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Danpachi, chasseur de primes

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Serviteur du Jeu Mort
Danpachi
6 participants

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Danpachi, chasseur de primes Empty Danpachi, chasseur de primes

Message par Danpachi Mer 13 Jan - 3:02

~°Présentation du Joueur°~

Prénom: Dorian
Age: 21 ans
Ce que vous aimez: Plein de trucs
Ce que vous n'aimez pas: Plein de trucs
Première Impression: Un design original et en accord avec One Piece : la classe !
Autres : Rien d’autre.
Comment avez vous connu ce forum?: Je l’ai vu la première fois sur le site de la team OPS, puis j’ai retrouvé le lien grâce à une amie ^^


~°Présentation du Personnage°~

Nom: Di Gennaro (attention, ceci n’est pas le D. !)
Prénom: Andori
Surnom: Danpachi
Age: 44 ans
Sexe : Masculin
Est-il existant ou inventé ? Inventé ^^
Race : Humain

Danpachi, chasseur de primes Greencicaza0


Description Psychologique ( 5 lignes minimum ):
Danpachi a toujours fait preuve d’un mélange efficace de charme, d’intelligence et de talent au combat. Dès son plus jeune âge il fit en sorte d’aiguiser son esprit autant que sa lame. Malin et séduisant, il est versé dans un grand nombre de sujets, a une langue acérée et se montre volontiers amical. Son sourire désarmant et son éducation soignée l’ont sorti de bien des situations, et l’âge n’a fait qu’ajouter à son charme naturel.
En somme, Danpachi est un parfait gentleman.
Du moins il pourrait l’être.
Car Danpachi est un chasseur de primes. Obstiné, sarcastique, hédoniste convaincu et alcoolique fini, son ego rivaliserait en hauteur avec une montagne. Il y a bien longtemps qu’il a perdu foi en la nature humaine, et son expérience lui a appris que la vie n’est pleinement vécue qu’en tutoyant la mort. 20 ans à combattre ont perverti son éducation, et il s’efforce de cacher ses tares et ses doutes sous un voile de tranquillité qui lui donne l’allure d’un vétéran sans peur.
Guerrier accompli, Danpachi ne vit que pour se battre, même s'il a tendance à laisser ses adversaires en vie. Mais il ne faut pas s’y tromper : cela n’est que pour entretenir sa propre légende.

Description Physique ( 5 lignes minimum ):
Un seul adjectif pour décrire ce que l'on peut ressentir en voyant pour la première fois Danpachi : Noble. La stature droite, les épaules larges et le corps musculeux, ce chasseur de primes se veut très attaché à son apparence.
Son nez droit et court est encadré par un visage aux traits marqués. Les premières rides ont depuis longtemps dépossédé Danpachi de sa beauté juvénile, mais il l’a avantageusement remplacée par un charisme purement masculin, que son sourire charmeur ne fait que rehausser. Ses yeux au regard vif et perçant sont d'un noir aussi profond que sa chevelure, et une grande cicatrice barre son oeil droit. Très sensible au concept de classe, il porte une attention toute particulière à sa démarche et à son maintien.
Charmeur et enjôleur, Danpachi plaît aux femmes et cela se comprend. Pour autant, on ne peut pas vraiment dire qu'il soit beau : il est plutôt charmant. Son sourire avenant et son charme typiquement masculin restent ses plus grands atouts, et il a hérité son teint hâlé d’une grand mère issue des contrées exotiques. C’est aussi un grand adepte du costume ajusté.
Bien entendu, en tant que chasseur de primes, son activité empêche souvent Danpachi d’être aussi soigné qu’il le souhaiterait.

Quelques traits particuliers :
(Je me permet de rajouter cette partie pour étendre un peu les horizons du personnage ^^)
  • Ne dites pas à Danpachi qu'il est alcoolique, il vous répondra seulement que "l'alcool est un mal nécessaire à mon propre bien". Sa boisson préférée est d'ailleurs le Whisky, et il ne crache jamais sur un bon cigare.
  • Danpachi est tatoué. Il a une pièce d'armure sur l'épaule droite.
  • Malgré de nombreues blessures, le problème qui handicape le plus Danpachi est une malformation à la hanche gauche. Celle-ci se bloque parfois au pire moment.
  • Malchanceux de nature, Danpachi a essayé de faire tourner sa chance toute sa vie. Il a énormément joué à des jeux d'argent, et a toujours perdu. Paradoxalement, il croit toujours en sa bonne étoile.
  • Il rend régulièrement visite à sa mère. Son père est mort depuis longtemps. C'est son frère aîné qui a repris les affaires de la famille, tandis que sa jeune soeur s'est mariée avec un noble d'une autre famille.
  • Pas vraiment adepte du mariage, sa plus longue relation amoureuse a duré trois ans. Malheureusement, Danpachi a fini par être cocu (mais il n'était pas vraiment fidèle).
  • Danpachi a peur de toutes les créatures qu'il juge contre-nature (Araignées, scorpions et autres bestioles moches et visqueuses).


Pouvoir/capacité :
L'expérience est sans aucun doute ce qui caractérise le mieux Danpachi. Les années passées à combattre sur différents fronts lui ont offert une vision quasi-scientifique du combat, faisant de lui un guerrier capable de lire chaque situation avec aisance.
S'il n'est pas particulièrement rapide ou puissant, Danpachi contrebalance ces défauts par une intelligence de combat remarquable et une maîtrise technique de très haut niveau. Capable de s'adapter constamment à son adversaire, c'est un guerrier rusé, audacieux et plein de ressources. Ses tactiques sûres et raffinées font de lui l'un des combattants les plus déroutants du monde... et il prévoit de mettre à profit ces capacités pour créer son propre style de combat...

En dehors des combats, Danpachi a des connaissances partielles dans de nombreux domaines. C'est quelqu'un de cultivé, et encore aujourd'hui il aime particulièrement ce qui touche à l'histoire. Il a appris la navigation et se montre compétent dans ce domaine, sans être extraordinaire.

Grade : Chasseu’ de pwim’, madam’
Nom de votre ville ou village : La Ballette, une grande ville d'un Royaume de GrandLine
Position actuelle ou au début de l’histoire : L’île de Jaya.

Histoire ( 30 lignes minimum ):

[Je précise que cette histoire n'est que d'un intérêt limité. Elle sera à nouveau contée lors du post RP et y prendra toute sa dimension ^^]

En voyant la vie de Danpachi, certaines personnes pourraient penser qu’il n’est qu’un pauvre bougre. Mais si on lui posait la question, il dirait qu’il ne regrette rien. Bien sûr, rien n’a jamais été facile. Mais il ne se serait pas vu autrement qu’aujourd’hui.

Né dans une famille noble de West Blue il y a 38 ans, Danpachi portait à l’époque le doux prénom de Andori. Malgré un accouchement dans la douleur et quelques premiers jours difficiles, l’enfant se montra rapidement d’une solide constitution, et sa mère se remit aisément de cette mésaventure. Par chance, le garçonnet nacquit dans un milieu aisé. Très aisé, même. Second fils de la noble famille des Di Gennaro, on lui enseigna dès l'enfance ses origines. Son arrière grand père était un riche Marchand qui, à force d’efforts, était arrivé à se hisser dans la noblesse. Malgré l’indéboulonnable image de parvenus attaché aux siens, le petit Andori s’accommoda aisément de ce mode de vie fort plaisant.
En tant que jeune noble, il reçut une éducation soignée. Formé aux sciences compliquées des Mathématiques, de l’astronomie et de la navigation, il reçut aussi une formation en lettres et en géographie. Constamment entouré de précepteurs et de maîtres divers, le petit Andori engrangea les connaissances dès son plus jeune âge. Sa propre mère participa même à cette noble éducation en lui apprenant l’étiquette et l’art du comportement dans la haute société. Mais bien qu’il fut très intéressé par ce que son père nommait des « activités de femmes », les cours que le garçon aimait par dessus tout étaient ceux de combat. Fasciné dès son enfance par les figures héroïques de Pirates légendaires et de Marines courageux, il fit montre d’un intérêt particulier et d’un amour sans bornes pour « la bagarre ». Par chance, en tant que second fils de la famille, Danpachi ne pouvait hériter des titres de Noblesse. Il choisit donc d'entrer dans la Marine, comme l'avaient certains autres membres de sa famille auparavant.
Ainsi donc, le père du petit Andori lui fit dispenser les meilleurs cours qu’il puisse trouver. Et au fur et à mesure qu’il grandit, le gamin fit montre d’un talent assez exceptionnel. Même un de ses oncles, pourtant un combattant réputé dans la Marine, avait quelquefois du mal à suivre ses attaques novatrices et audacieuses. Ce n’est finalement que lorsqu’Andori fut âgé de quinze ans qu’il s'engagea en tant que moussaillon.

Si l’enfance du garçon avait jusqu’à présent été douce et agréable, il fut rapidement forcé de se transformer en homme. Formé à la dure par son oncle, il apprit sur le terrain tout ce qu’un bon marin devait savoir. Déjà fort doué en matière de combat, il en remontra aisément aux jeunes gens de son âge, ainsi qu’à certains bien plus vieux que lui. Mais malgré le prestige offert par ses victoires, la vie d’Andori n’en fut pas plus aisée, et il frotta plus d’une fois le pont crasseux de bateaux quasiment en ruines.
La période de 8 ans qu’Andori passa dans la Marine fut à la fois sa préférée et celle qu’il détesta le plus. Peu désireux d’être un sous-fifre, il progressa rapidement dans la hiérarchie pour devenir Lieutenant alors même qu’il n’avait même pas 20 ans. Ses nombreuses victoires, son charisme naturel et sa bonne volonté lui attirèrent rapidement l’admiration de ses plus proches compagnons. Mais il découvrit aussi le jeu de la politique, et posa les yeux sur les premières horreurs de sa vie. Embarqué à bord d’un navire traqueur de pirates, il s’aperçut que les méthodes de la Marine étaient bien loin d’être aussi efficaces que la propagande le laissait entendre. Alors que leurs proies laissaient des cadavres dans leur sillage, Andori ne pouvait que ruminer sur l’incapacité de la Marine à accomplir un travail efficace. Si certains hommes ou bâtiments étaient de vraies légendes, la plupart étaient remplis d’incapables ou de soldats inexpérimentés.
Andori vit plusieurs massacres et analysa l’horreur humaine de ses propres yeux. Il vit des viols, et prit en pitié des femmes aux seins tranchés par des pillards. Il enterra des dizaines de pères, de maris ou de fils, et dut consoler de vieilles personnes pleurant sur la dépouille de leurs petits enfants. A la suite d’un combat contre des pirates, il recueillit même un enfant de deux ans qui pleurait sur le cadavre de sa mère, et l’envoya dans sa propre famille. C’est à cause de ces drames que le jeune homme, alors âgé de 23 ans, perdit peu à peu foi en l’être humain et retira la confiance qu’il portait à la Marine.

Andori se retira finalement du service actif, emportant avec lui son expérience et ses souvenirs. Il rentra chez lui et y retrouva un père gravement malade et une mère vieillie par les soucis. Il resta auprès des siens quelque temps, suffisamment en tout cas pour élever cet enfant qu’il avait recueilli quelques années plus tôt. Le bambin était alors âgé de 5 ans. Mais les horreurs de sa vie poussèrent Andori à prendre une décision. Il souhaita devenir chasseur de primes.
Doté de son expérience et de solides contacts au sein de la Marine, le jeune homme se lança donc dans la traque. Il se remit à voir des horreurs en permanence lors de ses périodes de chasse, mais il ne perdit pas foi en ses actions. Il se voyait comme un justicier qui faisait seul ce que la Marine ne pouvait pas faire. Peu embarrassé par les questions d’éthique quand il s’agissait de traiter avec des criminels, Andori commença rapidement à se faire une réputation dans le métier. Il réunit autour de lui un petit groupe de chasseurs, qui évoluèrent ensemble durant près d’une décennie. Replié sur lui-même et rendu égoïste par l’horreur de la nature humaine, Andori trouva en ces hommes une famille digne de lui. Lavé de ses principes de jeunesse et blasé par les horreurs, il se mit à aimer de plus en plus les combats, jusqu’à en faire sa drogue.
Finalement, Andori intégra son fils adoptif à son groupe de chasseurs. Le garçon avait 15 ans, le père en avait 33. Ce fut la pire décision de toute sa vie. Trop confiant en ses capacités et trop aveugle pour constater la faiblesse de son enfant, Andori le mena au combat comme il l’aurait fait pour un vétéran. Le garçon fut capturé, torturé, puis tué. Le ravisseur était le pirate visé par l’opération, et le fait qu’il ait pu s’enfuir pour commettre ces horreurs rendit Andori malade. Le guerrier expérimenté se remit alors en chasse et traqua ce meurtrier une nouvelle fois. C’était un pirate de petite renommée qui répondait au sobriquet de Danpachi.
Andori le trouva et lui fit subir les pires tortures qu’il réussit à imaginer. Au terme de deux jours de souffrance, Danpachi s’éteignit, baignant dans son propre sang. Mais la vengeance d’Andori n’était pas accomplie. Il s’appropria le nom de ce forban comme s’il était un trophée, et effaça tout de lui. Il tua tous ses hommes, un à un, et s’arrangea pour que plus personne sur terre n’ait le moindre souvenir de ce meurtrier sans honneur. C’était comme rayer une existence de l’histoire, comme si le Danpachi originel n’avait jamais existé.
Alors Andori, fraîchement renommé en Danpachi, fit une pause dans sa carrière de chasseur de primes. Il s’installa dans un petit village isolé, se contentant de rendre parfois visite à ses parents. Il se mit à boire et à regretter ses décisions passées. Il employa ses considérables talents de guerrier à défendre le village contre les agresseurs, mais le cœur n’y était plus. Constamment attablé au comptoir de la seule taverne du coin, il ruminait en permanence.
Des années de solitude qui prirent fin quand Danpachi prit une décision…


To be continued…



Test RP: Attendre le feu vert d'un admin


Dernière édition par Danpachi le Mar 29 Juin - 17:12, édité 3 fois
Danpachi
Danpachi
Gentleman alcoolique
Gentleman alcoolique

Localisation RP : Eastblue
Rang/Grade : Chasseur de primes

Feuille de personnage
Points de vie:
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Message par Serviteur du Jeu Mort Jeu 14 Jan - 16:08

soit le bienvenue parmi nous.

fiche de très bonne facture, et je trouve le choix de Jaya très pertinent pour un tel personnage xD

je te donne le feu vert pour ton poste rp sans aucunes retenues. Allez lâche toi et donne nous une très bonne lecture ma foi ^^
Serviteur du Jeu Mort
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Maître Pingouin
Maître Pingouin

Localisation RP : derrière toi, une faux à la main
Rang/Grade : shinigami sama

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Danpachi, chasseur de primes Empty Re: Danpachi, chasseur de primes

Message par Danpachi Jeu 14 Jan - 18:10

// CE TEST RP EST L'ANCIENNE VERSION. VOIR PLUS BAS POUR LA DÉFINITIVE //

Test RP


Ce texte n'a pas pour but de n'être qu'un simple test RP. Il présente en effet l'histoire de Danpachi telle que lui-même la voit, avec son propre avis et ses propres sentiments. Ce texte est donc plus utile à la fiche que l'histoire rédigée au dessus.
Bien entendu, la longueur pourra en lasser certains, et je les comprendrai. Néanmoins, j'ai fais selon mon envie et mon inspiration, car je voulais que chaque parcelle du caractère de Danpachi soit mise en lumière. C'est pour cela que vous trouverez aussi certaines parties en spoiler. Ce sont des souvenirs de Danpachi. Vous pouvez ne pas les lire, mais ils sont utiles pour mieux comprendre le personnage, car ils représentent tous une facette de son caractète ^^
Aux courageux qui feront l'effort de me lire : merci d'avance, et bonne lecture !




La choppe débordante, un tripot au fond d’une petite ville. Ses serveuses aux fesses rebondies, ses clients aux airs louches, son patron au crâne rasé. L’ambiance malsaine d’un lieu de perdition pour gens déjà perdus. L’odeur âcre de la fumée des cigarettes vient se mêler aux relents de déjections gastriques récentes. Le bois craquelé des fauteuils anciens qui rappelle la peau de ses plus vieux clients.
Et dans le fond, un comptoir. Un comptoir avec son serveur au sourire commercial, où deux hommes en tenue débraillée sont accoudés. L’un des deux est vieux, peut-être 60 ans. Son visage fatigué et ses cheveux gris témoignent d’une vie un peu trop difficile à son goût, et sa chemise aux aisselles baignant de sueur semble avoir besoin d’un bon coup de pressing. L’autre est jeune, proche de la quarantaine. Son visage marqué lui donne un charme particulier, mais en cette soirée, son teint est sombre. Même si son sourire lui attire les regards en coin des quelques serveuses, le cœur n’y est pas.
Deux habitués, des connaissances du patron. Deux amis de longue date qui ont combattu ensemble des années durant. Danpachi est le plus jeune. L’autre est simplement connu comme « le vieux ». Seuls ses plus proches amis connaissaent son vrai nom, et aucun n’a jamais eu le courage de l’utiliser.
Assis l’un à côté de l’autre, un verre de Whisky à la main et un cigare dans l’autre, ces deux hommes partageaient ensemble un moment de recueillement et de souvenirs. Le vieux jetait des regards en tous sens pour tenter de voir quel genre de coupe-jarrets se trouvaient dans ce bistrot. Mais un grognement de Danpachi, plus habitué de l’endroit, lui rendit confiance. Le vieux toussa longuement et eut le réflexe de prendre une longue gorgée de Whisky pour faire passer. Grossière erreur. Danpachi lui tapota le dos pour l’aider.
-Tu devrais faire quelque chose, dit-il au vieux, son sourire toujours aux lèvres. Cette toux n’a fait qu’empirer ces derniers mois.
Toujours essoufflé, le vieux l’écouta d’une oreille distraite. Il mit un moment à répondre :
-Des milliers de pirates ont essayé de me tuer sans y arriver, et une simple maladie le ferait ? Ne me fais pas rire !
-Je n’ai pas dis qu’elle te tuerait, reprit calmement Danpachi. J’ai dis que tu devais faire quelque chose.
Un « bah ! » éloquent dissuada l’homme de continuer. Le vieux avait toujours été borné, Danpachi ne le savait que trop bien. Et de toutes façons, il n’avait aucune envie de disserter sur le sujet. La soirée n’en était qu’à son début, et l’endroit sentait bon l’ambiance de bagarre. Avant la fin, Danpachi espérait que lui et son compagnon auraient le loisir de se dérouiller un peu les muscles.
Les deux hommes ne partagèrent aucun mot avant un long moment. Ils se contentaient chacun de la présence de l’autre, comme un renvoi vers leur passé. Ils durent commander chacun un nouveau verre de Whisky, et le vieux proposa un cigare que Danpachi accepta avec plaisir. Un sourire en coin, il se fit la remarque qu’il devrait essayer de se passer de ce genre de plaisirs. Mais quand la vie vous offre une opportunité, il faut toujours la saisir. Du moins, il s’en persuada en allumant ce cigare digne d’un barreau de chaise.

Dans le fond de la salle retentit un chant d’ivrognes. Quatre amis semblaient fêter une grande occasion, et ils invitèrent le reste des clients à les suivre dans leur représentation. Danpachi chanta de bon cœur, et improvisa même quelques paroles quelque peu graveleuses. Le vieux resta silencieux, mais tint son verre levé tout au long de la chanson, et applaudit des deux mains une fois celle-ci terminée.
Danpachi finit par se rasseoir et reprit sa respiration. Il renifla longuement avant de terminer d’une traite son verre, en commandant un autre dans la foulée. C’est finalement le vieux qui brisa le silence.
-Dan’ ? Demanda-t-il.
-Qu’est-ce qu’il y a le vieux ?
-Tu m’as jamais parlé de ta vie… Je veux dire… de ta vie d’avant.
-Avant quoi ?
-Avant ton fils.
Danpachi se rembrunit. Il ne regrettait pas vraiment son passé, mais il ne lui avait fait aucun cadeau. Il n’avait pas forcément envie de raconter sa vie à son vieux compagnon, mais il savait qu’il n’avait pas le choix. Le vieux l’accompagnait depuis trop longtemps pour ne pas mériter l’honneur d’un récit. Danpachi tenta bien d’esquiver cette épreuve en cherchant diverses excuses et en faisant marcher son charme, mais il savait à l’avance que c’était inutile. Il faisait ça pour préserver les apparences.
C’est finalement après avoir rassemblé ses souvenirs et poussé un long soupir éloquent qu’il débuta son récit.
-Je suis né il y a 44 ans, dans une famille noble d’un royaume lointain. A l’époque, mon prénom était Andori.
-Je me disais bien que Danpachi n’était pas ton vrai nom. Quel royaume c’était ?
-Ca ne te regarde pas.
Le vieux fit une moue désapprobatrice, mais Danpachi continua rapidement.
-Je suis le fils cadet de la famille, donc je n’ai pas hérité des titres de noblesse. En revanche, j’ai reçu une éducation de parfait petit noble. J’ai appris énormément de choses dans énormément de matières. Mathématiques, astronomie, lettres, tout y passait. Même ma mère m’a enseigné le comportement de la haute société.
-Je vois, acquiesca le vieux. Ca explique ton comportement.
-Oui. Et même plus encore. Mais ce n’est pas la question.
-Non. Que s’est-il passé ensuite ?
Le vieux semblait être impatient d’entendre la suite.
-Hé bien figure-toi que j’ai aussi suivi des cours de combat. C’étaient mes préférés. Un de mes vieux oncles m’entraînait régulièrement. C’était un commandant de la Marine. Plutôt réputé, il paraît.
-Son nom ?
-Mêle-toi de tes affaires.
Le vieux se recula subitement sur sa chaise et leva les bas au ciel. Il se mit à se plaindre longuement, critiquant Danpachi sur le fait qu’il ne lui racontait pas tout. Mais le chasseur de primes ne l’entendait que d’une oreille. Sirotant son whisky à petites gorgées, il regarda son reflet dans le miroir derrière le serveur. Il se laissait aller à ses souvenirs. Il se revoyait jeune garçon, l’épée à la main. Il revoyait surtout son premier combat contre son oncle…


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Spoiler:

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Danpachi afficha un sourire mélancolique. Ces années avaient été les plus belles de sa vie, les plus simples. Le vieil oncle était mort depuis longtemps, tué au cours d’un combat contre des pirates. D’ailleurs, il trouvait une forte ressemblance entre cet oncle et le vieux, comme si la présence de l’un compensait l’absence de l’autre.
De son côté, le vieux ne remarqua pas encore que le sourire de Danpachi se faisait de plus en plus discret. Il continuait de déblatérer ses commentaires sur le respect, la vie en général, et la connerie de la jeunesse. Ce n’est qu’après avoir passé de très longues secondes à crier qu’il s’aperçut que tous les clients du bistrot étaient tournés vers lui. Rouge de colère et vert de honte (pour un résultat pictural très intéressant), il se retourna vers le comptoir et se rassit sur son siège, prenant son verre à pleine main et le terminant d’un trait. De son côté, Danpachi continuait de le regarder calmement. De longues minutes passèrent encore, où les deux compagnons se contentaient d’échanger des regards amusés. Danpachi savait très bien que le vieux était coutumier de ces sautes d’humeur. Et le vieux savait très bien que Danpachi ne l’écoutait jamais quand il était dans cet état.
-C’est bon, t’as eu le temps de réfléchir ? Demanda le vieil homme.
-Réfléchir à quoi ?
Danpachi feignit l’ignorance, mais il savait bien que le vieux lui avait laissé l’occasion de se perdre dans ses souvenirs. Il le faisait si peu souvent…
-A rien, laisse tomber. Raconte-moi la suite.
Soudainement plus concerné, Danpachi regarda au fond de son verre et se mit à raconter la suite. Il conta la fin de son enfance et de son entraînement, puis arriva au passage sur la Marine.
-Je suis entré dans la Marine à quinze ans, comme moussaillon. Etant le second fils de la famille, c’était mon rôle prédéterminé.
-Logique, ça explique que tu connaisses plutôt bien les tactiques de la Marine.
-Ouais. Au début c’était une belle époque. C’est sûr que j’en ai chié, surtout que j’étais sous la responsabilité de mon vieil oncle. Mais sincèrement, cette période m’a beaucoup amusé.
-Comment ça ?
-J’étais un Dieu, le vieux ! Un jeune Dieu descendu parmi les moussaillons. Mes enseignements de noble m’ont permis de tous les surpasser, et j’ai rapidement appris à cacher mon attitude hautaine pour me mêler aux autres. J’étais le meilleur des moussaillons, et le plus aimé.
-Ouais. C’est sûr que ça a du flatter ton ego, se moqua le vieux.
-… et c’est un sacré ego ! reprit Danpachi dans un éclat de rire.
Les deux compagnons passèrent quelques secondes à se chambrer mutuellement. Ils se connaissaient depuis longtemps et l’un savait presque tout de l’autre. Le vieux insista sur l’ego démesuré de Danpachi, tandis que celui-ci s’amusait de la malchance récurrente du vieil homme. Ils passèrent ainsi un moment à se raconter des histoires entre eux, puis le vieux remit la discussion dans le bon sens.
-Tu as dit que le début était bon. Mais ensuite ? Il s’est passé quelque chose ?
Danpachi soupira longuement. Son sourire disparut subitement de son visage, ce que le vieux remarqua immédiatement. Voir son sourire disparaître était rare, mais d’une manière si soudaine… c’était exceptionnel. Danpachi s’expliqua :
-… ensuite j’ai vu la nature humaine de mes propres yeux, le vieux.
Ce dernier hocha la tête, comprenant où son compagnon voulait en venir. Il savait que Danpachi en avait vu beaucoup, mais il n’avait jamais eu le détail. D’un signe de tête, il poussa son compagnon à continuer.
-J’ai vu des femmes se faire violer, j’ai enterré des pères, des fils et des mari... et même quelques enfants. L’être humain est un animal, et j’ai depuis longtemps perdu confiance en notre nature.
-C’est grossièrement résumé.
-Mais c'est vrai, et tu le sais. Tu en as vu autant que moi.
Le vieux ne put nier la véracité du raisonnement.
-Oui. Et comme toi, j’ai perdu la foi. Sauf que moi j’ai continué de me battre, et je suis pas devenu égoïste comme toi. La vie des autres m’intéresse.
-Oh mais la vie des autres m’intéresse toujours, se défendit Danpachi en haussant le ton. C’est juste que la mienne m’intéresse un peu plus. Quand on voit ce que font les pirates, et même parfois les agents de la Marine, je me dis que c’est la meilleure chose à faire.
Le vieux ne dit rien. Il n’était pas d’accord avec cette analyse. Et il trouva d’ailleurs l’argument qui toucha juste :
-Oui. Mais à l’époque, tu y croyais encore, n’est-ce pas ? Sinon comment aurais-tu fais pour… pour ton fils.
Il finit sur ces mots. Même s’il n’était pas certain que parler de ça soit vraiment une bonne idée, le vieux voulait savoir. Danpachi se fit immédiatement silencieux, et ses yeux se perdirent dans le vague. Il but une longue gorgée d’alcool qui lui brûla la trachée, mais il ne le sentit même pas. Son fils… il se remémora leur première rencontre. A l’époque, il était un jeune homme rempli de rêves et d’ambition. Il était lieutenant de la Marine et menait son groupe d’hommes au combat. Ses propres hommes. Son fils, lui, n’était qu’un enfant en bas âge…

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Spoiler:

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Danpachi resta longuement silencieux, le regard perdu dans le vide. Il se demandait comment il avait pu commettre de telles erreurs. Il se demandait pourquoi il n’avait pas laissé cet enfant rester avec ses parents. Quelqu’un d’autre l’aurait recueilli, c’était une certitude. Alors pourquoi avoir fait preuve de tant d’imbécillité ? Pourquoi avoir cru qu’il était capable de s’occuper d’un enfant en bas âge alors que lui-même perdait peu à peu foi en l’humanité ?
Le vieux ressentit le trouble de son ami. Il ne dit rien, lui aussi. Au contraire, il descendit un nouveau verre d’alcool, se tournant peu à peu vers la salle pour laisser un peu d’intimité à Danpachi. Mais le temps passa vite, et l’alcool aidant, le vieux voulait sortir son camarade du marasme dans lequel il s’enfonçait peu à peu. Il trouva la bonne solution.
-Hey, Dan, dit-il en adressant un coup de coude à son ami. Regarde la serveuse, là bas. Ca c’est un cul, hein ?
Danpachi se retourna et son sourire revint subitement sur son visage. Il ne se sentait pas forcément mieux, mais il apprécia l’effort du vieux pour le remettre sur les bons rails. Il plissa les yeux alors qu’il analysa le physique de la jeune femme, qui s’aperçut qu’elle était épiée. Elle ne fit cependant rien pour empécher ce voyeurisme.
D’une voix trahissant une certaine expérience, Danpachi jugea ce qu’il voyait :
-Mmmmh… les fesses ont l’air fermes, mais c’est pas assez charnu à mon goût. Un peu plat.
-Allons allons ! Tu as beau aimer les femmes ayant des formes, avoue que celle-là est superbe !
-Oui, bah fais quand même attention parce qu’elle pourrait être ta fille.
Le vieux se tu subitement et se retourna vers le comptoir, bougonnant dans son coin. Dans sa jeunesse, il avait aimé tellement de femmes que contempler sa vieillesse lui faisait mal au cœur. Satisfait de voir qu’il n’était pas le seul à s’enfoncer dans sa mauvaise humeur, Danpachi adressa une tape amicale dans le dos de son ami. Le sourire légèrement moins large, il continua son histoire :
-Allez ça va… je n’ai pas fini de raconter, dit-il. J’ai passé huit belles années dans la Marine, même si tout n’a pas été rose.
-J’avais compris. Mais tu l’as quittée quand même, n’est-ce pas ?
-Oui. Je suis retourné auprès des miens. J’y ai retrouvé mon fils, qui avait pris quelques années. Et j’y ai aussi retrouvé ma mère… et un père en mauvaise santé.
-Je sais, oui. Tu m’as dis qu’il est mort il y a quelques années, c’est ça ? Demanda le vieux.
-Oui. Mais ce bougre de vieux satyre avait vécu une belle vie, tu peux me croire ! Nos retrouvailles ont été plutôt émouvantes.
-Du genre ?
Le vieux se sentait très intéressé par cette histoire. Il connaissait Danpachi depuis longtemps, mais il avait du mal à l’imaginer avec son père. Savoir une telle chose rendait son ami un peu plus compréhensible, un peu plus humain.
D’une voix chargée de souvenirs, Danpachi lui raconta ce moment extraordinaire qu’il avait passé avec son ancien.

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Spoiler:

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-Il avait l’air d’un grand homme, dit le vieux en écoutant le souvenir de Danpachi. J’aurais aimé le connaître.
-Lui, il ne t’aurait pas aimé du tout !
Le vieux entendit la plaisanterie, mais il n’en tint pas compte. Au contraire, il leva son verre à la mémoire de cet homme qu’il ne connaissait pas. Danpachi le suivit, un sourire aux lèvres, fier que son ami reconnaisse la valeur de son père.
Un spectacle vint finalement perturber quelque peu leur conversation. Une bagarre éclata entre deux clients trop imbibés d’alcool pour comprendre quoique ce soit à leurs actions. Danpachi et le vieux se levèrent de leurs chaises et s’approchèrent du lieu de l’affrontement, lançant des paris aux autres clients de leur voix forte. Le combat dura quelques dizaines de secondes, le temps que le patron vienne séparer les deux ivrognes. C’était un grand chauve rempli de muscles, qui faisait peur à toute la région.
Amusé par le spectacle, Danpachi oublia quelques secondes ses souvenirs douloureux et rit de bon cœur en voyant les poivrots se prendre la rouste de leur vie. Il proposa bien son aide au patron pour les sortir de la taverne, mais ce dernier refusa poliment et l’invita à se rasseoir. Lui et le vieux retournèrent donc au comptoir et se remirent sur leur chaise, reprenant au passage une longue gorgée d’alcool. L’histoire n’était pas terminée, et ils devaient prendre quelques forces pour se sentir d’attaque.
C’est finalement le vieux qui remit son ami sur la bonne route :
-Tu es donc resté quelques années à la maison, c’est ça ?
-Ouais.
-Et tu es devenu chasseur de primes.
-Ouais.
-Et on s’est rencontrés.
-Malheureusement, plaisanta Danpachi.
-Roooooh arrête un peu de m’emmerder ! S’exclama le vieux.
Danpachi sourit et reprit une longue gorgée d’alcool. Ils en arrivaient à la partie amusante de l’histoire, les quelques aventures qu’ils avaient eu avec le vieux et leur groupe de chasseurs de primes. Connaissant cette partie de l’histoire mieux que les autres, le vieux pouvait prendre l’initiative, cette fois-ci. Il but donc lui aussi une gorgée d’alcool (avant de rôter avec peu d’élégance), et continua lui-même.
-Aaaaaah là là ! C’était une sacrée équipe… y avait qui déjà ?
-Oulà… c’est difficile à se souvenir, dit Danpachi sur un air de réflexion intense. Il y avait le petit Faram et Tessa, la brunette. Et aussi Marko, le taré. Ah ! Et tu te souviens du gros Varnado ?
Le visage du vieux s’illumina en entendant tous ces noms. Chacun d’entre eux avait une particularité, mais le pire de tous était sans aucun doute Varnado. Il rit à entendre son nom.
-Bwahahaha ! Ce sacré gros Varnado ! J’me souviens la fois où il a essayé de courir tout seul après un groupe de pirates !
-Quand ça ?
-Mais oui p’tain, tu te souviens pas ? Quand on traînait au début de GrandLine ! Une bande d’imbéciles l’a insulté et il s’est mis à leur courir derrière, avec le gras de son bide qui rebondissait à chaque pas. C’était grotesque !
-Ah ouaiiiiiiiiiiiiiiiis, s’exclama Danpachi, retrouvant l’image. Et quand il les a attrapés, il leur a mis la branlée de leur vie !
-Ouais !
-Sacré vieux Varnado. Qu’est-ce qu’il est devenu ?
-Il s’est trouvé une jeunette, et il…
La phrase du vieux se perdit sur ses mots. La jeune et jolie serveuse dont l’arrière train avait fait l’objet des commentaires experts du couple venait de passer derrière le comptoir pour dire quelque chose au serveur. Immédiatement, en bons « chasseurs », Danpachi et le vieux tendirent l’oreille et attendirent le moment propice pour bondir sur leur « proie ». Ce moment leur fut offert lorsqu’elle se retourna vers eux et leur adressa un grand sourire aux dents blanches. Un sourire de petit ange.
Le vieux mit un coup de coude à Danpachi, qui comprit immédiatement le message. Il répondit au sourire de la demoiselle en lui renvoyant un sourire charmeur dont il avait le secret. Les lèvres légèrement roses, elle leur demanda s’ils reprendraient quelque chose :
-Voulez-vous quelque chose, messieurs ?
Le vieux resta silencieux, un sourire au coin des lèvres. Comme d’habitude, c’est Danpachi qui se chargea de faire le beau.
-Oui mademoiselle. Encore un verre d’alcool, plus un grand verre d’eau… et autre chose, si possible.
-Quoi donc ?
-Un morceau de papier, demanda Danpachi, l'air mystérieux.
La demoiselle ne dit rien et chercha sous le comptoir. Elle en sortit une feuille blanche qu’elle tendit à Danpachi.
-Autre chose ?
-Hé bien… je suis désolé de vous demander ça, mais auriez vous aussi quelque chose pour écrire ? Un crayon ou une plume ?
Une fois encore, la jeune femme chercha sous le comptoir et en sortit un crayon, qu’elle tendit à Danpachi en lui adressant un regard interrogateur. Danpachi lui répondit en lui lançant son sourire le plus charmeur, et commença à écrire. Le vieux, connaissant l’astuce, resta silencieux et apprécia le manège de son ami. La demoiselle, de son côté, resta collée au regard de son ami.
-Autre chose, Monsieur ? S'enquit-elle, intriguée.
-J’aimerai avoir votre nom et le lieu de notre prochain rendez-vous ? Termina Danpachi, l'air satisfait.
La jeune fille gloussa légèrement, avant que ses joues ne prennent une teinte écarlate. Elle piétina un peu sur place avant de lancer des regards gênés au serveur, qui regardait la situation d’un air critique. Finalement, elle s’avança un peu vers Danpachi, et lui parla tout bas pour que personne n’entende :
-Mais Monsieur, dit-elle. Je n’ai que 20 ans… et vous semblez en avoir le double ! Comment pourrais-je ?
-Oh, ça n’est pas gênant, voyez-vous. Mais je ne suis pas de ces poivrots qui pincent les fesses ou sifflent sans aucune classe. Je ne vous forcerai pas la main.
Sur ces mots, Danpachi ajouta un nouveau sourire et fit un clin d’œil qui sembla faire fondre la jeune femme. Sans dire un mot, elle se rapprocha d’un pas vers lui et le vieux, avant que ce dernier ne prenne la parole à son tour.
-Allons allons les enfants ! Pas de ça devant le vieil homme que je suis ! La demoiselle pourrait être ta fille, Dan’ !
-Je n’aurai jamais pu avoir une fille aussi jolie.
-Vu ta sale gueule, c'est vrai. Mais les faits sont là ! Mademoiselle, servez-moi encore un verre de Whisky et venez donc vous asseoir sur mes genous près de nous, je vais vous raconter une petite aventure de l’idiot qui me sert de compagnon.
Danpachi se laissa vaincre sans rechigner. Le vieux était plein d’histoires, et celle-là ne pouvait qu’être de qualité. Sans un mot, il laissa la jeune serveuse s’asseoir sur la chaise à côté d’eux, préférant se concentrer sur le goût du Whisky. Le sourire était revenu sur son visage, et à dire vrai, il préférait de loin leur situation actuelle à ce qu’il venait de raconter.
Et en parlant de raconter, le vieux choisit une histoire qui s’était déroulée quelques années plus tôt, alors qu’ils chassaient les pirates en groupe. Une histoire bien idiote, mais révélatrice de l’ambiance qui se passait entre chaque membre. C’est avec plaisir que Danpachi se laissa emporter par ses souvenirs et s’imagina la situation telle qu’elle devait être à l’époque.

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Spoiler:

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La jeune serveuse rit à gorge déployée en entendant l’histoire du vieux. Celui-ci n’hésitait d’ailleurs pas à accentuer son mérite dans l’affaire, et inventait certains détails truculents pour rendre le tout encore plus amusant. De son côté, Danpachi ne se départit pas de son sourire. Il savait que la suite de l’histoire n’était pas reluisante, et il tenait à profiter de cet instant à sa juste valeur.
Finalement, le patron demanda à la jeune femme de reprendre son travail, et elle se leva sans attendre. Danpachi ne réussit pas à avoir de rendez-vous, mais après tout il se dit que le vieux avait raison. Il était peut-être un peu trop âgé pour côtoyer ce genre d’enfants. Une analyse détaillée lui fit d’ailleurs s’apercevoir que son fils aurait aujourd’hui le même âge qu’elle. Cette idée le fit se rembrunir un peu, mais il n’en dit rien au vieux. Le vieil homme, de son côté, était retourné vers le comptoir et continuait de se remémorer cette période amusante de sa vie, riant parfois seul d’une anecdote qu’il ne souhaitait visiblement pas partager.
Les deux compagnons restèrent assis côte à côte pendant un moment. Danpachi attendait patiemment la question fatidique, celle qui mettrait fin à l’histoire. Elle vint finalement après un énorme rot du vieux :
-Il y a une chose que tu ne m’as toujours pas dite, Dan’
-Mon nom… n’est-ce pas ?
Le vieux resta coi un moment. Il reprit finalement un peu de contenance en se disant qu’il n’avait plus rien d’autre à savoir. Il fit donc « oui » de la tête, et poussa son homologue à raconter cette aventure.
-C’est… c’est par rapport à mon fils, commença Danpachi.
Le vieux l’invita à continuer.
-Tu sais qu’il est mort au cours d’une de nos chasses. Sa première à vrai dire.
-Oui. On chassait un Pirate et sa bande.
-Ouais. Hé bien il y en avait un autre. Il était de mèche avec notre proie, si bien que mon fils et moi on est tombés dans un piège. J’ai réussi à m’en sortir…
-Mais le gamin n’a pas pu…
Danpachi baissa le ton, peu à peu. Son sourire disparut subitement de son visage, et sa voix faillit défaillir en pensant à ce souvenir douloureux.
-Non… non, il ne s’en est pas sorti. Ces chiens l’ont capturé, torturé… et tué. Pour lui faire payer.
-Lui faire payer quoi ? Demanda le vieux.
-D’être un chasseur de primes, murmura Danpachi dans un soupir de résignation.
Le vieux hocha la tête, comprenant le trouble de son ami. Il se doutait bien que raconter la perte d’un fils ne devait pas être chose aisée, mais cette histoire n’était plus toute jeune, et Danpachi ne semblait pas avoir terminé son deuil. Lui qui était déjà friand d’alcool, il semblait s’y être vautré avec toujours plus de conviction. Cela ne correspondait pas vraiment à un homme de sa stature.
Cherchant à comprendre le vieux continua.
-Je suppose que tu as rattrapé ces pirates ?
-Jusqu’au dernier. Et leur chef en a eu pour son argent. Ce fils de chienne !
Sans un mot, le vieux posa la main sur le bras de Danpachi, lui témoignant son soutien dans cette histoire difficile. C’est alors que le chasseur se mit à tout raconter. Il expliqua ce qu’il avait fait et combien il était tombé bas pour assouvir sa vengeance. Dans sa bouche, les mots sortaient d’une façon monocorde, comme s’ils n’avaient aucun sens ou aucun intérêt.
Le souvenir s’étala sous les yeux du vieux, qui imagina parfaitement la scène.

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Spoiler:

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Le vieux ne dit rien. Il ne trouva rien à dire. Il comprenait pourquoi Danpachi avait honte de ce souvenir. Lui qui détestait la nature humaine, il s’était laissé emporter comme beaucoup d’autres et avait fini par tomber aussi bas que tous ces hommes qu’il chassait. Pas étonnant qu’il se soit retiré de la profession et se soit mis à boire.
Sans un mot, le vieux se resservit lui-même, et versa un nouveau verre à un Danpachi qui n'affichait plus aucun sourire. Ce fameux sourire… immédiatement, le vieux sembla avoir comme une illumination. Pour la première fois de la soirée il s’aperçut de ce changement. Le sourire de Danpachi avait disparu. Pas d’une manière provisoire, comme d’habitude. Non. Il était tout simplement absent, il n’y avait plus l’étincelle de malice qui brûlait habituellement dans le regard de son ami. Raconter sa vie avait presque éteint le semblant de volonté qui subsistait au fond d’un homme qui se considérait désormais sans honneur.
C’est d’ailleurs Danpachi lui-même qui reprit la parole en premier :
-Voilà. Tu sais tout.
-Oui. Et maintenant ?
-Et maintenant quoi ?
-Que comptes-tu faire ? Tu vas rester le restant de tes jours à te soûler ?
-Non, répondit Danpachi. J’ai un projet. Je pense que je vais reprendre la chasse.
Le vieux ne dit rien, mais il se satisfaisait de cette réponse. Voir son ami reprendre un peu de courage lui faisait plaisir. Pourtant, il remarqua l’agitation de son camarade. Danpachi semblait être en colère contre lui-même. Il ne devait sans doute pas se pardonner son erreur. Compréhensif, le vieux tenta maladroitement de le consoler.
-Tu sais Dan’… pour ton fils…
-Quoi ?
-Enfin... je crois pas que ce soit de ta faute.
-Pas de ma faute, murmura Danpachi. Pas de ma faute ? Moi qui l’ai précipité au combat ?
-Il te l’a demandé lui-même.
Le ton de Danpachi monta d’un cran quand il répondit. Il faisait preuve de plus de conviction.
-Il me l’a peut-être demandé lui-même, mais moi j’ai accepté ! Et finalement, j’ai du abandonner son corps pour sauver ma vie ! Mon propre fils, picoré par les charognards !
-Au moins il a eu une mort de guerrier…
-Une mort de guerrier ? UNE MORT DE GUERRIER ?
Danpachi se leva subitement, envoyant son siège valser quelques mètres derrière lui. Il saisit le vieux au col, lui faisant cracher le whisky qu’il avait en bouche. Le visage rouge de colère et la sueur perlant sur son front, Danpachi se mit à crier :
-MOI je suis un guerrier ! TOI tu es un guerrier ! LUI C’ÉTAIT QU’UN GAMIN ! UN GOSSE DE QUINZE ANS QUE J’AI PRÉCIPITÉ A LA MORT ! COMMENT TU PEUX DIRE UNE CONNERIE PAREILLE ?
-Pardonne-moi Dan’ je n’aurai pas du dire ça.
Calmement, le vieux desserra l’étreinte de son ami. Il le repoussa avec douceur et laissa sa fureur se calmer d’elle-même. Le visage écarlate de Danpachi ne témoignait plus aucun charme, et ce dernier souvenir avait été celui de trop. Regrettant d’avoir ainsi poussé son ami dans ses derniers retranchements, le vieux lui passa une main amicale en travers des épaules, lui apportant son soutient silencieux. De son côté, Danpachi avait les yeux fermés et luttait pour ne pas se laisser emporter par le chagrin.
La situation se figea de longs instants. Tous les clients de l’auberge avaient le regard tourné vers les deux amis, mais un signe sans ambiguïté du vieux les poussa à tourner la tête. Le serveur lui-même n’osa pas les regarder, alors qu’il connaissait très bien Danpachi.
Les deux chasseurs, le vieux et le jeune, partagèrent un long moment de silence. La soirée s’en fut vers la fin. Personne n’osa plus faire beaucoup de gestes après le déploiement de colère de cet impressionnant quarantenaire, et la salle se vida peu à peu. Finalement, Danpachi et le vieux furent les derniers clients encore attablés au comptoir, et le patron leur signala avec tact qu’il allait fermer. Ceci lui attira d’ailleurs un regard de reproche du vieux.
Après avoir longuement réfléchi, Danpachi se décida à reprendre la parole :
-Tu sais pourquoi je suis devenu chasseur de primes ?
Etonné par cette question, le vieux profita de l’aubaine et signala à son ami qu’il n’en avait qu’une vague idée.
-Au début, je pensais que je faisais la justice… puis j’ai compris. J’aime me battre. Je me sens tellement vivant quand je regarde la mort dans les yeux. Parfois même, quand je rêve, j’ai l’impression de lui parler... J’ai l’impression qu’elle m’appelle.
-Toi et moi l’avons vue et défiée tant de fois. Nous devrions être morts depuis longtemps…
-Sans doute, le vieux, sans doute. Mais j’ai honte de ce que je suis. J’ai perdu foi en l’humanité il y a longtemps en voyant les méfaits de la plupart des gens. Et aujourd’hui, quand j’y pense, je me dis que je suis le pire.
Le vieux se recula sur sa chaise et s’alluma un nouveau cigare. Il posa un regard critique sur son ami. Danpachi n’avait pas l’habitude de se remettre en question ainsi, mais cet exercice ne pouvait pas lui faire de mal. Il finit par intervenir.
-C’est vrai que tu ne vaux pas mieux que les autres, dit-il. Mais au moins, toi tu chasses les criminels au profit des gens qui ne peuvent se protéger d’eux.
-Je chasse les criminels car ils sont suffisamment forts pour me donner des frissons quand je les affronte. C’est tout.

La logique était claire et imparable, le vieux n’avait rien à reprocher à cette analyse des choses. Sachant qu’il ne pourrait rien dire de plus à son ami, il resta silencieux un long moment. Suffisant pour que son cigare soit consummé à moitié. Finalement, il se balança un peu sur sa chaise, puis il se rapprocha de Danpachi. Il souhaitait lui poser sa dernière question.
-Dis-moi, Dan’. Tu as vraiment perdu la foi ?
Danpachi mûrit longuement sa réponse. Il chercha ses mots, et lorsqu’il trouva enfin un commentaire satisfaisant, il se lança :
-La nature humaine m’a tendu ses bras. Elle m’a serré contre son sein et m’a murmuré des mots doux. Des mots qui m’ont rassuré, jusqu’à ce que je perçoive leur véritable sens.
-Et qu'est-ce que tu lui as répondu ?
Le temps sembla s’arrêter quand Danpachi donna sa réponse.
-« Va te faire foutre »


Dernière édition par Danpachi le Mar 29 Juin - 17:12, édité 7 fois
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Message par Danpachi Ven 15 Jan - 0:38

Test RP terminé ^^
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Message par Kyo tsu Ven 15 Jan - 0:57

Qu'une chose à dire, un bonheur à te lire !
La seul chose que je pourrai te dire, c'est tes dialogues, essaye de les espacer. Sinon, rien à dire, j'aime ton personnage et ta plume !
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Message par Danpachi Ven 15 Jan - 0:59

Les dialogues sont volontairement accolés pour s'approcher d'un style "roman". Mais je te remercie de ce commentaire, ça fait plaisir ^^
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Message par Danpachi Sam 16 Jan - 16:14

Salut à tous !

Malgré le temps passé dessus, ce test RP ne me satisfait pas le moins du monde. J'ai donc pris le parti de le recommencer. La nouvelle version sera fort ressemblante, mais mieux organisée, et elle présentera Danpachi un peu mieux.

Voili voilou ! Je laisse l'ancien en attendant ^^
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Message par Danpachi Dim 17 Jan - 4:12

Test RP


Ce texte n'a pas pour but de n'être qu'un simple test RP. Il présente en effet l'histoire de Danpachi telle que lui-même la voit, avec son propre avis et ses propres sentiments. Ce texte est donc plus utile à la fiche que l'histoire rédigée au dessus.
Bien entendu, la longueur pourra en lasser certains, et je les comprendrai. Néanmoins, j'ai fais selon mon envie et mon inspiration, car je voulais que chaque parcelle du caractère de Danpachi soit mise en lumière. C'est pour cela que vous trouverez aussi certaines parties en spoiler. Ce sont des souvenirs de Danpachi. Chacun d'entre eux illustre à la fois une partie de la vie du personnage, ainsi qu'un pan de sa psychologie.
Vous pourrez aussi constater que le test RP comporte deux types d'écriture différents. Moi-même, je ne suis pas coutumier de la première personne, et c'est une expérience nouvelle malgré mon ancienneté dans le RP. Cela étant, je pense que l'arrivée sur un noueau forum est aussi une opportunité pour progresser, donc je prends le parti d'assumer pleinement cette version ^^
Aux courageux qui feront l'effort de me lire : merci d'avance, et bonne lecture !




La choppe débordante, un tripot au fond d’une petite ville. Ses serveuses aux fesses rebondies, ses clients aux airs louches, son patron au crâne rasé. L’ambiance malsaine d’un lieu de perdition pour gens déjà perdus. L’odeur âcre de la fumée des cigarettes vient se mêler aux relents de déjections gastriques récentes. Le bois craquelé des fauteuils anciens qui rappelle la peau de ses plus vieux clients.
Et dans le fond, un comptoir. Un comptoir avec son serveur au sourire commercial, où deux hommes en tenue débraillée sont accoudés. L’un des deux est vieux, peut-être 60 ans. Son visage fatigué et ses cheveux gris témoignent d’une vie un peu trop difficile à son goût, et sa chemise aux aisselles baignant de sueur semble avoir besoin d’un bon coup de pressing. L’autre est jeune, proche de la quarantaine. Son visage marqué lui donne un charme particulier, mais en cette soirée, son teint est sombre. Même si son sourire lui attire les regards en coin des quelques serveuses, le cœur n’y est pas.

Mon cœur n’y est pas.
Mon nom est Danpachi, et mon compagnon se fait appeler Le Vieux. Peu de gens connaissent son vrai nom, mais aucun n’a le courage de l’utiliser. Nous sommes de vieux amis et nous partageons un verre d’alcool, en souvenir du bon vieux temps. En réalité, ce n’est pour moi qu’une excuse de plus pour passer ma soirée dans ce tripot miteux, mais je n’ose pas l’avouer. Chacun notre verre de Whisky à la main, nous nous contentons de regarder dans le miroir en face de nous, appréciant notre reflet comme un renvoi de notre vie. Le vieux se retourne plusieurs fois pour vérifier si la salle n’est pas remplie de bandits, mais je pousse un grognement rauque pour le rassurer. Je suis un habitué de l’endroit, avec tout ce que ça implique.
Le vieux est subitement pris d’une quinte de toux. Il essaye de boire pour faire passer, mais cet idiot oublie qu’il a du Whisky dans son verre. Non seulement la toux reste, mais en plus il se brûle la gorge. L’imbécile. Je lui tape dans le dos pour l’aider, avant de lui adresser un commentaire qu’il a déjà entendu des dizaines de fois :
-Tu devrais faire quelque chose, lui dis-je mon sourire aux lèvres. Cette toux n’a fait qu’empirer ces derniers mois.
Le vieux est toujours essoufflé. Il ne semble m’écouter que d’une oreille distraite, ce qui est logique :
-Des milliers de pirates ont essayé de me tuer sans y arriver, et une simple maladie le ferait ? 'me fais pas rire !
-Je n’ai pas dis qu’elle te tuerait. J’ai dis que tu devais faire quelque chose.
Le vieux pousse un « bah ! » éloquent, m’enjoignant à ne pas continuer cette conversation. Je veux bien le comprendre, il l’a déjà subie plus d’une fois. Nous nous enfonçons donc à nouveau dans notre mutisme, attendant que la soirée continue. L’ambiance est indéniablement à la fête, ce qui signifie qu’il risque d’y avoir une bagarre d’ivrogne avant la fin de la soirée.
Tant mieux, j’ai envie de me dérouiller les muscles.
Le vieux et moi ne disons rien pendant un long moment, chacun perdu dans nos pensées. Je me remémore des instants de ma vie et m’attarde sur l’arrière-train d’une jolie serveuse. Le vieux continue de siroter tranquillement son Whisky, ponctué de toux régulières. Il me propose finalement un cigare. Je tends la main pour le prendre, mais j’hésite un instant avant d’accepter. Finalement, je me retrouve avec un barreau de chaise en bouche. Les plaisirs que je m’accorde me tueront, mais comment refuser ces bonnes choses ? La vie est trop noire pour ne pas accepter ces quelques moments de plaisir pour ce qu’ils sont.

Au fond de la salle, un groupe de quatre ivrognes se mettent à chanter. Manifestement, ils fêtent la naissance de la fille de l’un d’entre eux. De bon gré, je me lève de mon siège et chante avec eux, inventant au passage quelques paroles graveleuses de plus pour une chanson qui l’est déjà entièrement. Le vieux ne se joint pas au chant, mais il lève son verre et finit par applaudir de bon cœur une fois le spectacle terminé. Il n’aurait pas hésité à improviser une danse il y a quelques années à peine, mais l’âge l’en dissuade manifestement. Nous vieillissons.
Je me rassois finalement, haletant. Le vieux reste sombre quelques instants, puis semble s’agiter un peu sur sa chaise. Il veut me demander quelque chose mais ne semble pas prêt à franchir le pas. Quelques secondes supplémentaires passent avant qu’il ne se décide.
-Dan’ ? Me demande-t-il.
-Qu’est-ce qu’il y a le vieux ?
-Tu m’as jamais parlé de ta vie… J'veux dire… de ta vie d’avant.
-Avant quoi ?
-Avant ton fils.
Mon sourire quitte subitement mon visage. Pourquoi veut-il me parler de ça ici et maintenant ? Nous partageons un bon moment, inutile de nous enfermer dans de vieux souvenirs. Je tente donc avec difficultés de le persuader que tout ça ne nous importe guère, mais il insiste. Je sais d’avance que je suis vaincu, mais je persévère. Plus par principe qu’autre chose, d’ailleurs : le vieux mérite depuis longtemps de connaître mon histoire. Il n’a juste jamais eu l’idée de me le demander.
Nous partageons encore quelques mots, puis je cède à ses arguments. De toutes façons, un peu de travail de mémoire ne me fera pas de mal. Sans plus attendre, je finis mon verre de Whisky et en commande un autre dans la foulée. Mon cigare terminé, je le jette et me concentre sur mes souvenirs, cherchant dans ma mémoire les informations les plus exactes. Je commence finalement :
-Je suis né il y a 38 ans, dans une famille noble d’un royaume lointain. A l’époque, mon prénom était Andori.
-Je me disais bien que Danpachi était pas ton vrai nom. Quel royaume c’était ?
-Ca ne te regarde pas.
Le vieux fait une moue désapprobatrice, mais je ne craque pas. Il y a certaines choses que je souhaite garder pour moi, et celle-ci en est une. Je continue.
-Je suis le fils cadet de la famille, donc je n’ai pas hérité des titres de noblesse. En revanche, j’ai reçu une éducation de parfait petit noble. J’ai appris énormément de choses dans énormément de matières. Mathématiques, astronomie, lettres, tout y passait. Même ma mère m’a enseigné le comportement de la haute société.
-Je vois, acquiesce le vieux. Ca explique ton comportement.
-Oui. Et même plus encore. Mais ce n’est pas la question.
-Non. Qu'est-ce qui s'est passé ensuite ?
Manifestement, il est impatient de connaître la suite. Je satisfais sa curiosité.
-Hé bien figure-toi que j’ai aussi suivi des cours de combat. C’étaient mes préférés. Un de mes vieux oncles m’entraînait régulièrement. C’était un commandant de la Marine. Plutôt réputé, il paraît.
-Son nom ?
-Mêle-toi de tes affaires.
Peu convaincu par mon ton sans ambiguïté, le vieux lève les bras au ciel et se met à me critiquer avec beaucoup d’entrain. Je le laisse faire. Inutile de chercher à le convaincre quand il est comme ça.
Bien au contraire, je préfère me plonger dans mes souvenirs. Je me remémore l’enfant que j’étais autrefois, un gamin plein d’entrain et prêt à croquer la vie à pleines dents. J’ai bien changé depuis cette époque, mais savoir que j’ai été comme les autres m’est d’un certain réconfort. Tandis que le vieux continue ses leçons, je me plonge dans mes souvenirs. Je devais avoir environ 14 ans, et à l’époque mon nom est toujours Andori.

____________________________________________________________________________

Spoiler:
_________________________________________________________________________________

Un sourire mélancolique vient se greffer sur mon visage. Ces années ont été les meilleures de ma vie. L’oncle est mort depuis longtemps, mais je ne me laisse plus emporter par le chagrin comme autrefois. Finalement, la mort est dans l’ordre des choses, une fatalité qu’il nous faut tous accepter… ou affronter.
Tandis que je me laisse emporter par mes souvenirs, le vieux continue de déverser sa bile sur moi. Et aussi sur la jeunesse, les imbéciles, et globalement l’humanité dans son ensemble. Je ne peux que le comprendre, même si je n’écoute ce qu’il dit que d’une seule oreille. Cet homme me rappelle mon oncle. La même force, les mêmes cheveux gris, la même voix indiscrète. Il crie de longs instants, jusqu’à ce qu’il s’aperçoive que les clients du tripot sont tous tournés vers lui. Son visage passe du rouge de la colère au vert de la honte, pour un résultat pictural qui m’arrache un rire amusé. Il se rassoie finalement et nous passons un long moment à nous échanger des regards amusés. Il sait aussi bien que moi que je ne l’ai pas écouté, et je sais aussi bien que lui que ses discours ne veulent rien dire. Nous nous connaissons depuis si longtemps…
Je me retourne finalement vers mon verre, dont je tire une longue gorgée. Finalement, le vieux me sort de cet instant privilégié.
-C’est bon, t’as eu le temps de réfléchir ?
-Réfléchir à quoi ?
Je feins l’ignorance, mais je sais parfaitement qu’il m’a laissé cet instant privilégié pour me plonger dans mes souvenirs. Il occulte finalement sa question.
-A rien, laisse tomber. Raconte-moi la suite.
Sans savoir pourquoi, je me sens soudainement plus concerné. Peut-être est-ce parce que ce passage est le plus important de ma vie, je ne sais pas. Mais en tout cas, je reprends le discours au point où je l’ai laissé.
-Je suis entré dans la Marine à quinze ans, comme moussaillon. Etant le second fils de la famille, c’était mon rôle prédéterminé.
-Logique, ça explique que tu connaisses plutôt bien les tactiques de la Marine.
-Ouais. Au début c’était une belle époque. C’est sûr que j’en ai chié, surtout que j’étais sous la responsabilité de mon vieil oncle. Mais sincèrement, cette période m’a beaucoup amusé.
-Comment ça ?
-J’étais un Dieu, le vieux ! Un jeune Dieu descendu parmi les moussaillons. Mes enseignements de noble m’ont permis de tous les surpasser, et j’ai rapidement appris à cacher mon attitude hautaine pour me mêler aux autres. J’étais le meilleur des moussaillons, et le plus aimé.
-Ouais. C’est sûr que ça a du flatter ton ego, se moque le vieux.
-… et c’est un sacré ego !.
Nous commençons à nous chambrer mutuellement. Nous savons tout l’un de l’autre, et donc nous savons sur quelle corde appuyer. Le vieux se moque de mon ego qui m’attire tant de problèmes, tandis que moi je plaisante sur sa malchance chronique.
Nous passons de longs moments à nous remémorer d’anciennes histoires, et ce n’est qu’après une certaine attente que le vieux me remet sur les rails :
-T'as dit qu'le début était bon. Mais ensuite ? Y s’est passé quelque chose ?
Je soupire longuement. Mon sourire disparaît subitement de mon visage, ce que le vieux semble remarquer. Ces souvenirs sont parmi les pires de ma vie, mais il attend que je les lui raconte. Je n’ai pas vraiment le choix. Je préfèrerai oublier, mais je m’en empèche. Je ne dois pas oublier ce que j’ai vu lors de ces années dans la Marine.
-… ensuite j’ai vu la nature humaine de mes propres yeux.
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Spoiler:
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Le vieux et moi faisons silence après l’évocation de ce souvenir. J’aurai du aller plus vite. J’aurai du vaincre ce pirate du premier coup, sans perdre de temps. J’aurai au moins pu sauver une vie au lieu d’avoir à y mettre fin. Je laisse mon regard se perdre dans le vide tandis que l’image de cette femme meurtrie me revient en permanence. Le vieux, lui, n’insiste pas. Il sait que ces souvenirs sont douloureux, et je le remercie intérieurement de ne pas chercher à aller trop vite.
Il se retourne vers la salle, gardant son verre en main pour en tirer son alcool à petites gorgées. Il me laisse de l’intimité. Un bon ami, indéniablement, mais pour le moment j’ai plutôt besoin de parler. Je me retourne donc à mon tour, et nous nous mettons à regarder les clients ensemble. Des gens simples, dont la vie est simple, et dont la mort sera sûrement simple. Nous deux sommes des guerriers, nous avons choisi la seule voie qui nous était accessible alors que nous n’étions que des enfants. Finalement, le vieux me sort de ma contemplation en m’adressant un coup de coude bienvenu :
-Hey, Dan, me dit-il en m'adressant un coup de coude. Regarde la serveuse, là bas. Ca c’est un cul, hein ?
Mon sourire me revient tout à coup. Le vieux a toujours eu le chic pour sortir les gens de leur marasme, même si je n’en avais pas réellement besoin. Mais je suis trop heureux de pouvoir remplacer l’image d’une femme meurtrie par celle d’un derrière fort bien proportionné. Je plisse des yeux pour mieux apercevoir l’ensemble de la créature, et le vieux hoche la tête en signe d’appréciation. Le Spectacles des deux vieux imbéciles que nous sommes doit être comique, mais il ne semble pas s’en inquiéter.
Je le suis dans son analyse :
-Mmmmh… les fesses ont l’air fermes, mais c’est pas assez charnu à mon goût. Un peu plat.
-Allons allons ! T'as beau aimer les femmes ayant des formes, avoue que celle-là est superbe !
-Oui, bah fais quand même attention parce qu’elle pourrait être ta fille.
Manifestement, je viens de toucher une corde sensible car le vieux se tait immédiatement. Il se retourne sur son tabouret, revenant dans la contemplation de son propre reflet. Je peux comprendre cette réaction. Il a du connaître tant de femmes dans sa jeunesse que se voir vieillir peu à peu doit lui faire un mal de chien.
Comme un renvoi de balle, c’est à moi de le sortir de sa moue. Je lui adresse une grande tape sur l’épaule, et il affiche à nouveau son grand sourire. De mon côté, je continue mon histoire, même si elle n’est pas plus plaisante à raconter :
-Allons allons… je n’ai pas fini de raconter, dis-je. J’ai passé huit belles années dans la Marine, même si tout n’a pas été rose.
-J’avais compris. Mais tu l’as quittée quand même, n’est-ce pas ?
-Oui. J’avais perdu foi en la nature humaine, et la Marine me confrontait de jour en jour à cette indéniable réalité. Je me sentais impuissant, donc j’ai tout laissé tomber. L’être humain ne vaut pas la peine qu’on le défende.
-C’est grossièrement résumé.
-Mais vrai, et tu le sais. Tu en as vu autant que moi.
Le vieux ne peut nier la véracité du raisonnement.
-Oui. Et comme toi, j’ai perdu la foi. Sauf que moi j’ai continué d'me battre, et je suis pas devenu égoïste comme toi. La vie des autres m’intéresse.
Je me défends en haussant un peu le ton.
-Oh mais la vie des autres m’intéresse toujours ! C’est juste que la mienne m’intéresse un peu plus. Quand on voit ce que font les pirates, et même parfois les agents de la Marine, je me dis que c’est la meilleure chose à faire.
Le vieux ne dit rien. Visiblement, il n’est pas d’accord avec ce raisonnement. Et comme d’habitude, il trouve les mots juste pour me le prouver…
-Oui. Mais à l’époque, t'y croyais encore, n’est-ce pas ? Sinon comment t'aurais fais pour… pour ton fils.
Touché.
Il connaît l’histoire de mon fils. Il sait que je l’ai recueilli au cours d’une de mes missions, puis que je l’ai envoyé dans ma famille pour qu’il y suive la même éducation que moi. Ce vieux bougre en sait un peu trop sur moi, et il en apprend de plus en plus à chaque seconde que nous passons dans cet endroit, mais je ne peux pas lui en vouloir. Comment lui en vouloir d’avoir raison ?
Je n’insiste pas sur ce sujet. Je préfère terminer mon verre d’alcool, puis en commander un nouveau. Je ne me laisserai pas avoir par ses commentaires, si bien que je détourne sa réflexion en continuant mon histoire.
-Je suis retourné auprès des miens, lui dis-je. J’y ai retrouvé mon fils, qui avait pris quelques années. Et j’y ai aussi retrouvé ma mère… et un père en mauvaise santé.
-Je sais, ouais. Tu m’as dis qu’il est mort il y a quelques années, c’est ça ? Demande le vieux.
-Oui. Mais ce bougre de vieux satyre avait vécu une belle vie, tu peux me croire ! Nos retrouvailles ont été plutôt émouvantes !
Cette fois-ci, le vieux ne semble pas être disposé à me laisser seul avec mes souvenirs. Il m’exhorte longuement à lui conter ces retrouvailles, même si je me montre réticent. Certains souvenirs n’appartiennent qu’à ceux qui les ont vécu, et je rechigne un peu à partager celui-ci.
Il faut dire que mon père était un sacré numéro.
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Spoiler:
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Message par Danpachi Dim 17 Jan - 4:28

-Il avait l’air d’un grand homme. J’aurais aimé le connaître.
-Lui, il ne t’aurait pas aimé du tout !
Je plaisante pour enlever un peu de la tension du moment. Le vieux ne relève pas ma plaisanterie. Bien au contraire, il lève son verre à la mémoire de mon ancien, témoignant son respect à un homme qu’il ne connaît pas. Le sourire aux lèvres, je l’accompagne, trop heureux de pouvoir rendre cet hommage avec lui.
Un spectacle vient finalement perturber quelque peu notre moment privilégié. Deux ivrognes se mettent sur la gueule, sans doute trop imbibés d’alcool pour comprendre quoi que ce soit à leurs actions. Le vieux et moi nous levons immédiatement pour nous approcher du lieu de l’affrontement. Des paris et promesses fusent en tous sens, et moi-même je m’engage à payer une centaine de Berry. Le combat se termine finalement au bout de quelques dizaines de secondes, interrompu par le patron. Un grand chauve rempli de muscles qui fait peur à toute la région.
Amusé par le spectacle, j’oublie subitement mes souvenirs pour profiter du spectacle offert par ces deux imbéciles en train de s’en prendre plein la gueule. Le vieux propose son aide au patron pour sortir les deux poivrots, mais celui-ci refuse poliment en l’invitant à se rasseoir. Lui et moi retournons donc docilement au comptoir et posons nos fesses sur les tabourets, reprenant au passage une bonne rasade d’alcool pour nous brûler la gorge. Le récit n’étant pas encore terminé et la soirée encore bien longue, nous devons prendre des forces.
C’est finalement le vieux qui me remet, une fois encore, sur la bonne route :
-T'es donc resté quelques années à la maison, c’est ça ?
-Ouais.
-Et t'es devenu chasseur de primes.
-Ouais.
-Et on s’est rencontré.
-Pour mon plus grand malheur…
-Roooooh arrête un peu de m’emmerder ! S’exclame-t-il d’un ton agacé.
Je lui souris et reprends une gorgée d’alcool. Après avoir vu les pires moments de ma vie, nous en arrivons à la partie amusante : nos aventures. De très longues aventures. Presque une décennie passée à arpenter les mers en quête de Pirates à la prime plus longue que leur palmarès. Cette fois-ci, c’est au tour du vieux de prendre l’initiative. Il connaît cette période aussi bien que moi.
C’est après un rôt fort discourtois qu’il prend la parole :
-Aaaaaah là là ! On avait une sacrée équipe… y avait qui déjà ?
-Oulà… c’est difficile à se souvenir, dis-je en prenant un air d’intense réflexion. Il y avait le petit Faram et Tessa, la brunette. Et aussi Marko, le taré. Ah ! Et tu te souviens du gros Varnado ?
Le visage du vieux s’illumine en entendant tous ces noms. Chacun d’entre eux avait une particularité, mais le pire de tous était sans aucun doute Varnado. Rien qu’à entendre son nom, le vieux se met à rire. De ce rire gras et puissant qui donne toute l’allure à son personnage.
-Bwahahaha ! Ce sacré gros Varnado ! J’me souviens la fois où il a…
La phrase du vieux se perd sur ces mots, finissant dans un bredouillis de paroles incompréhensibles. La jeune et jolie serveuse dont l’arrière train avait fait l’objet de nos commentaires experts vient de passer derrière le comptoir pour dire quelque chose au serveur. Immédiatement, en bons « chasseurs », nous tendons l’oreille, prêts à saisir l’instant propice pour bondir sur notre « proie ». Ce moment nous est offert lorsqu’elle se tourne vers nous et nous adresse un grand sourire aux dents blanches. Je lui répond avec un sourire du même acabit.
C’est vraiment une sacrée jolie serveuse.
Je sens que le vieux m’adresse un coup de coude discret. Le message est passé, je met tout mon charme en marche et fais signe à la demoiselle pour qu’elle s’approche de moi. D’un ton neutre, je lui demande ce dont j’ai besoin :
-Encore un verre d’alcool, plus un grand verre d’eau… et autre chose, si possible.
La serveuse me regarde d’un air interrogateur, mais je lui fais signe de me servir avant toute chose. Le vieux garde son air neutre, mais ne se départit pas d’un sourire qui lui donne une tête d’ahuri. Il connaît l’astuce. Il voit le piège se refermer doucement.
Pour ma part, j’ai quelques scrupules à jouer ainsi avec une enfant d’à peine 20 ans. Mais c’est trop tentant pour laisser cette occasion passer, et je sais aussi bien que le vieux que je ne me permettrai jamais de toucher à une fille de son âge. Je continue pourtant mon petit jeu.
-Vous vouliez quelque chose d’autre ? Me demande-t-elle.
-Oui. Du papier, s’il vous plaît.
Elle saisit une feuille blanche derrière le comptoir et la pose devant moi. Je lui adresse un sourire calme, suivi d’un regard impénétrable. Passé un temps, cette astuce fonctionnait, mais mon âge devrait dissuader la jeune femme de se laisser prendre au jeu.
Elle me demande si j’ai besoin d’autre chose.
-Oui. Il me faudrait de quoi écrire, s’il vous plaît. Un crayon.
Elle me donne ce que je demande. Je la regarde avec insistance, en espérant la faire rougir un peu. J’y parviens, ses joues finissent pas prendre une teinte rosée. C’est le moment de sortir le grand jeu. Elle se penche vers moi et me demande d’une petite voix :
-Je… vous vouliez autre chose ?
-Oui. J’aimerai avoir votre nom et le lieu de notre prochain rendez-vous…
La jeune fille s’écarte d’un coup, poussant un petit cri de surprise qui attire un regard méfiant du serveur. Elle se met à glousser et à piétiner, ce qui la rend encore plus jolie. Finalement, elle s’avance à nouveau vers moi, et me dit presque gênée :
-Mais, Monsieur… je n’ai que 20 ans, et vous semblez en avoir le double. Je ne peux pas me permettre…
Touché. Fin de l’aventure. Je me dédouane rapidement.
-Oh, ça n’est pas gênant, voyez-vous. Mais je ne suis pas de ces poivrots qui pincent les fesses ou sifflent sans aucune classe. Je ne vous forcerai pas la main.
Je termine ma phrase par un beau sourire et un clin d’œil amusé. La jeune femme s’approche d’un pas supplémentaire, mais le vieux la retient par le bras. Il met fin à son embarras.
-Allons allons les enfants ! Pas d'ça devant le vieil homme que je suis ! La demoiselle pourrait être ta fille, Dan’ !
-Je n’aurai jamais pu avoir une fille aussi jolie.
-Vu ta sale gueule, personne le niera. Mais les faits sont là ! Mademoiselle, servez-moi encore un verre de Whisky et venez donc vous asseoir sur mes genous près de nous, je vais vous raconter une petite aventure de l’idiot qui m'sert de compagnon.
Je me laisse vaincre sans protester. Le vieux est plein d’histoires, et celle-là ne peut qu’être de qualité. Sans un mot, il laisse la jeune serveuse s’asseoir sur la chaise à côté de nous, préférant se concentrer sur le goût du Whisky. Le sourire est revenu sur son visage, et à dire vrai, il semble préférer cette situation aux histoires que nous racontions quelques secondes plus tôt.
Et en parlant de raconter, le vieux choisit une histoire qui s’est déroulée quelques années plus tôt, alors que nous chassions les pirates en groupe. Les premiers mots m’arrachent un sourire. C’est une histoire bien idiote, pleine de mauvais sens et sans morale. Mais elle est révélatrice de l’ambiance qui régnait à cette époque au dessus de ma vie, et je l’écoute avec un plaisir non dissimulé…
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Spoiler:
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La jeune serveuse rit à gorge déployée en entendant l’histoire du vieux. Celui-ci n’hésite d’ailleurs pas à accentuer son mérite dans l’affaire, et invente certains détails truculents pour rendre le tout encore plus savoureux. De mon côté, je ne me départis plus de mon sourire. La suite de l’histoire ne sera pas reluisante, donc je profite au maximum de ces instants légers.
Finalement, la jeune femme nous quitte sous l’insistance de son patron. Je ne parviens pas à obtenir de rendez-vous, mais après-tout, le vieux a raison. Je suis peut-être un peu trop âgé pour côtoyer ce genre d’enfants. Un analyse un peu plus détaillée me permet d’ailleurs de m’apercevoir que mon fils aurait à peu près le même âge, une idée qui me fait me replonger dans mes souvenirs. Le vieil homme, de son côté, s’est retourné vers le comptoir et continue de se remémorer cette période amusante de sa vie, riant parfois seul d’une anecdote qu’il ne souhaite visiblement pas partager.
Nous restons un long moment assis côte à côte, silencieusement. J’attends la dernière question, celle qui mettra fin à mon histoire. Et le vieux ne se fait pas prier pour me la poser :
-Il y a une chose que tu ne m’as toujours pas dite, Dan’
-Mon nom… n’est-ce pas ?
Le vieux reste coi un moment. Il reprend finalement un peu de contenance en se disant qu’il n’a plus rien d’autre à savoir. Il m’adresse donc un « oui » de la tête, me poussant à conter cette dernière aventure. De bon gré, je m’exécute.
-C’est… c’est par rapport à mon fils.
Les mots ont du mal à sortir. Les images commencent à me revenir en tête, et ce sont les plus difficiles de ma vie. Je bois un grand coup pour me donner du courage, et j’inspire à fond avant de continuer. Le vieux, comprenant ma situation, me laisse le temps de prendre sur moi. Je ne le remercierai jamais assez d’être aussi compréhensif…
Je reprends finalement le fil de mon récit, d’une voix nettement plus basse que jusqu’à présent :
-Tu sais qu’il est mort au cours d’une de nos chasses. Sa première à vrai dire.
-Ouais. On chassait un Pirate et sa bande.
-Ouais. Hé bien il y en avait un autre. Il était de mèche avec notre proie, si bien que mon fils et moi on est tombés dans un piège. J’ai réussi à m’en sortir…
-...mais le gamin n’a pas pu…
Sans que je m’en aperçoive, mon ton a baissé peu à peu. Mon sourire a disparu de mon visage, et un coup d’œil dans le miroir devant moi m’indique que j’affiche une mine d’enterrement. Je continue néanmoins à raconter, les mots se faisant de plus en plus difficiles à prononcer, comme si leur poids alourdissait ma langue.
-Non. Non, il ne s’en est pas sorti. Ces chiens l’ont capturé, torturé… et tué. Pour lui faire payer.
-Lui faire payer quoi ? Demande le vieux.
Lorsque je lui réponds, ma voix n’est rien de plus qu’un murmure perdu dans un long soupir.
-D’être un chasseur de primes, lui dis-je.
Le vieux hoche la tête. Il comprend visiblement mon trouble. Il se doute bien que raconter la mort de son fils n’est pas un exercice facile. A dire vrai, je ne pense même pas avoir fini mon deuil. Le vieux le remarque et comprend immédiatement la cause de mon alcoolisme. Moi je comprends que j’aurai peu de chances de me sortir de ce cercle vicieux si je ne me décide pas à agir.
Cherchant à comprendre, le vieux continue.
-Je suppose que tu as rattrapé ces pirates ?
-Jusqu’au dernier. Et leur chef en a eu pour son argent. Ce fils de chienne !
Sans un mot, le vieux pose sa main sur mon bras, comme pour me témoigner son soutien dans cette histoire difficile. C’est alors que je me décide à tout lui raconter. A m’entendre, les mots n’ont aucune sonorité. Mon ton est monocorde quand je lui explique à quel point je suis tombé bas pour assouvir mon désir de vengeance.
Le souvenir s’étale sous les yeux du vieux, qui imagine parfaitement la scène.
_______________________________________________________________________________________

Spoiler:
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Le vieux ne dit rien. Il ne trouve rien à dire. Il semble comprendre à quel point j’ai honte de ce souvenir. Il semble comprendre que pour assouvir ma vengeance, je suis devenu ce que je détestais le plus. Un être humain comme les autres. Un meurtrier.
Sans un mot, le vieux nous ressert. Il me regarde avec des yeux emplis de tristesse. Je peux le comprendre. Raconter ma vie m’a enlevé cette étincelle que bien des gens ont du voir brûler dans mes yeux noirs. Nous ne prononçons toujours aucun mot, et finissons nos verres tranquillement. Je remarque que le vieux est mal à l’aise. Il doit se sentir coupable de m’avoir forcé à me remémorer mon passé. Il ne semble pas comprendre que c’est ce que je fais depuis des années.
Pour ne pas le laisser dans ses doutes, je reprends la parole en premier :
-Voilà. Tu sais tout.
-Ouais. Et maintenant ?
-Et maintenant quoi ?
-Qu'est-ce ue tu comptes faire ? Tu vas rester le restant de tes jours à te soûler comme une branquignole ?
-Non. J’ai un projet. Je pense que je vais reprendre la chasse.
Le vieux ne dit rien, mais il se satisfait de cette réponse. Me voir reprendre un peu de courage semble lui donner du baume au cœur. Quant à moi, je suis agité, en colère contre moi-même. Malgré les années passées et le fait que je n’aie pas le moindre regret à propos de ma vie, je ne peux m’empêcher de m’en vouloir. Si je n’avais pas recueilli cet enfant, il ne serait pas mort tué par des pirates. Il serait aujourd’hui un beau jeune homme et passerait son temps à courir les filles. Au lieu de ça, son corps s’est décomposé lentement à l’air libre, picoré par les charognards.
Je serre le comptoir de toutes mes forces, si bien que les jointures de mes doigts deviennent blanches. Le vieux remarque mon manège, et tente de me réconforter.
-Tu sais Dan’… pour ton fils…
-Quoi ?
-Enfin, j'crois pas que ce soit de ta faute.
-Pas de ma faute, dis-je dans un murmure. Pas de ma faute ? Moi qui l’ai précipité au combat ?
-Il te l’a demandé lui-même.
Je me sens de plus en plus agité, une fureur froide coulant au plus profond de mon esprit. Mon ton se fait dur et sans hésitation. Ma colère ressort peu à peu.
-Il me l’a peut-être demandé lui-même, mais moi j’ai accepté ! Et finalement, j’ai du abandonner son corps pour sauver ma vie ! Mon propre fils, picoré par les charognards !
-Au moins il a eu une mort de guerrier…
-Une mort de guerrier ? UNE MORT DE GUERRIER ?
Je me lève subitement, envoyant mon tabouret valser quelques mètres derrière moi. Sous l’emprise de la colère, je saisis le vieux au col, lui faisant cracher son whisky. J’approche son visage du mien avec violence et plonge mon regard au plus profond de son âme. Ma fureur finit par éclater, et je me met à crier :
-MOI je suis un guerrier ! TOI tu es un guerrier ! LUI C’ÉTAIT QU’UN GAMIN ! UN GOSSE DE QUINZE ANS QUE J’AI PRÉCIPITÉ A LA MORT ! COMMENT TU PEUX DIRE UNE CONNERIE PAREILLE ?
-Pardonne-moi Dan’ j’aurai pas du dire ça.
Calmement, le vieux desserre mon étreinte. Il me repousse avec douceur tandis qu’il laisse ma fureur se calmer d’elle-même. Je finis par me retourner vers le miroir pour contempler mon reflet. Mon visage est écarlate et ne témoigne plus aucun charme. Je sentais que ce dernier souvenir était celui de trop, mais je n’ai pas pu m’empêcher de le raconter. Le vieux n’est visiblement pas vexé, car il me passe un bras autour des épaules pour me manifester son soutien. De mon côté, je ferme les yeux, luttant tant bien que mal pour ne pas me laisser emporter par le chagrin.
La situation se fige de longs instants. Tous les clients de l’auberge ont le regard tourné vers nous, mais le vieux leur adresse un signe sans ambiguïté. Même le serveur, qui en a autant entendu que mon ami, n'ose plus nous regarder.
Nous partageons un long moment de silence. Je m’aperçois que tandis que je contais mon histoire, la soirée était passée rapidement. Nous en sommes à la fin, et bien des clients ont déjà quitté la taverne. Parmi ceux restant, peu sont disposés à esquisser le moindre geste. Le déploiement de colère du quasi-quarantenaire que je suis a du leur faire peur. Finalement, le vieux et moi nous retrouvons être les derniers clients encore présents. Le patron tente bien de nous faire sortir, mais le regard que lui adresse mon camarade ne lui laisse pas vraiment le choix. Nous sommes ici pour aussi longtemps que nous le souhaitons.
Puis je réfléchis. Longuement. Après m’être décidé, je finis par reprendre la parole :
-Tu sais pourquoi je suis devenu chasseur de primes, le vieux ?
Etonné par cette question, le vieux profite de l’aubaine et me signifie qu’il n’en a qu’une vague idée.
-Au début, je pensais que je faisais la justice… puis j’ai compris. J’aime me battre. Je me sens tellement vivant quand je regarde la mort dans les yeux. Parfois même, quand je rêve, j’ai l’impression de lui parler ! J’ai l’impression qu’elle m’appelle.
-Toi et moi l’avons vue et défiée tant de fois. On devrait être morts depuis longtemps…
-Sans doute, le vieux, sans doute. Mais j’ai honte de ce que je suis. J’ai perdu foi en l’humanité il y a longtemps en voyant les méfaits de la plupart des gens. Et aujourd’hui, quand j’y pense, je me dis que je suis le pire.
Le vieux se recule finalement sur sa chaise et s’allume un nouveau cigare. Je sens son regard empli de critique, mais indéniablement compréhensif. Il doit croire que cet exercice en question ne peut pas me faire de mal. Connaissant mon propre ego, je ne peux pas nier qu’il y a une part de vérité.
-C’est vrai que tu vaux pas mieux que les autres, me dit le vieux. Mais au moins, toi tu chasses les criminels au profit des gens qui peuvent pas se protéger d’eux.
-Je chasse les criminels car ils sont suffisamment forts pour me donner des frissons. C’est tout.

Ma logique est claire et imparable, le vieux ne semble rien trouver à reprocher à cette analyse des choses. Sachant qu’il ne peut rien me dire de plus, il reste silencieux un long moment. Suffisant pour que son cigare soit consumé à moitié. Finalement, il se balance un peu sur son tabouret, comme le ferait un enfant, avant de revenir vers moi pour me poser sa dernière question..
-Dis-moi, Dan’. T'as vraiment perdu la foi ?
Je me laisse un long moment pour réfléchir. Sa question est pertinente et je sais quoi répondre, mais je ne sais pas comment le dire. Ce n’est qu’après plusieurs dizaines de secondes que je trouve enfin la formulation qui me convient.
-La nature humaine m’a tendu ses bras. Elle m’a serré contre son sein et m’a murmuré des mots doux. Des mots qui m’ont rassuré, jusqu’à ce que je perçoive leur véritable sens.
-Et qu’est-ce que tu lui as répondu ?
Le temps semble s’arrêter autour de nous quand je donne ma réponse.
-« Va te faire foutre »


Dernière édition par Danpachi le Mar 19 Jan - 19:26, édité 1 fois
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Message par Danpachi Lun 18 Jan - 2:26

Et voilà ! Terminé et relu ! ^^
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Message par Shanks Le Roux Mar 19 Jan - 17:34

juste avant la fin ya encore le [size=14 ] COMMENT TU PEUX DIRE UNE CONNERIE PAREILLE ? [/ size ]
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Message par Danpachi Mar 19 Jan - 19:26

Non mais VRAIMENT ! COMMENT TU PEUX DIRE UNE CONNERIE PAREILLE ?

(Merci Shanks Mr Red )
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Message par Shanks Le Roux Mar 19 Jan - 19:33

En tout cas j'ai pris plaisir à lire ton histoire ! félicitation Smile
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Message par Iraigen Mar 19 Jan - 21:45

dans le second spoiler il me semble qu'il manque un mot
"Car si Andori parvenait à tenir la cadence, ce n’était que grâce à SA grande habileté technique."
dans le 3éme spoiler il manque la balise [/color] a la fin d'une phrase

Sinon ton histoire est super, j'ai pris un grand plaisir a la lire ^^
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Message par Serviteur du Jeu Mort Mer 27 Jan - 0:14

une qualité toujours aussi présente, et une histoire très intéressante.

un langage cru, qui représente bien les vrais baroudeurs... pas de défauts alarmants en tout cas à la lecture de tes pavés Mr Red

sinon n'hésite pas à changer aussi les polices pour les différents protagonistes en plus de la couleur, ça peut faire un plus encore ^^

je propose un bon niveau 6 pour toi, si ce n'est 7, je laisse à mes confrères le soin de trancher ^^
Serviteur du Jeu Mort
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Message par Maître du Jeu au Trésor Mer 27 Jan - 0:26

Bonjour,

Après relecture rapide, je mets enfin mon avis :

Tout d'abord, comme à tes collègues précédents, je te souhaite la bienvenue sur ce forum en espérant que tu y trouves ce que tu recherches.

Concernant ta fiche, je vais faire mes constatations dans l'ordre et la conclusion en fin :

Ton orthographe/style :

Bonne, bon vocabulaire varié utilisé, conjuguaison soignée. Quelques erreurs subsistent mais peu :

Je me permetS de rajouter...

Malgré l’indéboulonnable image de parvenus attaché aux siens

Phrases longues sans en abuser, lisibles, ponctuation assez bien placée (bien qu'on ne place jamais une virgule devant un " et"). Il faut dire que le vocabulaire utilisé et le style que tu as "impose" au gens une manière de voir ton personnage qui fait son charme : " il plait aux femmes et cela se comprend " sont des descriptions que peu de gens s'emploient à utiliser ou alors ils n'osent pas.

Tes descriptions et pouvoirs/capacités :

Brèves et complètes, tu ne t'attardes pas sur des détails que tu pourrais développer pour compléter ton personnage mais, malgré cela, on comprend parfaitement son caractère : tu parviens à placer son opposition clairement : apparence de gentleman et caractère de merde.

De même pour le physique, on se le représente bien et tu ne te contredis pas (attitude noble et égo démesuré restent en souvenir). Tes phrases courtes (sans trop l'être) et imposititrices correspondent bien au style du personnage.

Les quelques traits comblent les descriptions détaillées que font d'autres écrivains et laissent transparaitre sa faiblesse.

Comme nous en avons convenu, tu commenceras avec ton expérience et la développera en un style de combat propore via le rp.

Ton histoire :

Cohérente, on comprend la ventardise et l'égo démesuré du joueur personnage.



Ton test rp :

Bonne ambiance générale ^^ et ton texte en je est agréable et suscite des réactions à la lecture type :

-Avant quoi ?
-Avant ton fils.
Mon sourire quitte subitement mon visage. Pourquoi veut-il me parler de ça ici et maintenant ?

Auquel on aurait envie de répondre " parce que noir de l'intérieur comme tu es en parler ou pas ne changera pas grand chose. C'est la preuve que ça marche.


Tu laisses également des petites notes amusantes dans ton écrit :

Mademoiselle, servez-moi encore un verre de Whisky et venez donc vous asseoir sur mes genouX près de nous,

Iraigen a relevé un point qui ne m'avait même pas marqué !


La fin est la conclusion directe d'un personnage tenu et cohérent !

Question présentation et facilité de lecture, tu aurais pu mettre les passages narratifs en " il " (dans le sens point de vue extérieur au perso) en non italique, je pense notamment au tout début lorsque tu places le décor de la taverne.

Par rapport à OP ? Et bien ton personnage peut s'y intégrer même si on voit qu'il n'est pas sorti de l'imagniation d'Oda, il le deviendra certainement avec le temps.

Conclusion : cohérence, orthographe, respect d'OP et style....

Je confirme donc l'avis de mon compagnon Maudit et t'attribue un lvl 7 bien volontier, mp moi pour confirmer où tu voudras commencer en rp !
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