Le soleil ne l'arrêtera plus

~°Présentation du Personnage°~


Histoire ( 30 lignes minimum ):

Dans un coin reculé d’une île se dressait un château. Les remparts autour de celui-ci s’effritaient laissant ainsi apparaître la cour de la demeure, on pouvait y voir un jardin peuplé d’arbres taillés suivant différentes formes, l’un ressemblait à un oiseau l’autre à une chèvre. Et toujours la même personne qui s’en occupait, une femme âgée d’environ la trentaine, des cheveux rouges chatoyants souvent cachés les jours de soleil par un chapeau de paille orné d’un petit ruban vert. C’était la maîtresse de maison: Emma. Tous les jeudis, on la voyait arriver en ville habillée d’une salopette verte, un sac à la main, pour aller faire ses courses. Emma faisait toujours les mêmes magasins, d’abord chez le fleuriste ensuite à l’épicerie puis aux docks de construction navale pour y prendre de la paperasserie et repartait enfin vers le château sur le dos de son cheval blanc. Les docks, son mari les dirigeait à distance, personne n’avait encore eu la chance d’apercevoir son visage. Il avait un gérant qui transmettait tous ses ordres et rencontrait les clients à sa place, lui-même ne connaissait pas son patron. Ils communiquaient par lettres transmises directement par Emma ou utilisaient des den den mushi. La seule chose que l’on savait du propriétaire était son nom, Van Carn. La petite entreprise était en pleine croissance, on avait même agrandi les docks.

Un jour qu’Emma se rendit en ville, elle se fit reluquer de la tête au pied par les villageois. On pouvait nettement remarquer qu’elle prenait du poids, son ventre grossissait comme un ballon. Ce qui facilita les rumeurs à son propos : « elle attend un enfant », « elle est enceinte de Van, l’Emma ». Elle finit par avouer au médecin son état, mais lui dit également qu’elle souhaitait accoucher au manoir ou plutôt que son mystérieux mari le voulait. Après ces quelques mots échangés avec la femme, le docteur demanda s’il pouvait loger chez eux durant le neuvième mois de grossesse afin que l’accouchement du petit se déroule sans risques. Les deux parents acceptèrent mais comme à son habitude Carn se cacha tout ce mois là pour ne pas être vu et sa femme restait allongée sur le lit le médecin à son chevet quand Van n’était pas dans la pièce. Pour les affaires financières le neuvième mois de grossesse fut un peu plus difficile, Emma ne pouvant plus faire les allers-retours jusqu’aux docks. Du coup, Max le gérant se chargeait de transmettre les papiers administratifs. L’heureux jour arriva, Van Carn était assis à côtés de sa femme sur le lit lorsque les premières contractions apparurent suivies de la perte des eaux. Immédiatement l’homme prit un den den mushi et appela le médecin qui se trouvait non loin dans la maison. L’appel fini Van sortit rapidement laissant sa femme seule le temps que le docteur arrive. Tout se passa normalement, le médecin remit le bébé à sa mère s’étonnant de la peau couleur neige du nourrisson. L’accoucheur put enfin partir de la pièce afin que le père puisse venir admirer son enfant. En le voyant il pleura, les larmes qui ruisselaient sur son visage était emplies à la fois de bonheur, la joie d’être père, mais la tristesse n’en était pas moins là. Il s’était mis à genoux devant son enfant demandant déjà le pardon de l’avoir mis au monde. En effet, il lui avait transmit sa maladie : la porphyrie. Il savait déjà que sa petite fillette développait les premiers symptômes de par la couleur de sa peau qui était exactement la même que la sienne, une peau blanchâtre laissant apparaître les veines du porteur de l’infection.

La maladie était peu commune, elle se transmettait génétiquement mais en général les porteurs évitaient de se reproduire. Après l’avoir enduré toute une vie, ils ne voulaient surtout pas communiquer cette souffrance à une autre personne. La porphyrie était une maladie sanguine entrainant une photodermatie, pour utiliser un langage scientifique. Nous nous adapterons en appelant ceci une hyper sensibilité à la lumière. Les sujets sont dans l’obligation de vivre dans l’obscurité ce qui explique que personne n’ait pu voir Van Carn. Les patients développent aussi des canines plus grandes que la moyenne ainsi que des troubles nerveux de violence, ce qui en fait des personnes lunatiques, et également des douleurs abdominales qui s’apaisent par absorption de sang. En parlant d’ingestion de sang il faut savoir que sur l’île existe une légende depuis quelques générations. Les Carn en sont les principales soupçonnés. Les villageois pensent qu’ils possèdent un animal appelé le « Dahu ». Certains le décrivent comme une bête gigantesque et monstrueuse. D’autres l’apparentent à un être humain. Le dahu est soupçonné de décimer les troupeaux de bétails sur l’île. Il existe une hypothèse sur le déroulement de la mort des animaux. On suppose d’abord que le dahu est un animal très discret, il surveille ses proies et une fois qu’il en a choisi une, il s’approche doucement d’elle, et par un geste fluide, il étrangle sa pauvre cible. La strangulation, une mort tout à fait convenable pour elle. De cette façon il ne perd pas une goutte de sang. Son but, on le présume, est de boire le sang de la dépouille. En effet, les bergers ont remarqué que toutes les victimes possèdent deux marques au niveau du cou tel les vieux contes dans lesquels apparaissent les vampires. En réalités ce sont vraiment les Carn les responsables de ces malheurs. Ce ne sont pas des suceurs de sang non plus. C’est seulement leur maladie qui les obligent à tuer pour se procurer un peu de sang et stopper leurs douleurs abdominales.

Pour en revenir à Lamia, la jeune fille a grandi dans la solitude, n’ayant jamais eu aucun ami. Les seuls êtres humains qu’elle côtoyait étaient sa mère et son père. Les deux parents avaient pris la décision de ne pas laisser la fille aller au village à cause de sa maladie. Pour cause la réaction de sa peau au soleil ne l’encourageait pas à sortir en plein jour. C’est Van qui forgea l’éducation de sa fille, ou plutôt c’est Lamia qui avait choisi son père. La fillette n’aimait pas moins sa mère que celui-ci. Simplement ses centres d’intérêt ressemblaient trait pour trait à ceux de son géniteur : la confection des bateaux. Cette passion s’était dévoilée dès son plus jeune âge. Ses premiers dessins furent des navires. Elle regardait son père construire des bateaux dans la cave du château, un endroit qui donnait directement sur la mer. La seul chose qu’elle avait de sa mère était la couleur rouge sang de ses cheveux .Puis la jeune fille grandit, elle était maintenant en âge d’aider son père. Elle continua à dessiner des navires plus exactement des plans de construction lorsque celui-ci répondait à ses obligations de dirigeant de la compagnie de construction navale, et quand l’heure venait son père lui apprenait les ficelles du métier d’ingénieur naval. C’était un bon père mais il était froid et rude, il n’acceptait pas l’erreur et n’hésitait pas à la reprendre lorsqu’elle faisait un mauvais geste.

Le jour de ses 17 ans avait sonné et son père vint la réveiller le matin deux gros paquets à la main. Elle eut un peu de mal à émerger. Mais le cadeaux que son père venait de déposer au pied de son lit l’aida volontiers à faire l’effort de se lever. Se lever! Non plutôt se laisser tomber de son perchoir installé au dessus de son lit car figurez vous que Lamia aime se tenir la tête à l'envers, de ce fait elle a pris l'habitude de dormir pendue par les pieds. De sa position de trapéziste de cirque, elle commença à retirer une jambe, puis l'autre et enfin après une chute de quelques centimètre elle fut affalée sur le lit. Elle se mit assise au bord du plumard, souffla un coup puis entama la destruction du papier qui enrobait le présent. Ses yeux s’écarquillaient et son sourire grandissait au fur et à mesure que l’objet se dévoilait. Une simple caisse à outils. Non, sa caisse à outils, une boite bien remplie de tous ce dont elle avait besoin pour son métier. A l’instant où elle eut fini d’ouvrir son cadeau, elle sauta au cou de son père pour le remercier sans oublier sa mère. Le cadeau était d’elle aussi après tout. Puis la journée reprit un cours normal jusqu’au déjeuner. Emma avait préparé un repas exceptionnel pour ce jour de fête, qui se conclut par un énorme gâteau à la framboise et au chocolat blanc, une des préférences de Lamia en matière culinaire. Les dernières bouchées du dessert se faisaient sentir et Lamia prit la décision de demander à ses parents si elle pouvait aller travailler aux docks, afin d’exercer son métier. Contrairement à ce que l’adolescente s’attendait ce fut sa mère, plus protectrice, qui réagit en premier. Et d’un air furieux, Emma rétorqua que la lumière du jour n’était pas bonne pour elle, que c’était dangereux. Son géniteur qui était plus proche de sa fille de ce côté-là continua de ne rien dire sans acquiescer la demande non plus. Et la mère poussa encore sa réprimande, refusant catégoriquement que sa jeune fille aille se faire pourrir sous les rayons de soleil. La mère poule répliqua de nouveau : « Que vas-tu faire si tu as une de tes crises violentes ou bien ces douleurs abdominales ? Tu vas leur faire du mal ! Tu sais bien que tu es incontrôlable pendant ces crises, ou alors vas-tu boire du sang devant les autres ? ». La jeune malade n’en pouvait plus, elle voulait sortir, rencontrer de nouveaux paysages, avoir une vie normale comme toute autre humaine de son âge. Et maintenant c’était Van qui s’y collait : « Ta mère à raison, il faut que tu fasses attention ». C’était le comble, le désespoir et la détresse s’inscrivait sur le visage de la jeune fille. Elle était maintenant tout tremblante, et soudain d’un geste éclair, Lamia attrapa son couteau le jeta directement dans la poitrine de son père. Puis elle se rua vers lui, prenant au passage un autre couteau sur la table et poignarda son père une bonne douzaine de fois. Ces yeux rouges de colère étaient maintenant rivés sur sa mère, le couteau à la main elle s’avança lentement vers elle. Lamia brandissait maintenant l’arme en direction de sa mère. La lame se rapprochait peu à peu de la gorge de sa génitrice. Emma n’avait pas la force pour retenir sa fille. Elle la suppliait maintenant de ne pas faire de bêtises. La femme prenait peur, la vue du corps de son mari qui gisait par terre ne changeait rien à son état d’affolement. Quand à Lamia, elle se rapprochait dangereusement de sa mère est mis rapidement fin ses jours. Une fois sa mère morte tout redevint plus calme. Lamia s’était évanouie. Elle reprit conscience quelques heures après le désastre, se rappelant petit à petit, ce qu’elle avait commis. Des larmes vinrent ruisseler sur son visage, il était trop tard. Ses parents étaient morts et la fautive n’était autre qu’elle. Après cette journée où les larmes aussi bien de joie que de douleurs avaient coulé, la vie d’Lamia bascula. Elle était maintenant seule dans cette immense demeure et avait choisi de camoufler la mort de ses parents aux villageois. Pour mener à bien cette cachoterie elle remplaça sa mère pour aller en ville, ayant la même couleur de cheveux elle s’habilla de sa salopette verte de jardinière comme Emma en avait l’habitude mais elle rajouta un grand chapeau ainsi qu’une long cape avec col qui remontait jusque ses oreilles pour pouvoir cacher son visage. De même, elle prit les commandes de la société familiale, à force de s’être assis au côté de son père pendant qu’il remplissait la paperasse de l’entreprise elle savait a peu près faire la même chose. Mais les villageois commencèrent à se poser des questions, et ne comprenaient pas pourquoi Emma se cacher lorsqu’elle venait faire les courses ne laissant que dépasser sa chevelure écarlate. Se faisait-elle battre par son mari ? De plus Lamia ne suivait pas les habitudes de sa mère sur l’ordre des magasins. Elle était plus désordonnée et ne passer plus souvent chez le fleuriste, la passion pour les plantes était celle de sa mère et non la sienne. Les quelques personnes qui s’étaient aventurés au château avait remarqué que Emma ne sortait plus pour tailler ses jolies végétaux.

Lamia continuait les activités de charpentière qu’elle menait avec son père auparavant dans la cave. Elle construisait maintenant des bateaux de toutes tailles et toujours plus imaginatifs. Une fois terminés elle les sortait la nuit pour les amener aux docks, cela faisait toujours des recettes supplémentaires. Mais un jour, une année après l’assassinat de ses parents, alors qu’elle naviguait avec sa nouvelle production en direction de l’entreprise navale, le vent se leva. Les rafales étaient puissantes. La jeune fille avait beaucoup de mal à diriger son navire. D’un coup de fouet, une bourrasque inattendue vint frapper les voiles de son embarcation. La force du vent était telle que le mât se brisa. Elle n’eut pas le temps de fuir que l’énorme pylône de bois lui tomba dessus. Lamia tenta de se dégager toute la nuit mais son bras restait coincé sous le poids du poteau. L’aube allait se lever et elle n’avait pas pensé à prendre son manteau pour se protéger du soleil. L’adolescente redoubla d’effort pour dégager son bras mais ce fut inutile. On pouvait voir l’étoile de feu qui commençait à éclairer l’horizon. Sa seule option était d’abandonner son bras sur le bâtiment en ruine. La décision n’était pas légère mais elle la prit rapidement apeurée par les premiers rayons de soleil qui commençaient à éclairer la proue du navire. Elle saisit alors la dague dont elle se servait pour couper le cordage. Jamais elle n’aurait pensé que ce couteau offert par son défunt père lui servirait à une telle fin un jour. Cependant, c’était en serrant les dents qu’elle fit traverser la lame froide à travers son bras. Elle ne put s’empêcher d’hurler mais le supplice n’était pas fini ses os avait arrêté la lame. Elle réessaya plusieurs fois mais ils ne voulaient pas se briser, elle troqua alors son arme avec le marteau accroché à sa ceinture. Le bras tendu, elle brandit le marteau en l’air puis l’abattit directement sur son bras, là où se trouvait l’entaille. Un coup ne suffit pas, elle recommença donc. La douleur se dissipait peu à peu sur son visage laissant place à la rage et ce fut dans un élan de colère qu'elle frappa mainte et mainte fois, le sang giclant à chaque choc. Soudain des bruits de craquement se firent entendre. Enfin son ossature avait lâché. Encore quelques bouts de chair à couper et elle serait libérée. Elle ressortit son couteau déjà souillé par le sang et par des mouvements de translations, comme un boucher le ferait face à un morceau de barbaque, elle finit le travail. La jeune fille était maintenant presque sauvée, elle devait retournée au château sans être vue et en évitant de rester trop longtemps à la lumière. Une fois arrivée, son état était dramatique, elle avait des cloques sur la peau du à son exposition à la lumière. Elle avait perdu beaucoup de sang. Elle voulut soigner sa blessure et arrêter l’hémorragie mais elle s’évanouit avant de pouvoir attraper un drap propre pour éponger le liquide écarlate. La chance lui avait sourit, le médecin qui s’inquiétait pour l’état de santé d’Emma, l’avait suivi jusqu’à la demeure. Il s’occupa d’elle et lorsqu’elle fut réveillée, elle lui raconta toute son histoire. Le docteur fut bouleversé par la mort des parents et voulut partir mais il ne pouvait pas la laisser seule pour le moment. Elle avait besoin de son aide. La première chose qu’Lamia demanda à son bienfaiteur est s’il était possible qu’elle puisse récupérer un bras, la réponse fut bien sur négative. Aucunes techniques de médecine ne permettait de lui redonner un membre. Elle lui demanda alors d’aller chercher tous les livres sur la mécanique qu’il pourrait trouver à la bibliothèque. Le lendemain c’était fait. Le médecin avait dévalisé la bibliothèque des livres portant sur le sujet voulu en prétextant sa culture personnel. Pendant les mois qui suivirent Lamia s’était rétabli convenablement Le médecin était donc parti et avait juré de ne rien dire. Cependant Elle ne pouvait plus supporter de n’avoir qu’un seul bras. Une fois les livres de mécanique bien compris, elle entama un projet des plus fous : se reconstruire un quatrième membre.

Tous les jours se déroulaient de la même manière depuis sa remise à pied. Elle se levait à midi après quatre à cinq heures de sommeil et après le petit déjeuner la mécanicienne en herbe descendait aux caves, marchait jusqu’à son lieu de travail, posait son bras droit sur l’établi, regardait l’autre et soufflait de désespoir. Elle entamait enfin la conception de son bras reprenant là où elle s’était arrêtée la veille. Le premier plan qu’elle avait conçu n’était pas brillant. Sur le papier étaient dessinées plusieurs représentations sous différentes coupes. Chacune d’entre elles ressemblant au squelette d’un bras, avec un nombre incalculable de notations sur les esquisses. Le prototype encore inachevé qui reposait sur le plan de travail était approximativement le même que sur les schémas. Lamia avait pour l’instant fabriqué le bras et l’avant bras. La mécano avait utilisé des vieux bouts d’acier qu’elle avait récupéré sur les docks lors d’une escapade nocturne. Pour l’instant le coude était matérialisé par un petit moteur et une liaison permettant la rotation de celui-ci. Le même genre de principe était mis en place pour le poignet. La main quand à elle n’était pas encore terminée, il fallait encore créer les doigts et les motoriser. Pour des raisons de simplicité elle avait apparemment choisis, comme les croquis le montraient, que trois lui suffiraient pour le moment. C’était donc aujourd’hui qu’elle finirait le prototype après avoir confectionné ceux-ci. Elle entreprit d’abord de monter les phalanges séparément de ce qu’elle avait déjà fait. Lamia prit donc un morceau de métal le plaça sur le bureau et tout en le tenant avec la main droite, elle traça avec ça bouche un trait de stylo à l’endroit où elle prévoyait que le doigt se terminerait, puis un trait au milieu de celui-ci. Cette tâche n’était déjà simple contenu de la mauvaise habilité avec sa bouche de la protagoniste. Le plus dur restait tout de même à faire, la motorisation de ses doigts était minutieuse du fait de la taille minime des composants. Et tant bien que mal, après avoir essuyé quelques ratés, la jeune fille arriva finalement à ses fins. Les doigts montés sur le bras, il ne lui restait plus qu'a fusionner avec lui. Cette dernière étape fut douloureuse. Elle s’y était déjà préparée en fixant un socle capable de recevoir le bras au niveau de son épaule. Elle se pencha donc de manière à ramener son corps au niveau de la base du membre artificielle. Après avoir serré quelques vis son bras venait de renaitre. Malheureusement pour elle sa création restait inerte. Elle n’avait fait que ajouter un poids mort à son corps. En effet, elle avait essayé de le bouger par tous les moyens, que ce soit des doigts à l’épaule aucune articulation ne répondait encore. Elle tenta encore une fois et au bout de quelques minutes il se passa quelque chose. Elle s’écroula par terre et fondit en larme. Elle était maintenant désespérée, ce qu’elle avait entrepris depuis des mois ne l’avait pas aidé à retrouver son bras. Des questions défilaient dans la tête de la jeune fille : « Devrait-elle rester comme ça toute ça vie ?Aurait-elle l’occasion de retrouver son bras un jour? Pourrait-elle continuer à vivre sans lui? Qu’elle idée avait-elle eu ce jour là d’amener ce bateau aux quais de construction naval ? Qu’elle idée avait-elle eu de construire ce bateau pour rendre service aux ingénieurs navals, des personnes qui ne reconnaissaient même pas son talent et qui la pourchassaient à cause des sales bestiaux qu’elle tuait ? Ne comprenaient-ils pas qu’elle en avait besoin de ce sang ? » Elle aurait très bien pu les exterminer eux pour se servir de leurs liquide rouge. La colère était en train de monter à l’intérieur de Lamia. Elle était maintenant à genoux par terre et frappait le sol de son poing droit. Mais sa fureur redescendit très vite, ce qui était totalement anormal chez elle où les crises de violence duraient une bonne quinzaine de minutes. Les raisons de cette apaisement étaient tout simplement que dans la colère son bras mécanique s’était lui aussi mis à frapper le sol. Elle était passée des larmes à la colère puis de la colère à la joie si rapidement. Elle souriait d’un éclat à éblouir un aveugle. La mécanicienne savait maintenant que ce bras fonctionnait. Comment avait-elle fait ? Elle ne le savait point encore mais cela lui avait redonné tous les espoirs qui l’habitaient lors de la conception. La rééducation de ce bras fut un réel problème auquel elle ne s'attendait pas. Cela lui prit une demi année avant de le maîtriser parfaitement. Les premiers jours elle s'essayait simplement à le lever puis à le redescendre ce qui n’était pas si difficile mais la tâche se corsa lorsque Lamia tenta d’ajouter la précision au mouvement. La charpentière avait l’impression que le bras n’en faisait qu’à sa tête. Une pomme était posée sur la table, et son but était de la toucher. Si quelqu’un avait pu être là pour la regarder faire il en aurait conclu qu’elle faisait exprès de rater le fruit. Le premier essai fut une catastrophe elle voulut aller trop vite et son seul exploit fut d'envoyer valser l’agrume contre la paroi de droite. La lenteur fut donc de rigueur. Lamia avança peu à peu sa main contrôlant une seule articulation à la fois comme un robot le ferait. Son bras s’éloignait avec une vitesse très faible de son corps en direction de la pomme, encore un peu elle y serait. Après 1 minute d’effort intense, elle touchait enfin la cible et une explosion de joie résonna dans toute la demeure. 3h de l’après midi sonnèrent à la pendule, s’en était assez pour aujourd’hui, elle alla coucher. Elle se leva donc le lendemain matin ou plutôt le soir même lorsque le soleil fut couché et se remit à l’entrainement. Les jours qui suivirent elle s’exerça à aller de plus en plus vite afin d’améliorer la fluidité de ses déplacements. Néanmoins la jeune remembrée remarqua quelques petits défauts à retravailler, elle ne maîtrisait pas du tout sa force et les trois doigts qu’elle s’était fabriquée n’étaient pas pratique pour saisir des objets. La preuve en était que les trois quarts du temps où la jeune fille se tentait à prendre un verre, il se brisait sous sa poigne de fer ou glissait de ses doigts comme si elle commettait une maladresse. Elle retourna donc améliorer sa bête, se refaisant une main plus humaine qui comportait désormais cinq doigts. L’opération fini, elle passa devant un miroir jeter un coup d’œil à sa création. Le membre artificiel avait tout de l’apparence du squelette humain, la même anatomie osseuse. La différence résidait seulement dans le fait qu’elle possédait deux pots d’échappement du côté gauche de son dos, que ces os la étaient fait de métal et que ce bras était deux fois supérieur à la taille de son homologue de droite.
Six mois après le début de sa rééducation, elle maîtrisait parfaitement son bras mécaniques et avait même modifié l’apparence esthétique en y ajoutant une carcasse pour enlever l’effet squelettique qu’elle n’appréciait guère. L’étude de la mécanique ne lui avait pas apporté seulement la renaissance de son bras gauche mais aussi un gout de tout réinventer. Elle voulait toujours tout modifier allant de la simple chaise pour en faire une qui se déplace tout seul, aux machines les plus complexes qui pouvait l’aider dans son travail. Elle avait même fait d’un animal un sac à dos sur patte. Le pauvre tatoo avait maintenant une cuirasse de fer et était destiné à s’accrocher dans son dos. Il n’en restait pas moins vivant. Lamia aimait par-dessus tout améliorer son bras artificiel lui ajoutant toujours de nouvelles fonctionnalités.

Deux années de plus passèrent, elle avait maintenant 21 ans. La société de son père coulait. Elle n’était décidément pas très bonne en affaires. Les quelques villageois trouvaient cela curieux d’ailleurs car Van avait toujours su faire tourner son entreprise. Quelques habitants de l’île s’étaient rendus au château et avait pu constater les dégâts. Le jardin avait était complètement délaissé, il était en friche. Un soir qu’Lamia sortit pour aller récolter du sang animal. Elle fut découverte par les bergers en colère qui lui avaient tendu une embuscade. Elle réussit tout de même à fuir, et retourna au château. Le mystère du Dahu fut élucidé et Lamia se cachait maintenant dans la cave de son château. Sa situation sur l’île était devenue invivable. Elle avait donc choisi de la quitter attendant maintenant le moment opportun. De toute manière, sa solitude et sa vie dans le château lui avait toujours donné l’envie de partir découvrir de nouveaux paysages. Elle voulait maintenant découvrir le monde entier. Son but était d’explorer le monde et de s’améliorer dans le domaine de la mécanique afin qu’un jour elle puisse dépasser le maître absolue de la discipline : Vegapunk, et personne ne l’en empêcherait pas même son pire ennemi qu’était le soleil

Description Psychologique :

Si une interview devait avoir lieu entre un journaliste et cette fille, et que la question porterai sur sa personnalité, Lamia répondrai surement : « Moi, je suis une fille comme les autres, j’aime la mode. Vous voulez voir ma garde robe ?»

Mais étant le médecin qui est resté à ses côtés pendant un bout de temps, je peux vous dire que cette jeune femme est tout de ce qu’il y a de plus bizarre. Une de ses attitudes les plus étranges est de se pendre par les pieds dès qu’elle le peut, que ce soit pour manger travailler et même dormir. D’ailleurs son lit ne lui sert à rien seulement à se laisser tomber du trapèze de cirque qu’elle a installé au dessus de celui-ci. Outre ces comportements anormaux, j’ai pu observer une très grande détermination chez elle. Elle s’est rétablie beaucoup plus vite qu’ne personne normale et m’a tout de suite demandé quelques bouquins de mécaniques pour reprendre son travaille.

Son caractère est aussi fortement dominé par sa maladie. Malgré les colères qui pourraient égayer la vie des gens qu’elle rencontre, elle est tout de même très renfermée sur elle-même. J’ai très bien ressenti cette solitude surement du à ses dernières années passées à vivre seul.

Ce que notre médecin ne sait pas encore d’elle, c’est l’aspect inventif du personnage. Lamia aime toucher à tout ce qu’elle trouve depuis qu’elle est assez compétente en mécanique. Les idées s’entrechoquent dans la tête de la mécanicienne et ainsi elle transforme, améliore n’importe quoi ,que se soit un objet ou un être vivant pour en faire une machine capable d’améliorer son petit train train quotidien.



Description Physique :

[center] Cela peut vous arriver qu’une belle nuit d’été, à la sortie d’un bar, après une soirée bien arrosée, vous remarquez un étrange individu. Un personnage plutôt mystérieux habillé d’une longue cape et d’un large chapeau, tous les deux de couleur noir. Vous pouvez seulement apercevoir ses longs cheveux rouge sanglant démarrant à la base du chapeau et finissant leurs courses aux épaules. Est-ce un homme ? Une femme ? A première vu le sexe féminin serait plus approprié à cette chevelure. Mais n’a t on jamais vu d’homme porter une longue crinière, descendant parfois même jusqu’au bas de son dos. La réponse sur l’ambiguïté du sexe de l’individu se trouve un peu plus bas, au niveau de son torse. En effet, les formes à cet endroit nous font deviner que des atouts féminins de tailles raisonnables se cachent derrière l’épaisseur du sombre manteau. Malgré le fait que vous connaissiez sa sexualité, la vue de la femme inspire la peur. Le côté terrifiant dont elle dispose vient de droite, vous voyez que la cape noire est déchirée à l'endroit où devrait se tenir son bras gauche laissant place à un membre artificiel d'une taille anormalement élevée faisant le double du semblable naturel qu'elle possède à sa droite. Deux tuyaux sortant tout droit de cette machine qui lui sert de bras se dressent derrière son dos. A part ces anomalies, il est tout à fait assimilable à un bras humain possédant comme eux 5 doigts, un avant-bras, un bras, tous ceci reliés par différentes articulations. Ce bras est révélateur des prouesses mécaniques que l’énigmatique fille pouvait créer. Soudain, un écran de fumée rougeâtre dégagée par les deux pots d’échappements inonde vos yeux. La vapeur est irritante, vous vous sentez obligé de fermer les yeux. Une fois dissipée vous réouvrez vos globes oculaires. Plus personne, La jeune fille s’est envolée.
Pour porter un regard plus approfondis sur elle, il vous faut pouvoir vous transformer en rat et aller jusqu’au château situé en dehors de la ville. Une fois arrivé là bas, en empruntant une petite dans le mur, vous pouvez rentrer directement à l’intérieur. C’est à ce moment là que vous la croiserez peut-être, pendue au plafond, la tête en bas, un calice en argent à la main. Maintenant dévêtue de son manteau et de sa coiffe, vous pouvez nettement voir son charmant visage blanchâtre. La peau blanche transparente, une corpulence féminine et des seins apparents, voila à quoi pouvait se résumer sa description corporelle si vous ne prenez pas compte de son membre métallique. Subitement la machine se met à bouger, elle attrape le calice et le porte à la bouche de son propriétaire. La jeune fille boit une gorgée pose le gobelet, une substance rouge recouvre ses lèvre : du sang. Les babines léchées, elle se tourne vers vous, vous attrape et susurre à votre oreille « Mais qu’est ce que je vais bien pouvoir faire de toi petit rat ! Veux-tu une petite amélioration ? Un canon sur le dos peut-être? »