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La Bibliothèque de LogueTown

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Message par Elisabeth Bathory Sam 30 Jan - 5:04

La bibliothèque, premier bastion de la connaissance, se dressait de toute sa splendeur au milieu d’une longue avenue pavée que l’on nommait communément Rue Du Savoir. En fait, c’était plutôt un nom officieux que les habitants de LogueTown avaient donné à cette rue dont l’appellation s’était perdue dans les annales urbanistiques. Ce joyau de l’architecture ancienne ressemblait de prime abord à un temple Grec, pourtant c’était une inscription Latine qui ornait la façade « Silentium Est Aureum ». Coïncidence fortuite ou malheureux mélange de la part de l’architecte, nul ne le savait. Pourtant l’ensemble était toujours là, debout malgré les longues années passées depuis sa création. En y regardant de plus près, on se rendait compte que l’endroit possédait de grands interstices et ce pour permettre à la lumière de passer. Plusieurs fanions rouges et noirs s’abandonnaient aux vents du large, ce qui contrastait avec le statisme du bâtiment. En effet, les vingt-quatre colonnes qui entouraient la bibliothèque s’alignaient comme autant de soldats au garde à vous. Il va donc sans dire que l’ambiance n’y était pas à la franche rigolade.

Deux gardes, l’un petit et gras, l’autre grand et à l’air benêt, étaient chargés de la fouille des personnes désireuses de venir s’imprégner de savoirs de ce lieu. Ils passaient leurs journées là, plantés tel deux légumes s’adonnant à quelques sifflements lorsqu’une jolie fille passait à la portée de leurs regards, ou simplement à discuter de tout et de rien. Leur manque d’activité ne choquait en rien l’immobilité ambiante du bâtiment.

Perdu au milieu d’une placette peu connue, la bibliothèque de LogueTown n’était fréquentée que par quelque rares badauds qui se retrouvaient là le plus souvent par hasard. On pouvait donc dire que la file pour y entrer était plus que supportable puisqu’inexistante.

L’intérieur, bien que majestueux et d’un raffinement certain, ne brillait pas par sa luminosité. Si les fenêtres étaient grandes, elles n’étaient pas suffisantes pour éclairer convenablement une pièce de cette taille si bien que l'obscurité régnait en ces lieux. D’une profondeur de plus de six cents mètres, la salle était coupée en deux par une allée centrale. A droite, on trouvait des travées remplies d’étagères, elles même garnies d’une multitude de livres dont les sujets étaient aussi divers que variés. Le classement, par département, était intuitif mais le vieux bibliothécaire était là en cas de soucis.


Ce petit être revêche aux sourcils broussailleux pointait souvent son nez crochu hors d’un pupitre à la recherche d’un étudiant à pouvoir renseigner. Deux grandes oreilles encadraient sa face ridées par les âges. Il devait avoir près de nonante ans. [hrp] quatre-vingts dix pour vous sales français [/hrp] Ce bibliothécaire était la parfaite caricature de sa profession. De petites lunettes argentées venaient orner le bout de son long nez et une chainette les retenait à sa tête. Sur son crâne à moitié apparent trônaient quelques maigres touffes de poils qui se mariaient d’une façon inattendue avec celles qui lui sortaient des oreilles. Ses dents de devant, longues et superposées à sa lèvre inférieure, lui donnaient l’apparence d’un rongeur.

A gauche se trouvaient les tables de lecture et de travail. Ces larges pupitres étaient honorablement espacés afin de permettre une concentration maximale de la part de leurs hôtes. Du matériel d’écriture et de prise de notes était mis à la disposition de tout un chacun. La plupart du temps vides, il s’y trouvait aujourd’hui une déesse à la chevelure granit. Elle était assise là d’un air colérique, comme si un trop plein d’étude n’allait pas tarder à faire faire exploser cette bombe. Ses grands yeux verts brillaient tels des émeraudes tandis qu’elle parcourait un libre de chimie. Lasse des longues heures passées devant ses lectures, sa concentration se laissait vagabonder au grès de ses pensées. Tout devenait matière à distraction. Tout devenait matière, non. Tout était matière ! Elle venait de le lire dans l’un des premiers paragraphes du livre qui se trouvait devant elle.

*Ca fait combien de temps que je suis là-dessus moi ? C’est pas que ça ne m’intéresse pas mais une lichette de rhum pour aider à la tâche ne serait pas de refus. .. Peut être qu’en plus d’une bonne cuite, je trouverai de quoi agiter ma nuit…*

Soudain, elle se sentit observée. Comme toutes les jolies filles, Elisabeth avait un sixième sens pour ces choses là. Elle savait instantanément quand un regard se posait sur elle. Souvent c’était celui d’un homme qui déchargeait son trop plein de testostérones sur son décolleté plongeant. Parfois celui d’une femme dont les yeux enviaient sa beauté et sa grâce. Elle décida donc de s’informer de l’apparence du voyeur. Le « retournement lent avec balancé de cheveux et yeux de biche », technique qui lui avait valu bien des verres dans de nombreux bars, était l’une de ses prises de contacte favorite. L’admirateur, d’abord noyé par une marrée noire de cheveux soyeux, tombait ensuite dans l’immensité émeraude de son magnifique regard. Rares étaient les hommes qui n’étaient pas déstabilisés lorsqu’ils croisaient ses iris couleur jade. Elle s’effectua donc en prenant bien garde d’entreposer à la vue du voyeur sa poitrine opulente, l’une de ses plus fidèles alliées.

Elle découvrit un jeune homme encapuchonné dans une cape blanche. Son visage était invisible à celui qui n’y prêtait pas la plus vive attention. Sans attendre que l’inconnu lui demande quoi que ce soit, elle lui lança :

-Je peux vous aider ?


Dernière édition par Elisabeth Bathory le Sam 30 Jan - 21:57, édité 1 fois
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Message par Kazuki Sam 30 Jan - 15:37

Je me dirigeai vers la jeune femme, en réfléchissant d'un air songeur au moyen d'aborder la conversation, une voix féminine chuchotante m'interrompt alors dans ma réflexion.

« Je peux vous aider ? »

Elle semblait quelque peu perdue dans l'estimation de son temps lecture, on pouvait lire différents types de livres devant sa charmante silhouette comme l'anatomie, alchimie, chimie. Serait-elle une spécialiste en poison ou en potion pour la médecine, je me devais d'éveiller une certaine prudence à son égard. Ainsi, elle semblait assez réveillée pour s'être rendu compte de ma venue.

Pas surprenant, après son léger regard en coin en voulant mettre sa poitrine en atout dont je me fichai, pour se rendre compte de mon approche et attendre que je sois assez près pour entendre son chuchotement.

Après un léger temps à nous observer, ces yeux verts émeraudes étaient assez splendides, elle semblait le savoir et jouer surement de son physique pulpeux pour arriver à ces fins. Tout ceci ne changea pas ma façon d'analyser la situation dans laquelle nous nous trouvions. Après quelques secondes, je me baissai vers elle pour lui chuchoter à l'oreille.

« Oui, vous avez empruntée un peu plus tôt dans la journée, des livres portant sur l'anatomie. Je suis aussi venu ici, pour étudier certaines connaissances à ce sujet donc je me permets de venir à votre rencontre pour savoir, si il était possible d'étudier ensemble ces livres ? Sauf si vous en avez terminée avec ceux-ci. »
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Message par Kazuki Mer 3 Fév - 21:04

En attendant que la jeune demoiselle daigne me répondre, je me mets entre deux étagères P et Q en posant ma main gauche sur le rebord de l'étagère en face de moi. Je regarde avec attention les livres présents à chaque étage, en prenant un des livres pour l'étudier.

Soudain, ma cicatrice au niveau de mon œil droit me fit un mal de chien, je ramène brusquement mes mains à mon visage. En quelques secondes, je me rends compte que je viens de faire une chose grave, levant les yeux je vis la masse de stock littéraire prendre un penchant dangereux sur ma personne.

Et merde...

Mais il était trop tard, cette dernière s'effondre en me heurtant la tête violemment. J'entends des pas non loin de moi et une voix colérique, cassa le silence des lieux.

«Vous êtes complètement débile, est-ce que vous vous rendez compte des dégâts que vous venez de causer, Monsieur ? » Cria-t-il.

J'ouvris les yeux, un homme à l'apparence d'un rat, me regarde avec un visage déformé par la colère.

« Excusez-moi Monsieur, mais qui êtes-vous et où je suis? Et d'ailleurs qui suis-je?»

Ainsi se termine l'histoire de Kazuki, jeune homme devenu amnésique.


Dernière édition par Kazuki le Mer 3 Fév - 22:46, édité 2 fois
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Message par Elisabeth Bathory Mer 3 Fév - 23:17

L’homme n’avait pas même attendu la réponse d’Elisabeth pour se désintéresser d’elle. Il fouillait maladroitement dans les travées de la bibliothèque. La belle, indignée par le manque de tact du rustre personnage, était retournée à ses occupations. Tandis que l’autre hurluberlu cherchait en vain les livres d’anatomie qui se trouvaient sur la table, elle s’adonnait de nouveau à son ouvrage de chimie.

Toute absorbée par ses études, elle ne vit pas l’origine du brouhaha qui fit tomber le vieux bibliothécaire de sa chaise.

« Silence !!! » cria-t-il en se relevant furieux. Il trottina jusqu’à la travée S et aperçut l’homme au sol. Le pauvre bougre, non content de s’être pris une armoire en pleine face, dut subir les quolibets du vieux rat.

«Vous êtes complètement débile, est-ce que vous vous rendez compte des dégâts que vous venez de causer, Monsieur ? »

L’autre homme, gisant et complètement dans les vapes, n’avait certainement pas entendu ce que venait de lui dire le bibliothécaire. Elisabeth observait à présent la scène qui se passait devant elle. Un homme dont elle ne connaissait rien, si ce n’est sa passion pour l’anatomie venait de faire tomber un bon millier de livres, aux bas mots. Des heures de classement journalier pour le vieil homme venaient d’être réduites à néant par cet effronté. Le bibliothécaire était hors de lui, la colère déformait son visage. Une grosse veine bleue enflait dangereusement sur son front et ses deux petites dents de rongeur mordillaient nerveusement sa lèvre inférieure.

L’archiviste arriva enfin à la auteur de l’homme, l’aida à se dégager de l’armoire avant d’entamer un chapelet d’insultes impressionnant démontrant la culture et le lexique du vieux rat.
L’homme capé se releva péniblement encaissant les noms d’oiseaux du vieillard. Il regarda le vieux d'un œil rond et inquiet avant de déclarer:

« Excusez-moi Monsieur, mais qui êtes-vous et où je suis? Et d'ailleurs qui suis-je?»

Douce fatalité que l’homme dont Elisabeth ne connaissait rien, ne se connaisse pas plus lui-même. C’était le bon moment pour faire les poches de ce jeune plouc. Elle allait passer la nuit avec lui et à l’aube, aurait dérobé ses bourses. Profitant de l’occasion, la garce accourut vers les deux hommes et cria :

« Ooooh non chéri, que s’est-il passé ? Comment t’es-tu fait ça ? Vieil homme, aidez mon mari je vous prie.»
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Message par PNJ OPR Jeu 4 Fév - 13:46

Personnage interprété : Kazuki

Un autre homme, voila ce qu'il était devenu, qui était-il ? D'où venait-il ? Cela posait un certain problème ! Etait-il depuis longtemps dans cet état ? Et cet homme qui le regardait ne semblait pas très enclin à répondre avec sa tête de rat. C'est là qu'il découvrit le chaos autour de sa personne : des livres partout ! Que c'était-il passé ?

" Je vais vous aider à ramasser ! "

Qui donc avait pu mettre la bibliothèque dans cet état ? Tandis qu'il allait s'abaisser pour aider ce vieil homme, une voix stridente et puissance raisonna dans l'air. Chéri ? Cette dame était son épouse ? Il la regarda un instant, se trouvant bien chanceux d'avoir une telle beauté à ses côtés. Comment avait-il pu l'oublier d'ailleurs ?!? Une douleur aiguë se marqua sur le visage du chasseur de prime qui, l'instant d'après, posa sa main sur son oeil droit comme pour essayer de la calmer

" Votre mari vient de faire tomber une étagère entière madame ! Heureusement je vois qu'il n'est pas blessé, un homme costaud que vous avez là ! Mais il va nous falloir des heures entières pour tout ranger "

Commença le bibliothécaire qui, déjà, voyait son personnel le rejoindre pour l'aider.

" Veuillez passer un peu plus loin s'il vous plait " ordonna t il en se concentrant sur sa tâche. De son côté, le jeune homme, lui, se taisait, attendant que son épouse lui en apprenne plus vu qu'elle ne semblait pas choquée par cette perte subite de mémoire.
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Message par Elisabeth Bathory Jeu 4 Fév - 15:16

-Ooooh Cheri, j’ai eu si peur, que s’est-il passé ? J’étais tranquillement en train d’étudier lorsque j’entendis un brouhaha assourdissant qui me sortit de ma torpeur. Alarmée, j’ai couru à ta rencontre pour voir si tu n’avais pas encore fais de bêtises, tu es si maladroit. Résultat je te retrouve là, gisant sur le sol au milieu d’un tas énorme de livres, ensanglanté par le coup de la bibliothèque sur ton crâne et de surcroit complètement amnésique. Tu ne te rappelles vraiment de rien ? Tu ne te souviens pas de ta propre identité mais tu te souviens peut être de moi ?


Elisabeth venait de monologuer avec celui qu’elle faisait passer pour son fiancé. L’homme avait l’air encore complètement dans les vapes, si bien qu’on aurait dit qu’écouter ce que racontait sa prétendue femme semblait lui demander un effort de concentration inimaginable. Elle s’approcha de l’homme, vêtue de sa petite robe noire fermée par une paire de lacet dans le dos et de ses bottes en cuir noir qui épousaient avec volupté les courbes de ses jambes, prit l’inconnu par le bras et l’enlaça tendrement.

-Ca va aller mon amour. Je t’aime et je t’ai toujours aimé. Nous supporterons cette épreuve ensemble si tu veux toujours de moi.

Une larme avait glissé sur la peau fine de sa joue comme une goute qui dévalerait une vitre par temps de pluie.

-S’il te plait chéri, ne m’abandonne pas. Que ferais-je sans toi ? Tu es mon unique raison de vivre et si tu me laisses seule, je suis perdue. Regarde moi, elle avait dit ça en mettant avantageusement ses formes plantureuses en avant, je ne suis qu’une faible femme. Comment ferai-je pour survivre dans ce monde si tu n’es pas là pour m’aider ?


*Toi mon vieux, tu n'aurais jamais du croiser ma route. Cette ville va trembler quand elle verra l'état dans lequel on te retrouvera*
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Message par Elisabeth Bathory Ven 5 Fév - 5:35

L’amnésique semblait touché par les propos d’Elisabeth. Après tout, cette femme était peut être la sienne. Le doute subsistait quant à l’identité de la belle, mais le désir commençait à monter en lui à la vue du canon qui se trouvait dans ses bras. Elisabeth était une très belle femme. Son entrée dans une pièce illuminait immédiatement l’endroit. Son charme typiquement féminin n’avait d’égal que son instinct manipulateur et profiteur, celui-ci lui la mettant souvent des situations toutes plus loufoques les unes que les autres. Comme aujourd’hui, où elle venait pour étudier et se retrouvait entichée d’un homme inconnu à qui elle avait fait croire qu’elle était son épouse.

*Triste destin que la vie de cet homme. Venu ici pour assouvir son appétit de connaissances, c’est moi qui rassasierai finalement ma faim de violence.*


L’homme ne lui avait rien fait et pourtant Elisabeth projetait de le tuer. Que pouvait bien motiver cet acte de violence tout à fait gratuit ? Tout d’abord, l’intérêt. Difficile de résister à l’appât de l’argent facile lorsqu’une situation aussi farfelue qu’inattendue vient se dresser devant vous. Surtout si cette situation est lucrativement très profitable. Il n’en fallu pas plus à Elisabeth pour décider de voler cet homme. Bien sûr, elle aurait juste pu le voler ce qui, en soit, était déjà une bonne chose. Mais Elisabeth voulait surtout punir cet effronté qui s’était permis d’aller feuilleter dans les travées sans même attendre sa réponse. Quel toupet il avait pour se désintéresser ainsi d’une dame de si charmante compagnie. C’était tout vu, Elisabeth allait apprendre à cet énergumène que le respect est une chose primordiale et qu’on ne peut manquer de respect à une femme de sa stature.

« Ooooooh chéri, j’ai eu tellement peur. Allons boire un verre je te prie, j’en ai bien besoin … »

Sortant de la bibliothèque, Elisabeth tentait de raviver de faux souvenirs dans la mémoire de l’inconnu.

« Mais si, rappelle-toi. Nous étions tous les deux dans ce petit bar près de l’île là, aller, … Zut j’ai oublié le nom. Peu importe, nous étions tous les deux. Moi je portais ce petit bikini en noix de coco qui me sciait fort bien avec ce bagne en feuilles de bananier, lorsque sont entrés dans le bar deux grands costauds à l’air féroce. Les deux gorilles n’eurent pas le temps de faire un pas dans le bar qu’ils m’avaient déjà repéré et commencé à m’harceler. Voyant que je me faisais un peu trop oppressé par les deux gaillards, tu n’as pas hésité à t’attaquer à la plus grosse des deux armoires à glace. Tu as d’ailleurs gardé la marque indélébile du tesson de bouteille que l’autre te lança dans la bataille sur ton œil, mon amour.»

Elisabeth montra la cicatrice qui ornait le visage de l’inconnu. Il semblait désormais plus enclin à croire les bobards de la prédatrice. Ils continuèrent leur petit bout de chemin à travers les ruelles étroites de LogueTown. Le temps maussade lui suggéra l’idée d’aller boire une petite mousse afin d‘égailler sa journée. Ils se mirent alors à descendre la rue principale qui courrait à travers la ville, à la quête de la première vitrine attrayante. En d’autres mots, pour Eli, cela signifiait un bar qui puait la testostérone comme dans les soutes d’un navire. Ils s’engouffrèrent alors à travers les ruelles sombres et étroites de la bourgade à la recherche d’un quelconque liquide capable d’abréger leur soif. Ils flânaient à travers les artères quand une odeur alléchante vient surprendre les récepteurs olfactifs de la douce. En bref, ça sentait bon la bière, la beuh et la baston.

Ils entrèrent donc dans un bar dénommé « Le palet désertique », un nom d’autant plus vrai qu’Elisabeth mourrait de soif. L’entrée était garnie de bois exotiques, lesquelles étaient gravées de symboles étranges. Des senteurs d’alcool s’échappaient de cette pièce peu éclairée par quelques maigres bougies encastrées dans des photophores rouges rubis. Quelques chinois, las d’avoir trop fumé, se reposaient sur des matelas aux dorures somptueuses. Les bridés se retournèrent à la vue de la belle occidentale. Certains pensaient à une hallucination collective provoquée par l’excès de canna-bis mais cette vision angélique n’était pas provoquée par la drogue.

Elisabeth s’assit sur dans l’amas de coussins qui se trouvaient sur le sol. Ils étaient moelleux et assortis aux tapis rouge qui ornaient les murs. L’antre semblait tantôt sanglant, tantôt luxuriant suivant la luminosité de la pièce. La vue de ces murs rouges vifs avait le don d’exciter la belle garce aussi bien mentalement que physiquement. Déjà elle se sentait toute chaude et entreprenait des avances suggestives que l'amnésique, ramenant des grands verres de rhum, ne pût pas refuser. Après s’être collée dans les bras du veinard, elle trempa ses lèvres pulpeuses dans l’alcool, bu une gorgée puis embrassa langoureusement son, bientôt, défunt amant. Dire que les derniers instants de sa vie allaient se passer dans les bras d’une si jolie femme.

Quand ils ressortirent quelques heures plus tard, la nuit s’était déjà levée sur LogueTown. L’ex geisha savait comment mener un homme poussé par ses instincts sexuels, elle avait étudié pendant un temps l’art subtil des geishas, et c’est donc sans difficulté qu’elle se fit payer l’hôtel par Kazuki. La chambre était spacieuse et offrait un grand lit double où toutes les plus folles cavalcades avaient du être essayées. Elisabeth tenait à se mettre à l’aise devant son prétendu mari afin de « conserver l’érotisme ». Elle entama donc un lap danse des plus affriolants qui ne laissa pas son amant sans émoi. Tandis qu'elle faisait lentement glisser sa petite robe noire à lacets, dont le fond atteignait à peine le genou, pour laisser découvrir un corps splendide auquel aucun homme n’aurait pu résister, sa lingerie fine et soie noire mettait en valeur ses courbes félines. Elle retira ses jarretelles une à une laissant au jeune homme le soin d’admirer la perfection de ses longues jambes. La peau avait l’air si douce qu’on la croyait tissée pour les caresses. Elle s’allongea sur l’homme et entreprit de le stimuler.

Deux heures plus tard, l’homme exténué s’endormit avec un sourire radieux. Certes, il était amnésique mais venait aussi de prendre un pied monumental avec la plus belle femme qu’il se souvenait avoir vu. Le bon dormeur pensait qu’après tout cette amnésie était le moment le plus approprié pour recommencer une vie à zéro. Celle-ci, même si il n’avait plus de points de comparaison par rapport à l’ancienne, lui semblait bien partie en tout cas. C’était sans compter la froide et calculatrice Elisabeth qui avait déjà d’autres projets pour son futur cobaye.
Elle découpa des draps afin de rendre la pièce stérile à toute tache de sang. Il s’agissait de ne pas laisser d’indices après son premier meurtre … Après tout, elle s’apprêtait à commettre son premier acte chirurgical sur un patient vivant non anesthésié. Il y aurait donc du sang, beaucoup de sang. Bien sûr le patient avait consommé une importante quantité d’alcool et serait moins sensible à la douleur mais Elisabeth savait où appuyer pour faire suffisamment mal. Elle commença donc à attacher le pauvre homme au lit à l’aide de cordes qui décorait la pièce, chose très facile lorsque le captif est endormi. Une fois bien immobilisé, elle bâillonna l’homme qui commençait seulement à sortir de sa torpeur.

Encore à moitié endormi, il se débattait pourtant avec virulence. Elisabeth, déjà bien décidée à lui faire regretter son manque d’attention, sa compagnie désagréable ainsi que son infortune, sût, lorsque l’homme lui envoya son poing au visage, à quel point ce malchanceux allait regretter de ne pas être mort quelques heures plus tôt lorsqu’il s’était pris la bibliothèque sur la tête. Elle avait reçu le coup en plein dans l’œil et sut avec certitude que cette escarre allait se voir le lendemain même. Ceci eut pour effet de la plonger dans une colère noire enlevant la moindre parcelle de scrupules à l’acte qu’elle allait s’apprêter à commettre.

Son regard en disait long sur son état mental, le pauvre était complètement déstabilisé et apeuré. Elisabeth le fixait d’un air froid, tout à fait différent de l’habituel feu ardent qui anime ses yeux, qui ne laissait présager rien de bon pour la suite. Elle s’approcha lentement de l’homme et lui murmura ces quelques mots à l’oreille :

« Ca fait déjà plus d’un mois que je l’occasion de tuer une pauvre âme innocente ne s’était pas présentée à moi. Je commençais à m’ennuyer et j’ai donc entrepris l’étude de la chimie et de l’anatomie. C’est d’ailleurs grâce à ça que j’ai pu rencontrer, ô miracle, un malheureux maladroit tel que toi qui, suite à une bourde monumentale, est devenu amnésique. Hé bien il est temps de payer. En effet, cette bibliothèque maintenant bordélique j’y tenais beaucoup pour poursuivre mes études d’anatomie. Qu’à cela ne tienne, si je ne peux y étudier l’anatomie dans les livres, je l’étudierai en pratique avec toi. »

Elisabeth saisit une des petites aiguilles qui se trouvaient sur la table de chevet, transformée pour l’occasion en table d’ustensiles opératoires. Elle visa le genou du martyr avant d’y enfoncer, d’un geste qui témoignait d’une bonne dextérité, la pique de fer.

« Surtout, tu me dis si je te fais mal. »

Cette épingle, censé bloquer l’articulation de l’homme, provoqua un cri de douleur retenu dans le bâillon. Elisabeth entreprit alors de bouger la jambe de la victime qui mordit dans l’espère de foulard bloquant sa bouche comme pour lutter contre le mal. La bourreau prit un plaisir visible à bloquer une à une les articulations du pauvre homme. S’il parvenait encore à bouger certains membres, d’autres étaient dans l’irrémédiable incapacité de répondre à ses nerfs. La garce, estimant que son jouet était désormais incapable de se mouvoir correctement, le détacha et le jeta sur le plancher. L’homme entreprit de se remettre sur ses jambes mais du vite se rendre à l’évidence qu’il n’y arriverait pas.

Elisabeth restait plantée là à contempler longuement son travail. Puis, elle se dirigea vers l’escarg-radio qui se trouvait à proximité. Elle ne cherchait pas une station particulière mais plutôt une musique qui collerait avec l’ambiance de la scène, quand soudain elle reconnut la fugue en D mineur de Bach.


L’homme était déjà taché par le sang qui avait coulé des aiguilles ce qui lui conférait des espèces de trainées rouges comme des rayures sur son corps nu. Elle s’approcha de sa cible, saisit un couteau de la table d’opération et commença à entailler les tendons des membres encore mobiles du gisant. Après avoir sectionné celui de la cuisse droite et des deux poignets, elle versa la cire brulante d’une bougie qui éclairait la pièce sur les plaies luisantes du condamné. Il se tordit de douleur. L’impression de ses chevilles en feu n’avait de comparable que le calvaire qu’il endurait à chaque mouvement qui faisait s’enfoncer un peu plus les aiguilles de ses articulations.
Elisabeth jubilait, voir cet homme meurtrit par ses sois gisant à ses pieds provoquait en elle une douce chaleur de plaisir. Après avoir enfoncé adroitement les broches dans son cou et sa gorge, geste qui lui garantissait la paralysie totale des cordes vocales, la sadique ôta le bâillon de la bouche de son mis à mort. Elle enfonça promptement, à la manière des fakirs, un couteau dans la bouche du cobaye et entreprit de lui couper la langue.
Une fois ce dernier geste effectué, elle contempla longuement le supplice d’un homme incapable d’appeler à l’aide, et dont chaque geste conditionné par l’instinct de survie agrandissait lentement mais surement des plaies dont le sang ne cessait de s’échapper. Elle se coucha dans le lit, expectant que le cadavre se vide au plus vite de son hémoglobine. Elle entreprit alors de le découper en 6 morceaux que formeraient le tronc, les deux bras, les jambes et la tête.
Quelques heures après, sa besogne finie, elle disposa les morceaux dans les draps individuels, autrefois blancs, qui avaient servi à cacher son ignoble méfait. Elle prit une dernière fois la tête et la tourna face à elle. Les yeux globuleux, et pourtant étrangement vides, du crane étaient encore en train de supplier la belle. Le sang coagulé dans les cheveux donnait une allure macabre à ce tableau déjà bien gore.

« Voilà, maintenant tu sais ce qu’il en coute de snober d’Elisabeth Bathory. »

Elle se retourna, se regarda dans la glace, se recoiffa, pris la bourse d’or du cadavre et sorti aussi tôt, emportant avec elle les deux premiers fragments du feu amnésique. Elle les jeta dans la crique la plus proche de l’établissement veillant bien à ne pas se faire repérer. Le bras droit et la jambe gauche furent donnés en pitance aux pensionnaires du chenil qui se trouvait à quelques rues, non loin de l’hôtel. Le tronc, plus imposant à transporter se retrouva ensevelit sous l’un des nombreux palmiers qui bordaient les plages de LogueTown. La tête enfin finit son séjour, aux petites heures, dans un des nombreux tas d’ordures qui ornaient les routes pavées des bas quartiers de la ville.
C’est alors une Elisabeth fatiguée mais heureuse de sa nuit qui croisa la route indécise d’un bel inconnu fièrement sapé au revers d’un angle. L’homme semblant sortir tout droit d’un institut de soins, était lavé, repassé et émanait d’une délicate senteur de musque que le nez entrainé de la belle sut aussi tôt reconnaitre. Si l’odeur subtile de son parfum avait réussi à bouleverser la jeune femme, c’était son regard qui l’avait littéralement subjugué. Il étincelait de cette lueur propre aux aventuriers, celle qui se tarit avec l’âge et la routine mais qui était, en ce moment précis, le seul phare dans l’océan d’obscurité qui avait noyé, cette nuit, le cœur de la belle.

Elle s’arrêta au milieu de la rue, contemplant l’homme, avant de l’aborder:

« Bonjour monsieur, permettez moi de vous déranger mais vous me faites étrangement penser à un homme que j’ai jadis connu. Seriez-vous par hasard membre de l’équipage du grand Jark Ledoux ? »

Elle-même n’était pas convaincue par sa question mais espérait attirer l’œil brulant de cet aventurier sur sa chute de reins plantureuses, peut être qu’elle avait enfin croisé quelqu’un dans cette ville qui s’intéressait aux charmes féminins.






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