Daniel Hawks

Daniel est un très bon charpentier et a quelques vagues notions de navigation.
De plus, il a subi un entrainement intensif au combat. Il maitrise un étrange style de combat propre à son île natale basé sur la maitrise de l'énergie du corps. Il se bat à mains nues et aux pieds, sa technique repose sur une rapidité de mouvements extrême (sans en arriver au second gear de Luffy, j'aimerais l'orienter vers ce genre de déplacements) alliée à une bonne précision de frappe. En gros, un bon équilibre entre force rapidité et agilité mais clairement axé sur l'attaque.

Au premier abord, ce que l'on remarque chez ce jeune homme de 24 ans, ce sont ses yeux.
D'un brun profond, ils sont le parfait miroir de ses émotions et reflètent immédiatement chacune de ses pensées. De plus, Daniel a cette lueur de folie dans le regard qu'ont ceux qui jouent perpétuellement avec leur vie. Le reste de son visage est incroyablement expressif et ses lèvres affichent en permanence un sourire, tantôt narquois, tantôt franc. Au centre de son front s'inscrit un fin tatouage, symbole de reconnaissance parmi les siens. En surplomb, une chevelure noire d'ébène, qui semble n'avoir jamais croisé la route d'un peigne et accentue encore l'aura de folie qui se dégage de lui.

Hawks n'est pas spécialement grand, peut-être un mètre quatre vingt, mais passer la moitié de sa vie sur un bateau, ça laisse inévitablement des traces. Généralement, des muscles et des cicatrices et Daniel ne déroge pas à la règle. Il n'est pas ce qu'on pourrait appeler une armoire à glace : il garde un corps svelte, mais a la musculature bien dessinée. Et de cicatrices, il n'en manque pas, d'ailleurs seul son visage y échappe. La plus impressionnante est sans doute celle qui traverse son dos de l'épaule gauche à la hanche droite, souvenir d'une bagarre qui a mal tourné. Son corps n'a pas d'autre signe particulier si ce n'est un bras entièrement tatoué de symboles tribaux propres à son clan.

Ce gars n'accorde que peu d'intérêt à son apparence. Il est, la plupart du temps, affublé d'une simple chemise en coton, d'un blouson noir et d'un pantalon noir.
Il a la démarche décontractée, enjouée et le rire franc. Il parle en faisant de grands gestes et arbore en quasi permanence un grand sourire. Son allure générale donne une impression de finesse et de légèreté presque vaporeuse.

En échangeant quelques verres avec lui, on peut facilement comprendre que Daniel aime un petit peu trop l'alcool, il l'aime à outrance et le tient particulièrement bien. Cependant, il adore feindre la perte de conscience pour tester la réaction de ses interlocuteurs. Généralement, il se redresse en s'esclaffant de rire lorsque l'inconnu commence à fouiller dans ses affaires histoire de voir s'il n'y a rien à emporter. Ce qui débouche inlassablement sur une belle bagarre.

Outre l'alcool, Hawks aime le bois, sous toutes ses formes. Il aime le sentir, le sculpter, le travailler, le voir prendre la forme désirée entre ses mains. C'est pourquoi il peut s'isoler sur une plage déserte des jours durant et travailler sans relâche.
Comme le disait souvent son grand-père en riant : « Ce p'tit gars est une vraie tête brûlée ! Un jour il fera une grosse connerie, vous verrez ! ». Et grand-père Hawks avait raison, quand Daniel a une idée en tête rien ne l'en déloge, il devient borné et a une détermination sans faille. Ce qui l'amène souvent à risquer sa vie pour très peu de choses.

Daniel considère que chaque homme est sur terre pour un temps et qu'il est entièrement libre de faire ce qu'il veut de ce temps, seuls ses choix dicteront sa vie.
Et c'est pourquoi il a décidé de s'amuser, il prend tout comme un jeu, y compris la mort qui signifierait la fin de la partie.

Dans sa jeunesse, il croisa la route d'un ouvrage qui changea profondément le cour de sa vie : une encyclopédie recensant les différents « fruits du démon » et leurs pouvoirs. Depuis ce jour, ce livre ne le quitte plus, profondément rangé dans son balluchon. Il avait très vite compris que le pouvoir de ces fruits permettait de beaucoup s'amuser ! Retrouver l'un de ceux qui l'intéressaient pouvait devenir un premier but très intéressant pour sa « partie ».
De plus, partir sur les mers à la recherche de ce trésor lui permettrait d'étancher son immense soif de liberté et d'aventure. Car plus que la mort Hawks craint l'ennui. A travers toute sa vie, il n'y a qu'une chose qu'il ait toujours considéré comme sacrée, c'est sa famille et par extension ses amis, qu'il considère comme sa seconde famille.

J'ajouterai une petite précision importante pour la suite, Daniel ne reconnait aucune hiérarchie ou autorité, sa manière de considérer la vie l'en empêche. Selon lui, les êtres humains sont tous les enfants de notre planète et naissent donc tous égaux, impossible que cela puisse se modifier en cours de vie.

Enfance :

Daniel naquit un soir d'été sur la minuscule île de Toryu dans West Blue.
Cette petite bourgade tranquille ne compte qu'une petite centaine d'habitants parmi lesquels figurait le clan Hawks. Les habitants de l'île ont toujours tenté de vivre en harmonie avec la faune et la flore de l'île. C'est donc dans un climat paisible et entouré de l'amour de ses parents et de son grand-père que grandit le petit Daniel. Son clan étant considéré comme les charpentiers de l'île, c'est tout naturellement que Daniel apprit dès son plus jeune âge à manier la scie et le marteau.

Et ce petit était doué, très doué, rares étaient les membres de sa famille à avoir développé un tel amour du bois si jeunes. Mais sa famille possédait une autre particularité, elle avait en son sein l'un des rares habitants de l'île à posséder un « Keth », la marque des pèlerins.
Toute personne qui décidait de lier sa vie au rythme des océans recevait cette marque sur le front, symbole de son courage et de sa détermination.
Le grand-père de Daniel, se targuait d'avoir fait une brillante carrière de pirate il y a quelques dizaines d'années. Il en avait gardé de belles cicatrices et une maitrise du combat à mains nues inégalée dans l'île malgré son âge avancé ; pourtant le mode de vie des habitants les poussaient chaque jour à chasser et à pêcher dans un milieu hostile, ce qui avait fini par faire d'eux d'excellents guerriers.

Très rapidement en plus de ses talents innés de charpentier, Daniel développa un trait de caractère qui attira très vite l'attention de la tribu sur lui. Il était têtu, enfin à son stade, têtu devient un gros euphémisme. Dès qu'une idée lui traversait la tête rien ne pouvait l'en déloger. Et des idées saugrenues, il en eut des dizaines, voir des centaines. C'est comme ça qu'il s'est retrouvé coincé dans le nid d'un aigle géant à l'âge de cinq ans, qu'il a défié en duel le chef des lézards karatékas à huit ans et qu'il survécut quatre jours seul dans la forêt l'année suivante. Mais quel que soit l'endroit où il était, son grand-père le retrouvait tôt ou tard et éclatait de rire avant de le ramener à la maison.
Ce petit manège se poursuivit jusqu'à ses douze ans.


Reprise en main par Grand-Père Hawks :

C'est au retour d'une énième battue pour retrouver son petit fils que Grand-père Hawks prit une importante décision pour l'avenir de Daniel.
Il réunit les parents de l'enfant et leur fit une étrange proposition :
« Bon, il est clair que ce gosse est intenable et plus il grandit, plus ses bêtises prennent de l'importance. Il est grand temps qu'il apprenne à les régler par lui-même. Confiez le moi, en trois ans j'en ferai un homme fort. »
Les parents hésitèrent longuement, mais lorsque le grand-père rappela à leur mémoire quelques-unes des « aventures » du jeune Daniel, ils finirent par accepter à contrecœur.

C'est ainsi que grand-père Hawks et Daniel partirent au cœur de la forêt primitive s'étendant à l'ouest de l'île. Le grand-père se révéla un mentor exceptionnel et Daniel apprenait vite, à treize ans il savait traquer et capturer tous les animaux de l'île et à survivre des semaines seuls dans un environnement hostile.
Les deux années suivantes furent entièrement consacrées à son entrainement au combat à mains nues. Grand-père Hawks lui transmit chacune de ses techniques et plus encore il lui transmit son amour de l'océan.
Chaque jour, à la tombée de la nuit, le jeune garçon courait chez son grand-père pour que celui-ci lui raconte ses aventures de pirate. A travers ces récits, Daniel entr'apercevait la richesse et la beauté du monde extérieur et petit à petit l'envie de prendre la mer germa dans son esprit.
Un soir de printemps, alors que Daniel revenait de sa course quotidienne à travers la forêt, grand-père Hawks s'assit et conta la dernière histoire : son départ de l'île. Il avait pressenti les intentions de Daniel et tenait à lui donner quelques conseils.
« Tu sais mon p'tit, je n'étais pas tellement plus vieux que toi quand j'ai pris la mer. Et j'ai bien vu cette lueur qui brille dans ton œil lorsque tu descends sur la plage, j'avais la même à ton âge... C'était le bon temps... Enfin revenons-en à ton cas ! Crois moi un jour tu vogueras sur l'océan. Ce soir, tu entres dans ta quinzième année, te voilà devenu un homme, ne t'inquiètes pas, je te ferai personnellement passer le rituel. Dès ce soir, plus rien ne te retiendra, mais tu connais la règle de l'île concernant les départs... Alors, pour une fois, ne fais rien d'inconsidéré. »

Ce soir-là, avec la lune pour unique témoin, grand-père Hawks tatoua entièrement le bras de son petit fils en murmurant le chant des anciens, à la lueur d'un ardent feu de bois, comme le voulait la tradition.
Daniel se coucha pensif, il savait que dès maintenant il pouvait quitter l'île, personne ne pouvait plus le retenir. Mais il savait aussi que ce départ devrait durer vingt ans au minimum, telles étaient les lois du clan, nul homme ne pouvait revenir plus tôt au risque de déshonorer tout son clan.
Quelques jours plus tard, ils quittèrent leur abri de fortune pour retourner au village.
Ainsi, malgré un entrainement à la limite du supportable, les trois années passèrent assez rapidement et marquèrent Daniel irrémédiablement.


Le grand départ :

Dès son retour, après quelques jours de réflexion, Daniel annonça son projet de quitter l'île à ses parents. Son grand-père le foudroya du regard dans un premier temps, mais finit par le gracier d'un petit sourire plein de compréhension. C'est ainsi que dans un silence empreint de dignité son clan lui prépara une barque et un léger bagage. Daniel connaissait toutes ces traditions, il savait que maintenant qu'il était adulte nul ne pouvait le retenir, ni même témoigner son désaccord. Mais il ne les avait jamais comprises. Il lui était inconcevable de vivre empêtré dans toutes ces règles et ces dogmes, sa soif de liberté était bien trop forte. Ainsi, le soir même, il reçut le « Keth » sur son front de la main du chef des clans de l'île. Ensuite, Daniel fit ses adieux à ses parents, à son grand-père puis au reste du clan.

Jamais il n'avait éprouvé pareille déchirure, il savait qu'il les reverrait et il avait décidé de prendre la mer, mais cette île portait en son sein toutes les personnes qui lui étaient chères et en particulier « son » Grand-Père Hawks. Mais Daniel n'était pas du genre à se laisser détourner de son but, il n'avait pas de regret. Il ravala ses larmes et grimpa dans la barque que sa famille lui avait affrétée : direction plein nord vers la prochaine île.


Arrivée sur l'île de Karagua :

Voilà deux semaines que Daniel voguait sur les flots sans aucune trace d'île à l'horizon.
Il n'avait pour compagnons que le bleu de l'océan, des mouettes et des poissons qui nageaient tout autour de lui. Ce voyage aurait pu paraitre extrêmement pénible ou stressant à un autre, mais il n'en était rien pour Daniel. Tout d'abord, parce que le stress était encore étranger à Daniel, selon lui, au pire... il mourait, bref, rien de bien dramatique. De plus son grand-père lui avait laissé un dernier cadeau, un ultime présent qui le tenait en haleine depuis plus de huit jours. Une lecture qui changea définitivement le cour de sa vie. Un ouvrage traitant des fruits du démons, détaillant leurs pouvoirs et la malédiction qui les accompagnait, de plus il en recensait plusieurs dizaines accompagnés de descriptions minutieuses.
Le jeune garçon était complètement obnubilé par l'étendue des possibilités offertes par ces fruits, il en oublia très vite la malédiction qui les accompagne systématiquement.
Il se plongea dans cet ouvrage corps et âme, n'en relevant le nez que pour grignoter quelques provisions que sa mère lui avait préparées. Jusqu'au matin du quinzième jour, lorsque pour la première fois, une île fit son apparition dans le paysage. Il prit alors ses rames et mit les bouchées doubles pour y accoster.

Le jeune Daniel fut stupéfait par tant de constructions et d'habitants.
Il commença par se renseigner à propos de cet endroit où il avait atterri, il semblait que cette île se nommait Karagua. Il se renseigna et dégota très rapidement un petit travail d'aide charpentier sur un bateau pirate. Daniel était très fier de suivre les traces de son grand-père.

Avec l'équipage du Loripia, Daniel apprit beaucoup, tant sur lui-même que sur le monde qui l'entourait. Il apprit qu'il était fort, très fort, à quinze ans, nul à bord ne pouvait lui tenir tête. Certes, ces pirates n'étaient pas la crème de la piraterie, mais c'était de bons gars qui rêvaient de trésors et de liberté. A leur côté, il comprit pourquoi son grand-père aimait tant l'alcool et en tomba lui-même follement amoureux, mais surtout il découvrit les jeux de hasard et la montée d'adrénaline que lui procuraient chaque lancement de dés ou chaque distribution de cartes.

Pendant huit années il découvrit l'océan, ses dangers, ses joies et ses peines. Il apprit à connaitre les tavernes des îles et fit la connaissance de nombreux charpentiers qui lui permirent de se perfectionner de son art. Il se fit des amis, des compagnons et pas mal d'ennemis à travers toutes les tavernes de West Blue. Mais pendant toutes ces années il poursuivit surtout sa recherche des fruits du démons et toutes les pistes menaient vers Grand Line. Malheureusement, l'équipage du Loripia n'avait pas l'ambition de se diriger vers la route de tous les périls.
C'est pourquoi après huit ans de franche camaraderie, Daniel dut se séparer de cet équipage, accostant sur une petite île de West Blue bien décidé à y construire un bateau qui pourra le mener sur les flots de la route de tous les périls.

Deux heures qu'il était là, la clope au bec à regarder la sueur dégouliner sur le visage de ses adversaires. En entrant avec Griva, le navigateur de son équipage, dans cette taverne miteuse perdue en plein West Blue, Daniel était très loin de s'attendre à une telle soirée.

Le soleil avait tout doucement commencé à se coucher et les deux compères avait choisi le bar au hasard, il était banal et peu fréquenté, quelques tables en bois ici et là et des fûts de bière en guise de sièges. L'endroit paraissait calme, parfait pour cuver son alcool en toute tranquillité. Ce n'était pas le genre de bars qu'affectionnait Daniel, mais ce genre d'ambiance tamisée plaisait à Griva. Les toiles d'araignées et la moisissure au coin des tables ne les avaient pas spécialement choqués, pas plus que la couche de poussière d'un moins un centimètre qui nappait le tout. Il n'y avait que trois ou quatre autres clients chacun attablé dans son coin fixant son verre d'un air las. Bref, le genre de bar que l'on peut rencontrer dans n'importe quel quartier lugubre de West Blue. Daniel préférait les tavernes avec de l'animation mais bon, ça n'allait pas changer le goût du whisky.

Ils s'étaient dirigés vers le comptoir pour commander, c'est là qu'ils rencontrèrent ce marine, Cain, la trentaine, un front haut et une tête sortie tout droit d'un mauvais conte pour effrayer les enfants. Le gars n'avait pas cessé de fixer Hawks dès son arrivée au bar, mélangeant un paquet de cartes en mâchouillant un gros cigare éteint. C'était un habitué du jeu et il n'avait fallu que quelques mots pour qu'ils se retrouvent tous les trois assis sur des tonneaux autour d'une petite table bancale, une bonne partie de poker s'annonçait.
Deux heures et cinq parties plus tard, le jeu devenait enfin sérieux, personne n'avait réellement pris d'avance, mais les mises avaient considérablement augmenté.
La tension était palpable, l'air semblait s'être tout à coup alourdi et les visages s'étaient complètement crispés.
Un large sourire se dessinait sur le visage de Daniel, mélange d'excitation et de stress, Hawks en était arrivé à miser à peu près tout ce qu'il avait amassé ces quatre derniers mois. Il en arrivait toujours à miser plus qu'il ne pouvait se le permettre. Mais l'argent importe peu pour Daniel, il ne jouait pas pour gagner, il jouait pour cette adrénaline, ce moment de doute où tout repose sur une carte. Daniel joue comme il vit, pour s'amuser.

Daniel avait lâché cette phrase avec un air décontracté, mais il était au comble de l'impatience, un « 3 » et une « 5 » de carreau trônait fièrement dans sa main alors que sur la table le « 2 » et le « 4 » de carreau étaient paisiblement couchés parmi deux autres cartes qui ne l'intéressaient pas.
La Quinte Flush lui tendait les bras, il pouvait déjà sentir la douce odeur de whisky qu'il allait pouvoir se payer, et pas de la gnôle, du pur malt s'il vous plait !
Le visage de Cain, lui, n'exprimait absolument aucune émotion, impassible, si ce n'est un léger tressaillement de mâchoire de temps à autres.
Le marine desserra les dents pour cracher en un souffle rauque :

Le marine sortit une dernière carte du paquet et la déposa sur la table, un « 6 » de carreau.
Le visage de Hawks s'illumina d'un sourire à vous glacer le sang d'un anaconda. Il abattit son jeu en inclinant légèrement la tête, fixant le marine droit dans les yeux d'un air malicieux.

Au fil des années, Daniel avait acquis certains principes. Premièrement, il déteste les mauvais joueurs, quel pouvait bien être l'intérêt de jouer si l'on gagne à chaque fois ? Deuxièmement, il ne supporte pas les gens qui se pensent tout permis sous couvert d'un grade ou d'un titre quelconque.
Ce marine semblait cumuler les deux, sachant qu'une seule de ces caractéristiques met généralement Daniel hors de lui... Les deux, c'était comme offrir une cigarette parfaitement roulée après un repas copieux à un mec qui tente d'arrêter, c'était bien trop tentant.
Sans même ajouter un mot, un grand sourire aux lèvres, Daniel pivota sur lui-même et balança son pied dans les dents du marine. Ce dernier décolla du sol et s'écrasa dans un grand fracas au milieu de vieilles chaises rongées par l'humidité.

Ironisa Daniel.
Le marine se releva difficilement, ramassa un pied de chaise et sauta sur Daniel visant sa tête dans un mouvement ample et direct de haut en bas. Mais c'est l'air qu'il brassa avec son bout de bois, en une fraction de seconde Daniel avait évité l'attaque et avait saisi de sa main gauche le bras du marine au niveau de coude, puis de sa main droite il frappa à deux reprises dans l'articulation, la brisant sur le coup.
Le marine hurla sa douleur et Daniel en profita pour lui asséner plusieurs coups de pied dans les côtes et un coup vint percuter la mâchoire du marine l'envoyant au royaume de Morphée. C'est au moment précis où le corps du caporal s'écroulait sur le sol que deux autres marines firent leur apparition dans la taverne à la recherche de leur supérieur.

Éclatant de rire, Daniel ramassa rapidement l'or au sol avant de se précipiter sur les marines qui obstruaient la sortie. Suivi de près par son compagnon Griva, il envoya valdinguer les marines pris par surprise et se précipita hors de la taverne.

Daniel affichait un énorme sourire, tentait d'empêcher les berry's de quitter ses poches et continuait de courir aussi vite qu'il le pouvait tout droit en direction du Loripia.
Des marines imbus de leur statut, il en avait rencontré des tonnes et même s'il n'était pas ce qu'on pourrait appeler un « redresseur de torts », Hawks ne supportait décidément pas ce genre de comportement, et il ne se retenait pas pour le faire remarquer... à grands coups de semelle. Daniel n'est pourtant pas quelqu'un de particulièrement violent, il n'aime pas blesser plus que nécessaire, c'est pourquoi il ne se sert de ses lames qu'en dernier recours. Bien sûr il aime l'art du combat, mais plus que ça, il aime se sentir libre de faire ce qui lui semble juste.