Luche Hime... ou la poursuite du Double

~°Pirates°~

~°Présentation du Joueur°~

Prénom:za
Age: 20
Ce que vous aimez:
Ce que vous n'aimez pas:
Première Impression:
Autres :
Comment avez vous connu ce forum?: bouche à oreille

~°Présentation du Personnage°~

NomHime
Prénom: Lucian
Surnom:Luche, Luce
Age:21

Sexe : Qui donc ira le lui demander ? Qui osera se pencher plus avant sur le mystère que représente Luche ? Car il semble jouer de son apparence androgyne, du doute qu’il distille chez ceux qui croisent sa route. Visiblement c’est un homme mais… et si… Car il y a bien un « si ». Lucian est… une fille. Mais étant donné qu’elle se travestit nous dirons « il » dans notre narration. Du moins, pour le moment.

Est-il existant ou inventé ? inventé

Description Psychologique ( 5 lignes minimum ):Curieux mélange que la psyché de Lucian. S’y aventurer s’apparente à une plongée dans des eaux tropicales. Tout d’abords on y croise les pensées superficielles, celles qui surnagent et scintillent dans son esprit. On y trouve pèle mêle son affection pour les pâtes à la carbonara, son je m’en foutisme concernant la facon dont il s’habille, ou son énervement face à la énième chope de bière proposée –est-ce trop demander que se rappeler qu’il n’aime pas l’alcool. Ou du moins ne peut se permettre de l’aimer- ses réflexions personnelles sur les illustres inconnus croisés au détour d’une rue ou encore ses dernières pensées concernant le temps qu’il fait. Rien de bien intéressant donc.

Plongeons un peu plus bas. Nous quittons la zone des coraux et des poissons multicolores et commençons à nous enfoncer dans l’océan. Les créatures croisées y sont plus imposantes, plus réelles d’une certaine manière. On y découvre son affection pour l’albatros, vaste oiseau des mers, roi de l’azur et prince des nués, symbole de la Liberté la plus absolue. La Liberté que seul peut lui offrir l’Océan. Un courant laisse entrapercevoir un amour et une fidélité non moins absolue envers son autre lui-même. Dissodan. Celui qui l’a fichue dans la situation présente. Son alter ego. Et surtout, son Jumeau. Ce qui permet une bonne dose de pardon. Vite, très vite cet aspect de sa personnalité s’échappe, pourchassé par l’inquiétude qu’on ne découvre sa supercherie. On peut y tomber sur son gout pour le théâtre et le jeu. Tous les jeux. Le déguisement en est un. Et puis on peut y croiser la certitude qu’un pistolet en main il ne craint personne. La confiance qu’il a en son propre talent à manier cette arme à feu. A distance de préférence. Pourquoi vouloir toujours se battre de façon brutale ? Lui au moins travaille proprement. Pour ce qui est de l’intelligence qui rode également à cette profondeur, elle se dissimule derrière l’ironie et la désinvolture, et parfois même, l’indifférence. Empêchant de vraiment la jauger. Ou peut-être, s’imaginant qu’elle est cachée. Qui peut donc être capable de juger sa propre intelligence ?

Plus bas, encore plus bas commence le début des abysses. Les profondeurs. Là rode son désir d’Absolu. Son rêve de quelque en lequel il puisse croire. Un Idéal qu’il puisse poursuivre. Le goéland encore, rode à cette profondeur. Caressant du bout de son aile cet absolu de Liberté et de Rêve. De Voyage. Un absolu qui se veut aussi pur que la trajectoire de ses balles. Tant qu’il y aura quelque chose d’inconnu. Car lorsque toutes les vérités seront dévoilées, ne restera plus rien qu’un arrière-goût de cendre.
L’air commence à manquer… Des formes bougent, il y a tant à découvrir pour continuer ce portrait par petite touche, et pourtant est temps de regagner la surface avec un dernier regard sur ce qui vit dans ces profondeurs… Sans les oublier, des fois qu’ils décideraient de remonter lentement eux aussi.

Oh, là ! Alors que l’eau quitte le bleu des abimes pour le turquoise de la surface, on remarque du coin de l’œil, omniprésents, deux courants. Jamais en repos. Il était si facile de les négliger. Même une fois repérés, ils demeurent difficiles à cerner. Dualité. Une oscillation permanente entre deux identités. Lucian ou Dissodan. Lumière ou Pénombre. Est-il vraiment une représentante du beau sexe ? Mais cette attitude, cette négligence… Depuis trop longtemps la mascarade a commencée. Et elle est devenue il. Dans ses actes. Si ce n’est dans ses pensées. La dualité n’est plus qu’une facette.


Description Physique ( 5 lignes minimum ):
La première chose qu’on voit ? Strictement rien.
Il faut lever les yeux pour avoir la chance d’apercevoir Luche. Car ce phénomène a la curieuse manie de toujours trouver des endroits élevés pour dormir. Loin au-dessus du sol et de ses tristes réalités.

Une jambe donc. Couronnée d’une basket. Qui visiblement a du vécu derrière elle au vu de l’usure de la semelle. Ah, voilà la deuxième jambe qui apparait, vite suivie d’un visage aux cheveux en pagaille. Il ne suffit que de quelques instants pour que la silhouette se laisse tomber au sol, se réceptionnant avec souplesse. Elle se redresse. Baille. Et se passe machinalement une main dans les cheveux blonds, les ébouriffant encore plus si cela était possible. Puis, la silhouette tourne un visage curieux. Et là, on peut se plonger dans un regard bleu océan. Qui se détourne rapidement avec un froncement de sourcils. Visiblement il n’aime pas cette attention prolongée et silencieuse. Mais cela à suffit pour discerner le tracé délicat du visage, les traits fins du jeune étranger - car c'est un homme n'est ce pas, la posture, l'attitude, la fierté.. comment en douter. La moue presque boudeuse qu’il ne peut retenir avant de la remplacer par un sourire moqueur. Une fois encore le charme a agit. Et comme il est venu l’ange blond s’échappe. A l’oreille une boucle d’argent scintille un instant avant de disparaitre de nouveau sous la tignasse.

Alors qu’il s’éloigne, l’attention se porte sur ses vêtements. Des tennis qui ont connus des jours meilleurs on remonte le long d’un jean. Délavé.. Tient, qu’est-ce que c’est sur les côtés…. On dirait des étuis. Et dépassant dédit étuis, deux crosses. De chaque côté d’un ceinturon. Des pistolets, deux pistolets. Si on en juge à la taille de l’étui, le canon dois être suffisamment long pour permettre une bonne précision au tireur. S’il sait s’en servir. Contraste étonnant avec le reste de l’équipement, eux sont en excellent état. Comme s’ils avaient été soigneusement entretenus. Et sur le dos… oulà.. oulàlà… sur le dos c’est une veste de troufion de la marine sous laquelle on peut entrapercevoir les bords d’une chemise. Pas en bon état. Mais on reconnait tout de même la coupe. Que fait ce vêtement sur celui qui visiblement est un vagabond. Mystère. Ce genre de veste tient chaud. Ça dois être pour cela qu’il a dû la ramasser. L’écharpe de laine rouge complète la tenue.
Et déjà la mince silhouette à disparue, de son pas léger. Et ses traits se fondent dans l’oubli comme ceux de ceux qu’on rencontre par hasard, une fois, pour ne plus jamais les recroiser.

Sauf si c’est arme en main qu’on l’a croisé. Car alors il semble d’un calme stupefiant. Aussi tranquille et froid que la neige de North Blue. Aussi mortellement efficace. Il se perd presque dans un univers qui lui est propre. Entre l'esprit, l’œil, la main, l’arme et la cible il n’y a qu’un. Le coup est parti. Et le jeune tireur s’autorise un sourire satisfait. Sans regrets. Un peu de nostalgie peut être dans le regard. Mais pas de regrets.

Pouvoir/capacité : excellent tireur.
Grade :
Nom de l'équipage :
Fonction au sein de l'équipage :
Histoire ( 30 lignes minimum ):

Lucian et Dissodan naquirent à la fin du mois de mars dans une ile de North Blue. Lui, le premier, garçon aux poumons vigoureux comme il le prouva dès son premier cri. Elle, la seconde, plus discrète. Lui mâle, elle femelle. C’était bien la seule chose qui les différenciait physiquement.
Dès leurs premiers pas, et comme cela devait se confirmer par la suite, les deux enfants apprenaient à égale vitesse. Dissodan, plus téméraire était le premier à se lancer. Pour marcher. Pour nager. Pour grimper aux arbres. Mais Luche le rattrapait vite. Le temps de vérifier qu’il n’y avait pas un piège inattendu derrière ces nouvelles pratiques. Tout ceci sous l’œil attendrit et affectueux de leur parents Xadhyr et Cadia Hime. Lui était marine, et elle boulangère. Il revenait fréquemment pour profiter de sa famille.

La première grande victoire incontestable de Luche sur son frère remonte à leur première bataille de boule de neige. Les deux enfants étaient fascinés par le duvet blanc recouvrant le jardin. Cet état de grâce durant approximativement 5mn avant que la première boule ne s’écrase sur la veste de l’ainé. Qui répliqua. Mais à ce petit jeu de tir, la cadette faisait preuve d’un réel talent. Et bientôt Dissodan du demander grâce. Avant que les deux enfants ne retournent déguster des crêpes.
Les années passèrent et les jumeaux grandirent. A 8 ans, hormis leurs parents, on ne parvenait toujours pas à les distinguer. Visages identiques, silhouettes semblables. Luche et Diss renforçaient l’illusion en s’habillant à l’identique. Trouvant décidément très amusant qu’on les confonde. Ce n’était encore qu’un jeu. Et leur entourage les y encourageait puisqu’à chaque fête ou anniversaires les deux enfants recevaient exactement les même présents. Pour ne pas faire de jaloux certes. Mais ils se définissaient encore par « nous ». Sans réellement se rendre compte qu’ils étaient deux êtres distincts. Leur langage secret, leurs rires, leurs cachoteries… Ils étaient complices en tout. La vie était douce sur cette île à l’écart des zones fréquentées par les pirates.

Mais la physiologie nous rattrape toujours et alors qu’ils atteignaient l’adolescence, leur silhouette d’enfant se mit à changer. Celle de Diss s’etoffant un peu. Celle de Luche s’affinant. Maintenant, si on savait, on les distinguait. Des détails autrefois invisibles n’étaient plus que subtils. Et ils eurent chacun leur chambre. Ce fut aussi à cette période qu’ils commencèrent à développer des gouts qui leur était propres et non plus partagés. Leur père espérait pour eux un avenir dans la marine, lui qui avait pris sa retraite deux ans auparavant. Et si Luche tenait amplement ses promesses en matière d’arme à feu, son frère se révélait doué pour le maniement du sabre. Les deux adolescents rêvaient souvent ensemble du jour où ils prendraient la mer pour découvrir toutes les milles et unes promesses que renfermait cet horizon. Se griser le nez au vent de ces paysages infinis qui s’offriraient à eux. Ils ressentaient l’appel du Large.

Lors de leur 16 ème anniversaire Diss annonça à leurs parents son souhait de s’engager. Ce fut la première erreur. Luche était au courant bien sûr, et ils avaient convenus qu’elle le rejoindrait l’année suivante, le temps pour leurs vieux de s’habituer. Et son frère partit, assigné à une caserne de South Blue. Elle commença à connaitre l’amère caresse de la solitude. Solitude qu’égayaient ses lettres. Trop rares, trop brèves. Les autres enfants de l’ile n’avaient jamais été des compagnons de jeux ou des amis proches. Son frère lui suffisait. Tout comme elle suffisait à Diss. Mais sans l’ombre la lumière vient à péricliter, tout comme sans la lumière l’ombre n’existe pas.

Lorsqu’elle le revit, il n’était plus que l’ombre de lui-même. La rigidité et les règles figées de la Marine avaient eu raison de son entrain, et le sarcasme avait remplacé l’humour. Il le lui avoua lorsqu’ils ne furent que tous les deux. L’armée n’était qu’une prison de règlements et d’interdictions. Un purgatoire loin de la Liberté dont ils avaient rêvés. Il lui demanda de ne pas repartir avec lui. Pour qu’au moins l’un des deux savoure le doux parfum de la paresse. Ce fut la seconde erreur. Elle accepta. Les deux jeunes gens croyaient qu’ainsi il aurait la force de tenir jusqu’au bout de son engagement. Il lui restait quatre années.

Cinq mois plus tard, ils recevaient une lettre de la Marine rappelant au soldat Dissodan Hime que son congé était terminé depuis plus d’une semaine. Ils ne l’avaient pas revu depuis la dernière fois. Alors rassurant ses parents en leur disant qu’il s’agissait surement d’une erreur et qu’elle allait en profiter pour saluer son frère, Lucian mit les voiles et prit place sur un bateau jusqu’à la garnison où officiait Diss. Un sinistre pressentiment prenait place en son cœur. Dans sa dernière lettre, Diss semblait sur le point de craquer. Elle avait emporté le présent de son père pour son 17ème anniversaire. Une paire de magnifiques pistolets. Ses pistolets. Lorsqu’elle prit pied sur l’île, le Destin, une fois n’est pas coutume joua en sa faveur et plaça sur sa route Janry Ranuil. Celui-ci, un grand rouquin baraqué voyant la jeune femme débarquer commença par ouvrir de grand yeux stupéfait avant de se jeter sur elle et l’entrainer en lui demandant ce qu’il pouvait bien lui être passé par la tête pour avoir disparu pendant 2 semaines et revenir attifé en gonzesse! Surtout que des mauvaises langues l’avait vu en compagnie de pirates ! Quelques explications plus tard Luce bénie le ciel d’être tombée sur Janry. L’un des seuls à priori à apprécier son frère.

Lequel frère avait craqué. Et avait préféré l’appel du Large à l’enfer monotone de la Marine. Elle pouvait le comprendre… Lui qui connaissait bien Diss les avait confondu ? C’est que malgré le temps, l’un et l’autre étaient encore les deux faces d’une même pièce. Elle coupa ses cheveux. Dissimula sa poitrine naissante. Et pris la place de Diss. Janry était là pour veiller et lui souffler ce qu’elle aurait du savoir. Le plus dur était peut-être de ne pas faire d’étincelles lors des entrainements de tir. Chacun n’y vit que du feu. Elle concocta un joli mensonge pour ses parents, une excuse pour son retard à son sergent et de l’indifférence pour tous les autres. Oui, ce qui n’était autrefois qu’un jeu était aujourd’hui bien plus. C’était une question de survie. Lucian était désormais pour tous Dissodan.

Et elle devint il. Sous peine de se trahir inconsciemment elle devait adopter même sa façon de penser. Jonglant entre ce qu’elle était, et ce qu’elle était devenue. Découvrant tout comme lui plus d’un an auparavant l’horreur de la vie militaire. Et se jurant de le rattraper. Qu’il ne l’attende pas, mais un jour elle le retrouverait. Les deux moitiés seraient à nouveau réunies.

Elle tint un peu plus que lui… Deux ans. Deux ans avant de craquer et, un beau jour, tout simplement sortir comme pour une patrouille, avec juste ses pistolets sur elle, se diriger vers le port et ne plus jamais revenir. Dissodan Hime fut déclaré déserteur, et recherché en tant que tel.

Elle était désormais il. Elle était Lucian. Il était Luche. Et n’en avait absolument rien à faire de la Marine. Qu’ils lui courent derrière s’ils le voulaient. Il avait de quoi les recevoir. Désormais, il ne pouvait plus résister à l’appel de la mer. Il rejoignait ceux qui clamaient rechercher la Liberté. Les pirates. Son frère. Et zut à ceux qui se dresseraient sur son chemin.


Test RP: Attendre le feu vert d'un admin

Pas trop l'habitude de poster dans les présentations, mais j'aime beaucoup ton style. Impatient de voir la suite. :]

Bien le bonjour et bienvenue sur OPR !

En effet, ton texte tient en émoi du début à la fin et les mystères laissé par la "disparition" du frère touchent énormément.

Je n'ai qu'une chose à dire : vivement la suite ! \o/ un texte parfait, sans faute, agréable à lire, que du bonheur ! Ton personnage n'a pas, à 1e vue, ce petit côté propre à One Piece mais peut-être l'aura t il dans ses réactions en jeu ^^

Tu peux évidemment faire ton post rp !

Parfois dans la vie il y a des jours avec et des jours sans. Aujourd’hui était un jour sans.

Lucian en était arrivé à cette conclusion après deux heures à monter la garde devant l’entrée des bâtiments de la marine. Il pleuvait. Et cet uniforme tout ce qu’il y a de plus règlementaire qu’il portait n’était pas aussi imperméable qu’il aurait dû l’être. Quand le père Murphy vous colle aux basques et qu’il s’y plait, peu importe vos arguments, il ne vous lâchera pas…

Le garde éternua. Et voilà. Ca y est ! Il était malade ! Il soupira très théâtralement… c’est tout ce qu’on gagnait à expliquer en long, en large et en travers à un lieutenant crétin que l’uniforme manquait de fantaisie et qu’il serait judicieux pour le moral de permettre à chacun d’en changer les couleurs. Et de rajouter que ledit lieutenant serait parfait en rose fluo. Le bel écarlate de colère qui était monté aux joues du gradé avait provoqué un fou rire inextinguible chez Luche, puis par contagion chez ses camarades. Même maintenant à cette simple pensée un large sourire traversait son visage aux joues rougies par le froid.

Bon, ça valait quand même le coup. Murmura-t-il pour lui-même. Il faisait ce qu’il pouvait pour lutter contre l’ennui de cette vie.

Même s’il payait ce petit instant de plaisir par des heures supplémentaire sous cette horrible pluie.

Au moins chez lui, c’était de la neige. Et là… rien que de l’eau. De la bête eau froide et mouillée en plus. Re soupir. Le jeune marine laissa errer son regard sur la rue. La base étant construite sur l’une des hauteurs de la cité il avait une vue dégagée presque jusqu’à la mer. Les nombreux bateaux à l’ancre dans le port étaient malmenés par les vagues et semblaient danser sur l’océan. Rien de bien intéressant. Les rues étaient vides pour la plupart, les gens se pressant dans les débits de boisson ou étant rentré chez eux. Il n’y avait qu’une andouille pour être dehors par ce temps. Lui. Il lança un regard dubitatif vers le ciel. Non, toujours le même gris que depuis le début de la matinée. Il n’y avait donc que peu de chance pour que la situation s’améliore dans les prochaines heures.

Et si je demandais un parapluie… Mouais… l’autre risquerait de prendre ça comme de l’insolence… l’aurait pas totalement tort d’ailleurs. Marmonna il.. Forgez-vous le caractère. Mais bien suuuur.. En fait Diss et moi ne sommes que les pauvres victimes innocentes d’une publicité mensongère.
Mais comment donc faisaient les autres pour supporter ça ? Pire encore, pour aimer ! Les tours de garde, le règlement, la discipline.

Trempé pour trempé, le marine s’était affalé contre le mur. Au moins ça lui faisait un appuis même si inconfortable et rugueux. Et puis le toit faisait un semblant d’abris. Maigre réconfort. Il ferma les yeux quelques instants. Ou ce qui lui semblait être quelques instants. Quand il se réveilla le lieutenant était en train de lui crier dessus.

De fainéant ! Manquement caractérisé ! La honte de la marine ! J’espère que tu en as bien conscience bon à rien ! Etre doué ne sert à rien s’il n’y a pas la discipline ! La discipline ! C’est le maitre mot ici et tu finiras bien par en avoir conscience ! Surpris à dormir au poste ! Ça te fera 5 jours de corvées supplémentaires ! Me suis-je bien fait comprendre soldat ?

Heuu oui mon lieut’nant. Répondit-il. Cause toujours tu m’intéresse…. commentait le regard. Le tirer d’un rêve de Soleil, de vent marin sur le visage, d’un bateau bougeant sous ses pieds ! Maintenant le lieutenant venait de passer du statut de gêneur à celui de nuisible.
Luche termina sa garde tentant plus ou moins de faire bonne figure. Il ressemblait surtout à un épouvantail détrempé avec son fusil dans une main et sa veste dégoulinante d’eau. Si la marine tenait à donner cette impression aux rares passants grand bien lui fasse. Ce n’était son problème que par intérim après tout. Et toi mon vieux, tu vas m’entendre ! Oh tu me payeras ça grand frère…

Une fois rentré dans la caserne il hésita. Il rêvait d’une douche bouillante. Mais il se posait un problème technique. Trop de monde était susceptible de passer à cette heure-ci. Il lui faudrait donc comme toujours attendre que le dernier de ses camarades soit passé pour s’y rendre mine de rien. A la place il se contenta d’enfiler des affaires sèches. Il observa la chambre. Ce n’était même pas des pièces individuelles. Heureusement son colocataire Janry Ranuil était une personne de confiance. Même si son côté sur-protecteur l’agaçait pas mal. Deux lits aux sommiers de ferraille, deux armoires, une table et deux chaises composait tout le mobilier. Il songea ironiquement qu’au moins, il n’y avait aucune chance qu’un marine ne développe une affection particulière pour sa chambre. Plutôt utile puisqu’ils étaient censés naviguer. Sauf pour les malchanceux faisant leur service à terre. Sortant une photo de ses affaires Lucian la contempla avec une grimace amusée avant de la remettre sous son tas de vêtements. Allons, il était temps d’aller au mess. Un bien grand mot pour parler du réfectoire où on leur servait le repas.

Il pensa avec envie à certains de ces récits de bateaux restaurants, ou des repas qu’on préparait sur Grand Line… Grand Line… Ça ne resterait qu’un mot tant qu’il serait ici. Il rejoignit quelques marines qu’il connaissait et qui se dirigeaient aussi vers le mess.

-T’a encore fait des tiennes Dissodan ?
-T’exagère. Tu es le seul qui le mette dans cet état notre pauvre lieutenant. -Il ne mérite pas de te servir de défouloir. Il a raison après tout. Nous sommes des marines !
-Rappelez-moi de ne jamais agacer ce type.
Normal c’est un âne stupide et sans la moindre imagination. Sauf qu’en plus il a du pouvoir et pense que sa vision est la seule valable. Un monde en noir et blanc où il est le gentil bien sûr.

Ce soir-là après les patates au lard lorsque dans la chambre résonnaient les ronflements de Janry, allongé sur le dos sur son lit Lucian avait les yeux grands ouverts. Au plafond une tache humide s’élargissait lentement dans la pénombre. Vla que le toit fuyait maintenant. Il avait toujours eut une chance phénoménale. Que faisait-il ici au fond ? Pourquoi jouer jours et nuits ce rôle ingrat. Pourquoi ? Pour qui ? Le regard se fit vague tandis que le flot des souvenirs l’assaillait. Elle est petite. Elle court derrière Lui qui fonce vers la maison. Il se retourne et lui adresse un large sourire. Toujours elle l’avait suivi, et à chaque fois les choses se déroulaient de la même façon. Il prenait les initiatives et elle les partageait. Mais pas cette fois. Dans la pièce sombre le marine se permit un sourire amer. Cette fois Luche n’avait eu le courage de tout lâcher lui aussi, et de le rejoindre. Il s’agissait de courage… il pouvait toujours se leurrer en prétendant que c’était pour ne pas attrister leurs vieux, pour leur tranquillité… non, au fond c’est juste que lui avait craint les répercussions sur leurs vies. Sur sa vie. C’en était presque risible. Une fille qui tentait de satisfaire ses parents, une sœur qui jouait le rôle de son frère, un soldat qui ne croyait absolument pas en ce qu’il était censé défendre, alias la Justice avec un grand J, un marine qui en venait à jalouser ceux qu’il devait pourchasser, un tireur qui s’appliquait pour louper sa cible en entrainement. Et si on arrêtait là les irrégularités ? Ça faisait un peu lourd pour une seule personne. Au moins, se consolât-il, il avait encore assez de conscience pour se rendre compte de l’absurdité absolue de son existence, et assez d’autodérision pour en rire. Mieux valait ça qu’en pleurer. Apres tout qu’est ce qui le retenait encore ? Pourquoi continuait-il la comédie ? D'ailleurs, il était majeur depuis une année, et savait mieux que quiconque ce qu’il valait. Pourquoi renier ce qu’il était pour faire plaisir à d’autres. Il n’aimait pas obéir. Et en avait marre du rôle de petit chien de garde. Même s’il préférait se comparer à un chat. Ils ne sont pas faits pour vivre enfermés. Alors pourquoi attendre ? Au fond il était si simple de se libérer de ses chaines. Le sourire dans le noir devint plus franc, plus vrai.
Lucian prit sa décision. Il avait relut la dernière lettre de ses parents.


Cher Diss

Nous pensons bien fort à toi et sommes heureux de savoir que ton service se passe bien et que tu te plais dans la marine. Ton père est toujours très fier de toi. Sais-tu avec quel caporal tu embarqueras lorsque le temps sera venu ? A tu des nouvelles de ta sœur ? Dans sa lettre d’il y a quelques mois elle disait penser continuer son voyage encore un peu avant de rentrer à la maison. Tu vois, vous suivez vos rêves tous les deux. C’est ce qu’il y a de plus important pour nous, que vous soyez heureux et fier de la manière dont vous vivez.

Nous t’embrassons ton père et moi

Savaient-ils ô combien ils se trompaient ? Évidement pour eux, le bonheur passait forcement par la droiture et la loi. Il avait maintenu la mascarade depuis son arrivée et ils croyaient fermement que Luche était en train de voyager pour étudier les ours polaires dans leur milieu naturel et que Diss était en faveur et ne tarderait plus à embarquer sur l’un des navires de la Marine. Il regrettait d’avoir eu à leur mentir mais… ce n’est pas vraiment comme s’il avait eu le choix. Ou plutôt il avait choisi de ne pas l’avoir pour donner à Diss un peu plus d’avance corrigeât-il... Ils n’auraient pas pu comprendre de toute manière. Ils ne comprendraient pas non plus maintenant. Sauraient-ils un jour le rôle involontaire qu’ils avaient joué ? Il en doutait. Lui comprendrait. Il n’était plus temps de vivre pour les autres. Apres tout, il avait fait le même choix… au mensonge près. Mais ils avaient raison. Il réaliserait son rêve d’enfant. Il voguerait jusqu’aux limites des terres connues ! Là où les rêves deviennent réalité. Grande Line.

Finalement, le futur ex-marine s’endormi serrant dans sa main une photographie où on pouvait voir deux adolescents blonds riants aux éclats.


Le lendemain matin il se réveilla aux premières lueurs de l’aube. La base était encore endormie. Il sorti ses armes personnelles, les deux pistolets auquel il tenait plus que tout –et au vu de la qualité des armes cela se comprenait- , la photo et quelques papiers (mais pas les lettres) et glissa l’ensemble dans un léger sac. L’aspirant déserteur se dirigea vers la sortie. Personne ne lui poserait de questions pensant qu’il s’agissait encore d’une quelconque tâche ingrate prévue exprès pour l’obliger à se lever aux aurores. Luche se fendit même d’un salut à la sentinelle et dû se retenir pour ne pas sauter de joie.

Bye bye les gens. Sayonara ! Vous étouffez pas avec vos règlements.

Lorsqu’au soir on s’aperçut que le marine Hime avait définitivement disparu, emportant avec lui les plus précieuses de ses possessions on commença à s'interroger. On retrouva également dans une ruelle voisine du port l’uniforme, moins la veste. Et un tailleur confirma la venue d’un marine qui avait fait mettre ses emplettes sur le compte de ladite Marine.

"Si vous me poursuivez
Prévenez vos gendarmes
Que j’emporte mes armes
Et que je sais tirer"


Dissodan Hime fut déclaré déserteur et sa tête fut mise à prix.

Ou plutôt Lucian comme il le leur fit aimablement remarquer la seule fois où il manqua de se faire attraper dans les jours qui suivirent. Il tenait à son identité - enfin, à son nom au moins. Et pour Diss il leur suggéra de le rechercher un peu plus loin… sur Grand Line par exemple… Y avait pas des équipages venus de South Blue qui montaient en puissance ? Non mais ho ! Par contre pour l’image ils pouvaient mettre la même.

Bonjour à toi!

Ravi de passer sur ta présentation.

Ton style

Rien à dire, c'est un plaisir de te lire, les descriptions sont bien détaillées et enrichissent grandement tes écrits. Bref, la lecture est agréable et le lecteur est plongé dans ton univers.


L'orthographe

Seulement des fautes d'inattention! Pense à te relire tu les verras par toi même Cela est dommage, mais on sent une bonne maitrise et un bon niveau ! Rien à ajouter !

Contenu et avis

Ton personnage est très intéressant et le background que tu lui as constuit promet ! Ta façon d'écrire alliée à une bonne imagination ont fait que j'ai pris énormément de plaisir à dévorer ta fiche de présentation. Comme l'a fait remarquer Maitre du Jeu au Trésor, on ne retrouve pas encore ce petit côté One Piece, mais je suis persuadé que ce personnage nous réserve pas mal de surprises.

On sent que tu maitrises ton sujet, pour ma part (après une petite relecture et une correction des rares fautes ) , je pencherais pour un rang 6 sans hésiter.

Dans l'attente de commentaires d'autres guides de jeu, bonne continuation madame, mademoiselle monsieur(??) ^^

Au plaisir.

Wahou! Un niveau 6! j'osais pas rêver autant. Donc merci.

Je pensais commencer sur Gemeylrum dans South Blue, histoire d'intégrer un équipage avant d'entrer sur Grand Line et jouer la découverte de Grand Line justement.

Méfaits...

*usurpation d'identité
*desertion

*vol et meutre de Lorenzo à Gemeylrum (mais ça, à priori les marines ne sont par au courant...)

*meurtre de 2 marines sur une plage à Gemeylrum