colosses faisaient barrage avec leur masse.

Je n'ai pas de temps à perdre avec vous.

A quelques mètres de là, Wueï esquiva de justesse un coup de coude qui fractura le grand mât. Le médecin de bord, une femme discrète mais terriblement efficace, avait bravé le danger du dehors pour venir s'inquiéter de la santé de son Capitaine. Le vieil homme, la bouche en sang et une main sur le flanc, fit un large sourire à Abbachio.

Ah, Doc Limoncello, c'est vous. Il me faut à boire, cet homme en armure est trop Hips pour que je lui règle son compte avec le peu de carburant qu'il me reste.


Toujours alerte, Wueï esquiva le coup de Tern et lui donna un coup de coude sauté à la gorge, mais le boss des bars semblait aussi solide que de l'acier et si les coups le faisaient reculer, il n'en ressentait aucune gêne par la douleur. Wueï fondit à ras du sol pour faucher la jambe du monstre qui décolla bien et il enchaîna avec un bond vers son épaule pour lui saisir le bras et le projeter. l'action réussit, l'Homme-poisson fut fossilisé dans le plancher du navire qui trembla sous l'impact du choc, insuffisant pour mettre un terme à Tern.

Bach aussi remarqua la venue du médecin, mais il était trop occupé à envoyer les monstres les uns contre les autres pour prendre le temps de lui parler. Avant qu'il ne put mener toutes ses cibles dans la valse de la défaite, son adversaire avait refait surface, et se tenait prêt à la riposte.

"Ca faisait un moment qu'on ne m'avait pas corrigé ainsi...Mais je pensais que les sorcières des mers charmaient les hommes, et non pas la friture...Enfin, chacun ses travers..."

Bach changea le rythme de son instrument et adressa quelques mots à Sieg tandis que deux pantins le chargeaient.

Ces abominations marines ont un lourd passif et beaucoup de colère, il m'est très facile de la manipuler. C'est bien moi qui mène la danse, pirate.


Les deux membres de Tern que le Second envoyait n'étaient pas choisis au hasard. C'étaient deux requins, un tigre et un bouledogue, autrement dit deux des plus dangereux bars de Tern. Bach avait tenté de les étalé depuis un moment mais ils tenaient le coup, dissipent toutes les tentatives de leurs confrères aussi motivés qu'eux à les détruire. Il comptait les forcer à s'affronter l'un et l'autre pour les vaincre, mais l'arrivée de Sieg avait changé ses plans et arrangé ses affaires.

Pourtant, la situation empira. Les colosses étaient forts et rapides, mais trop enragés pour réaliser que l'homme qu'ils voulaient detruire pouvait passer leur barrière aussi naturellement. Ils mirent trop de temps à se retourner, le joueur de cithare était déjà sur lui et menaçait de lui briser la jambe. Par réflexe, Bach la leva, ce qui l'éjecta à cause de la force mais au moins rien ne se fractura. Complètement déséquilibré, il n'aurait rien pu faire pour minimiser le choc du coup sui enfonça le gobelet et la mâchoire du danseur qui sentit le choc se répercuter dans ses tempes et lui jouer la symphonie des cloches dans toute la tête. Perdu, désorienté, l'atterrissage fut rude le Bach ne sentit même pas son corps s'écraser lourdement sur le sol. Péniblement, il serra les poings et se mis sur les genoux, mais il était pour l'instant complètement incapable de donner suite au combat qui avait en un seul coup tourné en sa défaveur.

Limoncello, vas aider Bach avant qu'il ne l'achève.


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Message par Abbachio Costello Sam 9 Oct - 20:08

La bataille sur le navire faisait rage, le Second Bach venait de laisser filer sa proie qui en avait profiter pour s’éclipser et revenir à la charge et, d’un autre côté, le capitaine du bâtiment se contentait d’esquiver et de riposter par de bien piètres coups, la preuve, l’homme-poisson, bien plus gros que les autres, sûrement la capitaine donc, contre lequel il se battait ne souffrait d’aucune blessures, aussi légères soient-elles. Au milieu de tout ce tumulte, un homme passait sa tête par la cale et demandait à son capitaine s’il avait besoin d’un coup de pouce pour s’en sortir.

- *Du carburant?? Drôle de façon de dénommer la boisson qu’il ingurgite sans cesse. Mais où je peux trouver du carburant pour lui moi?*

Un éclair de génie vint alors à son esprit. La cale qu’il venait de quitter contenait encore quelques caisses invendues. Ce devait être là-dedans qu’il trouverait ce que le capitaine lui réclamait. Il passa devant les deux cadavres pour arriver aux côtés des marins. Bizarrement, sa façon de marcher était plus assuré et on pouvait noter qu’il n’utilisait plus ses mains pour se raccrocher à tout et n’importe quoi. Bel effort en somme. Arrivé à hauteur des marins s’étant agglutinaient dans un coin pour fuir l’hire des homme-poissons, Abbachio leur demanda où pouvait bien se trouver le « carburant » du capitaine. Carburant était un mot qu’il connaissait, mais qui lui paraissait bien étrange dans ce contexte, lui-même n’ayant jamais bu la moindre goutte d’alcool, il était compréhensif qu’il ne sache pas de quoi il s’agissait. Tout à ses pensées, il vit revenir un marin avec une bouteille de vin à la main. Comment ne l’avait-il pas vu partir? Pas le temps de se poser plus de questions, le capitaine Wueï était mal en point dans son combat et, si l’alcool pouvait lui provoquer une poussée d’adrénaline, soit. Tout en courant vers la trappe, il regarda alors l’étiquette de la bouteille, ce n’était pas écrit « Carburant » comme attendu par le chef, mais ce devait être suffisant. Il interpella Wueï alors que celui-ci venait de jeter son homologue homme-poissons à travers le plancher du navire.

- Voilà capitaine, j’ai ce qu’il vous faut.

Vu l’agilité qu’il venait de montrer, Abbachio crut bon de lui jeter la bouteille plutôt que de lui amener, après tout, il avait à faire sur le navire lui aussi. Bach venait de prendre une correction des plus acrobatiques par celui à qui il avait fait traverser le plancher une temps plus tôt. Chacun mordait le pont du navire à son tour. Le problème supplémentaire en revanche, c’était les deux homme-poissons que Bach venait de lâcher de son emprise. Deux montagnes de muscles, rien à voir avec ceux qu’il venait d’envoyer dans l’autre monde. Ils étaient facilement deux fois plus gros et leur vitesse et leur force laisser le chirurgien pantois. S’il devait s’occuper des trois zigs en même temps, il y laisserai sa peau.

- Limoncello, vas aider Bach avant qu'il ne l'achève.

Oui, forcément, il fallait aider le Second maintenant. Dès qu’il avait de mauvaises pensées sur ce navire, elles se réalisaient. Il était d’un naturel assez chanceux pourtant. Allez savoir, peut-être l’air marin qui ne lui réussissait pas. Sans doute. Mais le Second le lui avait dit, on ne discute pas un ordre du capitaine. Aider Bach revenait donc à affronter un homme bien plus rapide que lui, il venait d’en avoir l’affirmation au moment même où celui-ci avait mis le Second à terre, et deux hommes-poissons dont la force dépassait la sienne à un stade inimaginable. Facile en somme….

La première des choses à faire était d’abord de sauver Bach, il verrait après pour ce qui est de la riposte. Les homme-poissons reprenaient doucement leurs esprits et l’homme aux guettas se dirigeait lentement vers celui qu’il venait d’assommer. D’un geste, Abbachio s’extirpa de la trappe et courut en direction des quatre combattants. Il dépassa tout d’abord les homme-poissons, trop occuper à se demander ce qu’il ficher sur ce navire pour s’occuper de lui, puis, l’homme aux guettas, qui, quant à lui, était trop occuper à regarder sa cible pour se préoccuper du médecin de bord. Ce dernier s’interposa alors entre Bach, toujours reprenant ses esprits à terre et Sieg Von Wilhelm. Jouer aux héros sauvant toujours un ami de justesse n’était pas son fort, il était le genre à agir dans l’ombre plutôt que sous les feux des projecteurs et de ses ennemis. Son but, c’était de tuer sans que l’autre ne s’aperçoive de rien, qu’il meure avant de toucher le sol. Dans cette situation, il avait privilégiait l’héroïsme à la discrétion. Cela allait-il lui donner raison, il verrait. En attendant, il lui fallait une phrase choc, quitte à jouer au héro, autant le jouer jusqu’au bout et les ils prononçaient toujours une phrase choc dans ce genre de situation.

- On dirait que j’arrive à temps Signor Bach.

Quelle classe, tout y était, la pose, la phrase et le sauvetage. Il se sentait pousser des ailes, rien ne pouvait passer. Sauf l’homme à la cithare qui avait esquisser un sourire et qui l’ignorait. Il n’avait même pas daigner lui adresser un regard, il passait à côté de lui comme s’il n’existait pas. Il y avait de quoi être rageur. Après le mal qu’il s’était donné à trouver une bonne phrase, à prendre la bonne pose. Cela méritait réparation. Il attrapa alors l’agresseur de Bach par le bras et, sans se retourner annonça.

- Tu n’iras pas plus loin amico !

Enfin, il prit le temps de remarquer l’interposant. Il le dévisagea des pieds à la tête et lui demanda sur le ton de la conversation.

- Hmm? C’pour quoi?

Il devait être sourd, ou peut-être un peut simplet, voir les deux, ce ne serait pas étonnant. Il sortit un bistouri de sa manche et le plaça dans sa main libre, prêt à l’action qui se préparait.

- Je vous répète que je ne peux vous laisser passer !
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Message par Sieg von Wilhelm Lun 11 Oct - 19:35

Dans la plaine les baladins
S'éloignent au long des jardins
Devant l'huis des auberges grises
Par les villages sans églises

Et les enfants s'en vont devant
Les autres suivent en rêvant
Chaque arbre fruitier se résigne
Quand de loin ils lui font signe

Ils ont des poids ronds ou carrés
Des tambours des flutes dorés
L'ours et le singe animaux sages
Quêtent des sous sur leur passage


Les pas de Sieg tapaient le rythme tandis qu'il déclamait cette litanie, ode à tous les saltimbanques de ce bas monde, tout en s'approchant de son homologue qu'il venait de mettre à terre...Chaque strophe se ponctuait d'un bruit sourd, écho des pas boisés du Barde sur le plancher, chacun d'entre eux sonnant un gong macabre pour Bach. Bien sur, l'ami des Muses ne comptait pas achever le tambourineur, malgré le fait que celui ci risquait de s'avérer gênant par la suite...Non, tout artiste correct se devait d'être respecté et si von Wilhelm s'adonnait à cette mise en scène des plus macabres et théâtrales ce n'était que par simple amour de la comédie.

Et puis, il fallait le dire, par jeu: le Barde voulait démonter un peu l'aplomb de son opposant, afin de s'assurer une victoire psychologique totale...Car si les capacités musicales de Bach lui valurent un certain respect de la part de l'ami des Muses, ce dernier maudissait la pauvreté des échanges qu'il y eut entre eux...A cause de la facilité inattendue avec laquelle il avait presque mit son homologue hors combat après avoir déjoué son tour. Une joute autant corporelle que musicale digne des plus grands balais ou des plus violents concerts -selon les goûts de chacun- aurait davantage satisfait l'appétit artistique du musicien...

C'est donc à la fois déçu de ne pas avoir eut à fournir un spectacle de qualité et soulagé que la joute se soit vite terminée au vu de son état corporel que Sieg avançait vers l'amas de chair que formait le corps de Bach afin de l'envoyer au pays de Morphée, à défaut de lui offrir un aller simple dans le Styx...Toutefois, si le rôle de Matamore qu'il s'était octroyé amusait beaucoup notre ami pour l'heure, ce dernier ne pouvait ignorer les lancements parcourant son dos meurtris, vestiges du passage des claquettes de sa victime...Laquelle s'en étant donnée à coeur joie sur le moment...Aussi ceci s'ajoutant à la fatigue accumulée durant le voyage avec Tern affligeait le serviteur des Muses, contrairement à ce qu'il en montrait ostensiblement, bien que l'observateur expérimenté notera la présence des quelques mimiques au coin des lèvres du Barde...Ephémères témoins -vite transformés en sourires distordus- du calvaire que celui-ci vivait.

"Je considérerais d'un autre oeil Jaghen lorsqu'il se plaindra de ses rhumatismes..."

Levant son arme à mesure qu'il avançait vers Bach et qu'il suivait le cours de sa pensée illogique, Sieg fit mine d'ignorer l'élément perturbateur -manifestement venu à la rescousse du tambourineur- voulant apparemment s'interposer...Jusqu'à ce que son bras fut saisi par le même élément perturbateur, lequel énonça un charabia qui aurait sans doute été compréhensible sans les cris environnants combinés à une élocution exotique. Dont le Barde réussit toutefois à saisir le gros du contenu...Etant cependant encore d'humeur joueuse après ses maigres échanges avec Bach, le musicien décida donc d'asticoter un peu son nouvel interlocuteur, se composant une diction des plus nonchalantes:

"Hummmmmm? C'est pour quoi?"

La semi-provocation ayant fait mouche, le servant des Muses ne s'offusqua donc pas du bistouri qui venait de se pointer sur lui tandis qu'il se défaisait laconiquement de l'étreinte peu resserrée du sieur Costello d'un mouvement sec du bras...Toisant brièvement son nouvel opposant ainsi que Bach en train de sortir lentement mais surement de l'état végétatif dans lequel il se trouvait, Sieg décida de s'intéresser au premier des deux puisqu'il le menaçait directement...Logique basique, encore que...Et puis, remontés comme ils l'étaient les deux hommes poissons feraient sans doute passer un sale quart d'heure au tambourineur, à moins que celui-ci ne reprenne du poil de la bête entre temps. La course était lancée en somme, et le musicien jugea qu'elle serait amusante à regarder. Enfin, pour l'heure son sujet de préoccupation principal se composait d'acier, sans doute inoxydable pour plus de commodité, et dont l'apparition ne passa guère inaperçue...

"Eh bien...Même les videurs de ce bar sont revêches...N'est-ce pas mes Muses?"


Tout en soupirant -de lassitude ou de contentement, nul ne le saura- von Wilhelm se déporta en arrière d'un bond rapide et agile, attirant sa cithare -accrochée à son dos par une large lanière de cuir- entre ses mains:

"Voyons donc si tu danses aussi mal que ton camarade..."


Les premières notes mystiques se mirent à résonner au gré du vent parcourant les planches maculées de sang du navire, desservies par un Sieg presque au garde à vous, les yeux mi-clos et psalmodiant à mesure que l'ambiance devenait des plus macabres sous la coupe de sa musique:

Bienvenue au carnaval de minuit, monsieur bistouri...
Sieg von Wilhelm
Sieg von Wilhelm
Le Barde
Le Barde

Localisation RP : En mer, direction Grand Line
Rang/Grade : Musicien & Serviteur des Muses
Supérieur : Barbe Blanche

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Message par Abbachio Costello Lun 8 Nov - 1:36

[hrp] Je te prie de bien vouloir m"excuser pour le temps de réponse, j'étais pas spécialement motivé et j'avais pas d'inspiration. En espérant que ça te convienne Wink. Ps : je corrigerai les fautes demain si j'en ai le courage.[/hrp]


L’homme aux tatouages voulait s’amuser à le faire danser? Soit, il saurait s’en sortir mieux que Bach sans aucun doute. En revanche, Abbachio n’aimait pas bien l’air que se donnait ce musicien, parler de lui à la troisième personne, vouloir faire quelque chose à quelqu’un qu’il ne connaissait pas… Le médecin lui ferait passer un sale quart d’heure pour sûr. Au vue de l’agilité et de la rapidité déployées pour se sortir de la prise, peu ferme, d’Abbachio, il savait bien qu’il ne l’emporterait pas sur le plan physique. Dans ce cas-ci, il faisait confiance au Second pour ne pas le laisser nourrir les poissons, sinon, ce serait son intellect qui le sauverai. Se servir de ce qui l’entourait s’avérer être son fort ces derniers temps. Mais alors qu’il s’apprêtait à lancer au visage du musicien une réplique cinglante, le décor se brouilla. L’océan disparu et l’homme aux tatouages se gomma lentement du paysage. Avant qu’il ne disparaisse totalement, Abbachio lança un de ses nombreux bistouris sur le musicien, mais il ne put voir si le lancer avait eu l’effet escompté, déjà, il se retrouvait dans une chambre d‘hôtel quelque peu familière. La pièce était sobrement décorée, on pouvait y voir une chaise, un bureau et un lit une place. Pour toute décoration fantasque, on pouvait remarquer un tapis miteux et une mappemonde posée sur la table de nuit posée près du lit. Une porte et un carrelage blanc laissaient deviner l’existence d’un salle de bain dans la chambre. Mais une chose se démarquait du mobilier classique et cette chose se trouvait sur la couche de la chambre. Pieds et poings liés à chaque coin du sommier, immobile et endormi. Non, il ne dormait pas, il était mort, le trou au milieu de la poitrine pouvait en attester. Et si jamais quelqu’un en doutait, il pouvait toujours aller regarder le visage du malheureux dont les yeux étaient injectés de sang et dont l’expression montrait la douleur qu’il avait reçu avant de mourir, transpercé par un quelconque objet.

Mais Abbachio se sentait mal dans cet endroit. Cela ne venait pas du mort attaché à la façon des écartelés, non, c’était un malaise plus profond encore. En voyant cette pièce, cette scène, cet homme, il avait comme une impression de…

- Déjà vu.

Il se retourna pour voir qui venait de parler, mais ne vit qu’une silhouette brumeuse. Il n’arrivait pas à dessiner les contours de cette personne et pourtant, il était sûr de la connaitre mieux que quiconque.

- Cet homme que tu vois était un traître à l’Ufficio. Je l’ai tué il y’a de cela deux mois.

L’ombre avançait doucement vers le cercueil du mort, en prenant soin de contourner Abbachio.

- Il avait la capacité de ramollir tout ce qu’il touchait. L’unique manière de le tuer m’étant venue alors était de laisser fondre ses entrailles avec de l’acide. Ma foi, le résultat était plutôt bon tu ne trouves pas?

Évidemment, il n’attendait pas de réponse de la part du médecin pris dans l’illusion. Désormais, il savait qui il avait en face de lui, assis sur le lit, c’était le Second. Le Lieutenant du Boss venait de se manifester pour la première fois devant ses yeux et, malgré le fait qu’il ne puisse discerner aucune des particularités physique de celui-ci, il sentit sa gorge se nouer. Il était ému aux larmes.

- Ressaisis-toi Abbachio ! L’acide a déjà du faire son travail et le plancher n’a sans doute pas résisté à la corrosion, le propriétaire de l’hôtel et, par extension, la marine ne tarderont pas à rappliquer.

Quelqu’un tambourina à la porte.

- Marine ! Ouvrez sur le champs ou nous défonçons la porte !

Le médecin fut saisi d’un crise de panique. Que faire, il se ferait arrêter sans l’ombre d’un doute. Il avait un mort sur les bras dans cette chambre et malgré le fait que ce ne soit pas lui qui ait perpétré le meurtre, il était seul dans cette chambre. Seul? Non, le Second était là lui aussi. Dans un élan pour chercher le réconfort qu’il avait l’habitude de recevoir de son supérieur, il se tourna alors vers le lit qui ne contenait plus que l’œuvre macabre du Lieutenant. Il était vraiment seul….

- Je répète, ouvrez immédiatement !

Sans plus de sommation, la porte s’ouvrit avec fracas et une demi-douzaine de marine s’engouffrèrent dans la chambre d’hôtel. Il s’arrêtèrent alors et mirent Abbachio en joue.

- Veuillez nous suivre sans opposer de résistance je vous prie.

Abbachio leva lentement les mains et commença à les plaquer derrière la nuque, deux lames glissèrent des manches. Ce n’est que lorsque deux des marines allèrent à sa rencontre pour lui passer les menottes qu’il catapulta les projectiles en direction du visages des deux infortunés. Ne prenant pas le temps de regarder s’il avait fait mouche, le contraire l’aurait de toute façon étonné, il se jeta d’un bloc dans la salle de bain et referma la porte. Les tirs fusèrent et des échardes de bois s’envolèrent à la rencontre des balles. Le médecin ressentit alors une vive douleur au niveau de l’estomac. Roulant sur le côté pour éviter les autres tirs, il regarda alors au niveau de son ventre si quelque chose clochait. Une trainée rouge était en train d’imbiber le tissu de sa veste.

- Merde, je vais crever à ce rythme.

- Dis pas de conneries Abbachio, tu vas t’en sortir. T’as toujours pas compris qu’on était pas dans le monde réel. J’ai tué le traître il y a deux mois, comment est-ce que tu pourrais te trouver au moment d’après sa mort maintenant?

Encore une fois, la question était rhétorique. Abbachio scruta alors la pièce et découvrit le Second assis sagement sur les toilettes. Devant l’interrogation muette de son double, Prosciutto répliqua :

- Non, je ne suis pas en train de. Et puis ressaisis-toi un peu, les marines qui t’attendent dehors ne sont pas réels.

- En tout cas, la douleur est bien là.

- Non justement, tout ça, c’est dans ta tête. Si tu crois qu’ils sont réels, il le seront et si tu crois que ta blessure et mortelle, elle le sera. Bouges-toi un peu !

La voix n’avait pas tremblée et le ton employé était vigoureux, la porte continuait de se faisait bombarder sans cesse de tirs qui arrachaient petit à petit la porte. La doublure de Prosciutto se mit alors à penser que son supérieur avait peut-être raison, peut-être que les marines dans la chambre n’était que le fruit de son imagination, peut-être que la balle reçut au ventre n’était pas là, peut-être même qu’il ne se trouvait pas ici à ce moment précis.
Fort des conseils du Second, Abbachio se leva sans ressentir la moindre douleur, la blessure commençait à disparaître. Il ouvrit la porte et reçut une volée de plombs dans le buste, mais celle-ci ne lui fit aucun dommage corporel. Il n’était pas présent dans cette pièce, il était ailleurs.
Alors qu’il comprenait le tout, la voix des marines lui parut lointaine, le décor s’effaçait doucement et, tout aussi légèrement, le bateau sur lequel il avait embarqué quelques jours auparavant se dessina. Ses yeux lavandes se posèrent alors tour à tour sur ce qui l’entourait. Il pouvait voir Wueï au corps à corps avec le chef des homme-poissons, Bach reprenant lentement ses esprits en même temps que les deux hybrides et surtout le musicien toujours dans la posture dans laquelle il l’avait quitté.

- Laisse moi la place, je vais définitivement mettre un terme à ses balbutiements.

Personne ne pouvait le voir désormais et tout se joua en un instant. Vinegar Prosciutto venait de prendre la place lui revenant de plein droit dans ce corps et il allait utiliser pleinement le peu de temps dont il disposait. Vif comme l’éclair, il dégaina un bistouri et le propulsa vers le joueur de cithare. Il ne visait pas l’homme, il ne voulait pas le tuer, car il répugnait à éliminer un homme sur lequel ne pesait aucun contrat et qui n’avait aucune envie de le tuer. Non, il préférait bien plus viser l’instrument de musique. Sans ses cordes, il se demandait ce que le partisan des Muses allait bien faire. L’acier se planta dans le bois sans encombre, mais, encore une fois, il ne vit pas le résultat. Après la manœuvre, il avait laissé la place à son homologue pour jouer la sûreté.
Tombant à genoux, prit d’un mal de crâne épouvantable, Abbachio se tenait désormais la tête entre les deux mains.

- Sporcizia di illusioni, j’ai l’impression que ma tête va exploser.
Abbachio Costello
Abbachio Costello
L'assassin fantôme
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Message par PNJ OPR Mar 16 Nov - 7:50

Par chance, ou par pitié, le Barde s'était contenté de laisser Bach pour moitié-mort sans pousser plus loin le massacre, aidé en ce sens par l'intervention un peu dénuée de raison mais fort à propos du Doc Limoncello.
Rassemblant à la peine les fragments de sa volonté éparpillés aux quatre vents par la correction subie, puis récupérant l'usage de ses membres plus qu'endoloris, le danseur de claquettes se releva enfin, alors que les deux hybrides se présentaient à nouveau devant lui pour la mise à mort annoncée.

Même pas une dernière mélodie pour finir... Dire qu'il y avait de quoi faire un beau spectacle avec l'instrument juste en face.

Mais un évènement fortuit vint reporter la séance. Le bistouri lancé juste avant par le Doc ne chassa pas totalement le vide, puisque sa course s'acheva entre les omoplates de l'homme-tigre qui émit un grognement caractéristique en se retournant vers le nouvel intervenant, fermement décidé à lui passer le goût pour ce genre de petit extra.

Mettant à profit la diversion bien involontaire de l'ami aux scalpels, Bach s'élança d'un bond vers le bâtiment des assaillants, ignorant la douleur tiraillant sa jambe et martelant son crâne. L'atterrissage en roulade plus ou moins mal maîtrisé ne contribua qu'à relancer un peu plus ses blessures. Une mélodie dont il se serait bien passée, mais qui souffre est vivant, et c'était déjà un bon début. L'autre bon point de ce vol plané résidait dans le fait que maintenant, le fameux tambour convoité il y a peu était à portée de main. Derrière Bach, le deuxième monstre arrivait déjà.

Inutile de changer de partition avec toi, j'ai l'impression. Retourne divertir ton camarade.

Le rythme joué ne laissa pas la moindre chance aux deux colosses, lesquels abandonnèrent leurs cibles respectives pour se frictionner mutuellement les écailles.

Du côté de Wueï, le carburant avait l'efficacité d'une véritable potion magique. Le viel homme virevoltait depuis qu'il avait eu droit à son ravitaillement. Les débats entre les deux chefs s'étaient de nouveau équilibrés. En dépit de leur endurance, les muscles de Tern comprenaient que le grand-père avait de l'énergie à revendre. Et si la réflexion n'était pas le point fort de l'homme-poisson, son instinct de survie n'en restait pas moins en alerte.

Tu me surprends, humain. Il y a une minute à peine, tu te trainais comme un mort en sursis et là, tu papillonnes comme à ton premier combat...

Qu'est ce tu crois...hips....La vieillesse a du m'oublier dans ses registres...hips

Peut-être mais mes hommes sont nettement plus en forme et vaillants au combat que les tiens. L'issue de l'affrontement ne fait pas de doutes.

Hihihips, parle pas trop vite merlan mal frit.

En effet, autour des duellistes, la zizanie gagnait les troupes d'hommes-poissons comme un feu de paille. Les uns se jetaient à la mer, les autres commençaient à s'attaquer entre congénères tandis que quelques très rares résistants luttaient encore contre le rythme diabolique qui parvenait à leurs oreilles.

Représentation exceptionnelle de votre serviteur Bach, profitez-en bien...

Le Second, dressé sur le navire ennemi, battait l'instrument de ses mains sans ménagement en dépit de ses blessures, jouant juste et avec un sourire retrouvé une rythmique qui semait la panique générale parmi les rangs ennemis.

---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

[HRP : verdict du combat entre Tern et Wueï au prochain post à priori, les Dés décideront du vainqueur ]
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Conducteur des RPs


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